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12/03/2025

Cybersecurity Insights

Retour d’expérience : Chiffrement d’hyperviseurs via des outils tiers (WinFsp, SSHFS-win, TNTDrive et S3Browser)

Cet article présente un retour d’expérience (RETEX) sur deux missions menées par le CERT, illustrant des méthodes d’attaque distinctes employées par des acteurs malveillants pour chiffrer des infrastructures critiques. L’objectif est d’exposer les techniques utilisées, d’analyser leur impact et de tirer des enseignements afin d’améliorer les dispositifs de défense, de détection et de réponse aux incidents.

Dans la première mission, l’attaquant a ciblé un hyperviseur VMware ESXi en exploitant une méthode originale pour maximiser l’efficacité de son chiffrement. En utilisant l’outil sshfs-win, il a monté l’hyperviseur ESXi comme un partage réseau sur l’une des machines Windows hébergées par cet ESXi. Une fois le montage effectué, le ransomware a été exécuté depuis ce système invité Windows, permettant ainsi de chiffrer en une seule opération l’hyperviseur et l’ensemble des machines virtuelles qu’il héberge.

Dans la seconde mission, l’attaquant a ciblé un environnement de sauvegardes en cloud basé sur des buckets S3 AWS. Grâce à l’outil TNTDrive et S3Browser, l’attaquant a monté le bucket S3 en tant que partage réseau sur l’hyperviseur Windows Hyper-V de la victime. Cette technique a permis au ransomware d’accéder directement aux données stockées dans le bucket, facilitant et accélérant leur chiffrement.

Ces deux scénarios mettent en lumière des techniques de montage de ressources distantes comme des partages réseau, détournées pour exécuter des opérations de chiffrement à grande échelle, et soulignent la nécessité de renforcer la sécurité et la surveillance autour de ces mécanismes d’accès.

Introduction

Traditionnellement, les attaquants rencontrent plusieurs défis lorsqu’ils cherchent à chiffrer un système d’information (SI) hétérogène, composé de divers systèmes d’exploitation comme Windows, Linux ou des hyperviseurs comme VMware ESXi. La diversité des environnements implique des différences dans les outils et méthodes de chiffrement disponibles.

La méthode la plus courante consiste à déployer des versions spécifiques de ransomwares adaptées à chaque système d’exploitation. Par exemple, un binaire Windows pour les machines Windows, un binaire Linux pour les serveurs Linux, et parfois un autre adapté pour les hyperviseurs ESXi. Cette approche, bien qu’efficace, présente des inconvénients majeurs : elle nécessite de préparer plusieurs variantes du malware et de les exécuter successivement ou d’utiliser des mécanismes comme les GPO ou des persistances (via services, ou tâches planifiées spécifiques à un OS), ce qui augmente les délais et les risques de détection.

Un autre exemple observé dans une mission différente met en évidence une attaque moins efficace. Dans ce cas, l’attaquant a ciblé une organisation possédant des milliers de machines Windows, toutes appartenant au même domaine, avec un réseau à plat et sans aucune segmentation. Malgré cette surface d’attaque étendue, seulement quelques dizaines de machines ont été chiffrées. Cela s’explique par la méthode employée : l’attaquant s’est connecté manuellement à chaque machine à l’aide du compte administrateur local et les a chiffrées une par une, ralentissant ainsi considérablement la propagation de l’attaque et laissant davantage de temps aux équipes de défense pour réagir.

Ces méthodes sont efficaces mais longues et parfois fastidieuses, nécessitant une préparation minutieuse et augmentant le risque que les équipes de défense détectent et interrompent l’attaque avant sa finalisation. C’est dans ce contexte que les méthodes innovantes observées dans les deux missions du RETEX ci-dessous se distinguent : en exploitant les montages réseau pour centraliser l’exécution du chiffrement des systèmes d’exploitation hétérogènes à partir d’un seul point de contrôle.

Contexte

Un incident récent (novembre 2024) géré par le CERT CWATCH Almond a permis de mettre en évidence une méthode innovante employée par les attaquants pour chiffrer un hyperviseur VMware ESXi sans y déposer une souche du ransomware. Cette méthode consiste à exploiter les outils WinFsp[1] et SSHFS-Win[2] pour contourner les limitations liées aux différences de systèmes d’exploitation entre l’hyperviseur et les machines virtuelles sous Windows.

Nous appellerons cet incident : « Attaque SSHFS » dans la suite de l’article.

WinFsp ou Windows File System Proxy est un backend Framework qui fournit un support d’exécution et de développement pour des systèmes de fichiers personnalisés sur les ordinateurs Windows.

Toute information ou tout stockage peut être organisé et présenté comme un système de fichiers via WinFsp, l’avantage étant que les applications Windows peuvent accéder à l’information de n’importe quel système de fichier supporté via les API de fichiers standard de Windows. Ainsi WinFsp agit comme une passerelle universelle et fournit l’infrastructure nécessaire pour connecter des systèmes de fichiers non natifs à Windows.

