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13/04/2021

Cloud Insights

Pourquoi les nouveaux enjeux Cloud et Cyber imposent d’auditer vos sauvegardes ?

La recrudescence des attaques cyber de type ransomware ou wiper, nous démontre que le rôle des sauvegardes va bien au-delà de ce pourquoi il a si souvent été pensé.

La sauvegarde, une assurance non-optionnelle

Le dispositif de sauvegarde au sein d’un système d’information a longtemps été conçu pour restaurer quelques données, un serveur ou une partie du système d’information. C’est également la solution de secours technique historique sur laquelle s’appuie les plans de reprise d’activité. Le récent incendie ayant touché les datacenters d’OVHCloud, ainsi – voire plus généralement – que la recrudescence des attaques cyber de type ransomware ou wiper, nous démontre que le rôle des sauvegardes va bien au-delà de ce pourquoi il a si souvent été pensé.

Au vu des menaces actuelles et à venir, et de la croissance des environnements cloud qui incitent à héberger des sauvegardes en ligne, les questions sont désormais les suivantes :

Suis-je en mesure de restaurer mon système d’information en cas :

De perte totale et instantanée de toute ou partie mon patrimoine IT ? De compromission technique d’actifs critiques ?

Répondre à ces questions nécessite de donner de la valeur – donc du temps et des moyens – à une infrastructure ne créant justement aucune valeur directe pour l’entreprise. C’est bien là toute la question, et tout l’enjeu. La sauvegarde, in fine et dans le but qu’on lui adresse, n’est autre qu’une assurance couvrant les préjudices et dommages envers le patrimoine informationnel de l’entreprise. C’est par ce prisme que les moyens qu’on lui confère doivent être décidés, en adéquation avec les analyses de risques et leurs priorités au sein des entreprises.

Mener un état des lieux sous l’angle du scénario du pire

La première étape de cette démarche, implique de réaliser un état des lieux de son dispositif de sauvegarde/restauration actuel.

Ce diagnostic ne doit pas être un énième audit qui contenterait les attentes de commissaires aux comptes ou du contrôle interne pour valider ou remédier quelques défaillances dans le processus de réalisation des sauvegardes sur un échantillon de périmètre.

Non, il s’agit bien là d’une question de survie pour les entreprises nécessitant de conduire un état des lieux sous l’angle de la prévention des attaques cyber ainsi que du scénario du pire.

Afin de conserver des repères sur la méthodologie à adopter et d’avoir une approche pragmatique, le référentiel cybersécurité NIST, appliqué au périmètre de sauvegarde/restauration, constitue un cadre de travail solide :

Les cinq fonctions du référentiel cybersécurité NIST appliquées à la sauvegarde

Identifier...

On ne peut protéger et sauvegarder que ce que l’on connait. La première étape consiste donc à revoir son organisation et sa gouvernance pour :

  • Valider l’identification des besoins métiers (RTO/RPO) et en décliner des politiques de sauvegardes cohérentes ;
  • Identifier les périmètres du SI à sauvegarder en fonction de leurs criticités ;
  • Définir les rôles et responsabilités de l’ensemble de la chaine de sauvegarde en mode nominal et en mode réponse à incident.

Protéger...

La sauvegarde est l’ultime recours pour remettre à flot les données d’une entreprise à la suite d’un incident majeur, mais elle est également un actif du SI et intégré à celui-ci. Ces deux caractéristiques imposent d’appliquer des protections spécifiques pour en assurer la résilience et l’intégrité.

En termes d’architecture, il est indispensable d’isoler et de protéger l’infrastructure de sauvegarde par une segmentation réseau. Dans le scénario du pire, le serveur de sauvegarde est le premier maillon de la chaine de reconstruction du SI, il doit donc bénéficier d’un PRA spécifique accompagné d’un plan de remise en service de l’infrastructure de sauvegarde. Pour garantir un haut niveau de résilience, valider la règle du 3-2-1 et du 3-2-1-1-0, recommandée par exemple par la société Veeam, s’avère également être une bonne pratique élémentaire.

La règle du 3-2-1 et du 3-2-1-1-0

La règle du 3-2-1 pour se préserver efficacement de l’indisponibilité des données

  • Disposer au moins de trois copies de vos données ;
  • Stocker ces copies sur deux supports différents ;
  • Conserver une copie de la sauvegarde hors site.

La règle du 3-2-1-1-0 pour atteindre l’Ultra-résilience

  • 1 copie des données doit être sur un support immuable (en mode objet) ;
  • 0 erreur lors du processus de vérification des données.

Source : Atelier Veeam IS DAY2018

Détecter...

