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13/10/2022

Digital Technology Insights

IPv6 : les raisons d’une adoption inévitable qui tarde à se concrétiser

Digital Technology Insight

Depuis quelques années maintenant, Internet ne cesse de s’élargir. L’augmentation importante des objets connectés issus des applications IoT sollicite de plus en plus le réseau internet et a fait exploser la demande.

Pour pouvoir ouvrir la voie à de nouveaux services, de nouveaux acteurs innovants, créer de nouveaux marchés pour de nouveaux besoins, nous avons besoin d’adressage. Et c’est là qu’intervient le protocole IP avec sa version 4. (IPv4)
Or, il s’est avéré que l’explosion de la demande dépasse largement la capacité d’adressage IPv4 et c’est pour solutionner ce problème que l’IPv6 a été inventé, en 1998.
La question qui se pose est la suivante : dans quelle mesure ce successeur permet de palier à ce manque d’adresses ?

IPv6, de quoi s’agit-il ?

Internet est une interconnexion de nombreux réseaux. Chacun de ces réseaux est identifié par une adresse IP, à la manière d’une adresse postale pour une lettre. Ainsi, l’IPv6 est la sixième version de ce protocole.

  • Adresse IP codée sur 128 bits
    • Préfixe de localisation public 48bits
    • ID sous-réseau 16bits
    • ID interface unique 64bits
  • 8 blocs de 16bits = 4 caractères sous forme hexadécimale
  • 128bits ->adresses disponibles (340,282,366,920,938,463,463,374,607,431,768,211,456)
IPv6

IPv4 vs. IPv6, dialectique et perspective

Historique de l’épuisement des adresses IPv4 en Europe et dans le Moyen-Orient :
historique_epuisement_des_adresses_ipv4

Adressage

Depuis 2019, le monde est en pénurie d’adresses IPv4. Il n’y a plus de préfixe réseau disponible ni, à fortiori, d’adresse publique. Sans adresse, un nœud est invisible, il ne communique pas, il n’existe pas. Dû aux évolutions mentionnées plus haut, le coût de la location des adresses IPv4 devient de plus en plus élevé, ce qui peut être un problème critique pour les nouvelles entreprises et pour les nouveaux besoins. Grâce à l’IPv6, la quantité d’adresses disponibles dans le monde est indéniablement décuplé proposant de nouvelles possibilités réglant le problème de pénurie pour les années futures.

Partage d’adresses

Le partage d’adresses IPv4 entre plusieurs clients peut provoquer le dysfonctionnement de certaines catégories de services sur internet. De plus, ce partage augmente le risque de se voir refuser l’accès à un service, par exemple lorsque l’IP est inscrite sur liste noire à cause du comportement frauduleux d’un autre colocataire de la même adresse IPv4 la rendant indisponible pour les autres utilisateurs. Un autre effet collatéral du partage d’IPv4 est de rendre difficile l’identification d’un suspect sur la base de son adresse IP lors des enquêtes judiciaires, obligeant parfois les enquêteurs à lancer des procédures visant des personnes qui n’ont pour seul tort que de partager la même adresse IPv4 qu’un suspect.

Coût

L’achat d’adresses IPv4 est possible sur un marché secondaire, mais le prix des adresses est susceptible d’ériger une barrière à l’entrée significative à l’encontre des nouveaux acteurs. En effet, le prix de vente d’adresses IPv4 sur ce marché, qui était à environ 25 dollars par IP à mi-2020, atteindrait aujourd’hui jusqu’à 60 dollars par IP. Par ailleurs, les adresses IPv4 achetées sur le marché secondaire peuvent bloquer certains services bancaires ou de vidéo à la demande tant que la mise à jour de la géolocalisation des adresses n’est pas effective. Certes, l’intégration de l’IPv6 sur son réseau peut à son tour coûter cher si les nœuds sont anciens et ne sont pas compatibles IPv6. Le choix entre la location d’IPv4 ou l’intégration d’IPv6 est privée et dépend de la stratégie de chaque organisme.