WinFsp est en quelque sorte une implémentation de FUSE pour Windows, il est couramment utilisé avec :

  • NTFS (via des implémentations FUSE spécifiques)
  • FAT/FAT32
  • exFAT
  • ZFS, XFS, ext2/ext3/ext4 (via des outils comme extFS for Windows)
  • Virtuellement tout système de fichiers pris en charge par une implémentation FUSE compatible Windows

SSHFS-Win (tout comme NFS-Win) est basé sur WinFsp. Il permet de monter un système de fichiers distant via SSH/SFTP. Il fonctionne donc principalement avec :

  • Tout système de fichiers supporté par le serveur SSH distant :
    • Linux : ext2, ext3, ext4, XFS, Btrfs, ZFS…
    • Windows: NTFS, ReFS, FAT32, exFAT…
    • macOS : APFS, HFS+…

En résumé, WinFsp est une base permettant d’implémenter des systèmes de fichiers en espace utilisateur, tandis que SSHFS-Win permet d’accéder à des systèmes de fichiers distants via SSH, sans restriction spécifiques côté client Windows.

Note : Il arrive que lors de nos missions de réponses aux incidents, les analystes soient amenés à utiliser l’outil SSHFS afin de collecter des preuves des ESX directement depuis une machine Windows.

Un deuxième incident tout récent (février 2025) également géré par le CERT CWATCH Almond a permis de mettre en évidence une autre méthode innovante employée par les attaquants pour chiffrer des buckets S3 AWS sans y déposer une souche du ransomware. Cette méthode consiste à exploiter les outils S3Browser et TNTDrive pour contourner les limitations liées aux différences d’environnements entre un HyperViseur (type HyperV) contenant des VMs, ainsi que des buckets S3 contenant les sauvegardes VEEAM de ces VMs. Ces techniques n’avaient encore jamais été observées par le CERT.

Nous appellerons cet incident : « Attaque S3 » dans le reste du document.

S3Browser et TNTDrive sont 2 outils légitimes développés par Netsdk qui permettent d’administrer et de monter des buckets AWS S3 en tant que lecteurs réseau ou lecteurs amovibles sous Windows. Il est possible de les télécharger gratuitement via leur site, et de les utiliser soit en GUI, soit en utilisant des lignes de commande. De plus, il est aussi possible de préconfigurer des installateurs, qui pourront être envoyés sur une machine par le biais d’un fichier préalablement zippé.

1. Description des attaques

Attaque SSHFS

Un des hyperviseurs concernés (Vmware ESXi 6.0.0) hébergeait plusieurs machines virtuelles sous Windows, dont un contrôleur de domaine avec un système d’exploitation Windows Server 2019 Standard et une version fonctionnelle de la forêt également en 2019. L’attaquant a compromis ce contrôleur de domaine et a pu obtenir un accès à celui-ci, puis a procédé aux étapes décrites ci-après pour chiffrer les disques des VMs hébergées sur l’hyperviseur.

Attaque S3

L’attaquant a compromis un HyperV (Microsoft Windows Server 2019 Datacenter) hébergé chez OVH, exposé sur internet via une connexion sur le compte de service « WDAGUtilitYAccount », en exploitant la vulnérabilité SMBGhost liée à SMBv3.

Il a par la suite pivoté sur d’autres machines du parc dans le but d’identifier des données d’intérêt avant de déployer son ransomware. Il est ensuite retourné sur le patient 0, dans le but d’installer les outils « TNTDrive » et « S3Browser », lui permettant de monter les systèmes de fichiers des buckets S3 en tant que partage réseau sur l’environnement Windows et ainsi accéder aux sauvegardes. Finalement, l’attaquant a exécuté son ransomware, chiffré les données présentes sur la machine ainsi que sur tous les partages réseau montés sur le système chiffrant également les sauvegardes VEEAM hébergées sur le bucket S3.

1.1. Dépôt de la charge utile

Attaque SSHFS

L’attaquant a déposé les exécutables Windows permettant de chiffrer les données accessibles depuis le serveur DC.

Attaque S3

L’attaquant a déposé le chiffreur Windows sur le serveur HyperV OVH.

1.2. Dépôt des outils WinFsp, SSHFS-win et TNTDrive

Attaque SSHFS

L’attaquant a déposé les outils WinFsp et SSHFS-win sur le serveur DC. Ce sont des outils qui permettent de monter des systèmes de fichiers distants via le protocole SSH. Cela facilite l’accès aux systèmes de fichiers distants non Windows.

Attaque S3

L’attaquant a déposé les outils S3Browser et TNTDrive sur le serveur HyperV. Ils permettent, comme mentionné plus haut, de monter un bucket AWS S3 en tant que lecteur réseau ou lecteur amovible sous Windows.

1.3. Montage des systèmes distants en tant que partages réseaux

Exemple : Montage du FAT et VMFS de l'hyperviseur ESXi

Après avoir installé les outils WinFsp et SSHFS-win sur l’hôte invité compromis (le DC), l’attaquant a pu monter le système de fichiers VMware de l’hyperviseur comme un partage réseau sur le DC via la commande :

				
					\\sshfs\root@hyperviseur\vmfs
				
			

Cette commande a permis à l’attaquant d’avoir un accès transparent aux fichiers de l’hyperviseur y compris les disques .vmdk stockés dans les datastores et d’interagir avec eux comme un répertoire local.

