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23/11/2022

Cybersecurity Insights

Intelligence économique stratégique et Cybersécurité : La vision des RSSI

Aujourd’hui plus que jamais, la sécurité des systèmes d’information et l’Intelligence économique stratégique entretiennent des liens évidents. Ces deux expertises ont pour but d’augmenter la maturité et la résilience des entreprises face aux nombreux risques. Identifier, cartographier et défendre son patrimoine informationnel est en passe de devenir un axe stratégique dans bon nombre d’entreprises.

Le patrimoine informationnel est constitué de l’ensemble des données stratégiques d’une entreprise. Elles ne peuvent conserver leur valeur que si elles sont protégées (confidentialité, disponibilité, intégrité) où qu’elles se trouvent. Au-delà du système d’information, avec la gestion du patrimoine informationnel, c’est une vision plus globale qui est proposée : celle de la protection globale de l’Information, comprenant la SSI.

Un sondage a été soumis aux RSSI membres du CESIN, issus de grandes entreprises et administrations françaises, afin d’identifier leur positionnement par rapport aux enjeux de protection du patrimoine informationnel.

Quel est le niveau de maturité du processus de gestion du patrimoine informationnel de votre entreprise ?

Ils ont été 148 à avoir répondu à ce questionnaire.

60% d’entre eux indiquent s’être emparé du sujet :

  • 19,5% ont identifié et cartographié le patrimoine informationnel de l’entreprise ;
  • 10% connaissent les menaces et ont mis en œuvre des mesures pour le protéger ;
  • 24% ont mis en place une coordination par les acteurs de la gestion du patrimoine (gestion des risques, protection des données, gestion de crise) ;
  • 6% ont formalisé la stratégie de gestion du patrimoine informationnel et l’ont intégrée à la roadmap.
  • Et près de 40% à n’avoir rien fait à ce sujet

Intégrer ces enjeux dans une stratégie globale de sécurité de l’information devient aujourd’hui une étape incontournable. Malgré une prise de conscience importante des besoins de protection de l’information, l’approche reste encore trop souvent centrée sur la sécurité du système d’information et on constate un faible niveau de maturité sur la sécurité de l’information dans sa globalité.

A la lecture des résultats de cette consultation, la majorité des répondants (40%) a indiqué n’avoir pas encore pris le sujet tel que présenté dans le sondage. L’intégration de la gestion du patrimoine informationnel comme exigence de sécurité est encore trop peu adoptée par les entreprises dans une société entrée depuis longtemps dans l’ère de l’information. Seulement 6% des répondants disposent d’une stratégie de gestion de leur patrimoine informationnel intégrée au sein d’une roadmap alignée avec la stratégie SSI.

Force est de constater la cohérence entre le nombre d’attaques aboutissant à une compromission d’informations et la non-gestion du patrimoine informationnel. L’une des conséquences de cet état de fait est que : les mesures de protection mises en œuvre au niveau du système d’information ne sont pas toujours adaptées à la menace qui pèse sur les informations et ne permettent pas d’en empêcher efficacement la compromission par des pratiques réalisées hors du SI.

Il est important de garder à l’esprit que cette étude a été réalisée uniquement auprès de RSSI. Les résultats pourraient différer si les interrogés avaient des fonctions dans des services Risques, Stratégie, Intelligence économique, etc. Néanmoins, ces résultats traduisent tout de même le manque de synergie entre les différents acteurs de la sécurité de l’information.

Seuls 24% des répondants ont mis en place un dispositif de coordination entre les différentes parties prenantes en charge de la sécurité de l’information au sein de l’entreprise afin de gérer efficacement la protection du patrimoine informationnel. Une instance de l’entreprise pourrait être chargée de partager, alerter et alimenter la prise de décisions au plus haut niveau de la Direction pour la sécurité du patrimoine informationnel dont le système d’information est une brique fondamentale.

Seulement 19,5% des répondants ont indiqué avoir identifié et cartographié leur patrimoine informationnel, de manière formelle ou informelle, et ainsi disposent :

  • d’une identification de leurs actifs immatériels
  • de la localisation de ces actifs dans le système d’information
  • du recensement des flux par lesquels les actifs transitent
  • du recensement des utilisateurs de ces actifs ayant le besoin et/ou le droit d’en connaître
  • d’une classification de ces actifs (en termes de valeur)
  • d’une vue d’ensemble permettant de définir le niveau de protection adéquat

Les enjeux stratégiques pour l’entreprise sont multiples puisque cette identification permet de valoriser et de protéger en conséquence toutes les composantes de son patrimoine informationnel. A cet égard, cela permet notamment de prendre des décisions stratégiques à la fois sur le business, sur les projets, mais aussi d’identifier plus facilement les risques et de gérer plus efficacement les crises pouvant affecter le patrimoine informationnel de l’entreprise.

