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27/05/2024

Cybersecurity Insights

La cybersécurité dans la blockchain

La blockchain est une base de données distribuée et sécurisée qui enregistre de manière transparente toutes les transactions effectuées avec une cryptomonnaie. Comme toute technologie, elle amène des améliorations dans la vie privée et professionnelle des individus, et à l’échelle industrielle, tout comme elle se présente comme outil aux individus mal intentionnés. C’est pourquoi l’usage de la blockchain dans tous secteurs se doit d’être encadré et sa sécurité appréhendée par une analyse de risques.

La blockchain est une base de données distribuée et sécurisée qui enregistre de manière transparente toutes les transactions effectuées avec une cryptomonnaie.

Elle fonctionne comme une série de blocs de données (transactions) liés ensemble de manière cryptographique. Chaque bloc contient un enregistrement des transactions récentes ainsi qu’un hachage (empreinte numérique) du bloc précédent, formant ainsi une chaîne continue de blocs. Cette structure rend la blockchain extrêmement sécurisée car toute tentative de modification d’une transaction nécessiterait de modifier tous les blocs ultérieurs, ce qui est pratiquement impossible sur un réseau décentralisé.

Pour illustrer, la blockchain s’apparente à un immense livre de comptes numériques. Ce livre des comptes est lourdement sécurisé. Donc à chaque consultation d’une transaction qu’il renferme, il faut le décrypter, ce qui demande des ressources électriques et informatiques considérables. En raison du principe de décentralisation du réseau, ce sont les utilisateurs qui doivent valider les transactions (les mineurs). Les mineurs sont donc payés pour le travail qu’ils effectuent, c’est-à-dire le décryptage de la blockchain.

Le schéma ci-dessous décrit les grands principes du minage de la blockchain :

Origine

La technologie de la blockchain est intimement liée à la création de la cryptomonnaie pionnière, le Bitcoin. La blockchain est le registre public et décentralisé qui enregistre toutes les transactions effectuées avec cette monnaie numérique.

En 2008, une personne ou un groupe de personnes se cachant sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto a publié un livre blanc décrivant le Bitcoin, une nouvelle forme de monnaie électronique peer-to-peer . Cette monnaie était basée sur un système décentralisé sans autorité centrale de contrôle. En effet, le concept a été introduit pour permettre les transactions sécurisées et transparentes du Bitcoin sans nécessiter un tiers de confiance, comme une banque.

Le plus grand argument à l’utilisation de la blockchain est qu’elle dispose d’une fonction de chiffrement innovante qui empêche tout accès non autorisé aux données pendant leur transit, ainsi elle permet de protéger les données et de barrer la route aux acteurs malveillants. En effet, dans la mesure où de nombreux cybercriminels exploitent les données pendant leur transit, la blockchain apporte une solution en termes de protection des transferts d’informations privées voire sensibles.

Cependant, ces derniers mois, de nombreux cas d’escroqueries et d’activités illégales autour de la blockchain ont mis en exergue les faiblesses d’un système considéré actuellement comme infaillible.

Les avantages et inconvénients d’utilisation de la blockchain

La blockchain est une technologie novatrice qui comme toute technologie amène des améliorations dans la vie privée et professionnelle des individus :

  • La blockchain assure l’accès à des informations transparentes et vérifiables sur divers produits et services. Cela inclut la traçabilité des produits alimentaires, des médicaments, des biens de luxe, etc. Les individus peuvent ainsi faire des choix plus éclairés en ayant connaissance de l’origine, de la qualité et de l’authenticité des produits.
  • Les cryptomonnaies permettent des transactions financières rapides, sécurisées et peu coûteuses, sans nécessiter l’intervention d’intermédiaires comme les banques. Cela peut faciliter les transferts d’argent transfrontaliers, les paiements en ligne.
  • A l’ère de la création digitale dont les produits peuvent être facilement et sans conséquence plagiés et volés, la blockchain peut être utilisée pour enregistrer et protéger les droits de propriété intellectuelle, tels que les droits d’auteur, les brevets. Cela permet aux créateurs et aux innovateurs de mieux contrôler et valoriser leurs créations.

En outre ces avantages présentent des risques car elle donne des outils aux personnes malveillantes :

  • La possibilité de transférer de l’argent sans l’intervention des banques et de manière anonyme aide à financer des activités illégales et soutenir des marchés des produits illégaux (drogues, armes, données volées). La blockchain contribue ainsi parfois au blanchissement d’argent acquis illégalement.
  • Certains projets de blockchain peuvent être détournés pour faciliter la contrefaçon de produits numériques tels que des œuvres d’art, des fichiers multimédias, etc.

Les cas d’usage d’utilisation de la blockchain

Finance et banque

JP Morgan Chase : La société JP Morgan Chase a développé Quorum, une plateforme blockchain pour le secteur financier, utilisée pour la gestion des titres, les paiements internationaux et d’autres applications.

Ripple : La société Ripple offre des solutions de paiement transfrontalier basées sur la blockchain pour les institutions financières, en utilisant leur protocole XRP.