Voici une capture d’écran illustrant un exemple de montage d’un système de fichiers EXT4 via la commande :

				
					\\sshfs\{user}@{host}\{Mount Point}
ici :
\\sshfs\forensics@192.168.0.34\dfirtrack

				
			
Montage d’un lecteur réseau via SSHFS
Figure 1 : Montage d’un lecteur réseau via SSHFS
Authentification sur le système distant depuis Windows
Figure 2 : Authentification sur le système distant depuis Windows
Le lecteur réseau est désormais monté via SSHFS
Figure 3 : Le lecteur réseau est désormais monté via SSHFS

Exemple : Montage de bucket S3 sur un hyperviseur HyperV

Après que l’attaquant a téléchargé et installé TNTDrive sur l’Hyper-V compromis, il a configuré le bucket S3 avec les identifiants déjà présents sur la machine, puis a monté le bucket S3 via la GUI de TNTDrive. Il est à noter que S3Browser utilise TNTDrive pour le montage de système de fichiers en tant que partage réseau :

montage d’un bucket S3 avec TNTDrive
Figure 4 : montage d’un bucket S3 avec TNTDrive
Configuration du bucket S3
Figure 5 : Configuration du bucket S3
Résultat du montage du bucket S3 via TNTDrive
Figure 6 : Résultat du montage du bucket S3 via TNTDrive

1.4. Exécution du ransomware

Attaque SSHFS

Le ransomware a été exécuté sur le DC (serveur Windows) par l’attaquant. En parcourant tous les points de montage, y compris ceux de l’hyperviseur (ESXi), le ransomware a chiffré les fichiers accessibles, à savoir ceux stockés sur le serveur DC, ainsi que les disques virtuels des VMs hébergées (.vmdk, .vmem,.vmss, …) sur l’ESXi.

Voici un récapitulatif concernant la souche du ransomware :

Information
Détails
Nom de l’exécutable
247_regtheclubbouncer.exe, 247_regtheclubbouncer_M.exe
Souche
BabyLockerKZ, une variante de MedusaLocker
247_regtheclubbouncer.exe
SHA1 : 8AAF1B64F925F3A2891DE806D42F99F399ADD530

Attaque S3

Le ransomware a été exécuté sur le serveur HyperV (serveur Windows) par l’attaquant. En parcourant tous les points de montage, y compris ceux des buckets S3 précédemment montés via l’utilisation des outils TNTDrive et S3Browser, le ransomware a chiffré les fichiers accessibles, à savoir ceux stockés sur le serveur HyperV, ainsi que toutes les sauvegardes VEEAM des VMs (.vbk) qui étaient stockées sur les buckets S3.

Voici un récapitulatif concernant la souche du ransomware :

Information
Détails
Nom de l’exécutable
isir.exe
Souche
Spring ; CONTI
Hashes de isir.exe
MD5 :
b298051aaa7d6c1c0670cbedc8921200
SHA1 :
6313E67DBEDADF6E346AB24F1D5D892E6B8D77CD
SHA256 :
23f1d2313435f4a15a98ef721b9fbfb72c987deebb3de27aa63b9e86a1bd9a24

La reconstruction des caches RDP via l’outil développé par l’ANSSI : BMC-tools a permis de mettre en évidence la charge virale « isir.exe » cherchant des points de montage SSHFS sur lesquels s’exécuter, montrant ainsi la volonté et la connaissance des développeurs du ransomware de l’accessibilité de tels FS via partages réseaux. Voici une capture d’écran illustrant l’exécution du ransomware et mentionnant lors du scan des assets à chiffrer, l’information « No SSHFS drives found » nous permettant de confirmer nos observations du premier cas « Attaque SSHFS » :

Etant donné que les buckets S3 d’AWS ne sont pas accessibles via SFTP, mais via les API REST d’AWS ou le protocole S3 spécifique, l’attaquant a donc utilisé les outils S3Browser et TNTDrive pour palier à cette contrainte et monter les buckets S3 en tant que partages réseaux sur l’HyperV.

2. Artefacts

Note : Les Indicateurs de compromission associés aux artefacts sont disponibles dans la partie dédiée.

2.1. Installation

Information sur l’installation des applications WinFspSSHFS-win :

Artefact source de l’indicateur de compromission
Fichier source
Microsoft\Windows\CurrentVersion\Installer\UserData\S-1-5-8\Products\F0FF53AA20379A4449D84FC97DE04F9B\InstallProperties
Software
Microsoft\Windows\CurrentVersion\Installer\UserData\S-1-5-8\Products\3C24CF367FE345F409F1036DCBDF9DEC\InstallProperties
Software
Classes\Installer\Products\F0FF53AA20379A4449D84FC97DE04F9B\SourceList
Software
Classes\Installer\Products\3C24CF367FE345F409F1036DCBDF9DEC\SourceList
Software
Wow6432Node\Microsoft\Windows\CurrentVersion\Uninstall
Software
Event ID 1040 Installer Started MsiInstaller
Application.evtx
Event ID 11707 Installation completed successfully MsiInstaller
Application.evtx
Event ID 1033 Windows Installer instralled the product MsiInstaller
Application.evtx

Information sur l’installation des applications TNTDrive et S3Browser :

Artefact source de l’indicateur de compromission
Fichier source
Microsoft\Windows\CurrentVersion\Uninstall\TntDrive_is1

DisplayName: TntDrive version 6.0.9 DisplayVersion: 6.0.9 Publisher: Netsdk Software FZE InstallDate: 20250118
Software
Software\Microsoft\Windows NT\CurrentVersion\AppCompatFlags
AppCompatFlags

2.2. Exécution & montage

Artefacts permettant l’observation de l’exécution et montages réseaux « WinFsp » et « SSHFS-win» :

