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04/11/2021

Cybersecurity Insights

Le ZTNA, la fin du VPN ?

Dans l’article précédent nous avons défini les principes gravitant autour du ZTNA et les caractéristiques d’une solution ZTNA.

Pour rappel, plus de 60% des entreprises adopteraient une solution de Zero Trust Network Access (ZTNA) pour remplacer leur solution VPN en 2023 selon le Gartner.

Nous allons donc voir dans ce dernier article sur le ZTNA les différences entre le VPN SSL et le ZTNA en tant que solution d’accès distants et les recommandations pour aller vers du ZTNA.

VPN/ZTNA

Les différences entre une solution ZTNA et une solution VPN sont les suivantes :

Le ZTNA représente une solution qui apporte une sécurité supplémentaire par rapport à une solution VPN. Le ZTNA accorde un accès à un service ce qui garantit l’invisibilité des ressources non autorisées. Avec une solution VPN, un attaquant peut scanner le réseau et obtenir des informations sur d’autres ressources. Le ZTNA réduit aussi la surface d’attaque en ne donnant accès qu’aux services autorisés.

Adopter une solution ZTNA pour remplacer le VPN ?

Plusieurs raisons peuvent pousser une entreprise à envisager d’adopter une solution ZTNA :

  • Offrir un accès aux services de l’entreprise sans les exposer directement sur Internet
  • Réduire la surface d’attaque sur les solutions d’accès à distance
  • Imposer un principe de moindres privilèges et de besoin d’en connaître aux utilisateurs distants
    centraliser l’administration en simplifiant la mise en œuvre des accès dans un environnement multi sites massivement hybridé dans le Cloud
  • Offrir une expérience utilisateur transparente
    Imposer l’authentification multi-facteurs
  • Imposer une vérification du contexte granulaire (dépend des solutions)
  • Offrir un accès depuis des PC, tablettes et smartphones (dépend des solutions)
  • Améliorer la traçabilité des accès avec les interconnexions SIEM (dépend des solutions)

Le marché du ZTNA est récent. Le Gartner cite plus d’une trentaine d’acteurs dans son rapport de Juin 2020, aucun leader n’est mis en évidence. Les interconnexions avec les solutions SIEM, EDR et les fournisseurs d’identités sont plus ou moins limitées en fonction des solutions. Des limitations sont aussi présentes au niveau de la vérification de conformité. Le Gartner conseille aux entreprises de s’engager sur une ou deux années au maximum pour s’adapter à l’évolution du marché.

Plus récemment, Forrester a publié son rapport à la fin du mois d’août 2021 dans lequel une quinzaine d’acteurs sont identifiés en tant que leaders. Cette publication est intitulée The Forrester New Wave™: Zero Trust Network Access, Q3 2021. Le document peut être un bon point de départ pour discerner des acteurs ZTNA intéressants.

Même si les solutions ZTNA semblent plus intéressantes, elles doivent couvrir l’ensemble des cas d’usages qu’une entreprise peut avoir. Le cas d’usage non couvert par une solution ZTNA est la protection des services de téléphonie sur IP par exemple, utilisant des flux serveur-vers-client. Le connecteur ZTNA met en œuvre un flux sortant vers le contrôleur ZTNA mais n’a pas de flux entrant. Le VPN reste privilégié lorsque ce cas d’usage doit être couvert.

Certaines solutions VPN offrent aussi une expérience utilisateur transparente et une fonctionnalité de Host Checker permettant d’avoir une vérification du contexte similaire à une solution ZTNA. Une solution ZTNA n’est pas toujours meilleure qu’une solution VPN. Le coût financier pour obtenir une solution ZTNA est généralement plus important que pour une solution VPN. Certaines solutions ZTNA sont plus ou moins coûteuses, et ce coût dépend bien sûr des contextes. Les solutions Endpoints-Initiated ZTNA sont la plupart du temps plus chères que les solutions Service-Initiated ZTNA.

