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14/09/2021

Cybersecurity Insights

Gestion des risques SSI et lutte contre la corruption : une approche mutualisée

Les entreprises sont de plus en plus interdépendantes. Elles interagissent avec des tiers (fournisseurs, sous-traitants, partenaires…) de plus en plus nombreux. Chacune de ces relations induit des risques et le respect de référentiels variés, qu’il s’agisse de corruption, de fraude ou de fuite, de perte ou d’altération d’informations sensibles. Dès lors, la gestion des risques tiers est de plus en plus réglementée dans différents domaines. Le présent article invite à une réflexion sur les convergences des méthodologies employées pour la mise en conformité aux référentiels en Sécurité des Systèmes d’information et de lutte contre la corruption. L’opportunité serait alors d’améliorer la productivité et l’efficacité des entreprises en mutualisant les moyens de preuves, les outils et compétences.

L’émergence des nouvelles règlementations internationales, européennes et nationales incite les acteurs privés et publics à se responsabiliser, et ce dans de nombreux domaines socio-économiques. Ce changement de paradigme oblige les entreprises à adopter une approche par le risque permettant dans un premier temps de détecter leurs faiblesses pour, dans un second temps, se mettre en conformité. Le prisme couramment utilisé est alors celui de l’analyse des risques. Les méthodes d’analyse des risques diffèrent selon le contexte de l’étude, la nature des aléas, les objectifs de conformité mais à bien des égards, elles peuvent se compléter.

L’un des sujets permettant d’illustrer cette opportunité est celui de l’évaluation du risque lié aux tiers. Les tiers désignant en l’espèce les organismes externes avec lesquels une entreprise est en relation pour maintenir son activité (fournisseurs, sous-traitants, clients, partenaires…). Ces tiers peuvent parfois bénéficier d’un accès privilégié aux informations et systèmes de l’organisation, un accès certes proportionné au périmètre de leur mission mais qui fait peser des risques sur la société avec laquelle ils collaborent. Ces risques transverses font l’objet d’un examen minutieux notamment dans deux domaines : la sécurité des systèmes d’information et la lutte anticorruption. Etant donné que ces univers sont a priori très éloignés, cela peut brouiller les pistes d’actions communes. C’est pourquoi l’analyse de l’imbrication des différents travaux relatifs à la gestion des risques liés aux tiers semble ici judicieuse.

Vers une convergence des approches méthodologiques en matière de risque tiers

L’analyse du risque lié aux tiers : un sujet éminemment d’actualité

Que ce soit pour apprécier le niveau de sécurité informatique d’un tiers ou son niveau d’intégrité, il existe des textes de référence, méthodes normes et règlementations spécifiques à chaque situation. Parmi ceux-ci, on peut citer pour la sécurité de l’information et des systèmes associés la norme ISO 27001, la Loi de Programmation Militaire (LPM) et les standards du NIST, ainsi que la réglementation relative à la protection des données à caractère personnel (RGPD). Côté lutte anti-corruption, la loi Sapin II est un exemple emblématique.

La norme ISO 27001 est une norme internationale portant sur la gestion de la sécurité de l’information. Publié en octobre 2005 et révisé en 2013 et 2017, ce standard définit les exigences de sécurité en matière de management des systèmes d’information pour tous types d’organisations. L’objectif est de protéger les ressources qui permettent de collecter, stocker, traiter et diffuser de l’information contre la perte, le vol ou l’altération.

La loi Sapin II quant à elle est entrée en vigueur le 1er juin 2017. Elle a pour but de renforcer la transparence relative aux activités économiques des entreprises et de lutter contre la corruption. Elle s’applique aux entreprises de plus de 500 salariés, dont le chiffre d’affaires est supérieur à 100 millions d’euros.

Le Règlement général sur la protection des données (RGPD), quant à lui, est entré en vigueur le 25 mai 2018. L’objectif principal est de renforcer la protection des données personnelles, de responsabiliser les acteurs qui traitent ces données, et d’harmoniser la réglementation au niveau européen. Le RGPD s’applique à toutes les entreprises, organismes publics et associations qui traitent les données personnelles de personnes physiques qui se trouvent sur le territoire de l’Union Européenne ou de citoyens européens.

