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02/05/2019

Cybersecurity Insights

WiFi et Déploiement : bien se préparer pour le déploiement

Lorsque vient le sujet du déploiement du réseau, le WiFi fait bande à part en constituant en lui-même un domaine particulier. En quoi consiste succinctement les particularités d’un réseau WiFi, et surtout quelle est la manière de procéder lorsqu’il s’agit de déployer ce type de réseau ?

C’est à cette question que nous allons tenter de répondre en trois articles avec la proposition d’une méthode universelle qui constitue une approche générique du mode de pensée à adopter face à ce type de problème. Pour donner suite à la revue générale du fonctionnement du Wifi de l’article précédent, nous proposons ici une méthode générique de déploiement d’un réseau WiFi quelle que soit sa dimension.

Dans cet article, nous nous attèlerons à détailler les trois premières phases de cette méthodologie.

Définir le besoin

Une phase nécessaire à tout projet est de bien cadrer le besoin afin de dimensionner la solution au plus près de ce qui est nécessaire, d’une part au moment où les besoins sont émis et d’autre part pour les évolutions qu’il sera nécessaire de prendre en compte. Un certain nombre de points sont à identifier à ce stade :

Zones de couvertures

Quelles sont les zones à couvrir ? Y a-t-il des escaliers, des ascenseurs ? Où sont positionnées les zones de bureaux, les salles de réunions ? Y a-t-il des zones spécifiques comme l’accueil du bâtiment, des amphithéâtres, des parkings ? Doit-on couvrir les zones extérieures ? Y a-t-il des entrepôts et que faut-il couvrir ?

Type de clients

« Le client est roi », cet adage fonctionne particulièrement bien en WiFi puisque la qualité de la connexion et un nombre conséquent de décisions sont prises directement par l’équipement WiFi du client et non par l’infrastructure et les bornes WiFi. Quel est le nombre de clients à prendre en charge ? quelle est la densité estimée par zone de couverture ? Quel est l’inventaire des types de clients, des marques de PC/téléphones/tablettes ? Y a-t-il des équipements spécifiques ? Faut-il mener des tests particuliers sur les équipements industriels pour vérifier leurs capacités à se connecter ? Ces questions ont un rapport fort à la capacité radio, mais aussi à la capacité à mettre en place de la sécurité au niveau des équipements clients.

Usage clients

Chaque zone à couvrir doit être identifiée avec les usages réels des clients se connectant au réseau : bureautique, hotspot, téléphonique, visio, géolocalisation ? Il est nécessaire de s’interroger sur les pics de charge de certaines zones : est-ce que tous les équipements doivent pouvoir téléphoner en IP dans la cantine lors de la pause déjeuné ? Est-ce que l’accès à Internet est assuré pour tous les équipements si l’amphithéâtre de 500 personnes est rempli de journalistes pour les événements ? Enfin question importante : est-ce qu’une personne doit pouvoir téléphoner en IP et se déplacer dans les locaux simultanément ? (problématique de roaming).

Analyser les contraintes  ?

Les contraintes sont extrêmement nombreuses sur un projet de déploiement WiFi et peuvent se répartir en 4 catégories.

Contraintes physiques et environnementales

Une visite de site ou une connaissance des zones à couvrir est fortement recommandée pour évaluer les premiers critères à prendre en compte. Quelle est la hauteur du plafond ? Si les bornes doivent être cachées dans le faux plafond, quelle est le matériau de ce faux plafond ? Peut-on installer les bornes à n’importe quel endroit du faux plafond ? Quels sont les types de matériaux des murs/cloisons ? Pour les entrepôts, dans quel sens sont les allées ? Que contiennent les racks de l’entrepôt (les objets métalliques et liquides auront tendance à absorber grandement les ondes radios) ? En extérieur, quelle est la position des arbres ?