Artefacts
Fichier source
Event ID 1 Provider: WinFsp launcher-x64 create
sshfs\account@remote_IP\vmfs = 0
Application.evtx
Event ID 4670 Permissions on an object were change
Security.evtx
Software\Microsoft\Windows\CurrentVersion\Explorer\Map Network Drive MRU
\\sshfs\account@remote_IP\vmfs
Ntuser.dat
Software\Microsoft\Windows\CurrentVersion\Explorer\MountPoints2
##sshfs#account@remote_IP#vmfs
Ntuser.dat

Artefacts permettant l’observation de l’exécution et montages réseaux « TNTDrive » et « S3Browser » :

 

Artefacts
Fichier source
Event ID 1014 Application Crash
Microsoft WER
Path in PSReadline
C:\Program Files\TntDrive\tntdrive-svc.exe
PSReadline
Path in Startup Programs
C:\ProgramData\Microsoft\Windows\Start Menu\Programs\TntDrive\TntDrive.lnk
AutomaticDestinations
Event ID 1000 Application Error
Application.evtx

3. Impacts

Attaque SSHFS :

  • DC chiffré au niveau OS : L’accès aux principales fonctionnalités du DC a été bloqué.
  • Hyperviseur ESXi chiffré au niveau OS : L’accès aux principales fonctionnalités de l’hyperviseur a été bloqué.
  • VMs chiffrées au niveau disque : Les disques virtuels des VMs (fichiers VMDK) ont été chiffrés, rendant les machines virtuelles inaccessibles.

Attaque S3 :

  • Hyperviseur HyperV chiffré au niveau OS : L’accès aux principales fonctionnalités de l’hyperviseur a été bloqué.
  • VMs chiffrées au niveau disque : Les disques virtuels des VMs (fichiers VMDK) ont été chiffrés, rendant les machines virtuelles inaccessibles.
  • Bucket Amazon S3 hébergeant les backups chiffrés intégralement

4. Avantages pour les attaquants

  • Gain de temps et simplification pour les attaquants lors du chiffrement : une seule souche et une seule exécution du ransomware depuis un point unique a permis de chiffrer le SI ainsi que les backups dans son intégralité.
  • Absence « d’accès direct » à l’hyperviseur et aux sauvegardes : l’attaquant a pu compromettre l’hyperviseur en exploitant un point de montage SSH, sans interaction directe autre avec l’hyperviseur lui-même telle qu’une connexion RDP ou un passage via une console comme vCenter.
  • Absence d’accès direct aux machines virtuelles hébergées : l’attaquant n’a pas eu besoin d’accéder aux machines virtuelles.

5. TTPs

Tactiques
Technique
Description
TA0001:
Initial Access
T1190:
Exploit Public-Facing Application
Connexion en RDP sur une machine ayant un RDP exposé sur internet
TA0001:
Initial Access
T1078.001:
Valid Accounts: Default Accounts
Utilisation du compte “WDAGUtilityAccount” pour mener des actions malveillantes
TA0011:
Command and Control
T1219:
Remote Access Software
Utilisation du protocole RDP exposé via le service du même nom built-in dans Windows
TA0040:
Impact
T1485:
Data Destruction
Accès à des fichiers sur un cloud distant, et manipulation des données liées

6. Recommandations

Priorité
Catégorie
Type
Recommandation
Complexité
1
Technique / organisationnelle
Réponse / Protection

Restreindre les accès SSH : utiliser des méthodes d’authentification forte (par exemple, l’authentification par clé) et limiter l’accès SSH par adresse IP. SSH ne devrait pas être possible depuis un DC vers un Hyperviseur.

Moyenne
1
Technique
Protection

Durcir la politique de gestion des comptes à privilège. Et utiliser des fonctionnalités telles que Protected Users et gMSA (ADAC).

Faible
1
Organisationnelle
Protection

Sensibiliser les administrateurs à l’usage de coffres-forts de mots de passe.

Faible
1
Technique
Protection

Restreindre l’utilisation des outils de montage de systèmes de fichiers tels que WinFsp, SSHFS-win et TNTDrive et S3Browser.

Notamment utiliser des outils comme DeviceGuard afin de limiter les logiciels installables.

Moyenne
1
Technique
Protection / Réponse

Favoriser l’utilisation de sauvegardes immuables limitant ainsi les capacités de l’attaquant de les chiffrer.

S’assurer d’avoir une politique 3-2-1 pour la donnée critique :

  • 3 copies
  • Sur 2 supports et dans 2 lieux différents
  • Dont 1 offline
Moyenne
1
Technique
Détection

Surveiller les opérations sur fichiers : Déployer des outils de contrôle de l’intégrité des fichiers (FIM) pour détecter toute modification anormale des fichiers.

Haute
2
Technique
Détection / Protection

Détecter des montages suspects : déployer des solutions EDR et SIEM pour identifier des montages de systèmes de fichiers, notamment via SSHFS-win et WinFsp

Moyenne
2
Technique
Détection

Surveiller le trafic SSH : pour identifier des activités suspectes telles que les connexions vers des destinations non autorisées.

Moyenne
2
Technique / organisationnelle
Détection

Journalisation et surveillance : Mettre en place des outils de journalisation et de surveillance des activités réseau pour détecter des comportements suspects, comme le montage de volumes distants non autorisés ou l’accès à plusieurs sauvegardes en simultané.

