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12/07/2023

Digital Technology Insights

Les IXP : services de peering Internet

Digital Technology Insights

Dans notre Digital & Technology Insights, Luc nous parle des services IXP et des nombreux bénéfices qu’ils apportent aux entreprises ayant sélectionné ce mode d’interconnexion, tels que des économies sur les coûts de bande passante, le choix des opérateurs, la performance des liens réseau, les apports en termes de sécurisation et d’optimisation du réseau.

Présentation et aspects techniques de l’IXP

Un IXP (Internet Exchange Point) est un nœud d’échange de trafic Internet construit dans l’idée de réduire les circuits de transmission de données entre les différents acteurs majeurs du marché.

On distingue deux types de connexions à Internet : le transit et le peering.

  • Le transit nécessite les services payants d’un service de transport (FAI) qui achemine le trafic en contractualisant des accords avec d’autres opérateurs du marché.
  • Le peering implique que plusieurs acteurs échangent librement du trafic Internet en réciprocité et généralement sans paiement.

On parle alors de peering public pour ce modèle impliquant l’accès aux IXP, en opposition au peering privé que l’on connait comme étant un point to point entre deux entités distinctes.​

Plus fréquemment accédé par l’intermédiaire d’un FAI, en mode transit donc, l’accès Internet des entreprises subit de facto les insuffisances des architectures de chacun de ces fournisseurs d’accès, leurs limites d’interconnexion vers les géants d’Internet, une perte de visibilité sur la qualité de service, des latences non maîtrisées, ou le fameux effet trombone symbolisé par une connexion vers un point de destination à proximité de la source qui peut faire « le tour du monde » pour atteindre sa cible.

Pour pallier tous ces effets néfastes, prendre en considération l’accès via un IXP proposant un modèle d’architecture de transit local de l’information peut, dans une démarche d’internalisation de la fourniture d’accès Internet, prendre tout son sens.

L2 Networking 

​D’un point de vue purement physique, on peut se représenter un IXP comme un commutateur L2 géant, avec des points d’interconnexion dédiés vers les différents partenaires. En termes de technologies L2, les IXP ont donc évolué au fil du temps au même rythme que ce que l’on a pu connaître dans les entreprises et l’on retrouve de nos jours, à une échelle démultipliée, toute la puissance des technologies d’abstraction de la couche physique et d’automatisation qui permettent une plus grande efficacité et souplesse dans la gestion des infrastructures L2.

Routage

En termes de routage, l’architecture de peering induit des échanges en BGP (Border Gateway Protocol).

Le client IXP devra donc posséder ses propres adresses IP publiques et AS (Autonomous System) et des routeurs nécessaires à la gestion des tables de routage BGP Internet.

La complexité actuelle pour s’en procurer (sauf à être déjà LIR auprès du RIPE) passe souvent par un accord de parrainage avec une entreprise de fournitures de services tierce (FAI ou IXP notamment).

Du point de vue technique pur, en revanche, il n’y a pas de révolution ni de complexité, BGP n’a plus de secrets pour personne.

Modèle hiérarchique du secteur

L’organisation hiérarchique des acteurs du marché se schématise historiquement comme suit :

Tier 1

Acteurs majeurs du marché, opérateurs partageant un réseau de peering mondial et fournissant des prestations de transit au Tier 2/Tier 3.

Tier 2

Opérateurs de taille moyenne, disposant d’accords de peering locaux, clients des opérateurs mondiaux de niveau Tier 1 et fournissant des services de transit aux acteurs de niveau Tier 3.

Tier 3

Acteurs majoritaires du marché Internet ayant recours historiquement uniquement au transit via les acteurs du Tier 2 et du Tier 3.

  • L’accès à un IXP vient donc modifier ce modèle en fournissant une alternative aux transitaires en permettant aux acteurs du marché (FAI, quelles que soient leur taille) d’échanger du trafic en direct.

Les avantages de l’IXP et pourquoi l'adopter ?