Dans tous les cas, l’adoption d’une solution ZTNA nécessite de prêter attention aux fonctionnalités apportées par celle-ci. Les cas d’usage doivent tous être couverts. Si une solution d’accès à distance est déjà présente, une solution ZTNA doit être testée avant d’être totalement adoptée. Elle reste néanmoins la solution qui semble adopter la vision de sécurité la plus adaptée par rapport aux besoins actuels.

Les bonnes pratiques pour adopter une solution ZTNA d’après le Gartner

ETAPE D’ADOPTION D’UNE SOLUTION ZTNA
BONNES PRATIQUES
Avant d’adopter une solution ZTNA
  • Identifier les solutions d’accès à distance présentes
  • Définir les cas d’usages à couvrir
  • Définir les différents accès, rôles et privilèges
  • Identifier les standards d’authentification utilisés
  • Evaluer les bénéfices attendus avec une solution ZTNA
Sélection de l’acteur et de la solution ZTNA
  • Sélectionner les acteurs ZTNA répondant aux besoins définis au préalable
  • Choisir un acteur capable d’assurer le maintien et la continuité du service fourni
  • Tester la solution ZTNA sélectionnée avant de s’engager auprès de l’éditeur
Test de la solution ZTNA sélectionnée
  • Vérifier que la solution couvre l’ensemble des cas d’usages définis au préalable
  • Comparer les performances de la solution ZTNA à celles de la solution existante : réduction de la surface d’attaque, expérience utilisateur, facilité d’administration
Adopter la solution ZTNA
  • S’engager à court-terme pour être à l’écoute de nouvelles offres (marché récent)
  • Migrer progressivement vers la solution ZTNA
Après adoption de la solution ZTNA
  • Faire un bilan des résultats obtenus avec la solution ZTNA
  • Etudier le marché pour identifier une solution plus adaptée si besoin

Dans ce dernier article, nous avons pu voir que des défis restent encore à relever concernant les accès distants et qu’aucune solution n’est totalement parfaite, malgré une opportunité intéressante par l’axe des solutions ZTNA.

Retrouvez les deux autres articles de la série :

Références

Jérémy LANOË

Consultant Infrastructure Security

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Jour 5 : CTF #1 de l'avent

On complexifie le jeu pour ce jour #5 ! Notre équipe CERT vous propose aujourd’hui un petit challenge CTF à résoudre avant demain matin ! 

Retrouvez le challenge ici !

Jour 4 : Quel type d'attaque peut être qualifié de "triple extorsion" ?

  • Réponse 1 : Une attaque par ransomware
  • Réponse 2 : Une attaque par hameçonnage
  • Réponse 3 : Une attaque par déni de service
  • Réponse 4 : Une attaque par empoisonnement du cache DNS

Laïus explicatif : Le ransomware à triple extorsion est comme son nom l’indique une attaque durant laquelle les cybercriminels menacent de trois façons différentes leur victime.

  1. L’attaquant va demander une rançon à la victime pour qu’il puisse récupérer/déchiffrer ses données
  2. L’attaquant va demander une rançon pour ne pas publier / divulguer les données exfiltrées, il peut aussi demander une rançon pour un délai supplémentaire avant divulgation (retarder le compte à rebours)
  3. L’attaquant va mettre la pression à la victime pour augmenter les chances de paiement de la rançon via des attaques de type DDoS ou des appels téléphoniques, enfin il peut aussi demander des rançons aux victimes collatérales, dont les données auraient fuité indirectement dans l’attaque

Ce type d’attaque permet aux attaquants de maximiser le gain financier pour chaque victime, le ransomware étant déjà l’une des attaques les plus lucratives, il convient d’anticiper ce scénario et de s’en protéger convenablement.

Jour 3 : Parmi ces quatre choix, lequel définit le mieux ce qu’est l’ISO 27001 ?