Haute
3
Organisationnelle
Détection / Protection

Formation : Sensibiliser les équipes techniques sur les outils potentiellement exploités par les attaquants, tels que WinFsp, SSHFS, TNTDrive et S3Browser.

Moyenne

Conclusion

Ces méthodes d’attaque montrent comment des outils légitimes, tels que WinFsp, SSHFS-win, TNTDrive et S3Browser peuvent être utilisés pour faciliter et accélérer le chiffrement des données sans avoir accès direct aux machines, pour contourner les mesures de sécurité.

Ce type d’attaque lié au RaaS, où les criminels préfèrent compromettre une machine du S.I ayant accès à tous les éléments critiques, récupérer tous les identifiants tiers, et monter toutes les ressources accessibles sous forme de partition logique pour rendre trivial le chiffrement, tend à montrer la capacité des attaquants à améliorer leur mode opératoire afin d’être le plus efficace possible d’un seul coup (cela va dans la mouvance de l’accélération des attaques dites « Go-fast »).

Une stratégie de sécurité renforcée, des contrôles d’accès rigoureux et une surveillance continue, sont essentiels pour prévenir de telles attaques.

 

Détection Yara rule

				
					rule ISIR_SSHFS {
   meta:
       description = "Detects files matching modified conti malware targeting SSHFS"
       author = "ALMOND/JCO"
       date = "2025-03-03"
       version = "1.0"
       SHA256 = "23f1d2313435f4a15a98ef721b9fbfb72c987deebb3de27aa63b9e86a1bd9a24"

   strings:
       $IOC_SSHFS = "No SSHFS drives found" ascii wide
       $str_main_loop = "starting the main loop" ascii wide
       $str_instruction = "Creating instructions..." ascii wide
       $str_edge_update = "MicrosoftEdgeUpdate.exe" ascii wide

       $XOR_IOC_SSHFS = "No SSHFS drives found" ascii wide xor
       $XOR_str_main_loop = "starting the main loop" ascii wide xor
       $XOR_str_instruction = "Creating instructions..." ascii wide xor
       $XOR_str_edge_update = "MicrosoftEdgeUpdate.exe" ascii wide xor
   condition:
       ($IOC_SSHFS and 1 of ($str_*))
       or
       (3 of ($str_*))
       or
       (3 of ($XOR_*))
}

				
			

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Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes de fin d’année hautes en couleur et à l’année prochaine pour une année 2025 exaltante ! 🎉

🎁 Merci à tous pour votre participation au quiz de l’avent, nous contacterons le gagnant très prochainement.

🎅 Chez Almond, l’esprit festif des fêtes de fin d’année est arrivé en avance !

Nos collaborateurs ont profité d’une soirée chaleureuse et joyeuse dans l’un des restaurants les plus spectaculaires de Paris, Le Cirque avec un cocktail dinatoire, des surprises et un Secret Santa.

Et un peu plus de magie de Noël ? Almond a également ouvert ses portes aux familles de nos collaborateurs pour une après-midi conviviale autour de l’arbre de Noël. Les enfants ont été captivés par des contes enchantés, de 1001 contes Constance Felix et ont savouré un goûter délicieux avec des chocolats chauds préparés par les Empotés. Le Père Noël a distribué des coloriages géants et des cadeaux pour le plus grand bonheur des enfants 🎁

Jour 23 |

Jour 22 | Laquelle de ces menaces n’est pas un cryptoransomware ?

  • Réponse 1 : Lockbit3
  • Réponse 2 : Phobos
  • Réponse 3 : NotPetya
  • Réponse 4 : WannaCry

Laïus explicatif : Bien que NotPetya ressemble à un ransomware, il s’agit en réalité d’un wiper. Ce malware rend indisponible les fichiers de la victime, mais ne fournit aucun moyen de les déchiffrer, même après le paiement de la rançon. L’objectif principal de NotPetya n’est pas l’extorsion financière, mais la destruction de données.
En cas d’incident, voici les coordonnées de notre CERT : [email protected] +33 (0)1 83 75 36 94

Jour 21 | Vous dialoguez via votre terminal avec un service distant et vous vous rendez compte qu'il contient un stack-based overflow. Vous cherchez à l'exploiter à l'aveugle et trouvez finalement l'offset de l'adresse de retour, après avoir contourné les éventuelles protections. Vous cherchez maintenant un stop gadget pour continuer votre exploitation. Quelle est son utilité :

  • Réponse 1 : interrompre à la demande le flux d’exécution du binaire distant le temps de l’exploitation
  • Réponse 2 : obtenir une exécution fiable et maîtrisée avec un comportement reproductible
  • Réponse 3 : pouvoir mettre en pause le binaire temporairement pendant l’envoi de la payload
  • Réponse 4 : pouvoir stopper proprement le binaire afin d’éviter un éventuel crash à la fin de l’exploitation

Laïus explicatif : L’exploitation se déroulant en aveugle, il est nécessaire de trouver une adresse permettant d’obtenir un comportement particulier et reproductible à chaque exécution, comme l’affichage du texte « Bye ». Si une telle adresse est trouvée, elle correspond au stop gadget. Il permettra donc de continuer l’exploitation et de valider ou invalider nos déductions lors de l’exécution du binaire.