Contraintes physiques de raccordement

Tout d’abord, la règle d’or à noter pour une borne WiFi classique omnidirectionnelle avec antennes intégrées est la suivante : « une borne doit toujours être installée horizontalement ». En effet, il faut imaginer la propagation radio depuis ce type de borne sous la forme d’un « donut » : si la borne est installée verticalement, ce sont majoritairement le sol et le plafond qui seront les mieux servis, et moins les zones alentours. Au-delà du sens de l’installation de la borne, deux autres contraintes de raccordement des bornes WiFi sont à prendre en compte :

  • Electrique : Comme tout équipement électronique, une borne WiFi a besoin d’une alimentation électrique, entre 15W et 45W pour la plupart des modèles suivant les fonctionnalités activées. Soit il est possible d’obtenir une prise courant faible à chaque emplacement de borne WiFi, auquel cas la solution du branchement direct peut être choisi. Il en va de même pour la solution des « Power Injector » qui permettent de prendre en entrée le câble RJ45, en provenance du commutateur d’accès, et l’arrivée électrique pour proposer en sortie un simple câble RJ45 fonctionnant en PoE (Power over Ethernet). Dans la majorité des installations, on préférera se fournir en commutateurs capables d’envoyer de l’énergie directement sur les ports concernés en PoE vers les bornes WiFi. On notera que les bornes WiFi actuelles fonctionnent pour la plupart en PoE+ à 30 Watts(norme 802.3at).
  • Réseau : Deux possibilités pour le raccordement réseau des bornes WiFi. La solution la plus utilisée est bien sûr le raccordement filaire RJ45 pour lequel on fera attention à la distance maximum des transmissions en cuivre qui est de 100 mètres, mais aussi au débit maximum permis par notre infrastructure réseau. En effet, les normes WiFi d’aujourd’hui permettent de monter à un débit de 7 Gbps théorique sur la communication radio (et donc 7 fois plus qu’un câble Ethernet cuivre classique de catégorie 5E à 1Gbps), attention donc aux goulots d’étranglement sur le reste du réseau pour les besoins de hauts débits exprimés par les clients. Une autre possibilité de raccordement au réseau pour les zones qui ne pourraient pas être câblées en RJ45 : l’architecture Mesh. Cette architecture permet aux bornes WiFi de monter un « backhaul » radio avec une autre borne elle-même raccordée au réseau, constituant ainsi le « lien uplink » vers le reste du réseau.

Contraintes radios externes

Les contraintes radios à prendre en compte en premier sont les interférences qui entrent en jeu sur les zones à couvrir. Les autres réseaux WiFi voisins et non maîtrisés par exemple, peuvent constituer la première source d’interférence. Également à prendre en compte : les fameux micro-ondes bien sûr qui émettent à plusieurs centaines de Watts en 2,4 GHz, certains modèles de détecteurs de mouvement, tous les périphériques Bluetooth, les téléphones sans fils DECT, les systèmes d’éclairage utilisant le gaz néon, etc. pour ne citer que les principaux. Un autre type de contraintes radios externes et non des moindres : les clients à connecter sur notre réseau. Les équipements connus ont-ils des limitations de bandes de fréquences ? Ont-ils des limitations de capacités sur les canaux à utiliser ? Connait-on des problèmes récurrents à ces types de clients (comme les problématiques de roaming et de SSID caché pour les chromebook par exemple, ou de Sticky Client pour les équipements disposant de driver anciens) ?

Contraintes radios internes

Enfin, nous pouvons nous heurter à des contraintes radios inhérentes à l’installation d’un réseau WiFi. Ces contraintes sont principalement constituées du design des canaux pour éviter les interférences entre cellules radios (CCI : co-channel interference), et des limitations de puissance pour établir une bonne communication avec les clients (les cellules ne doivent pas être trop grandes d’une part, mais il faut aussi penser que les équipements clients n’ont pas les mêmes capacités de puissance qu’une borne WiFi, il faut éviter les déséquilibres) ainsi que pour se contraindre à la législation du pays concerné (20 dBm en 2,4 GHZ et 23 dBm en 5 GHz en France pour des environnements intérieurs).

Réaliser un audit préalable

Une fois l’ensemble des besoins et des contraintes listés, il est important de ne pas se jeter sur le déploiement, mais de procéder à une phase d’étude et d’audit des zones à couvrir. Pour se faire, deux outils principaux dominent le marché des experts de ces sujets : l’outil Ekahau et la suite Airmagnet. Suivant l’environnement des zones à couvrir et des moyens du projet, deux types d’audit peuvent être menés.

