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29/06/2022

Digital Technology Insights

Du contrôle des dépenses à la culture Finops

Digital Technology Insight

L’optimisation des dépenses cloud a toujours existé sous différentes appellations : « cloud cost management », « cloud cost optimization », « cloud financial management », etc.

Ces concepts ont rapidement évolué pour laisser place à la culture « FinOps », allant au-delà du simple contrôle des dépenses, et mettant en avant l’aspect agile et multidisciplinaire de cette nouvelle pratique.

FinOps renverse le paradigme de planification des dépenses. Au lieu de fixer en avance les coûts engendrés par une technologie, FinOps vise à analyser et optimiser de manière continue les dépenses d’une technologie utilisée et la valeur business qu’elle génère ; et ce afin d’adopter une approche ROIste des investissements cloud, associée à une recherche de performance IT au service du métier.

Concrètement, comment mettre en place cette culture FinOps au sein d’une organisation ?

La FinOps Foundation a introduit une démarche itérative en 3 phases : Inform, Optimize, Operate (voir FinOps Phases). Une méthode qui a été enrichie par la communauté FinOps.World, fournissant un ensemble de bonnes pratiques à implémenter.

Chez Almond, nous avons développé une démarche pragmatique issue de nos retours d’expérience clients. Celle-ci repose sur 3 grandes phases :

1- État des lieux des dépenses :

Avant d’identifier les principaux postes de dépenses, il faut comprendre les enjeux et les orientations stratégiques de l’entreprise. Ensuite, il est important de faire une analyse globale de l’utilisation de l’ensemble des services cloud au sein de l’organisation : types de services, réservations, souscriptions, ressources, projets, etc… Cette analyse permettra d’identifier les postes de coûts les plus importants, de disposer du coût total d’utilisation et d’une baseline pour l’analyse deep dive des anomalies et axes d’optimisation.

finops-schema

2- Diagnostic et Benchmarking (FinOps Readiness Assessment)

Cette phase vise à identifier :

Les anomalies financières opérationnelles impactant les dépenses cloud, à savoir (liste non exhaustive) :

  • Machines virtuelles (VMs) à redimensionner,
  • Ressources non utilisées,
  • Architecture à optimiser,
  • Services à downgrader,
  • Etc.

 

Les anomalies financières liées à la gouvernance du cloud, à savoir (liste non exhaustive) :

  • Les règles de nommage et les pratiques de tagging,
  • La localisation des ressources,
  • Les modes de gestion des droits et des accès,
  • Le niveau de protection des ressources contre les suppressions involontaires,
  • Etc.

3- Optimisation et plan d’actions :

Cette troisième étape vise à définir les leviers d’optimisation à activer à court terme sous deux angles :

  • Des recommandations opérationnelles : actions techniques à mettre en œuvre au niveau des ressources et de l’architecture ;
  • Des recommandations de gouvernance : bonnes pratiques de gestion à mettre en place quant à la gestion du tenant cloud et des briques de services qui le composent.

Nous inscrivons ces premiers quick wins dans un plan d’actions à plus long terme visant à pérenniser la culture FinOps au sein des organisations en plusieurs phases :

  • Définir la stratégie de gestion du ou des tenants cloud : politiques, gestion des labels, gestion des accès, reporting, supervision, automatisation, etc.
  • Définir le modèle opérationnel cible et les processus organisationnels : organisation cible (CCoE – Cloud Center of Excellence), KPIs, outillage, processus chargeback/payback, etc.
  • Définir les processus opérationnels : continuous rightsizing, réservation de ressources continue, cycle de vie de la donnée, surveillance, etc.

Transparence, collaboration et réactivité sont les maitres mots pour réussir à insuffler et pérenniser la culture FinOps en entreprise.

La collaboration entre les équipes IT et la finance ainsi que l’émergence de nouveaux rôles transverses (Lead FinOps) va garantir une meilleure prise de décision. Sans oublier l’adhésion nécessaire des utilisateurs finaux désormais devenus « maîtres » de la facturation sur leurs environnements cloud.

Soukaïna DERAOUI

Consultante Digital Technology

Udaya LEOST

Manager Digital Technology

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Jour 4 : Quel type d'attaque peut être qualifié de "triple extorsion" ?

