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05/06/2023

Cybersecurity Insights

Evaluation SWIFT : rétrospective des évaluations 2022 pour planifier sereinement l’exercice 2023

Depuis 2021, tous les clients SWIFT se trouvent dans l’obligation de réaliser une évaluation de conformité dans le cadre du Customer Security Program (CSP) de SWIFT. C’est dans ce cadre que ces derniers sont amenés à réaliser ces activités d’évaluation en interne ou à les faire réaliser par des évaluateurs indépendants externes tels qu’Almond, afin de démontrer leur niveau de conformité.

Rappel du contexte et des enjeux de SWIFT

Le CSP s’appuie sur le CSCF (Customer Security Controls Framework) qui inclut en 2023 :

  • d’une part 24 mesures de sécurité obligatoires pour les utilisateurs de SWIFT et définies pour un type d’architecture (A1, A2, A3, A4 ou B) ; Ces architectures peuvent pour un BIC unique inclure différents éléments techniques et fonctionnels
  • d’autre part 8 mesures de sécurité recommandées que les utilisateurs peuvent mettre en œuvre dans leur environnement relatif à l’utilisation des services SWIFT
  • Cette évaluation doit être réalisée sur le périmètre de responsabilité de chaque utilisateur, et sur la totalité des mesures du Framework concernant la ou les architectures employées

Chaque utilisateur SWIFT peut attester de sa conformité vis-à-vis du framework, et ainsi participer au maintien de la confiance entre les différents maillons de la chaîne SWIFT.

Les attestations d’évaluation du niveau de conformité devront être ensuite publiées par les utilisateurs dans l’application KYC-SA de SWIFT (Know Your Customer – Security Attestation) pour le ou les BIC associés, jusqu’au 31 décembre de chaque année.

Comment se déroule une évaluation de conformité SWIFT ?

Chaque utilisateur consommant des services SWIFT doit se conformer à cet exercice.

Celui-ci doit se dérouler entre juillet et décembre de chaque année, avec l’obligation de compléter le formulaire (KYC) afin de détailler pour chaque mesure, le niveau de conformité associé.

Il est alors nécessaire de faire réaliser cette évaluation soit par une équipe d’audit interne (indépendante des équipes métiers, et IT / sécurité), soit par un prestataire indépendant, spécialisé dans l’audit de sécurité et référencé sur le site de SWIFT comme étant habilité à mener ce type de démarches.

Almond accompagne ainsi depuis 2021 plusieurs dizaines d’entreprises dans la réalisation de leur évaluation de conformité SWIFT et l’amélioration du niveau de sécurité de leur environnement.

Quelques chiffres sur plusieurs dizaines de clients évalués par Almond

utilisent une architecture de type B
0 %
utilisent une architecture de type A4
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utilisent une architecture de type A3
0 %
utilisent une architecture de type A2
0 %
Moyenne des niveaux de conformité : Calculée pour l’ensemble des exigences applicables pour tous les clients
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Pourcentage de clients étant 100% conforme dès la phase initiale de l’évaluation
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Pourcentage de clients étant 100% conforme après le cycle complet de l’évaluation (audit à blanc + audit de conformité)
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Pourcentage de clients disposant d’une seule non-conformité en complétant son KYC
0 %
Pourcentage de clients disposant d’au moins 3 non-conformités ou plus en complétant son KYC
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Suis-je éligible à l'évaluation SWIFT ?

Les principes suivants s’appliquent dans la grande majorité des contextes. Aussi, seront éligibles les entreprises concernées par un ou plusieurs de ces cas de figure :

Je suis une grande entreprise

J’utilise des applications de trésorerie et les services SWIFT, en direct ou via certains prestataires (notamment les services bureaux), je suis éligible au programme CSP et donc à l’évaluation de conformité SWIFT.

Je suis une PME ou TPE

J’utilise les services SWIFT, je suis également éligible, au même titre que les grandes entreprises. La plus simple architecture est généralement utilisée dans ce contexte (Architecture de type B, avec une application SaaS de trésorerie)

Je suis une PME ou TPE

J’utilise les services SWIFT, je suis également éligible, au même titre que les grandes entreprises. La plus simple architecture est généralement utilisée dans ce contexte (Architecture de type B, avec une application SaaS de trésorerie)

En cas de non-réalisation de ces évaluations, et donc d’absence de complétion du KYC, ou de démarche inadaptée (autre qu’audit de seconde ou tierce partie), les accès aux services SWIFT ne seront pas suspendus.

