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03/04/2023

Cybersecurity Insights

Threat Landscape 2022-2023

Threat Landscape 2022-2023

Résumé Exécutif

Avec la 1ère guerre de haute intensité de l’ère cyber, l’année 2022 aura au moins permis de mesurer plus précisément la menace cyber qui pèse réellement sur nos entreprises et nos nations. La cyber criminalité à la recherche de gain financier a continué de se déployer avec une innovation toujours très forte dans les ransomwares, mettant en œuvre des techniques d’attaque qui étaient clairement du domaine étatique, voire de la science-fiction, il y a encore quelques années et en le faisant avec une professionnalisation et une industrialisation lui permettant une efficacité et une rentabilité de plus en plus grande.

Ces gains d’efficacité réalisés en 2022 par la plupart des groupes cyber criminels ont encore fait monter de plusieurs crans la pression sur la défense. Elle reste souvent vue comme un coût et doit composer avec des budgets qui ne peuvent pas augmenter aussi rapidement que ceux engagés par les adversaires.

Cette pression se traduit essentiellement par un impératif de réactivité accrue, avec de plus en plus de groupes en capacité de réaliser en masse des braquages en mode « very go fast », pliant des attaques très complexes en quelques heures. Crowdstrike, qui a formalisé cette pression sous le terme « breakout time », l’estime à 84 minutes en 2022, à comparer au x1h32 de 2021 et aux 4h37 de 2020 (et aux 1h58 de 2019 qui avaient été une année exceptionnelle liée à l’efficacité de Ryuk). C’est le fruit d’un travail d’automatisation d’outils offensifs avancés, sous la forme de Ransomware as a Service (RaaS), et d’une recherche de cibles plus importantes avec d’avantage de préparation : le Big Game Hunting. Cette pression passe également par l’ouverture continue de nouveaux fronts avec l’innovation offensive déployant en continu de nouvelles techniques d’attaque et d’évasion défensive, et la découverte de plus en plus de vulnérabilités que les organisations peinent toujours à corriger.

Les services de gendarmerie et de police mesurent de plus en plus finement cette pression, et s’organisent pour y faire face avec des améliorations notables en France en 2022. Le meilleur moyen pour tout le monde de contribuer à ces efforts est de déposer plainte pour faire remonter de l’information et rendre visible dans les chiffres cette cyber criminalité. Déposer une plainte, d’autant que de gros efforts ont été faits pour améliorer leur recueillement, c’est aussi faciliter le déclenchement de services clé comme l’aide de négociateurs professionnels mais également faire monter la pression sur les cyber criminels, en donnant aux autorités plus de chance de les identifier et de les attraper. La peur doit changer de camp pour que la pression retombe.

En revanche cette menace ransomware n’est que la partie visible de la menace cyber. Cette visibilité se traduit par des arrêts de production constatés par les dirigeants et leurs concurrents, les demandes de rançon et les assureurs dont la préoccupation principale est de gérer le risque en termes de pertes d’exploitation.
Par cette visibilité, les ransomwares ont paradoxalement joué un rôle très important dans la prise de conscience de l’importance du sujet cyber en dehors du monde des experts cybersécurité. Mais ils ne doivent pas faire oublier les menaces de nature plus discrètes, qui ont toujours existé et que la situation géopolitique du monde en 2022 amplifie : l’espionnage, la déstabilisation, le pré-positionnement stratégique.

A ce titre, le conflit entre l’Ukraine et la Russie est riche d’enseignements : cette menace cyber est bien réelle, mais elle a probablement été surestimée dans un contexte de cyber guerre dans lequel était souvent annoncé un Armageddon numérique, qui n’a pas eu lieu même si l’intensité des opérations de lutte informatique offensive (LIO) est bien réelle. En réalité, ce conflit a déjà démontré que la cyber était une composante importante des conflits dans les domaines du renseignement et de la déstabilisation. Nous voyons aujourd’hui qu’il est possible de faire un « move to cloud » défensif de quasiment tout un pays pour mettre à l’abri de nombreuses infrastructures et données d’attaques cyber et physiques et que, dès qu’une guerre cinétique est engagée, il reste plus efficace de détruire une infrastructure critique en utilisant des missiles que d’employer des hackers. Enfin, ce conflit démontre que la communication de crise est une discipline clé pour atténuer l’impact d’attaque… Et que c’est une discipline très bien maîtrisée par le gouvernement ukrainien !

Ce conflit a également permis de vérifier dans les chiffres d’activité qu’une bonne partie de la menace ransomware était délivrée par des groupes à l’Est. Pour autant, la réalité est bien plus complexe et le canon trop souvent orienté à l’Est par notre tendance à surconsommer du renseignement anglosaxon. Un rééquilibrage apparait comme nécessaire via la production et la diffusion de renseignements cyber français et européen de qualité, ce à quoi plusieurs organisations dont Almond contribuent dans l’activité CTI.

En 2022, le CERT Almond CWATCH a pu constater la rapidité d’exécution et la réalité d’opérations plus discrètes poursuivant des objectifs différents que l’extorsion de bitcoins sur le terrain, en France, avec des victimes de type ETI ou grandes entreprises. Le SOC Almond CWATCH, de son côté, a été confronté comme tous les SOC à une augmentation des volumes d’alertes et à des calculs de taux de couverture par rapport au référentiel MITRE ATT&CK qui parfois baissaient en dépit de moyens importants engagés dans l’amélioration continue des stratégies de détection, et d’investissements de la part des entreprises protégées par des mesures de sécurité.