L’émergence et l’importance prise par les gros acteurs du marché (GAFAM, CDN…), le développement des offres Cloud, ont redistribué les cartes de la modélisation des accès à Internet et ouvert un intérêt évident pour les entreprises de se connecter directement à un IXP.

Moindre coût

L’utilisation de connexions locales, les accords Win/Win entre les participants, le modèle financier (par port versus volumétrie de trafic pour le transit), induisent par répercussion une économie de coût évidente pour les clients finaux.

Fiabilité et contrôle 

L’établissement de circuits directs au plus court entre partenaires offre une meilleure visibilité et qualité de service sur le trafic sortant de l’entreprise, augmentant ainsi la maîtrise des architectures par les compétences internes. La multiplicité des circuits établis augmente également fortement la fiabilité d’accès. L’utilisation de transit reste néanmoins une option intéressante dans la conception de la redondance des accès.

Performant

Un trajet en voiture de Bordeaux à Toulouse se fera plus rapidement sans passer par Paris, l’analogie est sans appel.

Evolutivité

C’est un cercle vertueux qui fait que plus il y a de participants, plus ce type d’architecture devient pertinent et évolutif. La gestion des augmentations de trafic par exemple, liée aux accords entre partenaires et non plus nécessairement liée à des surinvestissements hardwares nécessaires pour les offres de transit, permet une plus grande capacité d’adaptabilité.

1. Faire des économies de coûts

2. De disposer de meilleures performances et qualité de service

3. De générer une économie locale autour d’Internet

  • Trois concepts autour desquels, au moment de repenser leur paradigme d’accès à leur SI, les entreprises françaises pourraient s’y retrouver.

Les avantages financiers de l’IXP

Le peering agreement

Un des principaux avantages du peering est donc son coût réduit par rapport à l’offre de transit. L’offre transit est basée sur des coûts de transfert des données; les SLA conclus entre les FAI et les opérateurs de transport leur offrant le service font également partie intégrante des coûts répercutés au client. A contrario, les offres de peering conclues entre opérateurs sur les bases de retour sur investissement « win/win » et d’un engagement mutuel sont généralement à moindre frais, le transfert des données mutualisé n’entre également plus (ou de façon beaucoup plus négligeable) en ligne de compte. Les offres sont généralement faites sous forme d’abonnements annuels de services (ports/circuits)Pour donner une idée approximative, on trouve chez les IPX français des offres pour des accès 10G, 100G et 400G par ports (allant d’environ 50€ à 500€ par mois) et des circuits granulaires allants de 200M à 400G (200€ à 15000€ par mois).

Le développement de l’offre peering étant en vogue, les offres des IXP les mieux positionnées se sont également diversifiées avec des fonctions de sécurité courantes (L2 accès control, DDos…) des offres cumulées Peering/Transit, ou même des offres de XIaaS. Le choix d’un IXP modifie également la logique et l’impact financier du choix d’un FAI. Ce choix se faisant habituellement notamment sur la base du ranking de son AS et du nombre de transitaires, le modèle de l’IXP et sa logique de privilégier le trafic local rebat les cartes. Les services complémentaires packagés par les FAI (CDN , DDOS…), parfois redondants ne sont également plus un argument car ils sont intégrés également aux offres IXP.

Enfin une partie des coûts de l’infrastructure Internet bascule en capex par l’acquisition des routeurs dédiés.

Déploiement et développement de l’IXP ​

En termes de volumétrie du trafic IXP, le positionnement de la France aux alentours du 10e rang des pays européens laisse penser qu’il existe encore une marge de progression significative dans le développement du peering.