Néanmoins SWIFT sera en mesure de communiquer cette non-conformité vers tous les partenaires et clients de l’entreprise en défaut, utilisateurs également de ces services, avec ce que cela implique en termes de déficit d’image et de confiance.

SWIFT se réserve également le droit dans le CSP d’exiger une évaluation indépendante auprès du client SWIFT pour s’assurer de son niveau de conformité au standard.

Retour d'expérience de la campagne 2022

L’année 2022 a été marquée par une campagne intense, avec une sensible hausse des demandes d’évaluations SWIFT pour la seconde année consécutive. Almond a eu l’opportunité d’accompagner plusieurs dizaines de ces entreprises, évoluant dans différents secteurs d’activités, avec un dénominateur commun, les efforts orientés vers la réduction du risque cyber et la conformité au framework CSCF.

Fort de cette expérience, nous souhaitons aujourd’hui partager avec vous les principaux concepts et points du référentiel qui font parfois l’objet d’incompréhensions, ou d’un manque de rigueur.

Quand réaliser l’évaluation ? Le plus tôt sera le mieux !

Vous le savez, les évaluations SWIFT peuvent être complétées à partir du mois de juillet et ce jusqu’au 31 décembre de l’année en cours.

Sur la base d’une évaluation SWIFT positive l’année précédente, il est très fréquent de retarder l’évaluation, parfois jusqu’au dernier moment. En effet, nous avons pu constater que 60% des évaluations SWIFT ont lieu sur les deux derniers mois !

Il est cependant nécessaire de rester vigilant, chaque année le CSCF est mis à jour et comporte de nouvelles instructions qui nécessiteront peut-être des travaux importants pour vous mettre en conformité. L’évolution du contexte cyber est également pris en compte par les évaluateurs, des mesures jugées nécessaires et suffisantes en 2022, ne le seront peut-être plus en 2023. Il est donc important d’assurer une veille portant sur l’état des menaces (Almond Threat Landscape), et les évolutions des référentiels pour la conformité.

Pas d’inquiétude cependant, au sein d’Almond nous avons conscience des enjeux associés à l’évaluation SWIFT et nous proposons plusieurs approches, complémentaires et pragmatiques, permettant de réaliser ces activités dans les temps et sans pression.

La méthode est basée sur une évaluation à blanc pouvant être réalisée à tout moment de l’année afin de sécuriser la démarche et évaluer le niveau de conformité de façon plus sereine, permettant de disposer du plan d’action détaillé permettant un gain majeur en termes de maturité Cyber, mais également en termes de conformité vis-à-vis de SWIFT.

Authentification Multi-Facteurs (MFA), un sujet simple pourtant si complexe

L’authentification multi-facteurs est largement répandue dans nos accès quotidiens, à nos outils collaboratifs, ou nos applications métiers, notamment dans le cadre du télétravail pour permettre les connexions à distance à ces environnements.

Dans ses principes fondamentaux, l’exigence 4.2 du CSCF reprend les meilleures pratiques en la matière et requiert l’utilisation de 2 facteurs à minima parmi les suivants :

  • Ce que je sais (tel qu’un mot de passe) ;
  • Ce que j’ai (tel qu’un token USB, un TOTP, une carte à puce ou une 3skey pour les signataires) ;
  • Ce que je suis (tel qu’une empreinte digitale par exemple).

Cependant, d’autres éléments sont à prendre en compte dans l’implémentation du MFA pour être conforme au CSCF et leur manque de considération peut induire un risque pour l’entreprise.

En premier lieu, lorsqu’un facteur de connaissance (mot de passe) est combiné avec un facteur de possession (tel qu’un TOTP), l’équipement utilisé pour obtenir le facteur de possession doit être distinct de celui utilisé pour renseigner le premier facteur.

L’utilisation du même équipement, très souvent l’ordinateur portable du collaborateur, pourrait permettre à un individu malveillant ayant compromis cet équipement d’obtenir les deux facteurs nécessaires à la connexion à l’environnement associé à SWIFT.