Un point commun semble rapprocher ces normes et réglementations : les risques que font encourir les tiers doivent être examinés dès le déclenchement de la mise en conformité. En effet, les échanges inter-entreprises sont de nos jours largement portés par les systèmes d’information. La sécurité des informations qui y sont contenues et l’intégrité des acteurs ayant accès à ces données sont donc primordiales. L’écosystème d’une société ne se réduit plus désormais à ses seuls collaborateurs et à sa clientèle. Tout un réseau d’acteurs intervient sur le cycle du produit, du service ou à l’appui d’une fonction support, offrant par la même occasion de nouveaux points d’entrées pour nuire à une organisation. Le risque lié aux tiers doit dès lors être analysé avec la plus grande attention pour permettre ensuite de l’atténuer au maximum. C’est pourquoi les autorités publiques et les organismes de normalisation incitent les entreprises à être plus prudentes et à surveiller de près leurs tiers.

Une approche mutualisée de ces sujets au travers d’une méthode et d’outils peut dès lors permettre un gain d’efficacité et une meilleure visibilité de l’ensemble de ces relations.

La cartographie du système d’information : un socle commun et un prérequis à l’analyse du risque tiers

De nombreuses entreprises proposent aux organismes publics et privés un large choix de services pour accompagner la mise en conformité. Les entreprises sont ainsi poussées à multiplier les outils relatifs à chaque réglementation, bien que certaines approches de gestion du risque puissent être mutualisées.

La cartographie du système d’information (SI) est un outil indispensable dans le domaine de la sécurité informatique. Elle permet de connaître l’ensemble des éléments constitutifs du SI, d’identifier les tiers avec lesquels l’entreprise échange des informations et les flux qui sous-tendent ces échanges. Grâce à sa vision globale (métier, applicative et infrastructure), elle s’intègre dans une démarche générale de gestion des risques. Les organisations concernées par la loi Sapin II peuvent donc se baser sur les cartographies réalisées en sécurité informatique pour alimenter celles qui doivent être élaborées dans le cadre de la lutte contre la corruption. Il en va de même pour les organisations concernées par le RGPD, qui peuvent se baser sur ces cartographies pour alimenter celles qui doivent être élaborées dans le cadre de la mise conformité au RGPD. Les relations avec les tiers seront préalablement explicitées, il suffira donc de procéder à l’identification des risques de corruption susceptibles d’émerger et des risques de non-conformité au RGPD. Les risques diffèrent mais les relations avec les tiers demeurent identiques.

Une expertise nécessaire à la mise en place d’une approche mutualisée

Optimiser la démarche d’investigation

Le parallèle entre la loi Sapin II et la sécurité de l’information est présent lors de l’élaboration de la cartographie mais aussi dans l’ensemble de la démarche de gestion de la conformité. Pour suivre le niveau de conformité d’un tiers, il faut le tester, l’évaluer, lui adresser des recommandations et suivre son évolution sur les points de vigilance.

La phase d’évaluation nécessite de collecter des informations et des preuves auprès du tiers pour attester de son intégrité ou du degré de sécurité déclaré. Il est alors primordial de croiser l’information interne et externe.

Dans le domaine légal, on vérifie que le tiers dispose d’une recommandation, d’une expérience reconnue pour le service à effectuer, de schémas de rémunération licites. A cette information interne s’ajoute un questionnaire externe permettant de vérifier l’identité du bénéficiaire effectif pour éviter les détournements. Enfin, il est possible d’utiliser des outils tels que des bases de données externes permettant de recueillir des informations sur les listes de sanctions, de condamnations, les bénéficiaires effectifs, les personnes politiquement exposées.

En sécurité des systèmes d’information, le tiers, quand il n’est pas supervisé à l’aide de solution dynamique (i.e. le Security Rating d’Almond, qui permet de combiner analyse externe indépendante, remplissage de questionnaires, fourniture de preuves et monitoring continu) répond à des questionnaires de sécurité et fournit une documentation qui permet d’évaluer son niveau de maturité. Les résultats de ces évaluations servent alors à s’assurer de la liste des exigences de sécurité qui couvriront tous les risques identifiés.  Elles devront être converties en clauses de sécurité jointes en annexe d’un contrat entre l’entreprise et le tiers, ce contrat devant prévoir la surveillance du risque tout au long de la relation par différents mécanismes tels que, le cas échéant, la fourniture de tableaux de bord incluant des indicateurs orientés sécurité, des comités de pilotage abordant spécifiquement la sécurité, la gestion des incidents de sécurité, des audits de sécurité, des exercices de continuité informatiques….