Société Générale : La Société Générale, l’une des principales banques françaises, a expérimenté la technologie blockchain dans plusieurs domaines, notamment pour la gestion des titres financiers et le suivi des transactions interbancaires.

Santé

Medicalchain : La société Medicalchain utilise la blockchain pour stocker en toute sécurité les dossiers médicaux des patients et faciliter le partage sécurisé de ces données entre les prestataires de soins de santé.

Supply Chain et logistique

E. Leclerc : Le groupe E. Leclerc a également exploré l’utilisation de la blockchain pour la traçabilité des produits alimentaires, en particulier pour les produits frais tels que les fruits et légumes. Cela vise à garantir la qualité et l’origine des produits tout au long de la chaîne d’approvisionnement.

La Poste : Le groupe La Poste a développé des projets utilisant la blockchain dans divers domaines, y compris la logistique et la traçabilité des colis. Cela permet d’améliorer la visibilité et la sécurité des envois, en particulier pour les colis sensibles ou de grande valeur.

Fnac Darty : La société Fnac Darty a développé un projet pilote utilisant la blockchain pour certifier les produits d’occasion vendus sur sa plateforme en ligne. Cela permet de garantir l’authenticité et l’historique des produits, renforçant ainsi la confiance des acheteurs.

Carrefour : La société Carrefour utilise la blockchain pour suivre et garantir la traçabilité de ses produits alimentaires, notamment le poulet et le lait. Cette technologie permet de fournir des informations transparentes sur l’origine et le parcours des produits, s’assurant ainsi la confiance des consommateurs.

Immobilier

SwissRealCoin : La société SwissRealCoin travaille sur la tokenisation des actifs immobiliers pour faciliter l’investissement et la gestion des biens immobiliers.

Énergie

Power Ledger : La société Power Ledger propose des solutions basées sur la blockchain pour le partage de l’énergie solaire entre les utilisateurs, la gestion des réseaux électriques et la tarification transparente.

Vulnérabilités et types d’attaques connues

La blockchain présente des vulnérabilités exploitables pour les cyberattaquants. Voici une liste non exhaustive d’attaques connues :

Attaques des différent consensus utilisés par la blockchain

  • Preuve de Travail (Proof of Work – PoW) :

51% Attack : Les blockchains basées sur la preuve de travail sont vulnérables aux attaques dites de 51%. Lorsque qu’un acteur malveillant contrôle plus de la moitié de la puissance de calcul du réseau, il peut manipuler (annulation et validation) les transactions et compromettre la sécurité du système car ce sont les transactions approuvées par la majorité qui sont enregistrées dans le registre de transactions.
N.B : Selon la dernière étude de la société de renseignement crypto Coin Metrics, il n’est plus possible de détruire les réseaux Bitcoin et Ethereum en utilisant une attaque des 51 % en raison des coûts astronomiques nécessaires pour l’effectuer.

  • Preuve d’Enjeu (Proof of Stake – PoS) :

Attaques de Longue Portée (Long Range Attack) : Cette attaque exploite la possibilité de reconstruire une chaîne alternative depuis un état plus ancien de la blockchain jusqu’à un bloc plus récent. Cela peut être utilisé pour annuler des transactions passées et perturber le consensus.

Attaques de rien-à-perdre (Nothing-at-Stake Attack) : Les attaquants peuvent parier sur plusieurs branches de la blockchain sans risque financier, car il n’y a pas de coût lié à la sélection de la branche gagnante. Cela peut compromettre la sécurité du consensus

  • Delegated Proof of Stake (DPoS) :

Attaques Sybil : Comme le processus de sélection des validateurs est délégué à un petit nombre de parties, une attaque Sybil impliquant la création de multiples identités peut affecter le consensus et le fonctionnement du réseau.

Centralisation potentielle : Les systèmes DPoS peuvent devenir centralisés si un petit groupe de parties contrôle la majorité des décisions et des validations.

  • Proof of Authority (PoA) :

Attaques de Sybil : Bien que PoA soit résistant aux attaques par calcul, il est vulnérable aux attaques de Sybil où un attaquant crée plusieurs identités pour compromettre le consensus.

Dépendance aux autorités centrales : Comme le consensus dépend des autorités de confiance, la compromission de ces autorités peut entraîner des problèmes de sécurité et de confiance dans le réseau.

Attaques par réorganisation (Blockchain Reorganization)

Ces attaques visent à réorganiser la chaîne de blocs en remplaçant une partie de l’historique des transactions par de nouvelles transactions frauduleuses. Cela peut être réalisé en contrôlant une grande partie de la puissance de calcul du réseau, permettant ainsi à un attaquant de créer une version alternative de la chaîne de blocs.

Attaques par déni de service (Denial-of-Service, DoS)

Bien que moins courantes, les attaques DoS visent à perturber le fonctionnement normal d’un réseau blockchain en envoyant un grand volume de requêtes ou de transactions malveillantes. Cela peut entraîner des ralentissements ou des interruptions du service pour les utilisateurs légitimes.