L’implémentation de ces facteurs sur le même équipement est souvent liée à un besoin de simplifier l’usage. Ainsi, bien que des mesures techniques complémentaires pourraient être mises en place pour protéger de manière plus adéquate le second facteur pour ce cas d’usage précis, cela nuirait à l’objectif premier de simplicité et il est bien souvent plus simple de séparer les équipements.

Enfin, il a été constaté une autre dérive liée au MFA bien souvent incomprise des utilisateurs SWIFT. Dans le cas d’une architecture de type B, aucune emprise SWIFT n’est dans le périmètre de responsabilité du client (hormis bien entendu les postes utilisateurs de l’entreprise. Le client ne dispose donc pas de zone sécurisée en interne (au sens SWIFT, comme des serveurs applicatifs interfacés directement à SWIFT ou à un service bureau par exemple) et dispose bien souvent uniquement d’un accès à la GUI qui est alors le seul composant dans le périmètre de l’exigence liée au MFA.

Certains clients ont donc réalisé l’implémentation suivante :

  • L’utilisateur se connecte au réseau de l’entreprise (via MFA) ;
  • L’utilisateur se connecte ensuite à l’interface GUI de l’application via un compte local à l’application et un mot de passe séparé.

Cette implémentation présente cependant plusieurs défauts :

  • L’objectif de SWIFT, tel que cela peut être constaté à travers les exigences 1.1 et 1.5 sur les environnements sécurisés, est de protéger l’environnement SWIFT considéré de confiance de menaces en provenance du reste du SI qui pourrait être potentiellement compromis. C’est donc bien l’accès à la GUI, composant de l’environnement sécurisé qui doit être protégée par MFA et non les accès préalables.
  • Dans certains cas, le chemin d’accès nominal indiqué ci-dessus n’est pas le seul à exister et des modes dégradés existent permettant une connexion en direct à la GUI sans implémentation de MFA.

Il a été constaté à maintes reprises à travers ces exemples que l’implémentation du MFA nécessite une réflexion poussée pour être conforme à l’exigence du CSCF tout en étant compatible avec les usages de l’entreprise et une simplicité d’utilisation pour l’utilisateur.

Par ailleurs, certains éditeurs d’applications de trésorerie proposent une fonction de MFA intégrée, compatible avec de nombreuses solutions du marché (Microsoft Authenticator par exemple), et d’autres non, laissant les utilisateurs désœuvrés face à ce chantier complexe, leur faisant prendre du retard, avec pour conséquence de ne pas être conforme en fin d’année sur ce dispositif. Afin d’aider les utilisateurs SWIFT dans leur choix, la version 2023 du CSCF recommande la lecture du référentiel NIST SP 800-63B.

Le durcissement : très souvent LE maillon faible

Le durcissement des systèmes s’applique à tout type d’architecture et d’équipement, tel que cela est décrit dans l’exigence 2.3 du CSCF.

Il a pu cependant être constaté que les aspects de durcissement sont complexes à mettre en œuvre, notamment pour les raisons suivantes :

  • Les postes opérateurs SWIFT non dédiés font très souvent partie du parc global de l’entreprise et ne bénéficient pas de configuration dédiée. Le déploiement d’un durcissement à grande échelle peut avoir de nombreux effets de bords, particulièrement sur les compatibilités applicatives.
  • Les référentiels tels que le CIS1 ou le STIG, suivis tels quels peuvent représenter un challenge difficile à surmonter et décourageant pour certaines équipes, le guide CIS Windows 10 contient par exemple plus de 1300 pages.
  • Un faux sentiment de sécurité lié aux mesures de sécurité implémentées par le constructeur / éditeur par défaut, ces travaux sont donc jugés non prioritaires.
  • La méconnaissance du sujet par la plupart des équipes IT, et l’aspect pouvant paraitre comme étant colossal du projet de durcissement touche de nombreuses entreprises, et débouche sur le strict minimum ou aucune action. Très rares sont les entreprises étant matures sur ce point.

