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11/10/2021

Cybersecurity Insights

ZTNA et introduction au modèle Zero Trust

Ce premier article sur le Zero Trust Network Access (ZTNA) a pour but de donner les principes fondamentaux sur lesquels reposent le ZTNA. Nous allons voir une définition du modèle Zero Trust après avoir contextualisé les enjeux actuels sur les accès distants.

Selon le Gartner, en 2023, plus de 60% des entreprises adopteraient une solution ZTNA pour remplacer leur solution VPN. Le ZTNA apporte une nouvelle réponse pour offrir des accès distants aux collaborateurs accentuée pendant la crise de la COVID-19. Les accès distants sont devenus nécessaires pour assurer la continuité d’une entreprise. Le nombre de cyberattaques a d’ailleurs fortement augmenté pendant cette période. La sécurité des accès distants est donc de plus en plus préoccupante.

Contexte actuel

Le modèle périmétrique adopté depuis plusieurs années pour sécuriser les infrastructures réseaux ne suffit plus. Le modèle consiste à autoriser ou à bloquer les flux entre une zone réseau définie et une autre. Un attaquant peut se déplacer à l’intérieur du réseau en utilisant les flux autorisés sans qu’aucune vérification supplémentaire ne soit effectuée :

ZTNA

La notion de périmètre a évolué avec l’apparition des solutions d’accès à distance et le Cloud. La solution d’accès à distance la plus répandue est le VPN SSL. A l’origine, seuls les administrateurs y avaient accès. Désormais, les collaborateurs les utilisent aussi depuis des accès internet personnels pour télétravailler.

Le Cloud donne aux entreprises la possibilité d’héberger une partie ou l’ensemble de leurs ressources chez le fournisseur Cloud. Le périmètre à sécuriser n’est plus limité aux ressources hébergées sur site mais aussi chez le fournisseur Cloud. Les accès depuis des réseaux non gérés par l’entreprise sont de plus en plus nombreux et représentent des vecteurs d’attaques potentiels.

Pour répondre à ces problématiques, le ZTNA ne repose plus sur le modèle périmétrique mais sur le modèle Zero Trust.

Une définition du modèle Zero Trust

Les notions de flux autorisés et de périmètres accordent une confiance implicite que le modèle Zero Trust refuse. Dans les années 2000, le Jericho Forum ainsi que le projet Black Core initié par le Département de la Défense des États-Unis proposent des pistes de réflexion sur un nouveau modèle de sécurité. L’accès dépendrait désormais de l’identité de l’utilisateur. En 2010, John Kindervag, analyste chez Forrester, reprend ces idées pour définir le modèle Zero Trust. Ce modèle n’accorde aucune confiance mais des accès en imposant plusieurs vérifications. Ces vérifications forment un contexte.

Le contexte est composé de l’identité de l’utilisateur, du rôle de l’utilisateur et de la vérification de conformité du terminal utilisé, aussi appelée Device Posture. L’authentification multi-facteurs est imposée à l’utilisateur qui doit saisir ses identifiants et effectuer une seconde action :

  • Saisie du code envoyé par SMS, mail ou généré via une application (OTP)
  • Validation de la demande d’accès via une application (PUSH)
  • Utilisation du jeton RSA ou de clé d’authentification

Le rôle de l’utilisateur est analysé pour appliquer un principe de moindres privilèges et un principe de besoin d’en connaître au strict nécessaire limitant la visibilité et l’accès à certaines ressources. Pour s’assurer que l’accès n’expose pas l’infrastructure à des menaces externes, une vérification granulaire du terminal est effectuée.

Vérification granulaire de la conformité du terminal

Aucune distinction n’est faite entre des utilisateurs qui se connectent depuis des réseaux gérés et non gérés par l’entreprise. Les vérifications sont appliquées de la même manière pour ne pas accorder de confiance implicite. Le modèle donne aussi la possibilité à l’ensemble des terminaux et à l’ensemble des réseaux d’accéder aux ressources de l’entreprise.

La vérification est continue et ne s’arrête pas au moment où l’accès à une ressource a été accordé. La conformité du terminal utilisé peut changer, ce qui conduit à une réévaluation de l’accès accordé. Le trafic est aussi surveillé pour détecter une action malveillante.