Vulnérabilité des plateformes (code, droits d’accès) :

Le fait que des applications en lien avec la blockchain soient installées et exploitées sur des systèmes d’exploitation et des plateformes vulnérables expose par conséquent ces applications à des vulnérabilités matérielles et logicielles directement liées aux plateformes et non à la blockchain en elle-même.

Vulnérabilité humaine (usurpation d’identité, mdp faibles, hameçonnage…, malware)

Les utilisateurs de la blockchain sont soumis aux même vulnérabilités et risques en termes d’utilisation de la blockchain qu’en termes d’utilisation d’un poste de travail. Pour s’infiltrer dans des applications de blockchain, les hackers malveillants mènent régulièrement des attaques généralistes contre les utilisateurs afin de collecter des données d’identification ou d’autres informations sensibles ou au mieux procéder à une infiltration.

Concernant les malware connus du public et destinés à l’exploitation d’une vulnérabilité de la blockchain, nous retrouvons CryptoShuffler, clipboard hijacking ou encore InnfiRAT.

Escroqueries

Comment mentionné précédemment, la vulnérabilité humaine reste le plus grand facteur de risque en termes de sécurité y compris dans le contexte d’utilisation de la blockchain.

Des cas d’escroqueries connus nous l’ont démontré dans les précédentes années :

  • Pour premier exemple, un Exchange de cryptos (Qu’est-ce qu’un échange de cryptos), Thodex, a été accusé d’avoir extorqué deux milliards de dollars à ses utilisateurs en avril 2021. En juin 2021, près de 69 000 bitcoins, soit 3,6 milliards de dollars, se sont volatilisés d’Africrypt (une plate-forme d’investissement dans les cryptomonnaies lancée par deux frères sud-africains en 2019).
  • En février 2022, la plate-forme de bitcoins hongkongaise MyCoin est suspectée d’avoir organisé une gigantesque chaîne de Ponzi ayant fait 3.000 victimes. C’est une escroquerie qui consiste à rémunérer les investissements des anciens clients par les fonds procurés par les nouveaux entrants. Près de 350 millions d’euros auraient été dérobés aux investisseurs en février 2022.

Ces dernières attaques, nous permettent de constater que les escroqueries, parmi d’autres risques restent possibles malgré l’apparente infaillibilité du système de la blockchain. Ce qui nous amènent à nous demander si l’application de la gestion des risques dans le cadre de blockchain n’est pas indispensable.

La question du management du risque dans la blockchain

La gestion des risques dans son concept général est un processus d’identification, d’évaluation puis de traitement des risques inhérents à un projet, dans le but de mener le projet en toute sécurité. Elle permet d’adopter une approche proactive et réactive pour faire face aux menaces Cyber et donc permettrait de lutter contre les menaces pesant sur la blockchain et ses plateformes associées. Pour démontrer la pertinence de l’usage de la gestion des risques dans ce contexte, nous allons développer un use case fictif Blockchain et y appliquer la méthode d’analyse de risques en sécurité de l’information EBIOS Risk Manager.

Use case : Déroulement d’une analyse de risques sur la technologie blockchain avec la méthodologie EBIOS RM

 

Contexte : L’entreprise a souhaité mettre en place une solution basée sur la technologie blockchain pour assurer la traçabilité de ses produits alimentaires du producteur fermier au consommateur.

Identification des valeurs métiers :

  • Processus de traçabilité des produits alimentaires du producteur au consommateur.
  • Informations sur les produits alimentaires (origine, traçabilité)

Identification des actifs supports :

  • Plateforme blockchain (logiciels, données)
  • Clés de chiffrement et d’authentification

Identification des événements redoutés :

  • Altération des informations sur les produits alimentaires présentes en blockchain
  • Effacement des informations sur les produits alimentaires présentes en blockchain

 

Moyen pour viser l’altération des informations

Sources de risques/objectifs visés :

Les catégories de sources de risques intentionnelles qui pourraient avoir intérêt à réaliser les événements redoutés ci-dessus et disposeraient de moyens adéquats sont :

  • Groupe de la cybercriminalité organisée
  • Concurrent de l’entreprise A

Les potentiels objectifs visés à ces attaques sont divers et listés ci-dessous :

  • Sabotage d’une blockchain de traçabilité produits pour nuire à son fonctionnement et ainsi à la réputation de l’entreprise A.

 

Formalisation et évaluation des risques

Scénario 1 : Moyen (impact élevé, probabilité moyenne)

Un attaquant réussit à compromettre un nœud de la blockchain ou à obtenir un contrôle significatif sur le réseau, ce qui lui permet de modifier les données enregistrées sur la blockchain. Cela peut conduire à des informations sur les produits alimentaires erronées ou effacées, à une perte de confiance des producteurs et consommateurs et à des conséquences opérationnelles, financières et juridiques.

Scénario 2 : Élevé (impact élevé, probabilité moyenne)

Les clés de chiffrement utilisées pour sécuriser les transactions et les informations sur les produits alimentaires sur la blockchain sont compromises, soit par des techniques de piratage, soit par une mauvaise gestion des clés. Cela peut permettre à des tiers non autorisés d’accéder aux informations sur les produits alimentaires, de les modifier ou les effacer.