La démarche est sensiblement la même, si ce n’est identique, sur le sujet de la conformité à la réglementation relative à la protection des données à caractère personnel.

A ce stade, les acteurs contribuant à la mise en conformité (services conformité, juridique, cabinets de conseil etc.) ne tirent sans doute pas encore suffisamment parti des liens existants entre les disciplines,  ces approches de collecte / recherche d’information sur les tiers ne se nourrissant que rarement mutuellement.

Au lieu de traiter les sujets les sujets GDPR, SSI et corruption en parallèle, il serait intéressant d’exploiter les résultats d’une investigation pour enrichir la suivante ou de mener en combinaison la recherche d’informations sur l’intégrité et la sécurité des tiers.  Une approche mutualisée consisterait à s’appuyer sur les outils et process d’investigation de la SSI pour collecter les preuves, exploiter les bases de données publiques et consolider les informations sur les niveaux de risques. On pourrait ainsi constituer et partager des répertoires de preuves qui allègeraient la collecte et favoriseraient le suivi simultané de la conformité à plusieurs référentiels.

Développer des outils multifonctionnels

De nombreuses sociétés de conseil proposent des outils adaptés aux référentiels de conformité qui s’appliquent à leurs clients : pré-évaluation, procédures d’évaluation, cartographies et analyses des risques, tests automatisés, dispositifs de contrôle, audits de suivi.

Les outils pré-packagés couvrent le plus souvent les référentiels phares du domaine d’expertise de la société de services. Une telle entreprise développe par exemple une offre de services autour des normes ISO, du RGPD, des réglementations sectorielles en SSI. Un prestataire de services juridiques s’assure du respect des lois anti-corruption à l’aide de ses procédures et dispositifs de contrôle de la légalité.

La responsabilisation croissante des organisations rend nécessaire le développement d’une solution « tout en un » pour évaluer des tiers au regard de leur conformité à l’ensemble des standards. Cela permettrait d’adopter une approche pluridisciplinaire améliorant l’efficacité et la qualité de la gestion des risques liés aux tiers.

En définitive, une approche commune de gestion de la conformité pourrait être un réel gain de temps et de productivité pour les entreprises, par le biais de process, d’outils et de compétences transverses applicables à de multiples référentiels.

Florence EXMELIN

Consultante GRC

François EHLY

Manager GRC

Francesca SERIO

Manager GRC

Luc DELPHA

Partner

Soukaina BICHARA

Consultante GRC

Sébastien ASSELIN

Consultant senior GRC

Albane GIROLLET

Consultante GRC

Clément DELBAR

Consultant GRC

Marine ADREIT

Consultante GRC

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Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes de fin d’année hautes en couleur et à l’année prochaine pour une année 2025 exaltante ! 🎉

🎁 Merci à tous pour votre participation au quiz de l’avent, nous contacterons le gagnant très prochainement.

🎅 Chez Almond, l’esprit festif des fêtes de fin d’année est arrivé en avance !

Nos collaborateurs ont profité d’une soirée chaleureuse et joyeuse dans l’un des restaurants les plus spectaculaires de Paris, Le Cirque avec un cocktail dinatoire, des surprises et un Secret Santa.

Et un peu plus de magie de Noël ? Almond a également ouvert ses portes aux familles de nos collaborateurs pour une après-midi conviviale autour de l’arbre de Noël. Les enfants ont été captivés par des contes enchantés, de 1001 contes Constance Felix et ont savouré un goûter délicieux avec des chocolats chauds préparés par les Empotés. Le Père Noël a distribué des coloriages géants et des cadeaux pour le plus grand bonheur des enfants 🎁

Jour 23 |

Jour 22 | Laquelle de ces menaces n’est pas un cryptoransomware ?