Audit sur plan

Munis des plans des zones à couvrir, il est possible de positionner les types de murs à prendre en compte ainsi que les caractéristiques des bornes qui seront installées pour générer une simulation de la position optimale de chacune d’entre elles. Il est alors possible de calculer les zones de couverture potentielles et une proposition de configuration des puissances et des canaux de nos bornes. Pour aller plus loin, nous pouvons ajouter à la simulation une notion de capacity planning pour anticiper le type et le nombre d’équipements clients dans les différentes zones et en déduire une meilleure approximation de la quantité et de la position des bornes.

Audit sur site

En complément de l’audit sur plan, il est fortement recommandé de se rendre physiquement dans les locaux à couvrir pour évaluer (avec les outils cités) les interférences réelles existantes et les types de murs avec leur atténuation. Ces mesures constituent ce qu’on appelle un audit « passif ». Il est possible d’envisager un audit actif, en amenant une borne WiFi du même modèle que celui qui sera déployé, de la monter sur un mât pour simuler son installation au plafond, et de mesurer la qualité de la connexion et le débit réel d’un client dans l’environnement de la zone à couvrir. Les audits actifs permettent d’avoir une mesure réelle des conditions de l’environnement et sont à privilégier.

Nous avons vu dans cet article les trois premières phases de la méthodologie qui nous permettent de bien aborder le déploiement de l’infrastructure WiFi et de prendre en compte les besoins et les contraintes de notre environnement, ainsi que de mesurer certains paramètres de ces contraintes directement sur site.

Dans le troisième et dernier article de cette série nous vous présenterons les dernières étapes de cette méthodologie :

  1. Élaborer une stratégie de déploiement de l’infrastructure Wifi
  2. Réaliser un audit de validation et inventorier les types d’audit existants pour la vie de la solution WiFi
  3. Mettre en place une supervision complète du service déployé.

Retrouvez le premier article de la série : WiFi et Déploiement : la base de connaissance du WiFi

Adrien GAILLARD

Consultant senior Infrastructure Security

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Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes de fin d’année hautes en couleur et à l’année prochaine pour une année 2025 exaltante ! 🎉

🎁 Merci à tous pour votre participation au quiz de l’avent, nous contacterons le gagnant très prochainement.

🎅 Chez Almond, l’esprit festif des fêtes de fin d’année est arrivé en avance !

Nos collaborateurs ont profité d’une soirée chaleureuse et joyeuse dans l’un des restaurants les plus spectaculaires de Paris, Le Cirque avec un cocktail dinatoire, des surprises et un Secret Santa.

Et un peu plus de magie de Noël ? Almond a également ouvert ses portes aux familles de nos collaborateurs pour une après-midi conviviale autour de l’arbre de Noël. Les enfants ont été captivés par des contes enchantés, de 1001 contes Constance Felix et ont savouré un goûter délicieux avec des chocolats chauds préparés par les Empotés. Le Père Noël a distribué des coloriages géants et des cadeaux pour le plus grand bonheur des enfants 🎁

Jour 23 |

Jour 22 | Laquelle de ces menaces n’est pas un cryptoransomware ?

  • Réponse 1 : Lockbit3
  • Réponse 2 : Phobos
  • Réponse 3 : NotPetya
  • Réponse 4 : WannaCry

Laïus explicatif : Bien que NotPetya ressemble à un ransomware, il s’agit en réalité d’un wiper. Ce malware rend indisponible les fichiers de la victime, mais ne fournit aucun moyen de les déchiffrer, même après le paiement de la rançon. L’objectif principal de NotPetya n’est pas l’extorsion financière, mais la destruction de données.
En cas d’incident, voici les coordonnées de notre CERT : [email protected] +33 (0)1 83 75 36 94

Jour 21 | Vous dialoguez via votre terminal avec un service distant et vous vous rendez compte qu'il contient un stack-based overflow. Vous cherchez à l'exploiter à l'aveugle et trouvez finalement l'offset de l'adresse de retour, après avoir contourné les éventuelles protections. Vous cherchez maintenant un stop gadget pour continuer votre exploitation. Quelle est son utilité :