Les deux premières parties de ce Threat Landscape s’attachent à documenter ces tendances observées et à analyser les principales mutations des comportements des Threat Actors. Cette menace met également à l’épreuve des pans entiers de la gouvernance cyber sécurité et tire des évolutions des réglementations. C’est pourquoi nous avons choisi dans ce Threat Landscape de dédier une partie de ces enjeux à la conformité et à la gouvernance, et de laisser à plusieurs de nos RSSI et à un partenaire l’opportunité de vous décrire comment ils ont vécu 2022 aux côtés des entreprises que nous accompagnons.
Enfin, cet impératif d’améliorer la réactivité de la défense, tout en augmentant les volumes de données et d’alertes à traiter, Almond a choisi comme beaucoup de MSSP d’y répondre par l’innovation et l’investissement dans l’expertise des femmes et des hommes au cœur des opérations cyber sécurité et dans les process et technologies qui tirent le maximum de gain d’efficience des concepts DevSecOps, des SOAR et généralement de l’automatisation. La dernière partie de ce Threat Landscape éclaire certains des investissements 2023 qui, de notre point de vue, sont importants pour rester « dans la course ».

Threat Landscape 22-23

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Jour 4 : Quel type d'attaque peut être qualifié de "triple extorsion" ?

  • Réponse 1 : Une attaque par ransomware
  • Réponse 2 : Une attaque par hameçonnage
  • Réponse 3 : Une attaque par déni de service
  • Réponse 4 : Une attaque par empoisonnement du cache DNS

Pour y répondre, rendez-vous sur notre page Linkedin ! A vos votes !

Jour 3 : Parmi ces quatre choix, lequel définit le mieux ce qu’est l’ISO 27001 ?

  • Réponse 1 : Un standard listant un ensemble d’exigences relatives à la sécurité des systèmes informatiques d’une entreprise
  • Réponse 2 : Une norme listant un ensemble de bonnes pratiques permettant d’optimiser la cybersécurité au sein d’une l’entreprise
  • Réponse 3 : Une norme listant un ensemble d’exigences relatives à la sécurité des informations nécessaires à une entreprise
  • Réponse 4 : Un standard listant un ensemble de méthodes pour optimiser les pratiques relatives à la sécurité des informations utilisées par une entreprise

Laïus explicatif : L’ISO 27001 est une norme internationale, dont les entreprises peuvent se prévaloir en se faisant certifier par un organisme indépendant ; elle contient un ensemble d’exigences que chaque entreprise, quels que soient sa taille et son domaine d’activité, doit impérativement appliquer pour obtenir sa certification ; ses exigences constituent donc le référentiel des audits de certification. A ne pas confondre avec la norme ISO 27002 qui est constituée de recommandations, basées sur les bonnes pratiques internationales, permettant d’aider une entreprise à appliquer les exigences de la norme ISO 27001 (donc norme qui ne donne pas lieu à une certification).

Les exigences de la norme ISO 27001 portent sur les informations nécessaires à une entreprise, recueillies et/ou traitées, quel que soit son support, électronique, papier et oral.

Les trois critères de sécurité retenus par la norme ISO 27001 sont la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des informations. Tout événement, qu’il soit d’origine environnementale ou humaine, intentionnelle ou involontaire, impactant un de ces trois critères, relève de cette norme.

Jour 2 : Qu'est-ce qu'une attaque DDoS?

  • Réponse 1 : Un logiciel espion qui enregistre ce qu’écrit un utilisateur
  • Réponse 2 : Un procédé visant à perturber l’accès à un site ou une application
  • Réponse 3 : Un virus informatique qui chiffre l’OS de votre ordinateur en échange d’une rançon
  • Réponse 4 : Une attaque Informatique visant à détermine votre mot de passe en testant un grand nombre de possibilité

Laïus explicatif : Une attaque DDoS ou « Distributed Denial of Service » est une attaque visant à rendre indisponible un site en le submergeant de requêtes provenant de multiples sources. Dans le cas où toutes les requêtes proviennent de la même source, on parle simplement d’attaque DoS (« Denial of Service »), ou « par déni de service ».

Jour 1 : Qu'est-ce que DORA?

  • Réponse 1 : Une jeune exploratrice bilingue
  • Réponse 2 : Un protocole de communication décrit dans le RFC 9364
  • Réponse 3 : Une organisation internationale de régulation de la cybersécurité
  • Réponse 4 : Un règlement qui s’applique aux entités financières et aux tiers prestataires de services informatiques

Laïus explicatif : DORA ou Digital Operational Resilience Act est un règlement européen publié en 2022 et en vigueur depuis janvier 2023. Le règlement traite de la résilience opérationnelle numérique du secteur financier. Il est applicable aux entités financières comme les banques, assurances, entreprises d’investissement, les établissements de paiement, etc. mais également aux tiers prestataires de services informatiques. Les entreprises concernées ont deux ans pour se mettre en conformité. Ils devront donc l’être en 2025 !

Le pilier relatif à la gestion des risques liés aux prestataires tiers de services TIC apparait comme l’un des plus difficile à mettre en place et à maintenir dans le temps pour les entreprises concernées. En quelques mots, les entreprises devront considérer ces risques comme faisant partie intégrante du risque lié aux technologies de l’information et de la communication (TIC) et notamment le risque de concentration, au niveau de l’entreprise mais également au niveau de l’ensemble du secteur financier européen. En effet, les autorités devront analyser ce risque en analysant les registres tenus et communiqués par les entreprises concernées par DORA et qui recense notamment la liste des tiers prestataires de services TIC avec lesquelles les entités financières conclues des contrats.

Pour plus d’informations, consultez notre avis d’expert sur le sujet : https://almond.eu/cybersecurity-insights/explorons-dora/