Par ailleurs, seulement 10% des répondants ont indiqué connaître la menace pesant sur leur entreprise et avoir en réponse mis en œuvre des mesures de protection. Le pilotage des risques d’une entreprise passe par la connaissance fine des menaces auxquelles elle doit faire face. Les informations relevant de la Cyber Threat Intelligence (CTI) permettent de construire une image contextualisée de la Menace et de déterminer les mesures à mettre en place pour prévenir, détecter, gérer de manière efficace une attaque et définir un budget le plus adapté aux besoins réels. Il serait alors bon d’orienter la collecte d’information sur la menace afin de prendre en compte celles pesant sur le patrimoine informationnel de l’entreprise sans se limiter à ses systèmes d’information.

Même pour ceux qui ont engagé des travaux, une des difficultés demeure dans le maintien à jour de la cartographie du patrimoine informationnel de l’entreprise et de l’évaluation régulière du paysage de la menace, pour s’assurer que les mesures afférentes soient toujours pertinentes et adaptées.

Almond propose un accompagnement pour mettre en œuvre une synergie entre la gestion du patrimoine informationnel et la sécurité informatique. Les principales étapes de cet accompagnement :

  • La réalisation de la cartographie des actifs immatériels, en bonne intelligence et point d’entrée des cartographies à l’état de l’art préconisé par l’ANSSI,
  • Une analyse de risque par le prisme de la Cyber Threat Intelligence
  • Une gouvernance clé en main pour le pilotage de ces risques
  • La formalisation d’une stratégie de protection du patrimoine informationnel à intégrer à la roadmap globale de l’entreprise.

A propos du CESIN

Le CESIN (Club des Experts de la Sécurité de l’Information et du Numérique) est une association loi 1901, créée en juillet 2012, avec des objectifs de professionnalisation, de promotion et de partage autour de la cybersécurité.

Lieu d’échange, de partage de connaissances et d’expériences, le CESIN permet la coopération entre experts de la cybersécurité et entre ces experts et les pouvoirs publics. Il participe à des démarches nationales et est force de proposition sur des textes réglementaires, guides et autres référentiels.

Le CESIN compte parmi ses membres plusieurs organismes et institutions, comme l’ANSSI, la CNIL, la BEFTI, la Gendarmerie Nationale, l’ANJ, le Cercle Européen de la sécurité, ACYMA (cybermalveillance.gouv.fr), l’AFAI, l’EBG, le CyberCercle ou encore l’EPITA.

Le CESIN compte plus de 800 membres issus de tous secteurs d’activité, industries, Ministères et entreprises, dont CAC40 et SBF120.

Liens utiles

Albane GIROLLET

Consultante Governance, Risks & Compliance

Chloé GREDOIRE

Consultante Governance, Risks & Compliance

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Jour 12 | Challenge OSINT

Réponse :

Jour 11 | Parmi ces propositions, quelle technique Mitre Atta&ck est la plus utilisée par les attaquants ?

  • Réponse 1 : OS Credential Dumping
  • Réponse 2 : Valid Account
  • Réponse 3 : Impair Defenses
  • Réponse 4 : Remote services

Laïus explicatif : L’achat ou la récupération de comptes valides sont de plus en plus commun. Certains cybercriminels appelés Initial Access Broker se spécialisent dans la compromission de victimes dans le but de récupérer des identifiants valides qui seront ensuite vendus à d’autres cybercriminels comme les groupes de ransomware.

Jour 10 | Parmi ces structures de données de la mémoire dans Windows, quelle est celle qui permet de lister les processus en cours d’exécution ?