L’infrastructure de sauvegarde doit être incluse dans un processus de contrôle up-and-running au même titre que les autres services du SI qui le nécessitent. Ainsi, l’ensemble de la chaine de sauvegarde doit être monitorée afin d’obtenir la visibilité nécessaire sur les capacités et performances ; les sauvegardes en échec doivent être traitées sans exception et le processus de sauvegarde doit être fiabilisé pour les réduire au maximum. Il convient également d’être en mesure de détecter les signes avant-coureurs d’une menace de type cryptolocker ou wiper. En effet, ce type d’attaque induit des comportements particuliers sur les serveurs, tel que l’augmentation de la charge CPU ou la montée en charge des performances des disques de stockage.

L’intégrité des données et l’exploitabilité des données sauvegardées doivent régulièrement être contrôlées avec les outils à disposition – comme rafraichir les bases de développement avec les données de production régulièrement pour valider la conformité des données par les développeurs – ou en investissant dans des technologies dédiées à cet effet, comme les fonctionnalités de restauration instantanée du marché sans impact sur la production.

La production de reportings adaptés aux interlocuteurs intervenants sur l’ensemble de la chaine – équipes de production, administrateurs, RSSI, DSI – est une composante essentielle dans l’objectif de disposer d’une vue exhaustive de l’état de santé du dispositif de sauvegarde de manière régulière.

Répondre...

En cas d’incident majeur et/ou d’attaque cyber, l’objectif est de pouvoir réagir dans des conditions préparées en amont. Cela signifie de pouvoir garantir les SLAs métiers et/ou clients (identifiés en étape 1) grâce à une architecture de sauvegarde dont les composants sont conçus pour supporter ces niveaux de services. Réagir rapidement et en adéquation avec les attentes nécessite de mettre en œuvre des mécanismes techniques d’automatisation et d’orchestration sur les actifs éligibles de la chaine de reprise.

Restaurer...

Ne pas connaitre sa capacité à restaurer peut entrainer des effets irréversibles dans une situation où celle-ci est la dernière solution pour reconstruire son SI.

Plusieurs bonnes pratiques sont à mettre en œuvre :

  1. Identifier des scénarios de restauration à réaliser (notamment le scénario du pire) ;
  2. Identifier et maitriser l’ensemble de vos outils de restauration, en fonction des scénarios certaines technologies seront plus efficaces que d’autres (Réplication, SnapShot, Librairie de sauvegarde…)
  3. Mettre en œuvre des tests de restauration sur chaque scénario préétabli ;
  4. Valider les RTO et RPO réels ;
  5. Réaliser des mises en situation réelles et des tests de restauration grandeur nature dans une optique de reconstruction du SI ;
  6. Vérifier régulièrement l’exploitabilité des sauvegardes et leur lisibilité.

Également, il convient d’explorer les capacités offertes par les outils actuels. Comprendre les niveaux de licences associés et les fonctionnalités couvertes par les technologies de sauvegarde/restauration est indispensable pour bénéficier de l’ensemble des options à votre disposition. Sur ce point, nous pouvons par exemple citer les mécanismes de restauration instantanée proposés par la société Rubrik dans son offre Cloud Data Management ; trop peu utilisées chez nos clients et offrant des leviers efficients pour tester les restaurations.

Le stockage immuable, désormais incontournable

Le stockage des sauvegardes nécessite une protection continue permettant de pouvoir les récupérer rapidement lorsque le stockage primaire est compromis. Les options de stockage immuable permettent de stocker les données afin de les protéger contre toute forme d’écriture ou altération. Nous avons listé ci-dessous différents types de médias, il convient de définir en amont votre besoin pour choisir celui qui correspondra à votre mode de fonctionnement.

Type de média
Caractéristiques
Avantages/Inconvénients
Bande LTO
Totalement hors ligne lorsqu’il n’y a pas d’accès en lecture ou en écriture
La bande reste idéale pour l’archivage ; c’est-à-dire stocker de grandes quantités de données à conserver de manière fiable pendant de longues périodes et au coût le plus avantageux.
VM répliquées
VMs éteintes donc figées, parfois dépendante d’un annuaire tiers si VMware est connecté à un AD de Management
Idéal pour une remise en route rapide de vos systèmes. Les outils de virtualisation proposent ce type d’options vers un site cible ou dans le cloud.
Snapshots du stockage primaire
Les Snapshots peuvent être utilisés pour récupérer de la donnée de façon massive. Parfois le contrôleur de disque est connecté à un annuaire de management.
Cette option permet de remonter un volume de disques et une quantité de données importante de façon extrêmement rapide. La rétention est en revanche faible car le stockage se fait directement sur la baie de disques.
Service de stockage Cloud
Non connecté directement avec l’infrastructure de backup, ce système de stockage utilise un système d’authentification spécifique.
Parfait pour une externalisation des données, rapide à mettre en œuvre et sans investissement matériel. Attention cependant au dimensionnement et à la récupération des données qui peut être lente et coûteuse si vous devez tout rapatrier.
Espace de sauvegarde Cloud immuable
Espace de stockage sur S3 AWS, Google Bucket ou Blob Azure
Parfait pour une externalisation des données avec la garantie que la donnée ne pourra pas être altérée. Attention également au dimensionnement et à la récupération des données qui peut être lente et coûteuse si vous devez tout rapatrier.