Fonctionnalités

Ces adresses sont impressionnantes par leur nombre, mais aussi par leurs fonctionnalités. Je cite comme exemple la configuration automatique d’un réseau. En effet, avec l’IPv6, un nœud se voit construire son adresse à partir d’informations envoyées par le routeur, alors qu’avec IPv4, l’adresse et la configuration sont obtenues à partir d’un serveur, qui reste à gérer. Ce mécanisme peut être très intéressant pour les grands parcs de machines.

Passage à l’IPv6, état des lieux du monde aujourd’hui

Le taux d’utilisation d’IPv6 représente le pourcentage d’utilisateurs en IPv6 mesuré au niveau d’un hébergeur proposant cette technologie. Il donne donc une idée de l’état de la transition des terminaux, des FAI ou opérateurs mobiles, ainsi que des autres intermédiaires techniques lorsque l’hébergeur en question passe par des transitaires.

Ce taux tel observé par Google atteint à ce jour presque 50% en France.

202012_arcep_barometre_ipv6_comparatif_1

Cohabitation IPv4 IPv6

Le plan originel de migration de l’internet reposait sur le mécanisme de double pile (Dual stack). Cela implique la cohabitation d’adresses IPv4 et IPv6 dans chaque nœud. Ainsi, la pénurie d’IPv4 continue puisque nous utilisons toujours ces adresses. Cette technique peut être intéressante pour tester et vérifier la compatibilité de son réseau avec ce nouveau protocole. Suite à l’installation des nœuds IPv6, la majorité des services deviendront être accessibles avec cette version du protocole et la croissance de l’internet pourra se poursuivre en IPv6 uniquement. Il sera donc envisageable de se passer des NAT.

Exploitation de la cohabitation IPv4 IPv6

Malgré la disponibilité des équipements supportant la double pile, les acteurs de l’internet tels que les FAI, les hébergeurs et les administrateurs de sites n’ont pas perçu l’urgence d’intégrer IPv6 dans leurs activités. Les doubles piles déployées sur les nœuds de l’internet restent largement inutilisées par rapport au plan initial. La croissance de l’internet s’est poursuivie en IPv4, et celle-ci a donc été affectée par plusieurs effets néfastes comme nous l’avons décrit plus haut. L’échec du plan initial est largement dû à la dérégulation appliquée dans le secteur des télécommunications conduisant les acteurs à privilégier le court terme, les rendant incapables de prendre en compte les besoins à plus long terme dans leurs activités.

NB : Suite au premier confinement que nous avons connu à cause de la pandémie, le taux d’utilisation d’IPv6 et passé d’environ 37% à 43% en moins de deux mois. Cela s’explique notamment par l’augmentation du trafic issu des accès grand public, plus fréquemment activés en IPv6 que les accès entreprise.

Réflexion sur cet état des lieux

Une des différences importantes entre IPv4 et IPv6 est le format des paquets et des adresses. Ceci empêche les deux versions d’interopérer et de communiquer.

IPv4 fait fonctionner actuellement Internet mais il a besoin de l’IPv6 pour faire évoluer l’écosystème entier. La version 6 est une évolution de son antécédent et non le moyen de faire un Internet parallèle et disjoint de l’existant. Quelle que soit la version utilisée, l’objectif est de maintenir une connectivité globale. Comment faire coexister ces deux versions ? Nous savons que pour le moment, un basculement total du jour au lendemain d’IPv4 à l’IPv6 est quasi impossible, il faut donc intégrer IPv6 progressivement dans le temps. La transition doit se faire d’une manière simple, bien moins compliquée que l’utilisation même d’IPv4 de nos jours.

Le mot migration ou transition peut paraître anxiogène car cela désigne un passage d’un monde bien connu vers un autre qui reste à mieux découvrir. Le but est de maintenir IPv4 en activité et de ne pas détruire son fonctionnement, en le rendant plus complexe ; IPv6 doit être vu comme une extension du réseau présent.

L’adoption d’IPv6 dépend des besoins de chacun, c’est à partir de l’étude de ses propres besoins qu’il faut identifier lesquelles des techniques sont à appliquer. Heureusement, pour chaque situation, l’IETF a développé des techniques de coexistence.