  • Réponse 1 : Lockbit3
  • Réponse 2 : Phobos
  • Réponse 3 : NotPetya
  • Réponse 4 : WannaCry

Laïus explicatif : Bien que NotPetya ressemble à un ransomware, il s’agit en réalité d’un wiper. Ce malware rend indisponible les fichiers de la victime, mais ne fournit aucun moyen de les déchiffrer, même après le paiement de la rançon. L’objectif principal de NotPetya n’est pas l’extorsion financière, mais la destruction de données.
En cas d’incident, voici les coordonnées de notre CERT : [email protected] +33 (0)1 83 75 36 94

Jour 21 | Vous dialoguez via votre terminal avec un service distant et vous vous rendez compte qu'il contient un stack-based overflow. Vous cherchez à l'exploiter à l'aveugle et trouvez finalement l'offset de l'adresse de retour, après avoir contourné les éventuelles protections. Vous cherchez maintenant un stop gadget pour continuer votre exploitation. Quelle est son utilité :

  • Réponse 1 : interrompre à la demande le flux d’exécution du binaire distant le temps de l’exploitation
  • Réponse 2 : obtenir une exécution fiable et maîtrisée avec un comportement reproductible
  • Réponse 3 : pouvoir mettre en pause le binaire temporairement pendant l’envoi de la payload
  • Réponse 4 : pouvoir stopper proprement le binaire afin d’éviter un éventuel crash à la fin de l’exploitation

Laïus explicatif : L’exploitation se déroulant en aveugle, il est nécessaire de trouver une adresse permettant d’obtenir un comportement particulier et reproductible à chaque exécution, comme l’affichage du texte « Bye ». Si une telle adresse est trouvée, elle correspond au stop gadget. Il permettra donc de continuer l’exploitation et de valider ou invalider nos déductions lors de l’exécution du binaire.

Jour 20 | Le terme "spam" pour désigner les messages indésirables provient initialement

  • Réponse 1 : D’une marque de jambon en boîte
  • Réponse 2 : D’un acronyme signifiant « Stupid Pointless Annoying Messages »
  • Réponse 3 : D’un sketch des Monty Python
  • Réponse 4 : D’un code utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale

Laïus explicatif : Ce mot, à l’origine un acronyme de : SPiced hAM (du jambon épicé en boîte vendue par une entreprise américaine), est repris en masse, pour brouiller la conversation, dans un sketch des Monty Python.

Jour 19 | L’acronyme PACS désigne  :

A. Un format permettant la visualisation des images dans l’imagerie médicale

B. Un système d’archivage et de communication d’images dans l’imagerie médicale

C. Un prestataire d’audit et de conseil en cybersécurité

D. Un pacte civil de solidarité

  • Réponse 1 : L’ensemble des réponses
  • Réponse 2 : Réponses C et D
  • Réponse 3 : Réponses B, C et D
  • Réponse 4 : Réponses A, C et D

Laïus explicatif :

Un PACS, dans le secteur de l’imagerie médicale, désigne effectivement un système (et non un format) signifiant « Picturing Archiving and Communication System » permettant de gérer les images médicales grâce à des fonctions d’archivage.

De plus, depuis septembre, l’ANSSI a publié un référentiel d’exigences qui permet aux commanditaires de prestations de sécurité de bénéficier de garanties sur les compétences des prestataires, sur le processus d’accompagnement et de conseil, ainsi que sur la sécurité des systèmes d’information associés. Ce référentiel vise à reconnaître officiellement les prestataires en tant que « Prestataires d’accompagnement et de conseil en sécurité ».
Enfin, en France, le PACS désigne aussi une forme d’union civile dénommée Pacs.

Jour 18 | En quelle année l'ANSSI prévoit de ne plus recommander l'utilisation de certains algorithmes de chiffrement classiques en raison de l'augmentation de la puissance de calcul des ordinateurs classiques et de la menace posée par les ordinateurs quantiques ?

  • Réponse 1 : 2026
  • Réponse 2 : 2030
  • Réponse 3 : 2035
  • Réponse 4 : 2050

Laïus explicatif : Dans son dernier avis sur la migration vers la cryptographie post quantique, paru en janvier 2024, l’ANSSI encourage tous les éditeurs à mettre en œuvre dès à présent une hybridation entre la cryptographie standard et la cryptographie post-quantique (pour les produits qui doivent protéger des informations après 2030) et recommande d’utiliser en priorité la cryptographie post-quantique à partir de 2030.  

Jour 17 | Quelle est la dernière course à laquelle j’ai participé ?

  • Réponse 1 : Le Vendée Globe
  • Réponse 2 : National Figaro 3 en équipage
  • Réponse 3 : La Solitaire du Figaro Paprec
  • Réponse 4 : Le Havre Allmercup

Laïus explicatif : Le National Figaro 2024 s’est déroulé du 4 au 6 octobre dernier à Lorient. Thomas et son équipe sont arrivés en 2e position ! Cette course clôture ainsi la saison 2024 sur le circuit Figaro. 