A retenir

Implémenter un plan de sauvegarde / restauration

  • Protéger les serveurs de sauvegarde et leurs composants
  • S’assurer de la résilience des données par la règle du 3-2-1 et aller plus loin avec le 3-2-1-1-0, avec un indispensable stockage objet immuable des sauvegardes
  • Connaitre les cartes que vous avez en main, maitriser les outils qui vous permettent de restaurer de la donnée.
  • Disposer de différents mécanismes de restauration
  • Chiffrer les données sauvegardées
  • Orchestrer et automatiser les restaurations
  • Vérifier l’exploitabilité des sauvegardes

Se préparer à restaurer

  • Maitriser les mécanismes et technologies
  • Formaliser les scénarios
  • Tester, tester, tester…tester.

Etre prêt à répondre en situation réelle

  • Disposer d’un plan de communication
  • Disposer d’une liste d’experts à contacter pour organiser la réponse à incident
  • Déclencher la chaine décisionnaire établie en amont
  • Etre prêt à restaurer de façon sécurisée et dans quel ordre
  • Etre à jour sur les options de restauration disponible

Udaya LEOST

Manager Digital Technology

Julien COURAUD

Expert cybersécurité

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Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes de fin d’année hautes en couleur et à l’année prochaine pour une année 2025 exaltante ! 🎉

🎁 Merci à tous pour votre participation au quiz de l’avent, nous contacterons le gagnant très prochainement.

🎅 Chez Almond, l’esprit festif des fêtes de fin d’année est arrivé en avance !

Nos collaborateurs ont profité d’une soirée chaleureuse et joyeuse dans l’un des restaurants les plus spectaculaires de Paris, Le Cirque avec un cocktail dinatoire, des surprises et un Secret Santa.

Et un peu plus de magie de Noël ? Almond a également ouvert ses portes aux familles de nos collaborateurs pour une après-midi conviviale autour de l’arbre de Noël. Les enfants ont été captivés par des contes enchantés, de 1001 contes Constance Felix et ont savouré un goûter délicieux avec des chocolats chauds préparés par les Empotés. Le Père Noël a distribué des coloriages géants et des cadeaux pour le plus grand bonheur des enfants 🎁

Jour 23 |

Jour 22 | Laquelle de ces menaces n’est pas un cryptoransomware ?

  • Réponse 1 : Lockbit3
  • Réponse 2 : Phobos
  • Réponse 3 : NotPetya
  • Réponse 4 : WannaCry

Laïus explicatif : Bien que NotPetya ressemble à un ransomware, il s’agit en réalité d’un wiper. Ce malware rend indisponible les fichiers de la victime, mais ne fournit aucun moyen de les déchiffrer, même après le paiement de la rançon. L’objectif principal de NotPetya n’est pas l’extorsion financière, mais la destruction de données.
En cas d’incident, voici les coordonnées de notre CERT : [email protected] +33 (0)1 83 75 36 94

Jour 21 | Vous dialoguez via votre terminal avec un service distant et vous vous rendez compte qu'il contient un stack-based overflow. Vous cherchez à l'exploiter à l'aveugle et trouvez finalement l'offset de l'adresse de retour, après avoir contourné les éventuelles protections. Vous cherchez maintenant un stop gadget pour continuer votre exploitation. Quelle est son utilité :

  • Réponse 1 : interrompre à la demande le flux d’exécution du binaire distant le temps de l’exploitation
  • Réponse 2 : obtenir une exécution fiable et maîtrisée avec un comportement reproductible
  • Réponse 3 : pouvoir mettre en pause le binaire temporairement pendant l’envoi de la payload
  • Réponse 4 : pouvoir stopper proprement le binaire afin d’éviter un éventuel crash à la fin de l’exploitation

Laïus explicatif : L’exploitation se déroulant en aveugle, il est nécessaire de trouver une adresse permettant d’obtenir un comportement particulier et reproductible à chaque exécution, comme l’affichage du texte « Bye ». Si une telle adresse est trouvée, elle correspond au stop gadget. Il permettra donc de continuer l’exploitation et de valider ou invalider nos déductions lors de l’exécution du binaire.