  • Réponse 1 : interrompre à la demande le flux d’exécution du binaire distant le temps de l’exploitation
  • Réponse 2 : obtenir une exécution fiable et maîtrisée avec un comportement reproductible
  • Réponse 3 : pouvoir mettre en pause le binaire temporairement pendant l’envoi de la payload
  • Réponse 4 : pouvoir stopper proprement le binaire afin d’éviter un éventuel crash à la fin de l’exploitation

Laïus explicatif : L’exploitation se déroulant en aveugle, il est nécessaire de trouver une adresse permettant d’obtenir un comportement particulier et reproductible à chaque exécution, comme l’affichage du texte « Bye ». Si une telle adresse est trouvée, elle correspond au stop gadget. Il permettra donc de continuer l’exploitation et de valider ou invalider nos déductions lors de l’exécution du binaire.

Jour 20 | Le terme "spam" pour désigner les messages indésirables provient initialement

  • Réponse 1 : D’une marque de jambon en boîte
  • Réponse 2 : D’un acronyme signifiant « Stupid Pointless Annoying Messages »
  • Réponse 3 : D’un sketch des Monty Python
  • Réponse 4 : D’un code utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale

Laïus explicatif : Ce mot, à l’origine un acronyme de : SPiced hAM (du jambon épicé en boîte vendue par une entreprise américaine), est repris en masse, pour brouiller la conversation, dans un sketch des Monty Python.

Jour 19 | L’acronyme PACS désigne  :

A. Un format permettant la visualisation des images dans l’imagerie médicale

B. Un système d’archivage et de communication d’images dans l’imagerie médicale

C. Un prestataire d’audit et de conseil en cybersécurité

D. Un pacte civil de solidarité

  • Réponse 1 : L’ensemble des réponses
  • Réponse 2 : Réponses C et D
  • Réponse 3 : Réponses B, C et D
  • Réponse 4 : Réponses A, C et D

Laïus explicatif :

Un PACS, dans le secteur de l’imagerie médicale, désigne effectivement un système (et non un format) signifiant « Picturing Archiving and Communication System » permettant de gérer les images médicales grâce à des fonctions d’archivage.

De plus, depuis septembre, l’ANSSI a publié un référentiel d’exigences qui permet aux commanditaires de prestations de sécurité de bénéficier de garanties sur les compétences des prestataires, sur le processus d’accompagnement et de conseil, ainsi que sur la sécurité des systèmes d’information associés. Ce référentiel vise à reconnaître officiellement les prestataires en tant que « Prestataires d’accompagnement et de conseil en sécurité ».
Enfin, en France, le PACS désigne aussi une forme d’union civile dénommée Pacs.

Jour 18 | En quelle année l'ANSSI prévoit de ne plus recommander l'utilisation de certains algorithmes de chiffrement classiques en raison de l'augmentation de la puissance de calcul des ordinateurs classiques et de la menace posée par les ordinateurs quantiques ?

  • Réponse 1 : 2026
  • Réponse 2 : 2030
  • Réponse 3 : 2035
  • Réponse 4 : 2050

Laïus explicatif : Dans son dernier avis sur la migration vers la cryptographie post quantique, paru en janvier 2024, l’ANSSI encourage tous les éditeurs à mettre en œuvre dès à présent une hybridation entre la cryptographie standard et la cryptographie post-quantique (pour les produits qui doivent protéger des informations après 2030) et recommande d’utiliser en priorité la cryptographie post-quantique à partir de 2030.  

Jour 17 | Quelle est la dernière course à laquelle j’ai participé ?

  • Réponse 1 : Le Vendée Globe
  • Réponse 2 : National Figaro 3 en équipage
  • Réponse 3 : La Solitaire du Figaro Paprec
  • Réponse 4 : Le Havre Allmercup

Laïus explicatif : Le National Figaro 2024 s’est déroulé du 4 au 6 octobre dernier à Lorient. Thomas et son équipe sont arrivés en 2e position ! Cette course clôture ainsi la saison 2024 sur le circuit Figaro. 

  • Réponse 1 : Aetheris

  • Réponse 2 : Venopie

  • Réponse 3 : Lumidus

  • Réponse 4 : Pandama

Laïus explicatif : Au sein de la plateforme d’attaque – défense M&NTIS, le scénario Pandama propose une kill chain dont l’impact, après compromission du contrôleur de domaine, permet de déployer, par GPO, une charge utile effaçant les données présentes sur les systèmes de fichiers du SI simulé.