Almond vous recommande donc :

  • De vous outiller afin de vous permettre de déployer à grande échelle les nouvelles configurations et de les vérifier/pousser régulièrement tel que cela est requis par le standard CSCF.
  • De réaliser des phases de tests préalables sur un échantillon représentatif, en laissant l’opportunité de déverrouiller les paramètres en cas de problème, pour ne pas susciter de frustration chez les utilisateurs.
  • Les standards de sécurité tels que le CIS ou le STIG2 classe leurs recommandations selon différents niveaux. Par exemple le guide W10 du STIG contient 257 points de configuration classés en 3 catégories selon leur criticité. Il pourrait être intéressant de prioriser pour diminuer la charge de travail tout en assurant une couverture de plus en plus importante dans le temps. Almond met notamment en avant certains de ces points comme étant incontournables, les autres étant dans la plupart des contextes superflus ou trop poussés pour une PME par exemple.
  • De documenter les écarts avec le ou les standards sélectionné(s). Il ne s’agit pas de mettre en avant les lacunes mais de faciliter les mises à jour. En plus d’être demandé par le standard CSCF, cela permet de justifier chacune des exceptions accordées afin de pouvoir revenir dessus si cela n’est plus nécessaire et cela permet aussi de conserver l’historique de vos travaux afin de ne pas avoir à tout recommencer dès qu’une nouvelle version du guide de référence est publiée. Il s’agit bien ici d’un standard de durcissement, qui évoluera au fil des années, permettant de garder une vision claire de la conformité des OS déployés sur le parc.

Les configurations des équipements ne sont pas fixes, celles-ci peuvent évoluer via l’action d’un administrateur isolé ou d’une politique globale plus ou moins ancienne. Afin de diminuer la surface d’exposition de vos équipements, il est impératif de procéder à l’application d’un durcissement adapté à ses besoins.

Conclusion

Cet exercice de rétrospective couvrant les principales difficultés rencontrées par les entreprises lors de l’évaluation 2022 nous permet d’aborder plus en profondeur certains sujets spécifiques du CSCF. Dans un prochain article, nous aborderons les évolutions du référentiel CSCF pour la campagne 2023 et comment s’y préparer.

La démarche Almond propose justement un accompagnement complet, basé sur un audit à blanc préalable à l’évaluation finale, vous permettant de vous guider sur chaque point du référentiel et d’identifier toute non-conformité avant qu’elle n’impacte votre KYC.

La campagne 2023 est déjà lancée ! Prenez de l’avance en nous contactant au plus vite, pour aborder ce projet de manière sereine et avoir plus de temps pour effectuer les corrections nécessaires à la validation de l’évaluation finale.

Thierry CASIER

Manager Governance, Risks & Compliance

François PETIOT

Consultant Governance, Risks & Compliance

Pierre ZORDAN

Consultant Governance, Risks & Compliance

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Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes de fin d’année hautes en couleur et à l’année prochaine pour une année 2025 exaltante ! 🎉

🎁 Merci à tous pour votre participation au quiz de l’avent, nous contacterons le gagnant très prochainement.

🎅 Chez Almond, l’esprit festif des fêtes de fin d’année est arrivé en avance !

Nos collaborateurs ont profité d’une soirée chaleureuse et joyeuse dans l’un des restaurants les plus spectaculaires de Paris, Le Cirque avec un cocktail dinatoire, des surprises et un Secret Santa.

Et un peu plus de magie de Noël ? Almond a également ouvert ses portes aux familles de nos collaborateurs pour une après-midi conviviale autour de l’arbre de Noël. Les enfants ont été captivés par des contes enchantés, de 1001 contes Constance Felix et ont savouré un goûter délicieux avec des chocolats chauds préparés par les Empotés. Le Père Noël a distribué des coloriages géants et des cadeaux pour le plus grand bonheur des enfants 🎁

Jour 23 |

Jour 22 | Laquelle de ces menaces n’est pas un cryptoransomware ?

  • Réponse 1 : Lockbit3
  • Réponse 2 : Phobos
  • Réponse 3 : NotPetya
  • Réponse 4 : WannaCry

Laïus explicatif : Bien que NotPetya ressemble à un ransomware, il s’agit en réalité d’un wiper. Ce malware rend indisponible les fichiers de la victime, mais ne fournit aucun moyen de les déchiffrer, même après le paiement de la rançon. L’objectif principal de NotPetya n’est pas l’extorsion financière, mais la destruction de données.
En cas d’incident, voici les coordonnées de notre CERT : [email protected] +33 (0)1 83 75 36 94