Jour 20 | Le terme "spam" pour désigner les messages indésirables provient initialement

  • Réponse 1 : D’une marque de jambon en boîte
  • Réponse 2 : D’un acronyme signifiant « Stupid Pointless Annoying Messages »
  • Réponse 3 : D’un sketch des Monty Python
  • Réponse 4 : D’un code utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale

Laïus explicatif : Ce mot, à l’origine un acronyme de : SPiced hAM (du jambon épicé en boîte vendue par une entreprise américaine), est repris en masse, pour brouiller la conversation, dans un sketch des Monty Python.

Jour 19 | L’acronyme PACS désigne  :

A. Un format permettant la visualisation des images dans l’imagerie médicale

B. Un système d’archivage et de communication d’images dans l’imagerie médicale

C. Un prestataire d’audit et de conseil en cybersécurité

D. Un pacte civil de solidarité

  • Réponse 1 : L’ensemble des réponses
  • Réponse 2 : Réponses C et D
  • Réponse 3 : Réponses B, C et D
  • Réponse 4 : Réponses A, C et D

Laïus explicatif :

Un PACS, dans le secteur de l’imagerie médicale, désigne effectivement un système (et non un format) signifiant « Picturing Archiving and Communication System » permettant de gérer les images médicales grâce à des fonctions d’archivage.

De plus, depuis septembre, l’ANSSI a publié un référentiel d’exigences qui permet aux commanditaires de prestations de sécurité de bénéficier de garanties sur les compétences des prestataires, sur le processus d’accompagnement et de conseil, ainsi que sur la sécurité des systèmes d’information associés. Ce référentiel vise à reconnaître officiellement les prestataires en tant que « Prestataires d’accompagnement et de conseil en sécurité ».
Enfin, en France, le PACS désigne aussi une forme d’union civile dénommée Pacs.

Jour 18 | En quelle année l'ANSSI prévoit de ne plus recommander l'utilisation de certains algorithmes de chiffrement classiques en raison de l'augmentation de la puissance de calcul des ordinateurs classiques et de la menace posée par les ordinateurs quantiques ?

  • Réponse 1 : 2026
  • Réponse 2 : 2030
  • Réponse 3 : 2035
  • Réponse 4 : 2050

Laïus explicatif : Dans son dernier avis sur la migration vers la cryptographie post quantique, paru en janvier 2024, l’ANSSI encourage tous les éditeurs à mettre en œuvre dès à présent une hybridation entre la cryptographie standard et la cryptographie post-quantique (pour les produits qui doivent protéger des informations après 2030) et recommande d’utiliser en priorité la cryptographie post-quantique à partir de 2030.  

Jour 17 | Quelle est la dernière course à laquelle j’ai participé ?

  • Réponse 1 : Le Vendée Globe
  • Réponse 2 : National Figaro 3 en équipage
  • Réponse 3 : La Solitaire du Figaro Paprec
  • Réponse 4 : Le Havre Allmercup

Laïus explicatif : Le National Figaro 2024 s’est déroulé du 4 au 6 octobre dernier à Lorient. Thomas et son équipe sont arrivés en 2e position ! Cette course clôture ainsi la saison 2024 sur le circuit Figaro. 

  • Réponse 1 : Aetheris

  • Réponse 2 : Venopie

  • Réponse 3 : Lumidus

  • Réponse 4 : Pandama

Laïus explicatif : Au sein de la plateforme d’attaque – défense M&NTIS, le scénario Pandama propose une kill chain dont l’impact, après compromission du contrôleur de domaine, permet de déployer, par GPO, une charge utile effaçant les données présentes sur les systèmes de fichiers du SI simulé.

Pour rappel, basé sur les technologies d’émulation d’adversaire et de Cyber Range, M&NTIS permet d’exécuter des campagnes d’attaques réalistes afin de challenger dans un environnement immersif les procédures et l’expertise des équipes SOC et CERT. M&NTIS répond ainsi aux enjeux d’amélioration continue de la défense.

Jour 15 | Quel type de menace ne fait pas parti de l’insider threat?

  • Réponse 1 : Malicious
  • Réponse 2 : Ransomware group
  • Réponse 3 : Negligent
  • Réponse 4 : Vendors

Laïus explicatif : Almond a proposé une étude sur la menace interne qui décrit chaque type d’insider. Les groupes de ransomware sont externes à l’entreprise mais peuvent recruter des employées pour récupérer des accès valides et compromettre l’entreprise. Retrouvez l’étude ici.