En 2014, Google intègre le concept du modèle Zero Trust dans un projet de refonte de l’infrastructure. Ce projet s’intitule BeyondCorp en référence au nom de l’architecture à implémenter au sein de Google. BeyondCorp désigne aussi la solution Zero Trust que Google propose à ses clients. Cette décision a été prise à la suite d’une cyberattaque : l’Opération Aurora.

Article sur l’Opération Aurora : https://cyware.com/news/everything-you-need-to-know-about-operation-aurora-5c5f5b99

L’objectif est de protéger l’accès aux services web et SSH depuis des terminaux gérés par Google. La même année, la Cloud Security Alliance présente le Software-Defined Perimeter pour proposer un second modèle d’architecture Zero Trust.

L’architecture Zero Trust

Le modèle Zero Trust est un concept et ne représente pas une solution qu’une entreprise peut appliquer en tant que tel. Néanmoins, le NIST a déterminé les composants logiques permettant d’obtenir un début d’architecture Zero Trust dans son état de l’art. Une architecture Zero Trust est divisée en deux parties : le Control Plane et le Data Plane.

Composants logiques d’une architecture Zero Trust selon le NIST

Le Control Plane

Le Control Plane représente l’ensemble des composants chargés de collecter les informations nécessaires à la retranscription du contexte et chargés de la prise de décision. Il est composé du Policy Decision Point, lui-même composé du Policy Engine et du Policy Administrator. Le Policy Engine applique les politiques d’accès en s’appuyant sur les données collectées : le contexte. Le Policy Administrator génère les identifiants nécessaires à la communication entre le terminal et la ressource.

Dans le Control Plane, d’autres éléments sont aussi présents pour compléter la constitution d’un contexte comme les logs d’activité, les inventaires d’identité pour les utilisateurs et les terminaux ou encore la PKI pour vérifier l’authenticité d’un certificat. La centralisation des logs et la remontée d’alertes assurent la surveillance continue de l’ensemble du trafic avec le SIEM. Pour protéger le dispositif mis en place, la Threat Intelligence peut aussi être utilisée.

Le Data Plane

Le reste des composants se trouve dans le Data Plane. Le Data Plane représente l’ensemble des composants avec lesquels l’utilisateur peut interagir. L’utilisateur peut interagir avec le Policy Enforcement Point mais pas avec le Policy Decision Point qui est dans le Control Plane.

Lorsqu’un utilisateur veut accéder à une ressource, il est obligé de passer par le Policy Enforcement Point. Le Policy Enforcement Point envoie une demande au Policy Decision Point qui va renvoyer la décision prise. Ce composant ne collecte que l’information transmise par le Policy Decision Point et applique la décision renvoyée.

Pour revenir à BeyondCorp et au Software-Defined Perimeter (SDP), les architectures sont différentes mais utilisent ces composants logiques. BeyondCorp utilise un portail pour imposer les décisions renvoyées par le Data Plane et imposer l’authentification à l’utilisateur. Pour l’authentification, BeyondCorp utilise aussi un serveur RADIUS et le SSO. Le SDP utilise un autre système pour authentifier l’utilisateur avec l’envoi de Single-Packets Authorization.

Le Single-Packet Authorization

Le Single-Packet Authorization (SPA) s’appuie sur le principe du port-knocking. Le port-knocking consiste à ouvrir un port lorsqu’une séquence d’envoi de paquets sur certains ports est réalisée. Un port est un numéro unique codé sur 16 bits pour indiquer que l’information envoyée ou reçue est destinée à une application en particulier. Le port répond à un besoin de distinguer une information d’une autre pour une même machine ayant la même adresse IP. De cette manière, une connexion en SSH est possible sur le port 22 à un serveur Web pour l’administrer, et l’accès au service web est possible sur le port 80 depuis un navigateur web.