Jour 21 | Vous dialoguez via votre terminal avec un service distant et vous vous rendez compte qu'il contient un stack-based overflow. Vous cherchez à l'exploiter à l'aveugle et trouvez finalement l'offset de l'adresse de retour, après avoir contourné les éventuelles protections. Vous cherchez maintenant un stop gadget pour continuer votre exploitation. Quelle est son utilité :

  • Réponse 1 : interrompre à la demande le flux d’exécution du binaire distant le temps de l’exploitation
  • Réponse 2 : obtenir une exécution fiable et maîtrisée avec un comportement reproductible
  • Réponse 3 : pouvoir mettre en pause le binaire temporairement pendant l’envoi de la payload
  • Réponse 4 : pouvoir stopper proprement le binaire afin d’éviter un éventuel crash à la fin de l’exploitation

Laïus explicatif : L’exploitation se déroulant en aveugle, il est nécessaire de trouver une adresse permettant d’obtenir un comportement particulier et reproductible à chaque exécution, comme l’affichage du texte « Bye ». Si une telle adresse est trouvée, elle correspond au stop gadget. Il permettra donc de continuer l’exploitation et de valider ou invalider nos déductions lors de l’exécution du binaire.

Jour 20 | Le terme "spam" pour désigner les messages indésirables provient initialement

  • Réponse 1 : D’une marque de jambon en boîte
  • Réponse 2 : D’un acronyme signifiant « Stupid Pointless Annoying Messages »
  • Réponse 3 : D’un sketch des Monty Python
  • Réponse 4 : D’un code utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale

Laïus explicatif : Ce mot, à l’origine un acronyme de : SPiced hAM (du jambon épicé en boîte vendue par une entreprise américaine), est repris en masse, pour brouiller la conversation, dans un sketch des Monty Python.

Jour 19 | L’acronyme PACS désigne  :

A. Un format permettant la visualisation des images dans l’imagerie médicale

B. Un système d’archivage et de communication d’images dans l’imagerie médicale

C. Un prestataire d’audit et de conseil en cybersécurité

D. Un pacte civil de solidarité

  • Réponse 1 : L’ensemble des réponses
  • Réponse 2 : Réponses C et D
  • Réponse 3 : Réponses B, C et D
  • Réponse 4 : Réponses A, C et D

Laïus explicatif :

Un PACS, dans le secteur de l’imagerie médicale, désigne effectivement un système (et non un format) signifiant « Picturing Archiving and Communication System » permettant de gérer les images médicales grâce à des fonctions d’archivage.

De plus, depuis septembre, l’ANSSI a publié un référentiel d’exigences qui permet aux commanditaires de prestations de sécurité de bénéficier de garanties sur les compétences des prestataires, sur le processus d’accompagnement et de conseil, ainsi que sur la sécurité des systèmes d’information associés. Ce référentiel vise à reconnaître officiellement les prestataires en tant que « Prestataires d’accompagnement et de conseil en sécurité ».
Enfin, en France, le PACS désigne aussi une forme d’union civile dénommée Pacs.

Jour 18 | En quelle année l'ANSSI prévoit de ne plus recommander l'utilisation de certains algorithmes de chiffrement classiques en raison de l'augmentation de la puissance de calcul des ordinateurs classiques et de la menace posée par les ordinateurs quantiques ?

  • Réponse 1 : 2026
  • Réponse 2 : 2030
  • Réponse 3 : 2035
  • Réponse 4 : 2050

Laïus explicatif : Dans son dernier avis sur la migration vers la cryptographie post quantique, paru en janvier 2024, l’ANSSI encourage tous les éditeurs à mettre en œuvre dès à présent une hybridation entre la cryptographie standard et la cryptographie post-quantique (pour les produits qui doivent protéger des informations après 2030) et recommande d’utiliser en priorité la cryptographie post-quantique à partir de 2030.  

Jour 17 | Quelle est la dernière course à laquelle j’ai participé ?

  • Réponse 1 : Le Vendée Globe
  • Réponse 2 : National Figaro 3 en équipage
  • Réponse 3 : La Solitaire du Figaro Paprec
  • Réponse 4 : Le Havre Allmercup

Laïus explicatif : Le National Figaro 2024 s’est déroulé du 4 au 6 octobre dernier à Lorient. Thomas et son équipe sont arrivés en 2e position ! Cette course clôture ainsi la saison 2024 sur le circuit Figaro. 