Pour rappel, basé sur les technologies d’émulation d’adversaire et de Cyber Range, M&NTIS permet d’exécuter des campagnes d’attaques réalistes afin de challenger dans un environnement immersif les procédures et l’expertise des équipes SOC et CERT. M&NTIS répond ainsi aux enjeux d’amélioration continue de la défense.

Jour 15 | Quel type de menace ne fait pas parti de l’insider threat?

  • Réponse 1 : Malicious
  • Réponse 2 : Ransomware group
  • Réponse 3 : Negligent
  • Réponse 4 : Vendors

Laïus explicatif : Almond a proposé une étude sur la menace interne qui décrit chaque type d’insider. Les groupes de ransomware sont externes à l’entreprise mais peuvent recruter des employées pour récupérer des accès valides et compromettre l’entreprise. Retrouvez l’étude ici.

Jour 14 | Selon vous, quelle proportion des cyberattaques réussies sont liées à une erreur humaine ?

  • Réponse 1 : 40%

  • Réponse 2 : 100%

  • Réponse 3 : 70%

  • Réponse 4 : 90%

Laïus explicatif : 90% des cyberattaques trouvent leur origine dans une erreur humaine. L’erreur humaine en cybersécurité englobe toutes les actions, conscientes ou non, qui exposent les systèmes et les données à des menaces. Cela inclut des gestes apparemment innocents, comme le fait de :

  • Cliquer sur les liens malveillants
  • Utiliser des mots de passe faibles ou partagés
  • Partager des informations sensibles
  • Négliger la mise à jour des logiciels et systèmes
  • Commettre une erreur de configuration ou mal administrer les accès
  • Utiliser des clés USB non sécurisées ou prévenant de sources inconnues

Jour 13 | Almond & Amossys sont présents en France et à l’international pour garantir proximité et réactivité grâce à nos services 24/7. Dans quels pays se trouvent nos équipes ?

  • Réponse 1 : FRA – CHE – AUS – JPN

  • Réponse 2 : FRA – CAN – CHE – KOR

  • Réponse 3 : FRA – AUS – CAN – GBR

  • Réponse 4 : FRA – BEL – ITA – USA

Jour 12 | Challenge OSINT

Val Thorens

Laïus explicatif : Depuis plusieurs années consécutives, notre CSE organise des séjours à Val Thorens pour profiter des sports d’hiver. Que l’on aime dévaler les pistes de ski à toute allure, tenter l’aventure en prenant des cours d’initiation ou simplement déguster une raclette après une randonnée raquette et un passage à la piscine et au sauna, ce séjour est l’occasion de partager des moments convivaux avec ses collègues ! TIC, TAC, le prochain séjour ski approche à grands pas !

Jour 11 | Parmi ces propositions, quelle technique Mitre Atta&ck est la plus utilisée par les attaquants ?

  • Réponse 1 : OS Credential Dumping
  • Réponse 2 : Valid Account
  • Réponse 3 : Impair Defenses
  • Réponse 4 : Remote services

Laïus explicatif : L’achat ou la récupération de comptes valides sont de plus en plus commun. Certains cybercriminels appelés Initial Access Broker se spécialisent dans la compromission de victimes dans le but de récupérer des identifiants valides qui seront ensuite vendus à d’autres cybercriminels comme les groupes de ransomware.

Jour 10 | Parmi ces structures de données de la mémoire dans Windows, quelle est celle qui permet de lister les processus en cours d’exécution ?

  • Réponse 1 : EPROCESS
  • Réponse 2 : Kernel Debugger Data Block (KDBG)
  • Réponse 3 : Kernel Processor Control Region (KPCR)
  • Réponse 4 : Process Environment Block (PEB)

Laïus explicatif : La structure EPROCESS (Executive Process) est utilisée par Windows pour gérer chaque processus en cours d’exécution. Elle contient des informations essentielles comme l’identifiant du processus (PID), l’état, les threads associés, et d’autres données nécessaires au système pour suivre les processus actifs. En analysant les structures EPROCESS, on peut lister les processus actuellement en mémoire. Le PEB est lié à chaque processus de manière individuelle. Enfin le KPCR est nécessaire pour trouver l’adresse du KDB qui à son tour permettra de pointer vers le EPROCESS.  