Scénario 3 : Élevé (impact élevé, probabilité moyenne)

Les smart contracts sont des programmes autonomes exécutés sur la blockchain. Des erreurs de programmation ou des failles de sécurité dans ces contrats intelligents peuvent être exploitées par des attaquants pour accéder aux informations sur les produits alimentaires, les modifier ou les effacer.

 

Plan de traitement des risques

L’objectif dans cette dernière étape de l’analyse de risques est de réduire au maximum la probabilité d’occurrence des risques et l’ampleur de leurs impacts. Si on reprend nos scénarios de risques précédents, nous proposons de mettre ne place les actions de remédiation suivantes :

Sécurité des clés privées (vs Scénario 2) :

  • Assurez-vous de la mise en place des protocoles stricts pour la gestion des clés privées utilisées pour accéder aux actifs cryptographiques. Assurez-vous que les clés sont stockées de manière sécurisée et qu’elles ne sont pas exposées à des risques de vol ou de compromission.
  • Mise en place de politiques de gestion des clés sécurisées (stockage hors ligne, rotation régulière)

Contrôle d’accès et authentification (vs Scénario 1, 2 et 3):

  • Assurez-vous de l’utilisation de mécanismes de contrôle d’accès robustes pour limiter l’accès aux informations sensibles et aux fonctionnalités critiques de votre réseau blockchain.
  • Mettez en œuvre des protocoles d’authentification forte pour vérifier l’identité des utilisateurs et des nœuds participants.

Audit et surveillance (vs Scénario 1, 2 et 3):

  • Effectuez régulièrement des audits de sécurité pour identifier les vulnérabilités potentielles dans votre infrastructure blockchain.
  • Mettez en place des systèmes de surveillance en temps réel pour détecter les activités suspectes ou les anomalies dans le fonctionnement de la blockchain.
  • Procédez à des audits réguliers des smart contracts pour identifier et corriger les failles de sécurité.
  • Utilisez des mécanismes de consensus robustes sur la blockchain pour réduire le risque d’attaques.

Sauvegarde des données (vs Scénario 1, 2 et 3):

  • Mettez en place des stratégies de sauvegarde régulières pour garantir la disponibilité et l’intégrité des données stockées sur la blockchain.
  • Prévoyez des plans de continuité des activités pour faire face à d’éventuelles défaillances ou interruptions de service.

 

Comme nous l’avons précédemment constaté avec l’use case d’analyse de risques, l’exercice d’appréciation des risques permet de se prémunir d’incidents sur la blockchain en identifiant les risques potentiels et en actionnant des mesures de traitement des risques. Néanmoins en l’absence d’exercice d’analyse de risques, il convient d’appliquer les exigences de sécurité minimales (CNIL : Blockchain et RGPD) ou moins spécifiquement, les bonnes pratiques de sécurité appliquées aux plateformes numériques et utilisateurs de ces plateformes.

Conclusion

En conclusion, nous pouvons dire que contrairement aux idées reçues et au regard des cyberattaques recensées, la blockchain n’est pas infaillible. Néanmoins, la sécurité de la blockchain est en constante amélioration grâce aux experts en cybersécurité qui conçoivent de nouveaux moyens tels que des protocoles de consensus robustes pour pallier les failles de sécurité.

Le nouveau rapport publié par ImmuneFi (une plateforme spécialisée sur les recherches de bugs dans le Web3) indique que les attaques dans le domaine des cryptomonnaies ont augmenté de 65,3% entre 2022 et 2023, passant de 49 à 81 incidents au deuxième trimestre 2023. Toutefois les pertes entrainées par ces attaques ont à l’inverse diminué de 60,4% par rapport à 2022, soit 265 millions de dollars de pertes entre avril et juin 2023, contre 670 millions de dollars sur ce laps de temps en 2022.

On constate que sur l’ensemble des pertes, celles occasionnées par des hackers ont diminué de 66,4 % entre 2022 et 2023 et celles liées aux fraudes, aux arnaques et aux rug pulls ont augmenté de 225,4 % par rapport à 2022. Cela s’explique par le renforcement des systèmes de défense des protocoles majeurs, contraignant les attaquants à changer de comportement et mener des petites attaques ciblées.

Glossaire

Peer-to-peer : Dans le context des cryptomonnaies, le peer-to-peer signifie l’échange d’actfs numériques entre deux utilisateurs sans l’intervention d’un intermédiaire

Protocole XRP : Issue su système Ripple (système de paiement en temps réel international), ce protocole permet des transferts de fonds directement en XRP (sur la blockchain), mais aussi l’échange de toute autre monnaie fiduciaire (Euro, Dollar…) ou électronique, via des passerelles. L’unité de valeur du système étant le XRP, l’échange d’un euros en dollars n’occasionne aucun frais.