  • Réponse 1 : Aetheris

  • Réponse 2 : Venopie

  • Réponse 3 : Lumidus

  • Réponse 4 : Pandama

Laïus explicatif : Au sein de la plateforme d’attaque – défense M&NTIS, le scénario Pandama propose une kill chain dont l’impact, après compromission du contrôleur de domaine, permet de déployer, par GPO, une charge utile effaçant les données présentes sur les systèmes de fichiers du SI simulé.

Pour rappel, basé sur les technologies d’émulation d’adversaire et de Cyber Range, M&NTIS permet d’exécuter des campagnes d’attaques réalistes afin de challenger dans un environnement immersif les procédures et l’expertise des équipes SOC et CERT. M&NTIS répond ainsi aux enjeux d’amélioration continue de la défense.

Jour 15 | Quel type de menace ne fait pas parti de l’insider threat?

  • Réponse 1 : Malicious
  • Réponse 2 : Ransomware group
  • Réponse 3 : Negligent
  • Réponse 4 : Vendors

Laïus explicatif : Almond a proposé une étude sur la menace interne qui décrit chaque type d’insider. Les groupes de ransomware sont externes à l’entreprise mais peuvent recruter des employées pour récupérer des accès valides et compromettre l’entreprise. Retrouvez l’étude ici.

Jour 14 | Selon vous, quelle proportion des cyberattaques réussies sont liées à une erreur humaine ?

  • Réponse 1 : 40%

  • Réponse 2 : 100%

  • Réponse 3 : 70%

  • Réponse 4 : 90%

Laïus explicatif : 90% des cyberattaques trouvent leur origine dans une erreur humaine. L’erreur humaine en cybersécurité englobe toutes les actions, conscientes ou non, qui exposent les systèmes et les données à des menaces. Cela inclut des gestes apparemment innocents, comme le fait de :

  • Cliquer sur les liens malveillants
  • Utiliser des mots de passe faibles ou partagés
  • Partager des informations sensibles
  • Négliger la mise à jour des logiciels et systèmes
  • Commettre une erreur de configuration ou mal administrer les accès
  • Utiliser des clés USB non sécurisées ou prévenant de sources inconnues

Jour 13 | Almond & Amossys sont présents en France et à l’international pour garantir proximité et réactivité grâce à nos services 24/7. Dans quels pays se trouvent nos équipes ?

  • Réponse 1 : FRA – CHE – AUS – JPN

  • Réponse 2 : FRA – CAN – CHE – KOR

  • Réponse 3 : FRA – AUS – CAN – GBR

  • Réponse 4 : FRA – BEL – ITA – USA

Jour 12 | Challenge OSINT

Val Thorens

Laïus explicatif : Depuis plusieurs années consécutives, notre CSE organise des séjours à Val Thorens pour profiter des sports d’hiver. Que l’on aime dévaler les pistes de ski à toute allure, tenter l’aventure en prenant des cours d’initiation ou simplement déguster une raclette après une randonnée raquette et un passage à la piscine et au sauna, ce séjour est l’occasion de partager des moments convivaux avec ses collègues ! TIC, TAC, le prochain séjour ski approche à grands pas !

Jour 11 | Parmi ces propositions, quelle technique Mitre Atta&ck est la plus utilisée par les attaquants ?

  • Réponse 1 : OS Credential Dumping
  • Réponse 2 : Valid Account
  • Réponse 3 : Impair Defenses
  • Réponse 4 : Remote services

Laïus explicatif : L’achat ou la récupération de comptes valides sont de plus en plus commun. Certains cybercriminels appelés Initial Access Broker se spécialisent dans la compromission de victimes dans le but de récupérer des identifiants valides qui seront ensuite vendus à d’autres cybercriminels comme les groupes de ransomware.

Jour 10 | Parmi ces structures de données de la mémoire dans Windows, quelle est celle qui permet de lister les processus en cours d’exécution ?

  • Réponse 1 : EPROCESS
  • Réponse 2 : Kernel Debugger Data Block (KDBG)
  • Réponse 3 : Kernel Processor Control Region (KPCR)
  • Réponse 4 : Process Environment Block (PEB)

Laïus explicatif : La structure EPROCESS (Executive Process) est utilisée par Windows pour gérer chaque processus en cours d’exécution. Elle contient des informations essentielles comme l’identifiant du processus (PID), l’état, les threads associés, et d’autres données nécessaires au système pour suivre les processus actifs. En analysant les structures EPROCESS, on peut lister les processus actuellement en mémoire. Le PEB est lié à chaque processus de manière individuelle. Enfin le KPCR est nécessaire pour trouver l’adresse du KDB qui à son tour permettra de pointer vers le EPROCESS.  