Avec le port-knocking, le service est inaccessible et aucune preuve de son fonctionnement n’est visible tant que la séquence n’a pas été exécutée. Par exemple pour ouvrir le port 22 correspondant au SSH, l’utilisateur doit d’abord envoyer un paquet TCP ou UDP sur le port 800, 400 puis 6523. Un utilisateur qui ne connaît pas la séquence ne peut pas ouvrir le port. De cette manière, le pare-feu a des règles dynamiques avec une politique default-drop. Le pare-feu n’accepte aucune connexion entrante à part celles qui sont déjà établies par défaut et ajoute une règle lorsque la séquence est respectée.

Fonctionnement du Port-Knocking

Le projet open-source fwknop implémente le SPA en suivant le principe du port-knocking pour donner un accès à un ou plusieurs services. La seule différence entre le SPA et le port-knocking est la génération du paquet authentifié et chiffré remplaçant l’usage de l’envoi de paquets sur une séquence de ports spécifiques. De cette manière, le SPA porte les informations permettant d’authentifier l’utilisateur et le terminal contrairement au port-knocking.

Dans ce premier article, nous avons donné une définition du modèle Zero Trust et le contexte historique derrière ses principes. Nous avons ensuite vu les composants d’une architecture Zero Trust et un projet open-source permettant d’implémenter le SPA utilisé par l’architecture Software-Defined Perimeter (SDP).

Dans le prochain article, nous verrons l’importance du SDP et de BeyondCorp dans les solutions ZTNA et nous allons définir les caractéristiques d’une solution ZTNA, cliquez-ici pour consulter le second article.

Références

Jérémy LANOË

Consultant Infrastructure Security

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Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes de fin d’année hautes en couleur et à l’année prochaine pour une année 2025 exaltante ! 🎉

🎁 Merci à tous pour votre participation au quiz de l’avent, nous contacterons le gagnant très prochainement.

🎅 Chez Almond, l’esprit festif des fêtes de fin d’année est arrivé en avance !

Nos collaborateurs ont profité d’une soirée chaleureuse et joyeuse dans l’un des restaurants les plus spectaculaires de Paris, Le Cirque avec un cocktail dinatoire, des surprises et un Secret Santa.

Et un peu plus de magie de Noël ? Almond a également ouvert ses portes aux familles de nos collaborateurs pour une après-midi conviviale autour de l’arbre de Noël. Les enfants ont été captivés par des contes enchantés, de 1001 contes Constance Felix et ont savouré un goûter délicieux avec des chocolats chauds préparés par les Empotés. Le Père Noël a distribué des coloriages géants et des cadeaux pour le plus grand bonheur des enfants 🎁

Jour 23 |

Jour 22 | Laquelle de ces menaces n’est pas un cryptoransomware ?

  • Réponse 1 : Lockbit3
  • Réponse 2 : Phobos
  • Réponse 3 : NotPetya
  • Réponse 4 : WannaCry

Laïus explicatif : Bien que NotPetya ressemble à un ransomware, il s’agit en réalité d’un wiper. Ce malware rend indisponible les fichiers de la victime, mais ne fournit aucun moyen de les déchiffrer, même après le paiement de la rançon. L’objectif principal de NotPetya n’est pas l’extorsion financière, mais la destruction de données.
En cas d’incident, voici les coordonnées de notre CERT : [email protected] +33 (0)1 83 75 36 94

Jour 21 | Vous dialoguez via votre terminal avec un service distant et vous vous rendez compte qu'il contient un stack-based overflow. Vous cherchez à l'exploiter à l'aveugle et trouvez finalement l'offset de l'adresse de retour, après avoir contourné les éventuelles protections. Vous cherchez maintenant un stop gadget pour continuer votre exploitation. Quelle est son utilité :

  • Réponse 1 : interrompre à la demande le flux d’exécution du binaire distant le temps de l’exploitation
  • Réponse 2 : obtenir une exécution fiable et maîtrisée avec un comportement reproductible
  • Réponse 3 : pouvoir mettre en pause le binaire temporairement pendant l’envoi de la payload
  • Réponse 4 : pouvoir stopper proprement le binaire afin d’éviter un éventuel crash à la fin de l’exploitation

Laïus explicatif : L’exploitation se déroulant en aveugle, il est nécessaire de trouver une adresse permettant d’obtenir un comportement particulier et reproductible à chaque exécution, comme l’affichage du texte « Bye ». Si une telle adresse est trouvée, elle correspond au stop gadget. Il permettra donc de continuer l’exploitation et de valider ou invalider nos déductions lors de l’exécution du binaire.