Tokenisation : La tokenisation est un moyen de transformer des données sensibles en données non sensibles. Les données non sensibles sont appelées « jetons ». Cette opération fondée sur la technologie blockchain assure la traçabilité de la propriété des jetons numériques.

Valeur métier : Dans le cadre de la méthodologie EBIOS RM, la valeur métier est la composante importante pour l’organisation dans l’accomplissement de sa mission. Cela peut être un service, une fonction support, une étape dans un projet et toute information ou savoir-faire associé. Une valeur métier peut être vue comme un élément à protéger.

Actif support : Dans le cadre de la méthodologie EBIOS RM, l’actif support est une composante du système d’information sur laquelle repose une ou plusieurs valeurs métier. Un bien support peut être de nature numérique, physique ou organisationnelle.

Rug pulls : Disparition/Fuite des membres (développeurs, responsables…) d’un projet en prenant les fonds des investisseurs avec eux.

Statistiques attaques : https://fr.cointelegraph.com/news/bitcoin-ethereum-51-percent-attacks-coin-metrics-research

CNIL recommandations : https://www.cnil.fr/sites/cnil/files/atoms/files/la_blockchain.pdf

Lissaka NGOUONI

Consultante
Governance, Risks & Compliance

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Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes de fin d’année hautes en couleur et à l’année prochaine pour une année 2025 exaltante ! 🎉

🎁 Merci à tous pour votre participation au quiz de l’avent, nous contacterons le gagnant très prochainement.

🎅 Chez Almond, l’esprit festif des fêtes de fin d’année est arrivé en avance !

Nos collaborateurs ont profité d’une soirée chaleureuse et joyeuse dans l’un des restaurants les plus spectaculaires de Paris, Le Cirque avec un cocktail dinatoire, des surprises et un Secret Santa.

Et un peu plus de magie de Noël ? Almond a également ouvert ses portes aux familles de nos collaborateurs pour une après-midi conviviale autour de l’arbre de Noël. Les enfants ont été captivés par des contes enchantés, de 1001 contes Constance Felix et ont savouré un goûter délicieux avec des chocolats chauds préparés par les Empotés. Le Père Noël a distribué des coloriages géants et des cadeaux pour le plus grand bonheur des enfants 🎁

Jour 23 |

Jour 22 | Laquelle de ces menaces n’est pas un cryptoransomware ?

  • Réponse 1 : Lockbit3
  • Réponse 2 : Phobos
  • Réponse 3 : NotPetya
  • Réponse 4 : WannaCry

Laïus explicatif : Bien que NotPetya ressemble à un ransomware, il s’agit en réalité d’un wiper. Ce malware rend indisponible les fichiers de la victime, mais ne fournit aucun moyen de les déchiffrer, même après le paiement de la rançon. L’objectif principal de NotPetya n’est pas l’extorsion financière, mais la destruction de données.
En cas d’incident, voici les coordonnées de notre CERT : [email protected] +33 (0)1 83 75 36 94

Jour 21 | Vous dialoguez via votre terminal avec un service distant et vous vous rendez compte qu'il contient un stack-based overflow. Vous cherchez à l'exploiter à l'aveugle et trouvez finalement l'offset de l'adresse de retour, après avoir contourné les éventuelles protections. Vous cherchez maintenant un stop gadget pour continuer votre exploitation. Quelle est son utilité :

  • Réponse 1 : interrompre à la demande le flux d’exécution du binaire distant le temps de l’exploitation
  • Réponse 2 : obtenir une exécution fiable et maîtrisée avec un comportement reproductible
  • Réponse 3 : pouvoir mettre en pause le binaire temporairement pendant l’envoi de la payload
  • Réponse 4 : pouvoir stopper proprement le binaire afin d’éviter un éventuel crash à la fin de l’exploitation

Laïus explicatif : L’exploitation se déroulant en aveugle, il est nécessaire de trouver une adresse permettant d’obtenir un comportement particulier et reproductible à chaque exécution, comme l’affichage du texte « Bye ». Si une telle adresse est trouvée, elle correspond au stop gadget. Il permettra donc de continuer l’exploitation et de valider ou invalider nos déductions lors de l’exécution du binaire.

Jour 20 | Le terme "spam" pour désigner les messages indésirables provient initialement

  • Réponse 1 : D’une marque de jambon en boîte
  • Réponse 2 : D’un acronyme signifiant « Stupid Pointless Annoying Messages »
  • Réponse 3 : D’un sketch des Monty Python
  • Réponse 4 : D’un code utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale

Laïus explicatif : Ce mot, à l’origine un acronyme de : SPiced hAM (du jambon épicé en boîte vendue par une entreprise américaine), est repris en masse, pour brouiller la conversation, dans un sketch des Monty Python.

Jour 19 | L’acronyme PACS désigne  :

A. Un format permettant la visualisation des images dans l’imagerie médicale

B. Un système d’archivage et de communication d’images dans l’imagerie médicale

C. Un prestataire d’audit et de conseil en cybersécurité

D. Un pacte civil de solidarité

  • Réponse 1 : L’ensemble des réponses
  • Réponse 2 : Réponses C et D
  • Réponse 3 : Réponses B, C et D
  • Réponse 4 : Réponses A, C et D

Laïus explicatif :

Un PACS, dans le secteur de l’imagerie médicale, désigne effectivement un système (et non un format) signifiant « Picturing Archiving and Communication System » permettant de gérer les images médicales grâce à des fonctions d’archivage.