Jour 9 | Quel est le problème si la suite cryptographique TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 est utilisée avec l'extension encrypt_then_mac pour la sécurité d'une communication TLS ?

  • Réponse 1 : L’algorithme de chiffrement est trop faible

  • Réponse 2 : L’intégrité de la communication n’est pas assurée

  • Réponse 3 : Il n’y a pas la propriété de confidentialité persistante (Perfect Forward Secrecy)

  • Réponse 4 : Le serveur n’est pas correctement authentifié

Laïus explicatif : La bonne réponse est le manque de confidentialité persistante.

La suite TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 utilise la clé publique RSA du serveur pour chiffrer le secret partagé utilisé pour sécuriser les échanges de la session TLS : en cas de compromission de la clé privée du serveur, l’ensemble des échanges des sessions passées peuvent être déchiffrés par un attaquant.
La confidentialité persistante (connue sous le nom de Perfect Forward Secrecy en anglais) consiste en l’utilisation d’un échange Diffie-Hellman éphémère pour négocier le secret partagé, sans utilisation de la clé RSA du serveur.

Jour 8 | Quel est l'avantage d'utiliser un outil de couverture de code lors d'une session de fuzzing ?

  • Réponse 1 : Réduire le temps de fuzzing en optimisant certaines instructions assembleur.

  • Réponse 2 : Utiliser la technique de « pré-chauffage » du harnais (« warming code attack »).

  • Réponse 3 : Pouvoir analyser facilement les sections de code atteintes par le fuzzer.

  • Réponse 4 : Ne pas prendre en compte les vulnérabilités de type use-after-free.

Laïus explicatif : Les outils de couverture de code (“code coverage” en anglais) permettent de savoir avec précision quelles lignes de code d’un programme qui ont réellement été exécutées. Lors d’une session de “fuzzing”, ces outils peuvent aider l’analyste à savoir si les fonctions ciblées ont été atteintes par le fuzzer. Cette technique a notamment été utilisée par un membre de l’équipe Offsec pour trouver une vulnérabilité dans une bibliothèque open-source (voir notre article de blog)

Jour 7 | Quelle est la principale éthique qui doit être prise en compte dans le développement de l’Intelligence Artificielle ?

  • Réponse 1 : L’équité et la non-discrimination

  • Réponse 2 : La transparence des algorithmes utilisés

  • Réponse 3 : La sécurité et la confidentialité des données

  • Réponse 4 : Toutes les réponses

Laïus explicatif : L’équité et la non-discrimination sont des principes fondamentaux dans le développement de l’IA. Les systèmes d’IA doivent être conçus pour éviter les biais et assurer qu’ils ne favorisent pas des groupes spécifiques au détriment d’autres, afin de garantir un traitement juste et égal pour tous les utilisateurs. La transparence des algorithmes est cruciale. Les utilisateurs doivent comprendre comment les décisions sont prises par l’IA, ce qui inclut la possibilité d’expliquer les résultats ou actions générés par un système d’intelligence artificielle, afin d’éviter des décisions opaques ou injustes. La sécurité et la confidentialité des données sont enfin des préoccupations majeures lorsque l’on développe des systèmes d’IA, car ces technologies peuvent collecter et traiter des informations sensibles, ce qui soulève des questions sur la protection des données personnelles et la vie privée.

Jour 6 | Selon vous, en moyenne combien de ransomware ont eu lieu par jour en 2023 dans le monde ?

  • Réponse 1 : 1 par jour

  • Réponse 2 : 100 par jour

  • Réponse 3 : 30 par jour

  • Réponse 4 : 12 par jour

Laïus explicatif : En moyenne 12 attaques ransomware ont été signalées par jour par des victimes dans le monde en 2023 selon les chiffres d’Almond. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter notre Threat Landscape.

Jour 5 | Challenge de stéganographie

Réponse : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI, ANJ, Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company et Swift

Etape 1 : Observer l’image, trouver 3 logos cachés (Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company & Swift) et une indication pour chercher dans les métadonnées du fichier. 