Chaque mécanisme répond à une problématique précise du déploiement d’IPv6 dans un monde IPv4. Ces solutions ne soulèvent pas tous les problèmes possibles. Par conséquent, il faut choisir ceux qui s’appliquent à sa situation propre.

Malheureusement, le fait qu’il y ait une décision à prendre entre la multitude des mécanismes présents est devenu un argument pour éviter l’intégration de l’IPv6 car cela renvoie une image de complexité et rend perplexe les organismes chargés de réaliser ce changement. Il faut comprendre que chaque technique répond à un problème bien précis, et qu’il n’est pas nécessaire de maîtriser toutes les techniques.

En effet, aujourd’hui, il nous reste beaucoup à découvrir sur ce protocole, contrairement à l’IPv4, technologie bien maîtrisée par l’Homme depuis plusieurs années. Évidemment, nous ne passerons pas à cette innovation du jour au lendemain. Mais grâce au travail et à la persévérance continue des chercheurs et ingénieurs, l’IPv6 saura trouver sa place.

IPv6 permet de retrouver les principes qui ont fait le succès de l’Internet comme, notamment, une connectivité simplifiée, le rendant indispensable pour le développement futur des services innovants.

Références

yasmine-boughanmi

Yasmine BOUGHANMI

Consultante Digital Technology

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Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes de fin d’année hautes en couleur et à l’année prochaine pour une année 2025 exaltante ! 🎉

🎁 Merci à tous pour votre participation au quiz de l’avent, nous contacterons le gagnant très prochainement.

🎅 Chez Almond, l’esprit festif des fêtes de fin d’année est arrivé en avance !

Nos collaborateurs ont profité d’une soirée chaleureuse et joyeuse dans l’un des restaurants les plus spectaculaires de Paris, Le Cirque avec un cocktail dinatoire, des surprises et un Secret Santa.

Et un peu plus de magie de Noël ? Almond a également ouvert ses portes aux familles de nos collaborateurs pour une après-midi conviviale autour de l’arbre de Noël. Les enfants ont été captivés par des contes enchantés, de 1001 contes Constance Felix et ont savouré un goûter délicieux avec des chocolats chauds préparés par les Empotés. Le Père Noël a distribué des coloriages géants et des cadeaux pour le plus grand bonheur des enfants 🎁

Jour 23 |

Jour 22 | Laquelle de ces menaces n’est pas un cryptoransomware ?

  • Réponse 1 : Lockbit3
  • Réponse 2 : Phobos
  • Réponse 3 : NotPetya
  • Réponse 4 : WannaCry

Laïus explicatif : Bien que NotPetya ressemble à un ransomware, il s’agit en réalité d’un wiper. Ce malware rend indisponible les fichiers de la victime, mais ne fournit aucun moyen de les déchiffrer, même après le paiement de la rançon. L’objectif principal de NotPetya n’est pas l’extorsion financière, mais la destruction de données.
En cas d’incident, voici les coordonnées de notre CERT : [email protected] +33 (0)1 83 75 36 94

Jour 21 | Vous dialoguez via votre terminal avec un service distant et vous vous rendez compte qu'il contient un stack-based overflow. Vous cherchez à l'exploiter à l'aveugle et trouvez finalement l'offset de l'adresse de retour, après avoir contourné les éventuelles protections. Vous cherchez maintenant un stop gadget pour continuer votre exploitation. Quelle est son utilité :

  • Réponse 1 : interrompre à la demande le flux d’exécution du binaire distant le temps de l’exploitation
  • Réponse 2 : obtenir une exécution fiable et maîtrisée avec un comportement reproductible
  • Réponse 3 : pouvoir mettre en pause le binaire temporairement pendant l’envoi de la payload
  • Réponse 4 : pouvoir stopper proprement le binaire afin d’éviter un éventuel crash à la fin de l’exploitation

Laïus explicatif : L’exploitation se déroulant en aveugle, il est nécessaire de trouver une adresse permettant d’obtenir un comportement particulier et reproductible à chaque exécution, comme l’affichage du texte « Bye ». Si une telle adresse est trouvée, elle correspond au stop gadget. Il permettra donc de continuer l’exploitation et de valider ou invalider nos déductions lors de l’exécution du binaire.