Jour 20 | Le terme "spam" pour désigner les messages indésirables provient initialement

  • Réponse 1 : D’une marque de jambon en boîte
  • Réponse 2 : D’un acronyme signifiant « Stupid Pointless Annoying Messages »
  • Réponse 3 : D’un sketch des Monty Python
  • Réponse 4 : D’un code utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale

Laïus explicatif : Ce mot, à l’origine un acronyme de : SPiced hAM (du jambon épicé en boîte vendue par une entreprise américaine), est repris en masse, pour brouiller la conversation, dans un sketch des Monty Python.

Jour 19 | L’acronyme PACS désigne  :

A. Un format permettant la visualisation des images dans l’imagerie médicale

B. Un système d’archivage et de communication d’images dans l’imagerie médicale

C. Un prestataire d’audit et de conseil en cybersécurité

D. Un pacte civil de solidarité

  • Réponse 1 : L’ensemble des réponses
  • Réponse 2 : Réponses C et D
  • Réponse 3 : Réponses B, C et D
  • Réponse 4 : Réponses A, C et D

Laïus explicatif :

Un PACS, dans le secteur de l’imagerie médicale, désigne effectivement un système (et non un format) signifiant « Picturing Archiving and Communication System » permettant de gérer les images médicales grâce à des fonctions d’archivage.

De plus, depuis septembre, l’ANSSI a publié un référentiel d’exigences qui permet aux commanditaires de prestations de sécurité de bénéficier de garanties sur les compétences des prestataires, sur le processus d’accompagnement et de conseil, ainsi que sur la sécurité des systèmes d’information associés. Ce référentiel vise à reconnaître officiellement les prestataires en tant que « Prestataires d’accompagnement et de conseil en sécurité ».
Enfin, en France, le PACS désigne aussi une forme d’union civile dénommée Pacs.

Jour 18 | En quelle année l'ANSSI prévoit de ne plus recommander l'utilisation de certains algorithmes de chiffrement classiques en raison de l'augmentation de la puissance de calcul des ordinateurs classiques et de la menace posée par les ordinateurs quantiques ?

  • Réponse 1 : 2026
  • Réponse 2 : 2030
  • Réponse 3 : 2035
  • Réponse 4 : 2050

Laïus explicatif : Dans son dernier avis sur la migration vers la cryptographie post quantique, paru en janvier 2024, l’ANSSI encourage tous les éditeurs à mettre en œuvre dès à présent une hybridation entre la cryptographie standard et la cryptographie post-quantique (pour les produits qui doivent protéger des informations après 2030) et recommande d’utiliser en priorité la cryptographie post-quantique à partir de 2030.  

Jour 17 | Quelle est la dernière course à laquelle j’ai participé ?

  • Réponse 1 : Le Vendée Globe
  • Réponse 2 : National Figaro 3 en équipage
  • Réponse 3 : La Solitaire du Figaro Paprec
  • Réponse 4 : Le Havre Allmercup

Laïus explicatif : Le National Figaro 2024 s’est déroulé du 4 au 6 octobre dernier à Lorient. Thomas et son équipe sont arrivés en 2e position ! Cette course clôture ainsi la saison 2024 sur le circuit Figaro. 

  • Réponse 1 : Aetheris

  • Réponse 2 : Venopie

  • Réponse 3 : Lumidus

  • Réponse 4 : Pandama

Laïus explicatif : Au sein de la plateforme d’attaque – défense M&NTIS, le scénario Pandama propose une kill chain dont l’impact, après compromission du contrôleur de domaine, permet de déployer, par GPO, une charge utile effaçant les données présentes sur les systèmes de fichiers du SI simulé.

Pour rappel, basé sur les technologies d’émulation d’adversaire et de Cyber Range, M&NTIS permet d’exécuter des campagnes d’attaques réalistes afin de challenger dans un environnement immersif les procédures et l’expertise des équipes SOC et CERT. M&NTIS répond ainsi aux enjeux d’amélioration continue de la défense.

Jour 15 | Quel type de menace ne fait pas parti de l’insider threat?

  • Réponse 1 : Malicious
  • Réponse 2 : Ransomware group
  • Réponse 3 : Negligent
  • Réponse 4 : Vendors

Laïus explicatif : Almond a proposé une étude sur la menace interne qui décrit chaque type d’insider. Les groupes de ransomware sont externes à l’entreprise mais peuvent recruter des employées pour récupérer des accès valides et compromettre l’entreprise. Retrouvez l’étude ici.

Jour 14 | Selon vous, quelle proportion des cyberattaques réussies sont liées à une erreur humaine ?

  • Réponse 1 : 40%

  • Réponse 2 : 100%

  • Réponse 3 : 70%

  • Réponse 4 : 90%

Laïus explicatif : 90% des cyberattaques trouvent leur origine dans une erreur humaine. L’erreur humaine en cybersécurité englobe toutes les actions, conscientes ou non, qui exposent les systèmes et les données à des menaces. Cela inclut des gestes apparemment innocents, comme le fait de :

  • Cliquer sur les liens malveillants
  • Utiliser des mots de passe faibles ou partagés
  • Partager des informations sensibles
  • Négliger la mise à jour des logiciels et systèmes
  • Commettre une erreur de configuration ou mal administrer les accès
  • Utiliser des clés USB non sécurisées ou prévenant de sources inconnues

Jour 13 | Almond & Amossys sont présents en France et à l’international pour garantir proximité et réactivité grâce à nos services 24/7. Dans quels pays se trouvent nos équipes ?