  • Réponse 1 : EPROCESS
  • Réponse 2 : Kernel Debugger Data Block (KDBG)
  • Réponse 3 : Kernel Processor Control Region (KPCR)
  • Réponse 4 : Process Environment Block (PEB)

Laïus explicatif : La structure EPROCESS (Executive Process) est utilisée par Windows pour gérer chaque processus en cours d’exécution. Elle contient des informations essentielles comme l’identifiant du processus (PID), l’état, les threads associés, et d’autres données nécessaires au système pour suivre les processus actifs. En analysant les structures EPROCESS, on peut lister les processus actuellement en mémoire. Le PEB est lié à chaque processus de manière individuelle. Enfin le KPCR est nécessaire pour trouver l’adresse du KDB qui à son tour permettra de pointer vers le EPROCESS.  

Jour 9 | Quel est le problème si la suite cryptographique TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 est utilisée avec l'extension encrypt_then_mac pour la sécurité d'une communication TLS ?

  • Réponse 1 : L’algorithme de chiffrement est trop faible

  • Réponse 2 : L’intégrité de la communication n’est pas assurée

  • Réponse 3 : Il n’y a pas la propriété de confidentialité persistante (Perfect Forward Secrecy)

  • Réponse 4 : Le serveur n’est pas correctement authentifié

Laïus explicatif : La bonne réponse est le manque de confidentialité persistante.

La suite TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 utilise la clé publique RSA du serveur pour chiffrer le secret partagé utilisé pour sécuriser les échanges de la session TLS : en cas de compromission de la clé privée du serveur, l’ensemble des échanges des sessions passées peuvent être déchiffrés par un attaquant.
La confidentialité persistante (connue sous le nom de Perfect Forward Secrecy en anglais) consiste en l’utilisation d’un échange Diffie-Hellman éphémère pour négocier le secret partagé, sans utilisation de la clé RSA du serveur.

Jour 8 | Quel est l'avantage d'utiliser un outil de couverture de code lors d'une session de fuzzing ?

  • Réponse 1 : Réduire le temps de fuzzing en optimisant certaines instructions assembleur.

  • Réponse 2 : Utiliser la technique de « pré-chauffage » du harnais (« warming code attack »).

  • Réponse 3 : Pouvoir analyser facilement les sections de code atteintes par le fuzzer.

  • Réponse 4 : Ne pas prendre en compte les vulnérabilités de type use-after-free.

Laïus explicatif : Les outils de couverture de code (“code coverage” en anglais) permettent de savoir avec précision quelles lignes de code d’un programme qui ont réellement été exécutées. Lors d’une session de “fuzzing”, ces outils peuvent aider l’analyste à savoir si les fonctions ciblées ont été atteintes par le fuzzer. Cette technique a notamment été utilisée par un membre de l’équipe Offsec pour trouver une vulnérabilité dans une bibliothèque open-source (voir notre article de blog)

Jour 7 | Quelle est la principale éthique qui doit être prise en compte dans le développement de l’Intelligence Artificielle ?

  • Réponse 1 : L’équité et la non-discrimination

  • Réponse 2 : La transparence des algorithmes utilisés

  • Réponse 3 : La sécurité et la confidentialité des données

  • Réponse 4 : Toutes les réponses

Laïus explicatif : L’équité et la non-discrimination sont des principes fondamentaux dans le développement de l’IA. Les systèmes d’IA doivent être conçus pour éviter les biais et assurer qu’ils ne favorisent pas des groupes spécifiques au détriment d’autres, afin de garantir un traitement juste et égal pour tous les utilisateurs. La transparence des algorithmes est cruciale. Les utilisateurs doivent comprendre comment les décisions sont prises par l’IA, ce qui inclut la possibilité d’expliquer les résultats ou actions générés par un système d’intelligence artificielle, afin d’éviter des décisions opaques ou injustes. La sécurité et la confidentialité des données sont enfin des préoccupations majeures lorsque l’on développe des systèmes d’IA, car ces technologies peuvent collecter et traiter des informations sensibles, ce qui soulève des questions sur la protection des données personnelles et la vie privée.

Jour 6 | Selon vous, en moyenne combien de ransomware ont eu lieu par jour en 2023 dans le monde ?

  • Réponse 1 : 1 par jour

  • Réponse 2 : 100 par jour

  • Réponse 3 : 30 par jour

  • Réponse 4 : 12 par jour

Laïus explicatif : En moyenne 12 attaques ransomware ont été signalées par jour par des victimes dans le monde en 2023 selon les chiffres d’Almond. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter notre Threat Landscape.