Jour 20 | Le terme "spam" pour désigner les messages indésirables provient initialement

  • Réponse 1 : D’une marque de jambon en boîte
  • Réponse 2 : D’un acronyme signifiant « Stupid Pointless Annoying Messages »
  • Réponse 3 : D’un sketch des Monty Python
  • Réponse 4 : D’un code utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale

Laïus explicatif : Ce mot, à l’origine un acronyme de : SPiced hAM (du jambon épicé en boîte vendue par une entreprise américaine), est repris en masse, pour brouiller la conversation, dans un sketch des Monty Python.

Jour 19 | L’acronyme PACS désigne  :

A. Un format permettant la visualisation des images dans l’imagerie médicale

B. Un système d’archivage et de communication d’images dans l’imagerie médicale

C. Un prestataire d’audit et de conseil en cybersécurité

D. Un pacte civil de solidarité

  • Réponse 1 : L’ensemble des réponses
  • Réponse 2 : Réponses C et D
  • Réponse 3 : Réponses B, C et D
  • Réponse 4 : Réponses A, C et D

Laïus explicatif :

Un PACS, dans le secteur de l’imagerie médicale, désigne effectivement un système (et non un format) signifiant « Picturing Archiving and Communication System » permettant de gérer les images médicales grâce à des fonctions d’archivage.

De plus, depuis septembre, l’ANSSI a publié un référentiel d’exigences qui permet aux commanditaires de prestations de sécurité de bénéficier de garanties sur les compétences des prestataires, sur le processus d’accompagnement et de conseil, ainsi que sur la sécurité des systèmes d’information associés. Ce référentiel vise à reconnaître officiellement les prestataires en tant que « Prestataires d’accompagnement et de conseil en sécurité ».
Enfin, en France, le PACS désigne aussi une forme d’union civile dénommée Pacs.

Jour 18 | En quelle année l'ANSSI prévoit de ne plus recommander l'utilisation de certains algorithmes de chiffrement classiques en raison de l'augmentation de la puissance de calcul des ordinateurs classiques et de la menace posée par les ordinateurs quantiques ?

  • Réponse 1 : 2026
  • Réponse 2 : 2030
  • Réponse 3 : 2035
  • Réponse 4 : 2050

Laïus explicatif : Dans son dernier avis sur la migration vers la cryptographie post quantique, paru en janvier 2024, l’ANSSI encourage tous les éditeurs à mettre en œuvre dès à présent une hybridation entre la cryptographie standard et la cryptographie post-quantique (pour les produits qui doivent protéger des informations après 2030) et recommande d’utiliser en priorité la cryptographie post-quantique à partir de 2030.  

Jour 17 | Quelle est la dernière course à laquelle j’ai participé ?

  • Réponse 1 : Le Vendée Globe
  • Réponse 2 : National Figaro 3 en équipage
  • Réponse 3 : La Solitaire du Figaro Paprec
  • Réponse 4 : Le Havre Allmercup

Laïus explicatif : Le National Figaro 2024 s’est déroulé du 4 au 6 octobre dernier à Lorient. Thomas et son équipe sont arrivés en 2e position ! Cette course clôture ainsi la saison 2024 sur le circuit Figaro. 

  • Réponse 1 : Aetheris

  • Réponse 2 : Venopie

  • Réponse 3 : Lumidus

  • Réponse 4 : Pandama

Laïus explicatif : Au sein de la plateforme d’attaque – défense M&NTIS, le scénario Pandama propose une kill chain dont l’impact, après compromission du contrôleur de domaine, permet de déployer, par GPO, une charge utile effaçant les données présentes sur les systèmes de fichiers du SI simulé.

Pour rappel, basé sur les technologies d’émulation d’adversaire et de Cyber Range, M&NTIS permet d’exécuter des campagnes d’attaques réalistes afin de challenger dans un environnement immersif les procédures et l’expertise des équipes SOC et CERT. M&NTIS répond ainsi aux enjeux d’amélioration continue de la défense.