  • Réponse 1 : Aetheris

  • Réponse 2 : Venopie

  • Réponse 3 : Lumidus

  • Réponse 4 : Pandama

Laïus explicatif : Au sein de la plateforme d’attaque – défense M&NTIS, le scénario Pandama propose une kill chain dont l’impact, après compromission du contrôleur de domaine, permet de déployer, par GPO, une charge utile effaçant les données présentes sur les systèmes de fichiers du SI simulé.

Pour rappel, basé sur les technologies d’émulation d’adversaire et de Cyber Range, M&NTIS permet d’exécuter des campagnes d’attaques réalistes afin de challenger dans un environnement immersif les procédures et l’expertise des équipes SOC et CERT. M&NTIS répond ainsi aux enjeux d’amélioration continue de la défense.

Jour 15 | Quel type de menace ne fait pas parti de l’insider threat?

  • Réponse 1 : Malicious
  • Réponse 2 : Ransomware group
  • Réponse 3 : Negligent
  • Réponse 4 : Vendors

Laïus explicatif : Almond a proposé une étude sur la menace interne qui décrit chaque type d’insider. Les groupes de ransomware sont externes à l’entreprise mais peuvent recruter des employées pour récupérer des accès valides et compromettre l’entreprise. Retrouvez l’étude ici.

Jour 14 | Selon vous, quelle proportion des cyberattaques réussies sont liées à une erreur humaine ?

  • Réponse 1 : 40%

  • Réponse 2 : 100%

  • Réponse 3 : 70%

  • Réponse 4 : 90%

Laïus explicatif : 90% des cyberattaques trouvent leur origine dans une erreur humaine. L’erreur humaine en cybersécurité englobe toutes les actions, conscientes ou non, qui exposent les systèmes et les données à des menaces. Cela inclut des gestes apparemment innocents, comme le fait de :

  • Cliquer sur les liens malveillants
  • Utiliser des mots de passe faibles ou partagés
  • Partager des informations sensibles
  • Négliger la mise à jour des logiciels et systèmes
  • Commettre une erreur de configuration ou mal administrer les accès
  • Utiliser des clés USB non sécurisées ou prévenant de sources inconnues

Jour 13 | Almond & Amossys sont présents en France et à l’international pour garantir proximité et réactivité grâce à nos services 24/7. Dans quels pays se trouvent nos équipes ?

  • Réponse 1 : FRA – CHE – AUS – JPN

  • Réponse 2 : FRA – CAN – CHE – KOR

  • Réponse 3 : FRA – AUS – CAN – GBR

  • Réponse 4 : FRA – BEL – ITA – USA

Jour 12 | Challenge OSINT

Val Thorens

Laïus explicatif : Depuis plusieurs années consécutives, notre CSE organise des séjours à Val Thorens pour profiter des sports d’hiver. Que l’on aime dévaler les pistes de ski à toute allure, tenter l’aventure en prenant des cours d’initiation ou simplement déguster une raclette après une randonnée raquette et un passage à la piscine et au sauna, ce séjour est l’occasion de partager des moments convivaux avec ses collègues ! TIC, TAC, le prochain séjour ski approche à grands pas !

Jour 11 | Parmi ces propositions, quelle technique Mitre Atta&ck est la plus utilisée par les attaquants ?

  • Réponse 1 : OS Credential Dumping
  • Réponse 2 : Valid Account
  • Réponse 3 : Impair Defenses
  • Réponse 4 : Remote services

Laïus explicatif : L’achat ou la récupération de comptes valides sont de plus en plus commun. Certains cybercriminels appelés Initial Access Broker se spécialisent dans la compromission de victimes dans le but de récupérer des identifiants valides qui seront ensuite vendus à d’autres cybercriminels comme les groupes de ransomware.

Jour 10 | Parmi ces structures de données de la mémoire dans Windows, quelle est celle qui permet de lister les processus en cours d’exécution ?