De plus, depuis septembre, l’ANSSI a publié un référentiel d’exigences qui permet aux commanditaires de prestations de sécurité de bénéficier de garanties sur les compétences des prestataires, sur le processus d’accompagnement et de conseil, ainsi que sur la sécurité des systèmes d’information associés. Ce référentiel vise à reconnaître officiellement les prestataires en tant que « Prestataires d’accompagnement et de conseil en sécurité ».
Enfin, en France, le PACS désigne aussi une forme d’union civile dénommée Pacs.

Jour 18 | En quelle année l'ANSSI prévoit de ne plus recommander l'utilisation de certains algorithmes de chiffrement classiques en raison de l'augmentation de la puissance de calcul des ordinateurs classiques et de la menace posée par les ordinateurs quantiques ?

  • Réponse 1 : 2026
  • Réponse 2 : 2030
  • Réponse 3 : 2035
  • Réponse 4 : 2050

Laïus explicatif : Dans son dernier avis sur la migration vers la cryptographie post quantique, paru en janvier 2024, l’ANSSI encourage tous les éditeurs à mettre en œuvre dès à présent une hybridation entre la cryptographie standard et la cryptographie post-quantique (pour les produits qui doivent protéger des informations après 2030) et recommande d’utiliser en priorité la cryptographie post-quantique à partir de 2030.  

Jour 17 | Quelle est la dernière course à laquelle j’ai participé ?

  • Réponse 1 : Le Vendée Globe
  • Réponse 2 : National Figaro 3 en équipage
  • Réponse 3 : La Solitaire du Figaro Paprec
  • Réponse 4 : Le Havre Allmercup

Laïus explicatif : Le National Figaro 2024 s’est déroulé du 4 au 6 octobre dernier à Lorient. Thomas et son équipe sont arrivés en 2e position ! Cette course clôture ainsi la saison 2024 sur le circuit Figaro. 

  • Réponse 1 : Aetheris

  • Réponse 2 : Venopie

  • Réponse 3 : Lumidus

  • Réponse 4 : Pandama

Laïus explicatif : Au sein de la plateforme d’attaque – défense M&NTIS, le scénario Pandama propose une kill chain dont l’impact, après compromission du contrôleur de domaine, permet de déployer, par GPO, une charge utile effaçant les données présentes sur les systèmes de fichiers du SI simulé.

Pour rappel, basé sur les technologies d’émulation d’adversaire et de Cyber Range, M&NTIS permet d’exécuter des campagnes d’attaques réalistes afin de challenger dans un environnement immersif les procédures et l’expertise des équipes SOC et CERT. M&NTIS répond ainsi aux enjeux d’amélioration continue de la défense.

Jour 15 | Quel type de menace ne fait pas parti de l’insider threat?

  • Réponse 1 : Malicious
  • Réponse 2 : Ransomware group
  • Réponse 3 : Negligent
  • Réponse 4 : Vendors

Laïus explicatif : Almond a proposé une étude sur la menace interne qui décrit chaque type d’insider. Les groupes de ransomware sont externes à l’entreprise mais peuvent recruter des employées pour récupérer des accès valides et compromettre l’entreprise. Retrouvez l’étude ici.

Jour 14 | Selon vous, quelle proportion des cyberattaques réussies sont liées à une erreur humaine ?

  • Réponse 1 : 40%

  • Réponse 2 : 100%

  • Réponse 3 : 70%

  • Réponse 4 : 90%

Laïus explicatif : 90% des cyberattaques trouvent leur origine dans une erreur humaine. L’erreur humaine en cybersécurité englobe toutes les actions, conscientes ou non, qui exposent les systèmes et les données à des menaces. Cela inclut des gestes apparemment innocents, comme le fait de :

  • Cliquer sur les liens malveillants
  • Utiliser des mots de passe faibles ou partagés
  • Partager des informations sensibles
  • Négliger la mise à jour des logiciels et systèmes
  • Commettre une erreur de configuration ou mal administrer les accès
  • Utiliser des clés USB non sécurisées ou prévenant de sources inconnues

Jour 13 | Almond & Amossys sont présents en France et à l’international pour garantir proximité et réactivité grâce à nos services 24/7. Dans quels pays se trouvent nos équipes ?

  • Réponse 1 : FRA – CHE – AUS – JPN

  • Réponse 2 : FRA – CAN – CHE – KOR

  • Réponse 3 : FRA – AUS – CAN – GBR

  • Réponse 4 : FRA – BEL – ITA – USA

Jour 12 | Challenge OSINT

Val Thorens

Laïus explicatif : Depuis plusieurs années consécutives, notre CSE organise des séjours à Val Thorens pour profiter des sports d’hiver. Que l’on aime dévaler les pistes de ski à toute allure, tenter l’aventure en prenant des cours d’initiation ou simplement déguster une raclette après une randonnée raquette et un passage à la piscine et au sauna, ce séjour est l’occasion de partager des moments convivaux avec ses collègues ! TIC, TAC, le prochain séjour ski approche à grands pas !