Jour 20 | Le terme "spam" pour désigner les messages indésirables provient initialement

  • Réponse 1 : D’une marque de jambon en boîte
  • Réponse 2 : D’un acronyme signifiant « Stupid Pointless Annoying Messages »
  • Réponse 3 : D’un sketch des Monty Python
  • Réponse 4 : D’un code utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale

Laïus explicatif : Ce mot, à l’origine un acronyme de : SPiced hAM (du jambon épicé en boîte vendue par une entreprise américaine), est repris en masse, pour brouiller la conversation, dans un sketch des Monty Python.

Jour 19 | L’acronyme PACS désigne  :

A. Un format permettant la visualisation des images dans l’imagerie médicale

B. Un système d’archivage et de communication d’images dans l’imagerie médicale

C. Un prestataire d’audit et de conseil en cybersécurité

D. Un pacte civil de solidarité

  • Réponse 1 : L’ensemble des réponses
  • Réponse 2 : Réponses C et D
  • Réponse 3 : Réponses B, C et D
  • Réponse 4 : Réponses A, C et D

Laïus explicatif :

Un PACS, dans le secteur de l’imagerie médicale, désigne effectivement un système (et non un format) signifiant « Picturing Archiving and Communication System » permettant de gérer les images médicales grâce à des fonctions d’archivage.

De plus, depuis septembre, l’ANSSI a publié un référentiel d’exigences qui permet aux commanditaires de prestations de sécurité de bénéficier de garanties sur les compétences des prestataires, sur le processus d’accompagnement et de conseil, ainsi que sur la sécurité des systèmes d’information associés. Ce référentiel vise à reconnaître officiellement les prestataires en tant que « Prestataires d’accompagnement et de conseil en sécurité ».
Enfin, en France, le PACS désigne aussi une forme d’union civile dénommée Pacs.

Jour 18 | En quelle année l'ANSSI prévoit de ne plus recommander l'utilisation de certains algorithmes de chiffrement classiques en raison de l'augmentation de la puissance de calcul des ordinateurs classiques et de la menace posée par les ordinateurs quantiques ?

  • Réponse 1 : 2026
  • Réponse 2 : 2030
  • Réponse 3 : 2035
  • Réponse 4 : 2050

Laïus explicatif : Dans son dernier avis sur la migration vers la cryptographie post quantique, paru en janvier 2024, l’ANSSI encourage tous les éditeurs à mettre en œuvre dès à présent une hybridation entre la cryptographie standard et la cryptographie post-quantique (pour les produits qui doivent protéger des informations après 2030) et recommande d’utiliser en priorité la cryptographie post-quantique à partir de 2030.  

Jour 17 | Quelle est la dernière course à laquelle j’ai participé ?

  • Réponse 1 : Le Vendée Globe
  • Réponse 2 : National Figaro 3 en équipage
  • Réponse 3 : La Solitaire du Figaro Paprec
  • Réponse 4 : Le Havre Allmercup

Laïus explicatif : Le National Figaro 2024 s’est déroulé du 4 au 6 octobre dernier à Lorient. Thomas et son équipe sont arrivés en 2e position ! Cette course clôture ainsi la saison 2024 sur le circuit Figaro. 

  • Réponse 1 : Aetheris

  • Réponse 2 : Venopie

  • Réponse 3 : Lumidus

  • Réponse 4 : Pandama

Laïus explicatif : Au sein de la plateforme d’attaque – défense M&NTIS, le scénario Pandama propose une kill chain dont l’impact, après compromission du contrôleur de domaine, permet de déployer, par GPO, une charge utile effaçant les données présentes sur les systèmes de fichiers du SI simulé.

Pour rappel, basé sur les technologies d’émulation d’adversaire et de Cyber Range, M&NTIS permet d’exécuter des campagnes d’attaques réalistes afin de challenger dans un environnement immersif les procédures et l’expertise des équipes SOC et CERT. M&NTIS répond ainsi aux enjeux d’amélioration continue de la défense.