  • Réponse 1 : FRA – CHE – AUS – JPN

  • Réponse 2 : FRA – CAN – CHE – KOR

  • Réponse 3 : FRA – AUS – CAN – GBR

  • Réponse 4 : FRA – BEL – ITA – USA

Jour 12 | Challenge OSINT

Val Thorens

Laïus explicatif : Depuis plusieurs années consécutives, notre CSE organise des séjours à Val Thorens pour profiter des sports d’hiver. Que l’on aime dévaler les pistes de ski à toute allure, tenter l’aventure en prenant des cours d’initiation ou simplement déguster une raclette après une randonnée raquette et un passage à la piscine et au sauna, ce séjour est l’occasion de partager des moments convivaux avec ses collègues ! TIC, TAC, le prochain séjour ski approche à grands pas !

Jour 11 | Parmi ces propositions, quelle technique Mitre Atta&ck est la plus utilisée par les attaquants ?

  • Réponse 1 : OS Credential Dumping
  • Réponse 2 : Valid Account
  • Réponse 3 : Impair Defenses
  • Réponse 4 : Remote services

Laïus explicatif : L’achat ou la récupération de comptes valides sont de plus en plus commun. Certains cybercriminels appelés Initial Access Broker se spécialisent dans la compromission de victimes dans le but de récupérer des identifiants valides qui seront ensuite vendus à d’autres cybercriminels comme les groupes de ransomware.

Jour 10 | Parmi ces structures de données de la mémoire dans Windows, quelle est celle qui permet de lister les processus en cours d’exécution ?

  • Réponse 1 : EPROCESS
  • Réponse 2 : Kernel Debugger Data Block (KDBG)
  • Réponse 3 : Kernel Processor Control Region (KPCR)
  • Réponse 4 : Process Environment Block (PEB)

Laïus explicatif : La structure EPROCESS (Executive Process) est utilisée par Windows pour gérer chaque processus en cours d’exécution. Elle contient des informations essentielles comme l’identifiant du processus (PID), l’état, les threads associés, et d’autres données nécessaires au système pour suivre les processus actifs. En analysant les structures EPROCESS, on peut lister les processus actuellement en mémoire. Le PEB est lié à chaque processus de manière individuelle. Enfin le KPCR est nécessaire pour trouver l’adresse du KDB qui à son tour permettra de pointer vers le EPROCESS.  

Jour 9 | Quel est le problème si la suite cryptographique TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 est utilisée avec l'extension encrypt_then_mac pour la sécurité d'une communication TLS ?

  • Réponse 1 : L’algorithme de chiffrement est trop faible

  • Réponse 2 : L’intégrité de la communication n’est pas assurée

  • Réponse 3 : Il n’y a pas la propriété de confidentialité persistante (Perfect Forward Secrecy)

  • Réponse 4 : Le serveur n’est pas correctement authentifié

Laïus explicatif : La bonne réponse est le manque de confidentialité persistante.

La suite TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 utilise la clé publique RSA du serveur pour chiffrer le secret partagé utilisé pour sécuriser les échanges de la session TLS : en cas de compromission de la clé privée du serveur, l’ensemble des échanges des sessions passées peuvent être déchiffrés par un attaquant.
La confidentialité persistante (connue sous le nom de Perfect Forward Secrecy en anglais) consiste en l’utilisation d’un échange Diffie-Hellman éphémère pour négocier le secret partagé, sans utilisation de la clé RSA du serveur.

Jour 8 | Quel est l'avantage d'utiliser un outil de couverture de code lors d'une session de fuzzing ?

  • Réponse 1 : Réduire le temps de fuzzing en optimisant certaines instructions assembleur.

  • Réponse 2 : Utiliser la technique de « pré-chauffage » du harnais (« warming code attack »).

  • Réponse 3 : Pouvoir analyser facilement les sections de code atteintes par le fuzzer.

  • Réponse 4 : Ne pas prendre en compte les vulnérabilités de type use-after-free.

Laïus explicatif : Les outils de couverture de code (“code coverage” en anglais) permettent de savoir avec précision quelles lignes de code d’un programme qui ont réellement été exécutées. Lors d’une session de “fuzzing”, ces outils peuvent aider l’analyste à savoir si les fonctions ciblées ont été atteintes par le fuzzer. Cette technique a notamment été utilisée par un membre de l’équipe Offsec pour trouver une vulnérabilité dans une bibliothèque open-source (voir notre article de blog)

Jour 7 | Quelle est la principale éthique qui doit être prise en compte dans le développement de l’Intelligence Artificielle ?

  • Réponse 1 : L’équité et la non-discrimination

  • Réponse 2 : La transparence des algorithmes utilisés

  • Réponse 3 : La sécurité et la confidentialité des données

  • Réponse 4 : Toutes les réponses

Laïus explicatif : L’équité et la non-discrimination sont des principes fondamentaux dans le développement de l’IA. Les systèmes d’IA doivent être conçus pour éviter les biais et assurer qu’ils ne favorisent pas des groupes spécifiques au détriment d’autres, afin de garantir un traitement juste et égal pour tous les utilisateurs. La transparence des algorithmes est cruciale. Les utilisateurs doivent comprendre comment les décisions sont prises par l’IA, ce qui inclut la possibilité d’expliquer les résultats ou actions générés par un système d’intelligence artificielle, afin d’éviter des décisions opaques ou injustes. La sécurité et la confidentialité des données sont enfin des préoccupations majeures lorsque l’on développe des systèmes d’IA, car ces technologies peuvent collecter et traiter des informations sensibles, ce qui soulève des questions sur la protection des données personnelles et la vie privée.