Jour 15 | Quel type de menace ne fait pas parti de l’insider threat?

  • Réponse 1 : Malicious
  • Réponse 2 : Ransomware group
  • Réponse 3 : Negligent
  • Réponse 4 : Vendors

Laïus explicatif : Almond a proposé une étude sur la menace interne qui décrit chaque type d’insider. Les groupes de ransomware sont externes à l’entreprise mais peuvent recruter des employées pour récupérer des accès valides et compromettre l’entreprise. Retrouvez l’étude ici.

Jour 14 | Selon vous, quelle proportion des cyberattaques réussies sont liées à une erreur humaine ?

  • Réponse 1 : 40%

  • Réponse 2 : 100%

  • Réponse 3 : 70%

  • Réponse 4 : 90%

Laïus explicatif : 90% des cyberattaques trouvent leur origine dans une erreur humaine. L’erreur humaine en cybersécurité englobe toutes les actions, conscientes ou non, qui exposent les systèmes et les données à des menaces. Cela inclut des gestes apparemment innocents, comme le fait de :

  • Cliquer sur les liens malveillants
  • Utiliser des mots de passe faibles ou partagés
  • Partager des informations sensibles
  • Négliger la mise à jour des logiciels et systèmes
  • Commettre une erreur de configuration ou mal administrer les accès
  • Utiliser des clés USB non sécurisées ou prévenant de sources inconnues

Jour 13 | Almond & Amossys sont présents en France et à l’international pour garantir proximité et réactivité grâce à nos services 24/7. Dans quels pays se trouvent nos équipes ?

  • Réponse 1 : FRA – CHE – AUS – JPN

  • Réponse 2 : FRA – CAN – CHE – KOR

  • Réponse 3 : FRA – AUS – CAN – GBR

  • Réponse 4 : FRA – BEL – ITA – USA

Jour 12 | Challenge OSINT

Val Thorens

Laïus explicatif : Depuis plusieurs années consécutives, notre CSE organise des séjours à Val Thorens pour profiter des sports d’hiver. Que l’on aime dévaler les pistes de ski à toute allure, tenter l’aventure en prenant des cours d’initiation ou simplement déguster une raclette après une randonnée raquette et un passage à la piscine et au sauna, ce séjour est l’occasion de partager des moments convivaux avec ses collègues ! TIC, TAC, le prochain séjour ski approche à grands pas !

Jour 11 | Parmi ces propositions, quelle technique Mitre Atta&ck est la plus utilisée par les attaquants ?

  • Réponse 1 : OS Credential Dumping
  • Réponse 2 : Valid Account
  • Réponse 3 : Impair Defenses
  • Réponse 4 : Remote services

Laïus explicatif : L’achat ou la récupération de comptes valides sont de plus en plus commun. Certains cybercriminels appelés Initial Access Broker se spécialisent dans la compromission de victimes dans le but de récupérer des identifiants valides qui seront ensuite vendus à d’autres cybercriminels comme les groupes de ransomware.

Jour 10 | Parmi ces structures de données de la mémoire dans Windows, quelle est celle qui permet de lister les processus en cours d’exécution ?

  • Réponse 1 : EPROCESS
  • Réponse 2 : Kernel Debugger Data Block (KDBG)
  • Réponse 3 : Kernel Processor Control Region (KPCR)
  • Réponse 4 : Process Environment Block (PEB)

Laïus explicatif : La structure EPROCESS (Executive Process) est utilisée par Windows pour gérer chaque processus en cours d’exécution. Elle contient des informations essentielles comme l’identifiant du processus (PID), l’état, les threads associés, et d’autres données nécessaires au système pour suivre les processus actifs. En analysant les structures EPROCESS, on peut lister les processus actuellement en mémoire. Le PEB est lié à chaque processus de manière individuelle. Enfin le KPCR est nécessaire pour trouver l’adresse du KDB qui à son tour permettra de pointer vers le EPROCESS.  

Jour 9 | Quel est le problème si la suite cryptographique TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 est utilisée avec l'extension encrypt_then_mac pour la sécurité d'une communication TLS ?