Les raisons de ce retard peuvent s’expliquer par :

Des raisons géographiques

Des raisons géopolitiques

Des raisons politiques

  • Les politiques nationales, qui peuvent parfois cadrer les choix des opérateurs, mais aussi locales ou régionales (nous avons déjà noté l’intérêt que génère cette économie locale qui bénéficie à tout l’écosystème participant) ont leur importance dans les processus décisionnaires.
  • La politique nationale suédoise qui accordait des fonds au réseau universitaire pour le déploiement du premier IXP, peut d’ailleurs être citée en exemple.
  • La comparaison avec nos voisins Allemands, si proches géographiquement mais souvent éloignés politiquement, est aussi à cet égard, intéressante : le trafic de peering outre-Rhin étant 10 fois supérieur à ce qui se fait en France….
  • L’Ukraine ou la Pologne, intimement liées aux partenariats russes. (Sujet d’ailleurs d’actualité brûlante dans la guerre des communications pour l’Ukraine, fortement liées à quelques IXP Russes frontaliers…)
  • Des pays comme les Pays-Bas, leader européen dont l’IXP historique crée en 1997 bénéficie de sa situation géographique au carrefour de l’Europe du Nord (Allemagne RU, Belgique, pays nordiques) et la Suède, de par leurs superficies peut bien évidemment faire transiter en peering local avec beaucoup moins d’IXP.
  • D’ailleurs parallèlement aux marchés européens, les marchés d’Asie du Sud-est et africains particulièrement, moins bien desservis initialement par les opérateurs peu présents dans certaines régions du monde où les infrastructures pouvaient manquer, se sont réorientés il y a déjà quelques années vers ce modèle d’architecture de peering Internet avec des résultats probants. 

Luc PAPELOREY

Chef de Projet Infrastructures Réseaux

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Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes de fin d’année hautes en couleur et à l’année prochaine pour une année 2025 exaltante ! 🎉

🎁 Merci à tous pour votre participation au quiz de l’avent, nous contacterons le gagnant très prochainement.

🎅 Chez Almond, l’esprit festif des fêtes de fin d’année est arrivé en avance !

Nos collaborateurs ont profité d’une soirée chaleureuse et joyeuse dans l’un des restaurants les plus spectaculaires de Paris, Le Cirque avec un cocktail dinatoire, des surprises et un Secret Santa.

Et un peu plus de magie de Noël ? Almond a également ouvert ses portes aux familles de nos collaborateurs pour une après-midi conviviale autour de l’arbre de Noël. Les enfants ont été captivés par des contes enchantés, de 1001 contes Constance Felix et ont savouré un goûter délicieux avec des chocolats chauds préparés par les Empotés. Le Père Noël a distribué des coloriages géants et des cadeaux pour le plus grand bonheur des enfants 🎁

Jour 23 |

Jour 22 | Laquelle de ces menaces n’est pas un cryptoransomware ?

  • Réponse 1 : Lockbit3
  • Réponse 2 : Phobos
  • Réponse 3 : NotPetya
  • Réponse 4 : WannaCry

Laïus explicatif : Bien que NotPetya ressemble à un ransomware, il s’agit en réalité d’un wiper. Ce malware rend indisponible les fichiers de la victime, mais ne fournit aucun moyen de les déchiffrer, même après le paiement de la rançon. L’objectif principal de NotPetya n’est pas l’extorsion financière, mais la destruction de données.
En cas d’incident, voici les coordonnées de notre CERT : [email protected] +33 (0)1 83 75 36 94

Jour 21 | Vous dialoguez via votre terminal avec un service distant et vous vous rendez compte qu'il contient un stack-based overflow. Vous cherchez à l'exploiter à l'aveugle et trouvez finalement l'offset de l'adresse de retour, après avoir contourné les éventuelles protections. Vous cherchez maintenant un stop gadget pour continuer votre exploitation. Quelle est son utilité :

  • Réponse 1 : interrompre à la demande le flux d’exécution du binaire distant le temps de l’exploitation
  • Réponse 2 : obtenir une exécution fiable et maîtrisée avec un comportement reproductible
  • Réponse 3 : pouvoir mettre en pause le binaire temporairement pendant l’envoi de la payload
  • Réponse 4 : pouvoir stopper proprement le binaire afin d’éviter un éventuel crash à la fin de l’exploitation

Laïus explicatif : L’exploitation se déroulant en aveugle, il est nécessaire de trouver une adresse permettant d’obtenir un comportement particulier et reproductible à chaque exécution, comme l’affichage du texte « Bye ». Si une telle adresse est trouvée, elle correspond au stop gadget. Il permettra donc de continuer l’exploitation et de valider ou invalider nos déductions lors de l’exécution du binaire.