Jour 6 | Selon vous, en moyenne combien de ransomware ont eu lieu par jour en 2023 dans le monde ?

  • Réponse 1 : 1 par jour

  • Réponse 2 : 100 par jour

  • Réponse 3 : 30 par jour

  • Réponse 4 : 12 par jour

Laïus explicatif : En moyenne 12 attaques ransomware ont été signalées par jour par des victimes dans le monde en 2023 selon les chiffres d’Almond. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter notre Threat Landscape.

Jour 5 | Challenge de stéganographie

Réponse : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI, ANJ, Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company et Swift

Etape 1 : Observer l’image, trouver 3 logos cachés (Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company & Swift) et une indication pour chercher dans les métadonnées du fichier. 

Etape 2 : Challenge de stéganographie

En lançant dans son terminal un des outils les plus courants, « binwalk », on trouve une image JPEG dans le PDF. En extrayant les données grâce au même outil et en renommant le fichier en .jpeg, on voit apparaitre une image cachée. Ensuite, en utilisant « steghide », on peut extraire le fichier avec le mot de passe « Almond ». Ce fichier contient une suite de caractère encodée en base64. En la déchiffrant, on obtient les quatre autres certifications : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI et ANJ. 

Jour 4 | Concernant les accompagnements de la nouvelle qualification PACS de l’ANSSI, sur la portée Sécurité des Architectures, quels sont les domaines qui font partie du périmètre possible d’un accompagnement ?

  • Réponse 1 : la sécurité réseau, l’authentification, et l’administration du SI

  • Réponse 2 : la sécurité réseau, la sécurité système, et les mécanismes de chiffrement

  • Réponse 3 : l’administration du SI, le cloisonnement, les sauvegardes, et la stratégie de détection/réponse

  • Réponse 4 : tous ces sujets et plus encore

  • Laïus explicatif : Le référentiel PACS, sur la portée Sécurité des Architectures, porte bien sur tous les sujets liés de près ou de loin aux infrastructures du SI. La liste n’est pas exhaustive et est à adapter à chaque prestation d’accompagnement suivant le périmètre d’intervention. Dans le référentiel, l’ANSSI propose une liste de sujets à adresser dans un rapport PACS page 28 et 29.

    https://cyber.gouv.fr/sites/default/files/document/PACS_referentiel-exigences_v1.0.pdf

Jour 3 | Quel référentiel permet la certification de produits de sécurité ?

  • Réponse 1 : NIS2

  • Réponse 2 : Critères Communs

  • Réponse 3 : PASSI

  • Réponse 4 : ISO27001

Laïus explicatif : Le schéma Critères Communs est un ensemble de normes et méthodologies permettant de cadrer les moyens utilisés pour évaluer, de manière impartiale, la sécurité d’un produit de sécurité (logiciel ou matériel). Ce schéma est reconnu internationalement au travers de plusieurs accords (SOG-IS, CCRA et prochainement EUCC).

Le référentiel PASSI permet la qualification, par l’ANSSI, des prestataires d’audit de la sécurité des SI. ISO27001 est la norme décrivant les bonnes pratiques à suivre dans la mise en place d’un SMSI. Enfin, NIS2 est une directive visant à harmoniser et à renforcer la cybersécurité du marché européen.

Jour 2 | Quel est l’artefact forensique qui permet de prouver une exécution d’un programme sous Windows ?

  • Réponse 1 : JumpList

  • Réponse 2 : ShimCache

  • Réponse 3 : $MFT

  • Réponse 4 : Prefetch

Laïus explicatif : Le Prefetch est un artefact spécifique à Windows qui optimise le chargement des programmes. Lorsqu’un programme est exécuté pour la première fois, Windows crée un fichier dans le dossier C:\Windows\Prefetch, qui contient des informations sur le programme et les ressources qu’il a utilisées. Ces fichiers incluent également des horodatages correspondant à la première et aux dernières exécutions. L’existence d’un fichier Prefetch (.pf) pour un programme est une preuve solide qu’il a été exécuté. C’est l’un des artefacts forensiques les plus fiables pour prouver l’exécution d’un programme.

Jour 1 | Quel texte européen permettra qu’à partir de fin 2027, tous les produits vendus dans l’UE et comprenant des composants numériques seront exempts de vulnérabilités et maintenus pendant tout leur cycle de vie ? #DigitalTrust

  • Réponse 1 : Le Cyber Security Act
  • Réponse 2 : Le Cyber Resilience Act
  • Réponse 3 : La Directive REC
  • Réponse 4 : La Directive NIS2 

Laïus explicatif : Le Cyber Resilience Act, qui a été publié ces derniers jours au Journal Officiel de l’Union Européenne est entré en vigueur le 10 décembre 2024. A compter de cette date, les fabricants et éditeurs doivent adapter leur processus pour pouvoir continuer à vendre des produits au sein de l’UE après le 10/12/2027.

EU Cyber Resilience Act | Shaping Europe’s digital future