  • Réponse 1 : L’algorithme de chiffrement est trop faible

  • Réponse 2 : L’intégrité de la communication n’est pas assurée

  • Réponse 3 : Il n’y a pas la propriété de confidentialité persistante (Perfect Forward Secrecy)

  • Réponse 4 : Le serveur n’est pas correctement authentifié

Laïus explicatif : La bonne réponse est le manque de confidentialité persistante.

La suite TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 utilise la clé publique RSA du serveur pour chiffrer le secret partagé utilisé pour sécuriser les échanges de la session TLS : en cas de compromission de la clé privée du serveur, l’ensemble des échanges des sessions passées peuvent être déchiffrés par un attaquant.
La confidentialité persistante (connue sous le nom de Perfect Forward Secrecy en anglais) consiste en l’utilisation d’un échange Diffie-Hellman éphémère pour négocier le secret partagé, sans utilisation de la clé RSA du serveur.

Jour 8 | Quel est l'avantage d'utiliser un outil de couverture de code lors d'une session de fuzzing ?

  • Réponse 1 : Réduire le temps de fuzzing en optimisant certaines instructions assembleur.

  • Réponse 2 : Utiliser la technique de « pré-chauffage » du harnais (« warming code attack »).

  • Réponse 3 : Pouvoir analyser facilement les sections de code atteintes par le fuzzer.

  • Réponse 4 : Ne pas prendre en compte les vulnérabilités de type use-after-free.

Laïus explicatif : Les outils de couverture de code (“code coverage” en anglais) permettent de savoir avec précision quelles lignes de code d’un programme qui ont réellement été exécutées. Lors d’une session de “fuzzing”, ces outils peuvent aider l’analyste à savoir si les fonctions ciblées ont été atteintes par le fuzzer. Cette technique a notamment été utilisée par un membre de l’équipe Offsec pour trouver une vulnérabilité dans une bibliothèque open-source (voir notre article de blog)

Jour 7 | Quelle est la principale éthique qui doit être prise en compte dans le développement de l’Intelligence Artificielle ?

  • Réponse 1 : L’équité et la non-discrimination

  • Réponse 2 : La transparence des algorithmes utilisés

  • Réponse 3 : La sécurité et la confidentialité des données

  • Réponse 4 : Toutes les réponses

Laïus explicatif : L’équité et la non-discrimination sont des principes fondamentaux dans le développement de l’IA. Les systèmes d’IA doivent être conçus pour éviter les biais et assurer qu’ils ne favorisent pas des groupes spécifiques au détriment d’autres, afin de garantir un traitement juste et égal pour tous les utilisateurs. La transparence des algorithmes est cruciale. Les utilisateurs doivent comprendre comment les décisions sont prises par l’IA, ce qui inclut la possibilité d’expliquer les résultats ou actions générés par un système d’intelligence artificielle, afin d’éviter des décisions opaques ou injustes. La sécurité et la confidentialité des données sont enfin des préoccupations majeures lorsque l’on développe des systèmes d’IA, car ces technologies peuvent collecter et traiter des informations sensibles, ce qui soulève des questions sur la protection des données personnelles et la vie privée.

Jour 6 | Selon vous, en moyenne combien de ransomware ont eu lieu par jour en 2023 dans le monde ?

  • Réponse 1 : 1 par jour

  • Réponse 2 : 100 par jour

  • Réponse 3 : 30 par jour

  • Réponse 4 : 12 par jour

Laïus explicatif : En moyenne 12 attaques ransomware ont été signalées par jour par des victimes dans le monde en 2023 selon les chiffres d’Almond. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter notre Threat Landscape.

Jour 5 | Challenge de stéganographie

Réponse : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI, ANJ, Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company et Swift

Etape 1 : Observer l’image, trouver 3 logos cachés (Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company & Swift) et une indication pour chercher dans les métadonnées du fichier. 