  • Réponse 1 : EPROCESS
  • Réponse 2 : Kernel Debugger Data Block (KDBG)
  • Réponse 3 : Kernel Processor Control Region (KPCR)
  • Réponse 4 : Process Environment Block (PEB)

Laïus explicatif : La structure EPROCESS (Executive Process) est utilisée par Windows pour gérer chaque processus en cours d’exécution. Elle contient des informations essentielles comme l’identifiant du processus (PID), l’état, les threads associés, et d’autres données nécessaires au système pour suivre les processus actifs. En analysant les structures EPROCESS, on peut lister les processus actuellement en mémoire. Le PEB est lié à chaque processus de manière individuelle. Enfin le KPCR est nécessaire pour trouver l’adresse du KDB qui à son tour permettra de pointer vers le EPROCESS.  

Jour 9 | Quel est le problème si la suite cryptographique TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 est utilisée avec l'extension encrypt_then_mac pour la sécurité d'une communication TLS ?

  • Réponse 1 : L’algorithme de chiffrement est trop faible

  • Réponse 2 : L’intégrité de la communication n’est pas assurée

  • Réponse 3 : Il n’y a pas la propriété de confidentialité persistante (Perfect Forward Secrecy)

  • Réponse 4 : Le serveur n’est pas correctement authentifié

Laïus explicatif : La bonne réponse est le manque de confidentialité persistante.

La suite TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 utilise la clé publique RSA du serveur pour chiffrer le secret partagé utilisé pour sécuriser les échanges de la session TLS : en cas de compromission de la clé privée du serveur, l’ensemble des échanges des sessions passées peuvent être déchiffrés par un attaquant.
La confidentialité persistante (connue sous le nom de Perfect Forward Secrecy en anglais) consiste en l’utilisation d’un échange Diffie-Hellman éphémère pour négocier le secret partagé, sans utilisation de la clé RSA du serveur.

Jour 8 | Quel est l'avantage d'utiliser un outil de couverture de code lors d'une session de fuzzing ?

  • Réponse 1 : Réduire le temps de fuzzing en optimisant certaines instructions assembleur.

  • Réponse 2 : Utiliser la technique de « pré-chauffage » du harnais (« warming code attack »).

  • Réponse 3 : Pouvoir analyser facilement les sections de code atteintes par le fuzzer.

  • Réponse 4 : Ne pas prendre en compte les vulnérabilités de type use-after-free.

Laïus explicatif : Les outils de couverture de code (“code coverage” en anglais) permettent de savoir avec précision quelles lignes de code d’un programme qui ont réellement été exécutées. Lors d’une session de “fuzzing”, ces outils peuvent aider l’analyste à savoir si les fonctions ciblées ont été atteintes par le fuzzer. Cette technique a notamment été utilisée par un membre de l’équipe Offsec pour trouver une vulnérabilité dans une bibliothèque open-source (voir notre article de blog)

Jour 7 | Quelle est la principale éthique qui doit être prise en compte dans le développement de l’Intelligence Artificielle ?

  • Réponse 1 : L’équité et la non-discrimination

  • Réponse 2 : La transparence des algorithmes utilisés

  • Réponse 3 : La sécurité et la confidentialité des données

  • Réponse 4 : Toutes les réponses

Laïus explicatif : L’équité et la non-discrimination sont des principes fondamentaux dans le développement de l’IA. Les systèmes d’IA doivent être conçus pour éviter les biais et assurer qu’ils ne favorisent pas des groupes spécifiques au détriment d’autres, afin de garantir un traitement juste et égal pour tous les utilisateurs. La transparence des algorithmes est cruciale. Les utilisateurs doivent comprendre comment les décisions sont prises par l’IA, ce qui inclut la possibilité d’expliquer les résultats ou actions générés par un système d’intelligence artificielle, afin d’éviter des décisions opaques ou injustes. La sécurité et la confidentialité des données sont enfin des préoccupations majeures lorsque l’on développe des systèmes d’IA, car ces technologies peuvent collecter et traiter des informations sensibles, ce qui soulève des questions sur la protection des données personnelles et la vie privée.

Jour 6 | Selon vous, en moyenne combien de ransomware ont eu lieu par jour en 2023 dans le monde ?

  • Réponse 1 : 1 par jour

  • Réponse 2 : 100 par jour

  • Réponse 3 : 30 par jour

  • Réponse 4 : 12 par jour

Laïus explicatif : En moyenne 12 attaques ransomware ont été signalées par jour par des victimes dans le monde en 2023 selon les chiffres d’Almond. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter notre Threat Landscape.