Jour 15 | Quel type de menace ne fait pas parti de l’insider threat?

  • Réponse 1 : Malicious
  • Réponse 2 : Ransomware group
  • Réponse 3 : Negligent
  • Réponse 4 : Vendors

Laïus explicatif : Almond a proposé une étude sur la menace interne qui décrit chaque type d’insider. Les groupes de ransomware sont externes à l’entreprise mais peuvent recruter des employées pour récupérer des accès valides et compromettre l’entreprise. Retrouvez l’étude ici.

Jour 14 | Selon vous, quelle proportion des cyberattaques réussies sont liées à une erreur humaine ?

  • Réponse 1 : 40%

  • Réponse 2 : 100%

  • Réponse 3 : 70%

  • Réponse 4 : 90%

Laïus explicatif : 90% des cyberattaques trouvent leur origine dans une erreur humaine. L’erreur humaine en cybersécurité englobe toutes les actions, conscientes ou non, qui exposent les systèmes et les données à des menaces. Cela inclut des gestes apparemment innocents, comme le fait de :

  • Cliquer sur les liens malveillants
  • Utiliser des mots de passe faibles ou partagés
  • Partager des informations sensibles
  • Négliger la mise à jour des logiciels et systèmes
  • Commettre une erreur de configuration ou mal administrer les accès
  • Utiliser des clés USB non sécurisées ou prévenant de sources inconnues

Jour 13 | Almond & Amossys sont présents en France et à l’international pour garantir proximité et réactivité grâce à nos services 24/7. Dans quels pays se trouvent nos équipes ?

  • Réponse 1 : FRA – CHE – AUS – JPN

  • Réponse 2 : FRA – CAN – CHE – KOR

  • Réponse 3 : FRA – AUS – CAN – GBR

  • Réponse 4 : FRA – BEL – ITA – USA

Jour 12 | Challenge OSINT

Val Thorens

Laïus explicatif : Depuis plusieurs années consécutives, notre CSE organise des séjours à Val Thorens pour profiter des sports d’hiver. Que l’on aime dévaler les pistes de ski à toute allure, tenter l’aventure en prenant des cours d’initiation ou simplement déguster une raclette après une randonnée raquette et un passage à la piscine et au sauna, ce séjour est l’occasion de partager des moments convivaux avec ses collègues ! TIC, TAC, le prochain séjour ski approche à grands pas !

Jour 11 | Parmi ces propositions, quelle technique Mitre Atta&ck est la plus utilisée par les attaquants ?

  • Réponse 1 : OS Credential Dumping
  • Réponse 2 : Valid Account
  • Réponse 3 : Impair Defenses
  • Réponse 4 : Remote services

Laïus explicatif : L’achat ou la récupération de comptes valides sont de plus en plus commun. Certains cybercriminels appelés Initial Access Broker se spécialisent dans la compromission de victimes dans le but de récupérer des identifiants valides qui seront ensuite vendus à d’autres cybercriminels comme les groupes de ransomware.

Jour 10 | Parmi ces structures de données de la mémoire dans Windows, quelle est celle qui permet de lister les processus en cours d’exécution ?

  • Réponse 1 : EPROCESS
  • Réponse 2 : Kernel Debugger Data Block (KDBG)
  • Réponse 3 : Kernel Processor Control Region (KPCR)
  • Réponse 4 : Process Environment Block (PEB)

Laïus explicatif : La structure EPROCESS (Executive Process) est utilisée par Windows pour gérer chaque processus en cours d’exécution. Elle contient des informations essentielles comme l’identifiant du processus (PID), l’état, les threads associés, et d’autres données nécessaires au système pour suivre les processus actifs. En analysant les structures EPROCESS, on peut lister les processus actuellement en mémoire. Le PEB est lié à chaque processus de manière individuelle. Enfin le KPCR est nécessaire pour trouver l’adresse du KDB qui à son tour permettra de pointer vers le EPROCESS.  