Etape 2 : Challenge de stéganographie

En lançant dans son terminal un des outils les plus courants, « binwalk », on trouve une image JPEG dans le PDF. En extrayant les données grâce au même outil et en renommant le fichier en .jpeg, on voit apparaitre une image cachée. Ensuite, en utilisant « steghide », on peut extraire le fichier avec le mot de passe « Almond ». Ce fichier contient une suite de caractère encodée en base64. En la déchiffrant, on obtient les quatre autres certifications : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI et ANJ. 

Jour 4 | Concernant les accompagnements de la nouvelle qualification PACS de l’ANSSI, sur la portée Sécurité des Architectures, quels sont les domaines qui font partie du périmètre possible d’un accompagnement ?

  • Réponse 1 : la sécurité réseau, l’authentification, et l’administration du SI

  • Réponse 2 : la sécurité réseau, la sécurité système, et les mécanismes de chiffrement

  • Réponse 3 : l’administration du SI, le cloisonnement, les sauvegardes, et la stratégie de détection/réponse

  • Réponse 4 : tous ces sujets et plus encore

  • Laïus explicatif : Le référentiel PACS, sur la portée Sécurité des Architectures, porte bien sur tous les sujets liés de près ou de loin aux infrastructures du SI. La liste n’est pas exhaustive et est à adapter à chaque prestation d’accompagnement suivant le périmètre d’intervention. Dans le référentiel, l’ANSSI propose une liste de sujets à adresser dans un rapport PACS page 28 et 29.

    https://cyber.gouv.fr/sites/default/files/document/PACS_referentiel-exigences_v1.0.pdf

Jour 3 | Quel référentiel permet la certification de produits de sécurité ?

  • Réponse 1 : NIS2

  • Réponse 2 : Critères Communs

  • Réponse 3 : PASSI

  • Réponse 4 : ISO27001

Laïus explicatif : Le schéma Critères Communs est un ensemble de normes et méthodologies permettant de cadrer les moyens utilisés pour évaluer, de manière impartiale, la sécurité d’un produit de sécurité (logiciel ou matériel). Ce schéma est reconnu internationalement au travers de plusieurs accords (SOG-IS, CCRA et prochainement EUCC).

Le référentiel PASSI permet la qualification, par l’ANSSI, des prestataires d’audit de la sécurité des SI. ISO27001 est la norme décrivant les bonnes pratiques à suivre dans la mise en place d’un SMSI. Enfin, NIS2 est une directive visant à harmoniser et à renforcer la cybersécurité du marché européen.

Jour 2 | Quel est l’artefact forensique qui permet de prouver une exécution d’un programme sous Windows ?

  • Réponse 1 : JumpList

  • Réponse 2 : ShimCache

  • Réponse 3 : $MFT

  • Réponse 4 : Prefetch

Laïus explicatif : Le Prefetch est un artefact spécifique à Windows qui optimise le chargement des programmes. Lorsqu’un programme est exécuté pour la première fois, Windows crée un fichier dans le dossier C:\Windows\Prefetch, qui contient des informations sur le programme et les ressources qu’il a utilisées. Ces fichiers incluent également des horodatages correspondant à la première et aux dernières exécutions. L’existence d’un fichier Prefetch (.pf) pour un programme est une preuve solide qu’il a été exécuté. C’est l’un des artefacts forensiques les plus fiables pour prouver l’exécution d’un programme.

Jour 1 | Quel texte européen permettra qu’à partir de fin 2027, tous les produits vendus dans l’UE et comprenant des composants numériques seront exempts de vulnérabilités et maintenus pendant tout leur cycle de vie ? #DigitalTrust

  • Réponse 1 : Le Cyber Security Act
  • Réponse 2 : Le Cyber Resilience Act
  • Réponse 3 : La Directive REC
  • Réponse 4 : La Directive NIS2 

Laïus explicatif : Le Cyber Resilience Act, qui a été publié ces derniers jours au Journal Officiel de l’Union Européenne est entré en vigueur le 10 décembre 2024. A compter de cette date, les fabricants et éditeurs doivent adapter leur processus pour pouvoir continuer à vendre des produits au sein de l’UE après le 10/12/2027.

EU Cyber Resilience Act | Shaping Europe’s digital future