  • Réponse 1 : Une attaque par ransomware
  • Réponse 2 : Une attaque par hameçonnage
  • Réponse 3 : Une attaque par déni de service
  • Réponse 4 : Une attaque par empoisonnement du cache DNS

Pour y répondre, rendez-vous sur notre page Linkedin ! A vos votes !

Jour 3 : Parmi ces quatre choix, lequel définit le mieux ce qu’est l’ISO 27001 ?

  • Réponse 1 : Un standard listant un ensemble d’exigences relatives à la sécurité des systèmes informatiques d’une entreprise
  • Réponse 2 : Une norme listant un ensemble de bonnes pratiques permettant d’optimiser la cybersécurité au sein d’une l’entreprise
  • Réponse 3 : Une norme listant un ensemble d’exigences relatives à la sécurité des informations nécessaires à une entreprise
  • Réponse 4 : Un standard listant un ensemble de méthodes pour optimiser les pratiques relatives à la sécurité des informations utilisées par une entreprise

Laïus explicatif : L’ISO 27001 est une norme internationale, dont les entreprises peuvent se prévaloir en se faisant certifier par un organisme indépendant ; elle contient un ensemble d’exigences que chaque entreprise, quels que soient sa taille et son domaine d’activité, doit impérativement appliquer pour obtenir sa certification ; ses exigences constituent donc le référentiel des audits de certification. A ne pas confondre avec la norme ISO 27002 qui est constituée de recommandations, basées sur les bonnes pratiques internationales, permettant d’aider une entreprise à appliquer les exigences de la norme ISO 27001 (donc norme qui ne donne pas lieu à une certification).

Les exigences de la norme ISO 27001 portent sur les informations nécessaires à une entreprise, recueillies et/ou traitées, quel que soit son support, électronique, papier et oral.

Les trois critères de sécurité retenus par la norme ISO 27001 sont la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des informations. Tout événement, qu’il soit d’origine environnementale ou humaine, intentionnelle ou involontaire, impactant un de ces trois critères, relève de cette norme.

Jour 2 : Qu'est-ce qu'une attaque DDoS?

  • Réponse 1 : Un logiciel espion qui enregistre ce qu’écrit un utilisateur
  • Réponse 2 : Un procédé visant à perturber l’accès à un site ou une application
  • Réponse 3 : Un virus informatique qui chiffre l’OS de votre ordinateur en échange d’une rançon
  • Réponse 4 : Une attaque Informatique visant à détermine votre mot de passe en testant un grand nombre de possibilité

Laïus explicatif : Une attaque DDoS ou « Distributed Denial of Service » est une attaque visant à rendre indisponible un site en le submergeant de requêtes provenant de multiples sources. Dans le cas où toutes les requêtes proviennent de la même source, on parle simplement d’attaque DoS (« Denial of Service »), ou « par déni de service ».

Jour 1 : Qu'est-ce que DORA?

  • Réponse 1 : Une jeune exploratrice bilingue
  • Réponse 2 : Un protocole de communication décrit dans le RFC 9364
  • Réponse 3 : Une organisation internationale de régulation de la cybersécurité
  • Réponse 4 : Un règlement qui s’applique aux entités financières et aux tiers prestataires de services informatiques

Laïus explicatif : DORA ou Digital Operational Resilience Act est un règlement européen publié en 2022 et en vigueur depuis janvier 2023. Le règlement traite de la résilience opérationnelle numérique du secteur financier. Il est applicable aux entités financières comme les banques, assurances, entreprises d’investissement, les établissements de paiement, etc. mais également aux tiers prestataires de services informatiques. Les entreprises concernées ont deux ans pour se mettre en conformité. Ils devront donc l’être en 2025 !

Le pilier relatif à la gestion des risques liés aux prestataires tiers de services TIC apparait comme l’un des plus difficile à mettre en place et à maintenir dans le temps pour les entreprises concernées. En quelques mots, les entreprises devront considérer ces risques comme faisant partie intégrante du risque lié aux technologies de l’information et de la communication (TIC) et notamment le risque de concentration, au niveau de l’entreprise mais également au niveau de l’ensemble du secteur financier européen. En effet, les autorités devront analyser ce risque en analysant les registres tenus et communiqués par les entreprises concernées par DORA et qui recense notamment la liste des tiers prestataires de services TIC avec lesquelles les entités financières conclues des contrats.

Pour plus d’informations, consultez notre avis d’expert sur le sujet : https://almond.eu/cybersecurity-insights/explorons-dora/