Jour 9 | Quel est le problème si la suite cryptographique TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 est utilisée avec l'extension encrypt_then_mac pour la sécurité d'une communication TLS ?

  • Réponse 1 : L’algorithme de chiffrement est trop faible

  • Réponse 2 : L’intégrité de la communication n’est pas assurée

  • Réponse 3 : Il n’y a pas la propriété de confidentialité persistante (Perfect Forward Secrecy)

  • Réponse 4 : Le serveur n’est pas correctement authentifié

Laïus explicatif : La bonne réponse est le manque de confidentialité persistante.

La suite TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 utilise la clé publique RSA du serveur pour chiffrer le secret partagé utilisé pour sécuriser les échanges de la session TLS : en cas de compromission de la clé privée du serveur, l’ensemble des échanges des sessions passées peuvent être déchiffrés par un attaquant.
La confidentialité persistante (connue sous le nom de Perfect Forward Secrecy en anglais) consiste en l’utilisation d’un échange Diffie-Hellman éphémère pour négocier le secret partagé, sans utilisation de la clé RSA du serveur.

Jour 8 | Quel est l'avantage d'utiliser un outil de couverture de code lors d'une session de fuzzing ?

  • Réponse 1 : Réduire le temps de fuzzing en optimisant certaines instructions assembleur.

  • Réponse 2 : Utiliser la technique de « pré-chauffage » du harnais (« warming code attack »).

  • Réponse 3 : Pouvoir analyser facilement les sections de code atteintes par le fuzzer.

  • Réponse 4 : Ne pas prendre en compte les vulnérabilités de type use-after-free.

Laïus explicatif : Les outils de couverture de code (“code coverage” en anglais) permettent de savoir avec précision quelles lignes de code d’un programme qui ont réellement été exécutées. Lors d’une session de “fuzzing”, ces outils peuvent aider l’analyste à savoir si les fonctions ciblées ont été atteintes par le fuzzer. Cette technique a notamment été utilisée par un membre de l’équipe Offsec pour trouver une vulnérabilité dans une bibliothèque open-source (voir notre article de blog)

Jour 7 | Quelle est la principale éthique qui doit être prise en compte dans le développement de l’Intelligence Artificielle ?

  • Réponse 1 : L’équité et la non-discrimination

  • Réponse 2 : La transparence des algorithmes utilisés

  • Réponse 3 : La sécurité et la confidentialité des données

  • Réponse 4 : Toutes les réponses

Laïus explicatif : L’équité et la non-discrimination sont des principes fondamentaux dans le développement de l’IA. Les systèmes d’IA doivent être conçus pour éviter les biais et assurer qu’ils ne favorisent pas des groupes spécifiques au détriment d’autres, afin de garantir un traitement juste et égal pour tous les utilisateurs. La transparence des algorithmes est cruciale. Les utilisateurs doivent comprendre comment les décisions sont prises par l’IA, ce qui inclut la possibilité d’expliquer les résultats ou actions générés par un système d’intelligence artificielle, afin d’éviter des décisions opaques ou injustes. La sécurité et la confidentialité des données sont enfin des préoccupations majeures lorsque l’on développe des systèmes d’IA, car ces technologies peuvent collecter et traiter des informations sensibles, ce qui soulève des questions sur la protection des données personnelles et la vie privée.

Jour 6 | Selon vous, en moyenne combien de ransomware ont eu lieu par jour en 2023 dans le monde ?

  • Réponse 1 : 1 par jour

  • Réponse 2 : 100 par jour

  • Réponse 3 : 30 par jour

  • Réponse 4 : 12 par jour

Laïus explicatif : En moyenne 12 attaques ransomware ont été signalées par jour par des victimes dans le monde en 2023 selon les chiffres d’Almond. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter notre Threat Landscape.

Jour 5 | Challenge de stéganographie

Réponse : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI, ANJ, Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company et Swift

Etape 1 : Observer l’image, trouver 3 logos cachés (Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company & Swift) et une indication pour chercher dans les métadonnées du fichier. 