Jour 20 | Le terme "spam" pour désigner les messages indésirables provient initialement

  • Réponse 1 : D’une marque de jambon en boîte
  • Réponse 2 : D’un acronyme signifiant « Stupid Pointless Annoying Messages »
  • Réponse 3 : D’un sketch des Monty Python
  • Réponse 4 : D’un code utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale

Laïus explicatif : Ce mot, à l’origine un acronyme de : SPiced hAM (du jambon épicé en boîte vendue par une entreprise américaine), est repris en masse, pour brouiller la conversation, dans un sketch des Monty Python.

Jour 19 | L’acronyme PACS désigne  :

A. Un format permettant la visualisation des images dans l’imagerie médicale

B. Un système d’archivage et de communication d’images dans l’imagerie médicale

C. Un prestataire d’audit et de conseil en cybersécurité

D. Un pacte civil de solidarité

  • Réponse 1 : L’ensemble des réponses
  • Réponse 2 : Réponses C et D
  • Réponse 3 : Réponses B, C et D
  • Réponse 4 : Réponses A, C et D

Laïus explicatif :

Un PACS, dans le secteur de l’imagerie médicale, désigne effectivement un système (et non un format) signifiant « Picturing Archiving and Communication System » permettant de gérer les images médicales grâce à des fonctions d’archivage.

De plus, depuis septembre, l’ANSSI a publié un référentiel d’exigences qui permet aux commanditaires de prestations de sécurité de bénéficier de garanties sur les compétences des prestataires, sur le processus d’accompagnement et de conseil, ainsi que sur la sécurité des systèmes d’information associés. Ce référentiel vise à reconnaître officiellement les prestataires en tant que « Prestataires d’accompagnement et de conseil en sécurité ».
Enfin, en France, le PACS désigne aussi une forme d’union civile dénommée Pacs.

Jour 18 | En quelle année l'ANSSI prévoit de ne plus recommander l'utilisation de certains algorithmes de chiffrement classiques en raison de l'augmentation de la puissance de calcul des ordinateurs classiques et de la menace posée par les ordinateurs quantiques ?

  • Réponse 1 : 2026
  • Réponse 2 : 2030
  • Réponse 3 : 2035
  • Réponse 4 : 2050

Laïus explicatif : Dans son dernier avis sur la migration vers la cryptographie post quantique, paru en janvier 2024, l’ANSSI encourage tous les éditeurs à mettre en œuvre dès à présent une hybridation entre la cryptographie standard et la cryptographie post-quantique (pour les produits qui doivent protéger des informations après 2030) et recommande d’utiliser en priorité la cryptographie post-quantique à partir de 2030.  

Jour 17 | Quelle est la dernière course à laquelle j’ai participé ?

  • Réponse 1 : Le Vendée Globe
  • Réponse 2 : National Figaro 3 en équipage
  • Réponse 3 : La Solitaire du Figaro Paprec
  • Réponse 4 : Le Havre Allmercup

Laïus explicatif : Le National Figaro 2024 s’est déroulé du 4 au 6 octobre dernier à Lorient. Thomas et son équipe sont arrivés en 2e position ! Cette course clôture ainsi la saison 2024 sur le circuit Figaro. 

  • Réponse 1 : Aetheris

  • Réponse 2 : Venopie

  • Réponse 3 : Lumidus

  • Réponse 4 : Pandama

Laïus explicatif : Au sein de la plateforme d’attaque – défense M&NTIS, le scénario Pandama propose une kill chain dont l’impact, après compromission du contrôleur de domaine, permet de déployer, par GPO, une charge utile effaçant les données présentes sur les systèmes de fichiers du SI simulé.

Pour rappel, basé sur les technologies d’émulation d’adversaire et de Cyber Range, M&NTIS permet d’exécuter des campagnes d’attaques réalistes afin de challenger dans un environnement immersif les procédures et l’expertise des équipes SOC et CERT. M&NTIS répond ainsi aux enjeux d’amélioration continue de la défense.