Jour 11 | Parmi ces propositions, quelle technique Mitre Atta&ck est la plus utilisée par les attaquants ?

  • Réponse 1 : OS Credential Dumping
  • Réponse 2 : Valid Account
  • Réponse 3 : Impair Defenses
  • Réponse 4 : Remote services

Laïus explicatif : L’achat ou la récupération de comptes valides sont de plus en plus commun. Certains cybercriminels appelés Initial Access Broker se spécialisent dans la compromission de victimes dans le but de récupérer des identifiants valides qui seront ensuite vendus à d’autres cybercriminels comme les groupes de ransomware.

Jour 10 | Parmi ces structures de données de la mémoire dans Windows, quelle est celle qui permet de lister les processus en cours d’exécution ?

  • Réponse 1 : EPROCESS
  • Réponse 2 : Kernel Debugger Data Block (KDBG)
  • Réponse 3 : Kernel Processor Control Region (KPCR)
  • Réponse 4 : Process Environment Block (PEB)

Laïus explicatif : La structure EPROCESS (Executive Process) est utilisée par Windows pour gérer chaque processus en cours d’exécution. Elle contient des informations essentielles comme l’identifiant du processus (PID), l’état, les threads associés, et d’autres données nécessaires au système pour suivre les processus actifs. En analysant les structures EPROCESS, on peut lister les processus actuellement en mémoire. Le PEB est lié à chaque processus de manière individuelle. Enfin le KPCR est nécessaire pour trouver l’adresse du KDB qui à son tour permettra de pointer vers le EPROCESS.  

Jour 9 | Quel est le problème si la suite cryptographique TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 est utilisée avec l'extension encrypt_then_mac pour la sécurité d'une communication TLS ?

  • Réponse 1 : L’algorithme de chiffrement est trop faible

  • Réponse 2 : L’intégrité de la communication n’est pas assurée

  • Réponse 3 : Il n’y a pas la propriété de confidentialité persistante (Perfect Forward Secrecy)

  • Réponse 4 : Le serveur n’est pas correctement authentifié

Laïus explicatif : La bonne réponse est le manque de confidentialité persistante.

La suite TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 utilise la clé publique RSA du serveur pour chiffrer le secret partagé utilisé pour sécuriser les échanges de la session TLS : en cas de compromission de la clé privée du serveur, l’ensemble des échanges des sessions passées peuvent être déchiffrés par un attaquant.
La confidentialité persistante (connue sous le nom de Perfect Forward Secrecy en anglais) consiste en l’utilisation d’un échange Diffie-Hellman éphémère pour négocier le secret partagé, sans utilisation de la clé RSA du serveur.

Jour 8 | Quel est l'avantage d'utiliser un outil de couverture de code lors d'une session de fuzzing ?

  • Réponse 1 : Réduire le temps de fuzzing en optimisant certaines instructions assembleur.

  • Réponse 2 : Utiliser la technique de « pré-chauffage » du harnais (« warming code attack »).

  • Réponse 3 : Pouvoir analyser facilement les sections de code atteintes par le fuzzer.

  • Réponse 4 : Ne pas prendre en compte les vulnérabilités de type use-after-free.

Laïus explicatif : Les outils de couverture de code (“code coverage” en anglais) permettent de savoir avec précision quelles lignes de code d’un programme qui ont réellement été exécutées. Lors d’une session de “fuzzing”, ces outils peuvent aider l’analyste à savoir si les fonctions ciblées ont été atteintes par le fuzzer. Cette technique a notamment été utilisée par un membre de l’équipe Offsec pour trouver une vulnérabilité dans une bibliothèque open-source (voir notre article de blog)

Jour 7 | Quelle est la principale éthique qui doit être prise en compte dans le développement de l’Intelligence Artificielle ?

  • Réponse 1 : L’équité et la non-discrimination

  • Réponse 2 : La transparence des algorithmes utilisés

  • Réponse 3 : La sécurité et la confidentialité des données

  • Réponse 4 : Toutes les réponses

Laïus explicatif : L’équité et la non-discrimination sont des principes fondamentaux dans le développement de l’IA. Les systèmes d’IA doivent être conçus pour éviter les biais et assurer qu’ils ne favorisent pas des groupes spécifiques au détriment d’autres, afin de garantir un traitement juste et égal pour tous les utilisateurs. La transparence des algorithmes est cruciale. Les utilisateurs doivent comprendre comment les décisions sont prises par l’IA, ce qui inclut la possibilité d’expliquer les résultats ou actions générés par un système d’intelligence artificielle, afin d’éviter des décisions opaques ou injustes. La sécurité et la confidentialité des données sont enfin des préoccupations majeures lorsque l’on développe des systèmes d’IA, car ces technologies peuvent collecter et traiter des informations sensibles, ce qui soulève des questions sur la protection des données personnelles et la vie privée.