  • Réponse 1 : Un standard listant un ensemble d’exigences relatives à la sécurité des systèmes informatiques d’une entreprise
  • Réponse 2 : Une norme listant un ensemble de bonnes pratiques permettant d’optimiser la cybersécurité au sein d’une l’entreprise
  • Réponse 3 : Une norme listant un ensemble d’exigences relatives à la sécurité des informations nécessaires à une entreprise
  • Réponse 4 : Un standard listant un ensemble de méthodes pour optimiser les pratiques relatives à la sécurité des informations utilisées par une entreprise

Laïus explicatif : L’ISO 27001 est une norme internationale, dont les entreprises peuvent se prévaloir en se faisant certifier par un organisme indépendant ; elle contient un ensemble d’exigences que chaque entreprise, quels que soient sa taille et son domaine d’activité, doit impérativement appliquer pour obtenir sa certification ; ses exigences constituent donc le référentiel des audits de certification. A ne pas confondre avec la norme ISO 27002 qui est constituée de recommandations, basées sur les bonnes pratiques internationales, permettant d’aider une entreprise à appliquer les exigences de la norme ISO 27001 (donc norme qui ne donne pas lieu à une certification).

Les exigences de la norme ISO 27001 portent sur les informations nécessaires à une entreprise, recueillies et/ou traitées, quel que soit son support, électronique, papier et oral.

Les trois critères de sécurité retenus par la norme ISO 27001 sont la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des informations. Tout événement, qu’il soit d’origine environnementale ou humaine, intentionnelle ou involontaire, impactant un de ces trois critères, relève de cette norme.

Jour 2 : Qu'est-ce qu'une attaque DDoS?

  • Réponse 1 : Un logiciel espion qui enregistre ce qu’écrit un utilisateur
  • Réponse 2 : Un procédé visant à perturber l’accès à un site ou une application
  • Réponse 3 : Un virus informatique qui chiffre l’OS de votre ordinateur en échange d’une rançon
  • Réponse 4 : Une attaque Informatique visant à détermine votre mot de passe en testant un grand nombre de possibilité

Laïus explicatif : Une attaque DDoS ou « Distributed Denial of Service » est une attaque visant à rendre indisponible un site en le submergeant de requêtes provenant de multiples sources. Dans le cas où toutes les requêtes proviennent de la même source, on parle simplement d’attaque DoS (« Denial of Service »), ou « par déni de service ».

Jour 1 : Qu'est-ce que DORA?

  • Réponse 1 : Une jeune exploratrice bilingue
  • Réponse 2 : Un protocole de communication décrit dans le RFC 9364
  • Réponse 3 : Une organisation internationale de régulation de la cybersécurité
  • Réponse 4 : Un règlement qui s’applique aux entités financières et aux tiers prestataires de services informatiques

Laïus explicatif : DORA ou Digital Operational Resilience Act est un règlement européen publié en 2022 et en vigueur depuis janvier 2023. Le règlement traite de la résilience opérationnelle numérique du secteur financier. Il est applicable aux entités financières comme les banques, assurances, entreprises d’investissement, les établissements de paiement, etc. mais également aux tiers prestataires de services informatiques. Les entreprises concernées ont deux ans pour se mettre en conformité. Ils devront donc l’être en 2025 !

Le pilier relatif à la gestion des risques liés aux prestataires tiers de services TIC apparait comme l’un des plus difficile à mettre en place et à maintenir dans le temps pour les entreprises concernées. En quelques mots, les entreprises devront considérer ces risques comme faisant partie intégrante du risque lié aux technologies de l’information et de la communication (TIC) et notamment le risque de concentration, au niveau de l’entreprise mais également au niveau de l’ensemble du secteur financier européen. En effet, les autorités devront analyser ce risque en analysant les registres tenus et communiqués par les entreprises concernées par DORA et qui recense notamment la liste des tiers prestataires de services TIC avec lesquelles les entités financières conclues des contrats.

Pour plus d’informations, consultez notre avis d’expert sur le sujet : https://almond.eu/cybersecurity-insights/explorons-dora/