Jour 9 | Quel est le problème si la suite cryptographique TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 est utilisée avec l'extension encrypt_then_mac pour la sécurité d'une communication TLS ?

  • Réponse 1 : L’algorithme de chiffrement est trop faible

  • Réponse 2 : L’intégrité de la communication n’est pas assurée

  • Réponse 3 : Il n’y a pas la propriété de confidentialité persistante (Perfect Forward Secrecy)

  • Réponse 4 : Le serveur n’est pas correctement authentifié

Laïus explicatif : La bonne réponse est le manque de confidentialité persistante.

La suite TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 utilise la clé publique RSA du serveur pour chiffrer le secret partagé utilisé pour sécuriser les échanges de la session TLS : en cas de compromission de la clé privée du serveur, l’ensemble des échanges des sessions passées peuvent être déchiffrés par un attaquant.
La confidentialité persistante (connue sous le nom de Perfect Forward Secrecy en anglais) consiste en l’utilisation d’un échange Diffie-Hellman éphémère pour négocier le secret partagé, sans utilisation de la clé RSA du serveur.

Jour 8 | Quel est l'avantage d'utiliser un outil de couverture de code lors d'une session de fuzzing ?

  • Réponse 1 : Réduire le temps de fuzzing en optimisant certaines instructions assembleur.

  • Réponse 2 : Utiliser la technique de « pré-chauffage » du harnais (« warming code attack »).

  • Réponse 3 : Pouvoir analyser facilement les sections de code atteintes par le fuzzer.

  • Réponse 4 : Ne pas prendre en compte les vulnérabilités de type use-after-free.

Laïus explicatif : Les outils de couverture de code (“code coverage” en anglais) permettent de savoir avec précision quelles lignes de code d’un programme qui ont réellement été exécutées. Lors d’une session de “fuzzing”, ces outils peuvent aider l’analyste à savoir si les fonctions ciblées ont été atteintes par le fuzzer. Cette technique a notamment été utilisée par un membre de l’équipe Offsec pour trouver une vulnérabilité dans une bibliothèque open-source (voir notre article de blog)

Jour 7 | Quelle est la principale éthique qui doit être prise en compte dans le développement de l’Intelligence Artificielle ?

  • Réponse 1 : L’équité et la non-discrimination

  • Réponse 2 : La transparence des algorithmes utilisés

  • Réponse 3 : La sécurité et la confidentialité des données

  • Réponse 4 : Toutes les réponses

Laïus explicatif : L’équité et la non-discrimination sont des principes fondamentaux dans le développement de l’IA. Les systèmes d’IA doivent être conçus pour éviter les biais et assurer qu’ils ne favorisent pas des groupes spécifiques au détriment d’autres, afin de garantir un traitement juste et égal pour tous les utilisateurs. La transparence des algorithmes est cruciale. Les utilisateurs doivent comprendre comment les décisions sont prises par l’IA, ce qui inclut la possibilité d’expliquer les résultats ou actions générés par un système d’intelligence artificielle, afin d’éviter des décisions opaques ou injustes. La sécurité et la confidentialité des données sont enfin des préoccupations majeures lorsque l’on développe des systèmes d’IA, car ces technologies peuvent collecter et traiter des informations sensibles, ce qui soulève des questions sur la protection des données personnelles et la vie privée.

Jour 6 | Selon vous, en moyenne combien de ransomware ont eu lieu par jour en 2023 dans le monde ?

  • Réponse 1 : 1 par jour

  • Réponse 2 : 100 par jour

  • Réponse 3 : 30 par jour

  • Réponse 4 : 12 par jour

Laïus explicatif : En moyenne 12 attaques ransomware ont été signalées par jour par des victimes dans le monde en 2023 selon les chiffres d’Almond. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter notre Threat Landscape.

Jour 5 | Challenge de stéganographie

Réponse : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI, ANJ, Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company et Swift

Etape 1 : Observer l’image, trouver 3 logos cachés (Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company & Swift) et une indication pour chercher dans les métadonnées du fichier. 