Jour 6 | Selon vous, en moyenne combien de ransomware ont eu lieu par jour en 2023 dans le monde ?

  • Réponse 1 : 1 par jour

  • Réponse 2 : 100 par jour

  • Réponse 3 : 30 par jour

  • Réponse 4 : 12 par jour

Laïus explicatif : En moyenne 12 attaques ransomware ont été signalées par jour par des victimes dans le monde en 2023 selon les chiffres d’Almond. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter notre Threat Landscape.

Jour 5 | Challenge de stéganographie

Réponse : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI, ANJ, Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company et Swift

Etape 1 : Observer l’image, trouver 3 logos cachés (Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company & Swift) et une indication pour chercher dans les métadonnées du fichier. 

Etape 2 : Challenge de stéganographie

En lançant dans son terminal un des outils les plus courants, « binwalk », on trouve une image JPEG dans le PDF. En extrayant les données grâce au même outil et en renommant le fichier en .jpeg, on voit apparaitre une image cachée. Ensuite, en utilisant « steghide », on peut extraire le fichier avec le mot de passe « Almond ». Ce fichier contient une suite de caractère encodée en base64. En la déchiffrant, on obtient les quatre autres certifications : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI et ANJ. 

Jour 4 | Concernant les accompagnements de la nouvelle qualification PACS de l’ANSSI, sur la portée Sécurité des Architectures, quels sont les domaines qui font partie du périmètre possible d’un accompagnement ?

  • Réponse 1 : la sécurité réseau, l’authentification, et l’administration du SI

  • Réponse 2 : la sécurité réseau, la sécurité système, et les mécanismes de chiffrement

  • Réponse 3 : l’administration du SI, le cloisonnement, les sauvegardes, et la stratégie de détection/réponse

  • Réponse 4 : tous ces sujets et plus encore

  • Laïus explicatif : Le référentiel PACS, sur la portée Sécurité des Architectures, porte bien sur tous les sujets liés de près ou de loin aux infrastructures du SI. La liste n’est pas exhaustive et est à adapter à chaque prestation d’accompagnement suivant le périmètre d’intervention. Dans le référentiel, l’ANSSI propose une liste de sujets à adresser dans un rapport PACS page 28 et 29.

    https://cyber.gouv.fr/sites/default/files/document/PACS_referentiel-exigences_v1.0.pdf

Jour 3 | Quel référentiel permet la certification de produits de sécurité ?

  • Réponse 1 : NIS2

  • Réponse 2 : Critères Communs

  • Réponse 3 : PASSI

  • Réponse 4 : ISO27001

Laïus explicatif : Le schéma Critères Communs est un ensemble de normes et méthodologies permettant de cadrer les moyens utilisés pour évaluer, de manière impartiale, la sécurité d’un produit de sécurité (logiciel ou matériel). Ce schéma est reconnu internationalement au travers de plusieurs accords (SOG-IS, CCRA et prochainement EUCC).

Le référentiel PASSI permet la qualification, par l’ANSSI, des prestataires d’audit de la sécurité des SI. ISO27001 est la norme décrivant les bonnes pratiques à suivre dans la mise en place d’un SMSI. Enfin, NIS2 est une directive visant à harmoniser et à renforcer la cybersécurité du marché européen.

Jour 2 | Quel est l’artefact forensique qui permet de prouver une exécution d’un programme sous Windows ?

  • Réponse 1 : JumpList

  • Réponse 2 : ShimCache

  • Réponse 3 : $MFT

  • Réponse 4 : Prefetch

Laïus explicatif : Le Prefetch est un artefact spécifique à Windows qui optimise le chargement des programmes. Lorsqu’un programme est exécuté pour la première fois, Windows crée un fichier dans le dossier C:\Windows\Prefetch, qui contient des informations sur le programme et les ressources qu’il a utilisées. Ces fichiers incluent également des horodatages correspondant à la première et aux dernières exécutions. L’existence d’un fichier Prefetch (.pf) pour un programme est une preuve solide qu’il a été exécuté. C’est l’un des artefacts forensiques les plus fiables pour prouver l’exécution d’un programme.

Jour 1 | Quel texte européen permettra qu’à partir de fin 2027, tous les produits vendus dans l’UE et comprenant des composants numériques seront exempts de vulnérabilités et maintenus pendant tout leur cycle de vie ? #DigitalTrust

  • Réponse 1 : Le Cyber Security Act
  • Réponse 2 : Le Cyber Resilience Act
  • Réponse 3 : La Directive REC
  • Réponse 4 : La Directive NIS2 

Laïus explicatif : Le Cyber Resilience Act, qui a été publié ces derniers jours au Journal Officiel de l’Union Européenne est entré en vigueur le 10 décembre 2024. A compter de cette date, les fabricants et éditeurs doivent adapter leur processus pour pouvoir continuer à vendre des produits au sein de l’UE après le 10/12/2027.

EU Cyber Resilience Act | Shaping Europe’s digital future