Jour 15 | Quel type de menace ne fait pas parti de l’insider threat?

  • Réponse 1 : Malicious
  • Réponse 2 : Ransomware group
  • Réponse 3 : Negligent
  • Réponse 4 : Vendors

Laïus explicatif : Almond a proposé une étude sur la menace interne qui décrit chaque type d’insider. Les groupes de ransomware sont externes à l’entreprise mais peuvent recruter des employées pour récupérer des accès valides et compromettre l’entreprise. Retrouvez l’étude ici.

Jour 14 | Selon vous, quelle proportion des cyberattaques réussies sont liées à une erreur humaine ?

  • Réponse 1 : 40%

  • Réponse 2 : 100%

  • Réponse 3 : 70%

  • Réponse 4 : 90%

Laïus explicatif : 90% des cyberattaques trouvent leur origine dans une erreur humaine. L’erreur humaine en cybersécurité englobe toutes les actions, conscientes ou non, qui exposent les systèmes et les données à des menaces. Cela inclut des gestes apparemment innocents, comme le fait de :

  • Cliquer sur les liens malveillants
  • Utiliser des mots de passe faibles ou partagés
  • Partager des informations sensibles
  • Négliger la mise à jour des logiciels et systèmes
  • Commettre une erreur de configuration ou mal administrer les accès
  • Utiliser des clés USB non sécurisées ou prévenant de sources inconnues

Jour 13 | Almond & Amossys sont présents en France et à l’international pour garantir proximité et réactivité grâce à nos services 24/7. Dans quels pays se trouvent nos équipes ?

  • Réponse 1 : FRA – CHE – AUS – JPN

  • Réponse 2 : FRA – CAN – CHE – KOR

  • Réponse 3 : FRA – AUS – CAN – GBR

  • Réponse 4 : FRA – BEL – ITA – USA

Jour 12 | Challenge OSINT

Val Thorens

Laïus explicatif : Depuis plusieurs années consécutives, notre CSE organise des séjours à Val Thorens pour profiter des sports d’hiver. Que l’on aime dévaler les pistes de ski à toute allure, tenter l’aventure en prenant des cours d’initiation ou simplement déguster une raclette après une randonnée raquette et un passage à la piscine et au sauna, ce séjour est l’occasion de partager des moments convivaux avec ses collègues ! TIC, TAC, le prochain séjour ski approche à grands pas !

Jour 11 | Parmi ces propositions, quelle technique Mitre Atta&ck est la plus utilisée par les attaquants ?

  • Réponse 1 : OS Credential Dumping
  • Réponse 2 : Valid Account
  • Réponse 3 : Impair Defenses
  • Réponse 4 : Remote services

Laïus explicatif : L’achat ou la récupération de comptes valides sont de plus en plus commun. Certains cybercriminels appelés Initial Access Broker se spécialisent dans la compromission de victimes dans le but de récupérer des identifiants valides qui seront ensuite vendus à d’autres cybercriminels comme les groupes de ransomware.

Jour 10 | Parmi ces structures de données de la mémoire dans Windows, quelle est celle qui permet de lister les processus en cours d’exécution ?

  • Réponse 1 : EPROCESS
  • Réponse 2 : Kernel Debugger Data Block (KDBG)
  • Réponse 3 : Kernel Processor Control Region (KPCR)
  • Réponse 4 : Process Environment Block (PEB)

Laïus explicatif : La structure EPROCESS (Executive Process) est utilisée par Windows pour gérer chaque processus en cours d’exécution. Elle contient des informations essentielles comme l’identifiant du processus (PID), l’état, les threads associés, et d’autres données nécessaires au système pour suivre les processus actifs. En analysant les structures EPROCESS, on peut lister les processus actuellement en mémoire. Le PEB est lié à chaque processus de manière individuelle. Enfin le KPCR est nécessaire pour trouver l’adresse du KDB qui à son tour permettra de pointer vers le EPROCESS.  

Jour 9 | Quel est le problème si la suite cryptographique TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 est utilisée avec l'extension encrypt_then_mac pour la sécurité d'une communication TLS ?