Jour 5 | Challenge de stéganographie

Réponse : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI, ANJ, Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company et Swift

Etape 1 : Observer l’image, trouver 3 logos cachés (Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company & Swift) et une indication pour chercher dans les métadonnées du fichier. 

Etape 2 : Challenge de stéganographie

En lançant dans son terminal un des outils les plus courants, « binwalk », on trouve une image JPEG dans le PDF. En extrayant les données grâce au même outil et en renommant le fichier en .jpeg, on voit apparaitre une image cachée. Ensuite, en utilisant « steghide », on peut extraire le fichier avec le mot de passe « Almond ». Ce fichier contient une suite de caractère encodée en base64. En la déchiffrant, on obtient les quatre autres certifications : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI et ANJ. 

Jour 4 | Concernant les accompagnements de la nouvelle qualification PACS de l’ANSSI, sur la portée Sécurité des Architectures, quels sont les domaines qui font partie du périmètre possible d’un accompagnement ?

  • Réponse 1 : la sécurité réseau, l’authentification, et l’administration du SI

  • Réponse 2 : la sécurité réseau, la sécurité système, et les mécanismes de chiffrement

  • Réponse 3 : l’administration du SI, le cloisonnement, les sauvegardes, et la stratégie de détection/réponse

  • Réponse 4 : tous ces sujets et plus encore

  • Laïus explicatif : Le référentiel PACS, sur la portée Sécurité des Architectures, porte bien sur tous les sujets liés de près ou de loin aux infrastructures du SI. La liste n’est pas exhaustive et est à adapter à chaque prestation d’accompagnement suivant le périmètre d’intervention. Dans le référentiel, l’ANSSI propose une liste de sujets à adresser dans un rapport PACS page 28 et 29.

    https://cyber.gouv.fr/sites/default/files/document/PACS_referentiel-exigences_v1.0.pdf

Jour 3 | Quel référentiel permet la certification de produits de sécurité ?

  • Réponse 1 : NIS2

  • Réponse 2 : Critères Communs

  • Réponse 3 : PASSI

  • Réponse 4 : ISO27001

Laïus explicatif : Le schéma Critères Communs est un ensemble de normes et méthodologies permettant de cadrer les moyens utilisés pour évaluer, de manière impartiale, la sécurité d’un produit de sécurité (logiciel ou matériel). Ce schéma est reconnu internationalement au travers de plusieurs accords (SOG-IS, CCRA et prochainement EUCC).

Le référentiel PASSI permet la qualification, par l’ANSSI, des prestataires d’audit de la sécurité des SI. ISO27001 est la norme décrivant les bonnes pratiques à suivre dans la mise en place d’un SMSI. Enfin, NIS2 est une directive visant à harmoniser et à renforcer la cybersécurité du marché européen.

Jour 2 | Quel est l’artefact forensique qui permet de prouver une exécution d’un programme sous Windows ?

  • Réponse 1 : JumpList

  • Réponse 2 : ShimCache

  • Réponse 3 : $MFT

  • Réponse 4 : Prefetch

Laïus explicatif : Le Prefetch est un artefact spécifique à Windows qui optimise le chargement des programmes. Lorsqu’un programme est exécuté pour la première fois, Windows crée un fichier dans le dossier C:\Windows\Prefetch, qui contient des informations sur le programme et les ressources qu’il a utilisées. Ces fichiers incluent également des horodatages correspondant à la première et aux dernières exécutions. L’existence d’un fichier Prefetch (.pf) pour un programme est une preuve solide qu’il a été exécuté. C’est l’un des artefacts forensiques les plus fiables pour prouver l’exécution d’un programme.

Jour 1 | Quel texte européen permettra qu’à partir de fin 2027, tous les produits vendus dans l’UE et comprenant des composants numériques seront exempts de vulnérabilités et maintenus pendant tout leur cycle de vie ? #DigitalTrust

  • Réponse 1 : Le Cyber Security Act
  • Réponse 2 : Le Cyber Resilience Act
  • Réponse 3 : La Directive REC
  • Réponse 4 : La Directive NIS2 

Laïus explicatif : Le Cyber Resilience Act, qui a été publié ces derniers jours au Journal Officiel de l’Union Européenne est entré en vigueur le 10 décembre 2024. A compter de cette date, les fabricants et éditeurs doivent adapter leur processus pour pouvoir continuer à vendre des produits au sein de l’UE après le 10/12/2027.

EU Cyber Resilience Act | Shaping Europe’s digital future