Etape 2 : Challenge de stéganographie

En lançant dans son terminal un des outils les plus courants, « binwalk », on trouve une image JPEG dans le PDF. En extrayant les données grâce au même outil et en renommant le fichier en .jpeg, on voit apparaitre une image cachée. Ensuite, en utilisant « steghide », on peut extraire le fichier avec le mot de passe « Almond ». Ce fichier contient une suite de caractère encodée en base64. En la déchiffrant, on obtient les quatre autres certifications : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI et ANJ. 

Jour 4 | Concernant les accompagnements de la nouvelle qualification PACS de l’ANSSI, sur la portée Sécurité des Architectures, quels sont les domaines qui font partie du périmètre possible d’un accompagnement ?

  • Réponse 1 : la sécurité réseau, l’authentification, et l’administration du SI

  • Réponse 2 : la sécurité réseau, la sécurité système, et les mécanismes de chiffrement

  • Réponse 3 : l’administration du SI, le cloisonnement, les sauvegardes, et la stratégie de détection/réponse

  • Réponse 4 : tous ces sujets et plus encore

  • Laïus explicatif : Le référentiel PACS, sur la portée Sécurité des Architectures, porte bien sur tous les sujets liés de près ou de loin aux infrastructures du SI. La liste n’est pas exhaustive et est à adapter à chaque prestation d’accompagnement suivant le périmètre d’intervention. Dans le référentiel, l’ANSSI propose une liste de sujets à adresser dans un rapport PACS page 28 et 29.

    https://cyber.gouv.fr/sites/default/files/document/PACS_referentiel-exigences_v1.0.pdf

Jour 3 | Quel référentiel permet la certification de produits de sécurité ?

  • Réponse 1 : NIS2

  • Réponse 2 : Critères Communs

  • Réponse 3 : PASSI

  • Réponse 4 : ISO27001

Laïus explicatif : Le schéma Critères Communs est un ensemble de normes et méthodologies permettant de cadrer les moyens utilisés pour évaluer, de manière impartiale, la sécurité d’un produit de sécurité (logiciel ou matériel). Ce schéma est reconnu internationalement au travers de plusieurs accords (SOG-IS, CCRA et prochainement EUCC).

Le référentiel PASSI permet la qualification, par l’ANSSI, des prestataires d’audit de la sécurité des SI. ISO27001 est la norme décrivant les bonnes pratiques à suivre dans la mise en place d’un SMSI. Enfin, NIS2 est une directive visant à harmoniser et à renforcer la cybersécurité du marché européen.

Jour 2 | Quel est l’artefact forensique qui permet de prouver une exécution d’un programme sous Windows ?

  • Réponse 1 : JumpList

  • Réponse 2 : ShimCache

  • Réponse 3 : $MFT

  • Réponse 4 : Prefetch

Laïus explicatif : Le Prefetch est un artefact spécifique à Windows qui optimise le chargement des programmes. Lorsqu’un programme est exécuté pour la première fois, Windows crée un fichier dans le dossier C:\Windows\Prefetch, qui contient des informations sur le programme et les ressources qu’il a utilisées. Ces fichiers incluent également des horodatages correspondant à la première et aux dernières exécutions. L’existence d’un fichier Prefetch (.pf) pour un programme est une preuve solide qu’il a été exécuté. C’est l’un des artefacts forensiques les plus fiables pour prouver l’exécution d’un programme.

Jour 1 | Quel texte européen permettra qu’à partir de fin 2027, tous les produits vendus dans l’UE et comprenant des composants numériques seront exempts de vulnérabilités et maintenus pendant tout leur cycle de vie ? #DigitalTrust

  • Réponse 1 : Le Cyber Security Act
  • Réponse 2 : Le Cyber Resilience Act
  • Réponse 3 : La Directive REC
  • Réponse 4 : La Directive NIS2 

Laïus explicatif : Le Cyber Resilience Act, qui a été publié ces derniers jours au Journal Officiel de l’Union Européenne est entré en vigueur le 10 décembre 2024. A compter de cette date, les fabricants et éditeurs doivent adapter leur processus pour pouvoir continuer à vendre des produits au sein de l’UE après le 10/12/2027.

EU Cyber Resilience Act | Shaping Europe’s digital future