  • Réponse 1 : L’algorithme de chiffrement est trop faible

  • Réponse 2 : L’intégrité de la communication n’est pas assurée

  • Réponse 3 : Il n’y a pas la propriété de confidentialité persistante (Perfect Forward Secrecy)

  • Réponse 4 : Le serveur n’est pas correctement authentifié

Laïus explicatif : La bonne réponse est le manque de confidentialité persistante.

La suite TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 utilise la clé publique RSA du serveur pour chiffrer le secret partagé utilisé pour sécuriser les échanges de la session TLS : en cas de compromission de la clé privée du serveur, l’ensemble des échanges des sessions passées peuvent être déchiffrés par un attaquant.
La confidentialité persistante (connue sous le nom de Perfect Forward Secrecy en anglais) consiste en l’utilisation d’un échange Diffie-Hellman éphémère pour négocier le secret partagé, sans utilisation de la clé RSA du serveur.

Jour 8 | Quel est l'avantage d'utiliser un outil de couverture de code lors d'une session de fuzzing ?

  • Réponse 1 : Réduire le temps de fuzzing en optimisant certaines instructions assembleur.

  • Réponse 2 : Utiliser la technique de « pré-chauffage » du harnais (« warming code attack »).

  • Réponse 3 : Pouvoir analyser facilement les sections de code atteintes par le fuzzer.

  • Réponse 4 : Ne pas prendre en compte les vulnérabilités de type use-after-free.

Laïus explicatif : Les outils de couverture de code (“code coverage” en anglais) permettent de savoir avec précision quelles lignes de code d’un programme qui ont réellement été exécutées. Lors d’une session de “fuzzing”, ces outils peuvent aider l’analyste à savoir si les fonctions ciblées ont été atteintes par le fuzzer. Cette technique a notamment été utilisée par un membre de l’équipe Offsec pour trouver une vulnérabilité dans une bibliothèque open-source (voir notre article de blog)

Jour 7 | Quelle est la principale éthique qui doit être prise en compte dans le développement de l’Intelligence Artificielle ?

  • Réponse 1 : L’équité et la non-discrimination

  • Réponse 2 : La transparence des algorithmes utilisés

  • Réponse 3 : La sécurité et la confidentialité des données

  • Réponse 4 : Toutes les réponses

Laïus explicatif : L’équité et la non-discrimination sont des principes fondamentaux dans le développement de l’IA. Les systèmes d’IA doivent être conçus pour éviter les biais et assurer qu’ils ne favorisent pas des groupes spécifiques au détriment d’autres, afin de garantir un traitement juste et égal pour tous les utilisateurs. La transparence des algorithmes est cruciale. Les utilisateurs doivent comprendre comment les décisions sont prises par l’IA, ce qui inclut la possibilité d’expliquer les résultats ou actions générés par un système d’intelligence artificielle, afin d’éviter des décisions opaques ou injustes. La sécurité et la confidentialité des données sont enfin des préoccupations majeures lorsque l’on développe des systèmes d’IA, car ces technologies peuvent collecter et traiter des informations sensibles, ce qui soulève des questions sur la protection des données personnelles et la vie privée.

Jour 6 | Selon vous, en moyenne combien de ransomware ont eu lieu par jour en 2023 dans le monde ?

  • Réponse 1 : 1 par jour

  • Réponse 2 : 100 par jour

  • Réponse 3 : 30 par jour

  • Réponse 4 : 12 par jour

Laïus explicatif : En moyenne 12 attaques ransomware ont été signalées par jour par des victimes dans le monde en 2023 selon les chiffres d’Almond. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter notre Threat Landscape.

Jour 5 | Challenge de stéganographie

Réponse : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI, ANJ, Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company et Swift

Etape 1 : Observer l’image, trouver 3 logos cachés (Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company & Swift) et une indication pour chercher dans les métadonnées du fichier. 