Jour 5 | Challenge de stéganographie

Réponse : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI, ANJ, Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company et Swift

Etape 1 : Observer l’image, trouver 3 logos cachés (Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company & Swift) et une indication pour chercher dans les métadonnées du fichier. 

Etape 2 : Challenge de stéganographie

En lançant dans son terminal un des outils les plus courants, « binwalk », on trouve une image JPEG dans le PDF. En extrayant les données grâce au même outil et en renommant le fichier en .jpeg, on voit apparaitre une image cachée. Ensuite, en utilisant « steghide », on peut extraire le fichier avec le mot de passe « Almond ». Ce fichier contient une suite de caractère encodée en base64. En la déchiffrant, on obtient les quatre autres certifications : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI et ANJ. 

Jour 4 | Concernant les accompagnements de la nouvelle qualification PACS de l’ANSSI, sur la portée Sécurité des Architectures, quels sont les domaines qui font partie du périmètre possible d’un accompagnement ?

  • Réponse 1 : la sécurité réseau, l’authentification, et l’administration du SI

  • Réponse 2 : la sécurité réseau, la sécurité système, et les mécanismes de chiffrement

  • Réponse 3 : l’administration du SI, le cloisonnement, les sauvegardes, et la stratégie de détection/réponse

  • Réponse 4 : tous ces sujets et plus encore

  • Laïus explicatif : Le référentiel PACS, sur la portée Sécurité des Architectures, porte bien sur tous les sujets liés de près ou de loin aux infrastructures du SI. La liste n’est pas exhaustive et est à adapter à chaque prestation d’accompagnement suivant le périmètre d’intervention. Dans le référentiel, l’ANSSI propose une liste de sujets à adresser dans un rapport PACS page 28 et 29.

    https://cyber.gouv.fr/sites/default/files/document/PACS_referentiel-exigences_v1.0.pdf

Jour 3 | Quel référentiel permet la certification de produits de sécurité ?

  • Réponse 1 : NIS2

  • Réponse 2 : Critères Communs

  • Réponse 3 : PASSI

  • Réponse 4 : ISO27001

Laïus explicatif : Le schéma Critères Communs est un ensemble de normes et méthodologies permettant de cadrer les moyens utilisés pour évaluer, de manière impartiale, la sécurité d’un produit de sécurité (logiciel ou matériel). Ce schéma est reconnu internationalement au travers de plusieurs accords (SOG-IS, CCRA et prochainement EUCC).

Le référentiel PASSI permet la qualification, par l’ANSSI, des prestataires d’audit de la sécurité des SI. ISO27001 est la norme décrivant les bonnes pratiques à suivre dans la mise en place d’un SMSI. Enfin, NIS2 est une directive visant à harmoniser et à renforcer la cybersécurité du marché européen.

Jour 2 | Quel est l’artefact forensique qui permet de prouver une exécution d’un programme sous Windows ?

  • Réponse 1 : JumpList

  • Réponse 2 : ShimCache

  • Réponse 3 : $MFT

  • Réponse 4 : Prefetch

Laïus explicatif : Le Prefetch est un artefact spécifique à Windows qui optimise le chargement des programmes. Lorsqu’un programme est exécuté pour la première fois, Windows crée un fichier dans le dossier C:\Windows\Prefetch, qui contient des informations sur le programme et les ressources qu’il a utilisées. Ces fichiers incluent également des horodatages correspondant à la première et aux dernières exécutions. L’existence d’un fichier Prefetch (.pf) pour un programme est une preuve solide qu’il a été exécuté. C’est l’un des artefacts forensiques les plus fiables pour prouver l’exécution d’un programme.

Jour 1 | Quel texte européen permettra qu’à partir de fin 2027, tous les produits vendus dans l’UE et comprenant des composants numériques seront exempts de vulnérabilités et maintenus pendant tout leur cycle de vie ? #DigitalTrust

  • Réponse 1 : Le Cyber Security Act
  • Réponse 2 : Le Cyber Resilience Act
  • Réponse 3 : La Directive REC
  • Réponse 4 : La Directive NIS2 

Laïus explicatif : Le Cyber Resilience Act, qui a été publié ces derniers jours au Journal Officiel de l’Union Européenne est entré en vigueur le 10 décembre 2024. A compter de cette date, les fabricants et éditeurs doivent adapter leur processus pour pouvoir continuer à vendre des produits au sein de l’UE après le 10/12/2027.

EU Cyber Resilience Act | Shaping Europe’s digital future