Etape 2 : Challenge de stéganographie

En lançant dans son terminal un des outils les plus courants, « binwalk », on trouve une image JPEG dans le PDF. En extrayant les données grâce au même outil et en renommant le fichier en .jpeg, on voit apparaitre une image cachée. Ensuite, en utilisant « steghide », on peut extraire le fichier avec le mot de passe « Almond ». Ce fichier contient une suite de caractère encodée en base64. En la déchiffrant, on obtient les quatre autres certifications : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI et ANJ. 

Jour 4 | Concernant les accompagnements de la nouvelle qualification PACS de l’ANSSI, sur la portée Sécurité des Architectures, quels sont les domaines qui font partie du périmètre possible d’un accompagnement ?

  • Réponse 1 : la sécurité réseau, l’authentification, et l’administration du SI

  • Réponse 2 : la sécurité réseau, la sécurité système, et les mécanismes de chiffrement

  • Réponse 3 : l’administration du SI, le cloisonnement, les sauvegardes, et la stratégie de détection/réponse

  • Réponse 4 : tous ces sujets et plus encore

  • Laïus explicatif : Le référentiel PACS, sur la portée Sécurité des Architectures, porte bien sur tous les sujets liés de près ou de loin aux infrastructures du SI. La liste n’est pas exhaustive et est à adapter à chaque prestation d’accompagnement suivant le périmètre d’intervention. Dans le référentiel, l’ANSSI propose une liste de sujets à adresser dans un rapport PACS page 28 et 29.

    https://cyber.gouv.fr/sites/default/files/document/PACS_referentiel-exigences_v1.0.pdf

Jour 3 | Quel référentiel permet la certification de produits de sécurité ?

  • Réponse 1 : NIS2

  • Réponse 2 : Critères Communs

  • Réponse 3 : PASSI

  • Réponse 4 : ISO27001

Laïus explicatif : Le schéma Critères Communs est un ensemble de normes et méthodologies permettant de cadrer les moyens utilisés pour évaluer, de manière impartiale, la sécurité d’un produit de sécurité (logiciel ou matériel). Ce schéma est reconnu internationalement au travers de plusieurs accords (SOG-IS, CCRA et prochainement EUCC).

Le référentiel PASSI permet la qualification, par l’ANSSI, des prestataires d’audit de la sécurité des SI. ISO27001 est la norme décrivant les bonnes pratiques à suivre dans la mise en place d’un SMSI. Enfin, NIS2 est une directive visant à harmoniser et à renforcer la cybersécurité du marché européen.

Jour 2 | Quel est l’artefact forensique qui permet de prouver une exécution d’un programme sous Windows ?

  • Réponse 1 : JumpList

  • Réponse 2 : ShimCache

  • Réponse 3 : $MFT

  • Réponse 4 : Prefetch

Laïus explicatif : Le Prefetch est un artefact spécifique à Windows qui optimise le chargement des programmes. Lorsqu’un programme est exécuté pour la première fois, Windows crée un fichier dans le dossier C:\Windows\Prefetch, qui contient des informations sur le programme et les ressources qu’il a utilisées. Ces fichiers incluent également des horodatages correspondant à la première et aux dernières exécutions. L’existence d’un fichier Prefetch (.pf) pour un programme est une preuve solide qu’il a été exécuté. C’est l’un des artefacts forensiques les plus fiables pour prouver l’exécution d’un programme.

Jour 1 | Quel texte européen permettra qu’à partir de fin 2027, tous les produits vendus dans l’UE et comprenant des composants numériques seront exempts de vulnérabilités et maintenus pendant tout leur cycle de vie ? #DigitalTrust

  • Réponse 1 : Le Cyber Security Act
  • Réponse 2 : Le Cyber Resilience Act
  • Réponse 3 : La Directive REC
  • Réponse 4 : La Directive NIS2 

Laïus explicatif : Le Cyber Resilience Act, qui a été publié ces derniers jours au Journal Officiel de l’Union Européenne est entré en vigueur le 10 décembre 2024. A compter de cette date, les fabricants et éditeurs doivent adapter leur processus pour pouvoir continuer à vendre des produits au sein de l’UE après le 10/12/2027.

EU Cyber Resilience Act | Shaping Europe’s digital future