Etape 2 : Challenge de stéganographie

En lançant dans son terminal un des outils les plus courants, « binwalk », on trouve une image JPEG dans le PDF. En extrayant les données grâce au même outil et en renommant le fichier en .jpeg, on voit apparaitre une image cachée. Ensuite, en utilisant « steghide », on peut extraire le fichier avec le mot de passe « Almond ». Ce fichier contient une suite de caractère encodée en base64. En la déchiffrant, on obtient les quatre autres certifications : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI et ANJ. 

Jour 4 | Concernant les accompagnements de la nouvelle qualification PACS de l’ANSSI, sur la portée Sécurité des Architectures, quels sont les domaines qui font partie du périmètre possible d’un accompagnement ?

  • Réponse 1 : la sécurité réseau, l’authentification, et l’administration du SI

  • Réponse 2 : la sécurité réseau, la sécurité système, et les mécanismes de chiffrement

  • Réponse 3 : l’administration du SI, le cloisonnement, les sauvegardes, et la stratégie de détection/réponse

  • Réponse 4 : tous ces sujets et plus encore

  • Laïus explicatif : Le référentiel PACS, sur la portée Sécurité des Architectures, porte bien sur tous les sujets liés de près ou de loin aux infrastructures du SI. La liste n’est pas exhaustive et est à adapter à chaque prestation d’accompagnement suivant le périmètre d’intervention. Dans le référentiel, l’ANSSI propose une liste de sujets à adresser dans un rapport PACS page 28 et 29.

    https://cyber.gouv.fr/sites/default/files/document/PACS_referentiel-exigences_v1.0.pdf

Jour 3 | Quel référentiel permet la certification de produits de sécurité ?

  • Réponse 1 : NIS2

  • Réponse 2 : Critères Communs

  • Réponse 3 : PASSI

  • Réponse 4 : ISO27001

Laïus explicatif : Le schéma Critères Communs est un ensemble de normes et méthodologies permettant de cadrer les moyens utilisés pour évaluer, de manière impartiale, la sécurité d’un produit de sécurité (logiciel ou matériel). Ce schéma est reconnu internationalement au travers de plusieurs accords (SOG-IS, CCRA et prochainement EUCC).

Le référentiel PASSI permet la qualification, par l’ANSSI, des prestataires d’audit de la sécurité des SI. ISO27001 est la norme décrivant les bonnes pratiques à suivre dans la mise en place d’un SMSI. Enfin, NIS2 est une directive visant à harmoniser et à renforcer la cybersécurité du marché européen.

Jour 2 | Quel est l’artefact forensique qui permet de prouver une exécution d’un programme sous Windows ?

  • Réponse 1 : JumpList

  • Réponse 2 : ShimCache

  • Réponse 3 : $MFT

  • Réponse 4 : Prefetch

Laïus explicatif : Le Prefetch est un artefact spécifique à Windows qui optimise le chargement des programmes. Lorsqu’un programme est exécuté pour la première fois, Windows crée un fichier dans le dossier C:\Windows\Prefetch, qui contient des informations sur le programme et les ressources qu’il a utilisées. Ces fichiers incluent également des horodatages correspondant à la première et aux dernières exécutions. L’existence d’un fichier Prefetch (.pf) pour un programme est une preuve solide qu’il a été exécuté. C’est l’un des artefacts forensiques les plus fiables pour prouver l’exécution d’un programme.

Jour 1 | Quel texte européen permettra qu’à partir de fin 2027, tous les produits vendus dans l’UE et comprenant des composants numériques seront exempts de vulnérabilités et maintenus pendant tout leur cycle de vie ? #DigitalTrust

  • Réponse 1 : Le Cyber Security Act
  • Réponse 2 : Le Cyber Resilience Act
  • Réponse 3 : La Directive REC
  • Réponse 4 : La Directive NIS2 

Laïus explicatif : Le Cyber Resilience Act, qui a été publié ces derniers jours au Journal Officiel de l’Union Européenne est entré en vigueur le 10 décembre 2024. A compter de cette date, les fabricants et éditeurs doivent adapter leur processus pour pouvoir continuer à vendre des produits au sein de l’UE après le 10/12/2027.

EU Cyber Resilience Act | Shaping Europe’s digital future