Etape 2 : Challenge de stéganographie

En lançant dans son terminal un des outils les plus courants, « binwalk », on trouve une image JPEG dans le PDF. En extrayant les données grâce au même outil et en renommant le fichier en .jpeg, on voit apparaitre une image cachée. Ensuite, en utilisant « steghide », on peut extraire le fichier avec le mot de passe « Almond ». Ce fichier contient une suite de caractère encodée en base64. En la déchiffrant, on obtient les quatre autres certifications : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI et ANJ. 

Jour 4 | Concernant les accompagnements de la nouvelle qualification PACS de l’ANSSI, sur la portée Sécurité des Architectures, quels sont les domaines qui font partie du périmètre possible d’un accompagnement ?

  • Réponse 1 : la sécurité réseau, l’authentification, et l’administration du SI

  • Réponse 2 : la sécurité réseau, la sécurité système, et les mécanismes de chiffrement

  • Réponse 3 : l’administration du SI, le cloisonnement, les sauvegardes, et la stratégie de détection/réponse

  • Réponse 4 : tous ces sujets et plus encore

  • Laïus explicatif : Le référentiel PACS, sur la portée Sécurité des Architectures, porte bien sur tous les sujets liés de près ou de loin aux infrastructures du SI. La liste n’est pas exhaustive et est à adapter à chaque prestation d’accompagnement suivant le périmètre d’intervention. Dans le référentiel, l’ANSSI propose une liste de sujets à adresser dans un rapport PACS page 28 et 29.

    https://cyber.gouv.fr/sites/default/files/document/PACS_referentiel-exigences_v1.0.pdf

Jour 3 | Quel référentiel permet la certification de produits de sécurité ?

  • Réponse 1 : NIS2

  • Réponse 2 : Critères Communs

  • Réponse 3 : PASSI

  • Réponse 4 : ISO27001

Laïus explicatif : Le schéma Critères Communs est un ensemble de normes et méthodologies permettant de cadrer les moyens utilisés pour évaluer, de manière impartiale, la sécurité d’un produit de sécurité (logiciel ou matériel). Ce schéma est reconnu internationalement au travers de plusieurs accords (SOG-IS, CCRA et prochainement EUCC).

Le référentiel PASSI permet la qualification, par l’ANSSI, des prestataires d’audit de la sécurité des SI. ISO27001 est la norme décrivant les bonnes pratiques à suivre dans la mise en place d’un SMSI. Enfin, NIS2 est une directive visant à harmoniser et à renforcer la cybersécurité du marché européen.

Jour 2 | Quel est l’artefact forensique qui permet de prouver une exécution d’un programme sous Windows ?

  • Réponse 1 : JumpList

  • Réponse 2 : ShimCache

  • Réponse 3 : $MFT

  • Réponse 4 : Prefetch

Laïus explicatif : Le Prefetch est un artefact spécifique à Windows qui optimise le chargement des programmes. Lorsqu’un programme est exécuté pour la première fois, Windows crée un fichier dans le dossier C:\Windows\Prefetch, qui contient des informations sur le programme et les ressources qu’il a utilisées. Ces fichiers incluent également des horodatages correspondant à la première et aux dernières exécutions. L’existence d’un fichier Prefetch (.pf) pour un programme est une preuve solide qu’il a été exécuté. C’est l’un des artefacts forensiques les plus fiables pour prouver l’exécution d’un programme.

Jour 1 | Quel texte européen permettra qu’à partir de fin 2027, tous les produits vendus dans l’UE et comprenant des composants numériques seront exempts de vulnérabilités et maintenus pendant tout leur cycle de vie ? #DigitalTrust

  • Réponse 1 : Le Cyber Security Act
  • Réponse 2 : Le Cyber Resilience Act
  • Réponse 3 : La Directive REC
  • Réponse 4 : La Directive NIS2 

Laïus explicatif : Le Cyber Resilience Act, qui a été publié ces derniers jours au Journal Officiel de l’Union Européenne est entré en vigueur le 10 décembre 2024. A compter de cette date, les fabricants et éditeurs doivent adapter leur processus pour pouvoir continuer à vendre des produits au sein de l’UE après le 10/12/2027.

EU Cyber Resilience Act | Shaping Europe’s digital future