Jour 14 | Selon vous, quelle proportion des cyberattaques réussies sont liées à une erreur humaine ?

  • Réponse 1 : 40%

  • Réponse 2 : 100%

  • Réponse 3 : 70%

  • Réponse 4 : 90%

Laïus explicatif : 90% des cyberattaques trouvent leur origine dans une erreur humaine. L’erreur humaine en cybersécurité englobe toutes les actions, conscientes ou non, qui exposent les systèmes et les données à des menaces. Cela inclut des gestes apparemment innocents, comme le fait de :

  • Cliquer sur les liens malveillants
  • Utiliser des mots de passe faibles ou partagés
  • Partager des informations sensibles
  • Négliger la mise à jour des logiciels et systèmes
  • Commettre une erreur de configuration ou mal administrer les accès
  • Utiliser des clés USB non sécurisées ou prévenant de sources inconnues

Jour 13 | Almond & Amossys sont présents en France et à l’international pour garantir proximité et réactivité grâce à nos services 24/7. Dans quels pays se trouvent nos équipes ?

  • Réponse 1 : FRA – CHE – AUS – JPN

  • Réponse 2 : FRA – CAN – CHE – KOR

  • Réponse 3 : FRA – AUS – CAN – GBR

  • Réponse 4 : FRA – BEL – ITA – USA

Jour 12 | Challenge OSINT

Val Thorens

Laïus explicatif : Depuis plusieurs années consécutives, notre CSE organise des séjours à Val Thorens pour profiter des sports d’hiver. Que l’on aime dévaler les pistes de ski à toute allure, tenter l’aventure en prenant des cours d’initiation ou simplement déguster une raclette après une randonnée raquette et un passage à la piscine et au sauna, ce séjour est l’occasion de partager des moments convivaux avec ses collègues ! TIC, TAC, le prochain séjour ski approche à grands pas !

Jour 11 | Parmi ces propositions, quelle technique Mitre Atta&ck est la plus utilisée par les attaquants ?

  • Réponse 1 : OS Credential Dumping
  • Réponse 2 : Valid Account
  • Réponse 3 : Impair Defenses
  • Réponse 4 : Remote services

Laïus explicatif : L’achat ou la récupération de comptes valides sont de plus en plus commun. Certains cybercriminels appelés Initial Access Broker se spécialisent dans la compromission de victimes dans le but de récupérer des identifiants valides qui seront ensuite vendus à d’autres cybercriminels comme les groupes de ransomware.

Jour 10 | Parmi ces structures de données de la mémoire dans Windows, quelle est celle qui permet de lister les processus en cours d’exécution ?

  • Réponse 1 : EPROCESS
  • Réponse 2 : Kernel Debugger Data Block (KDBG)
  • Réponse 3 : Kernel Processor Control Region (KPCR)
  • Réponse 4 : Process Environment Block (PEB)

Laïus explicatif : La structure EPROCESS (Executive Process) est utilisée par Windows pour gérer chaque processus en cours d’exécution. Elle contient des informations essentielles comme l’identifiant du processus (PID), l’état, les threads associés, et d’autres données nécessaires au système pour suivre les processus actifs. En analysant les structures EPROCESS, on peut lister les processus actuellement en mémoire. Le PEB est lié à chaque processus de manière individuelle. Enfin le KPCR est nécessaire pour trouver l’adresse du KDB qui à son tour permettra de pointer vers le EPROCESS.  

Jour 9 | Quel est le problème si la suite cryptographique TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 est utilisée avec l'extension encrypt_then_mac pour la sécurité d'une communication TLS ?

  • Réponse 1 : L’algorithme de chiffrement est trop faible

  • Réponse 2 : L’intégrité de la communication n’est pas assurée

  • Réponse 3 : Il n’y a pas la propriété de confidentialité persistante (Perfect Forward Secrecy)

  • Réponse 4 : Le serveur n’est pas correctement authentifié

Laïus explicatif : La bonne réponse est le manque de confidentialité persistante.

La suite TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 utilise la clé publique RSA du serveur pour chiffrer le secret partagé utilisé pour sécuriser les échanges de la session TLS : en cas de compromission de la clé privée du serveur, l’ensemble des échanges des sessions passées peuvent être déchiffrés par un attaquant.
La confidentialité persistante (connue sous le nom de Perfect Forward Secrecy en anglais) consiste en l’utilisation d’un échange Diffie-Hellman éphémère pour négocier le secret partagé, sans utilisation de la clé RSA du serveur.

Jour 8 | Quel est l'avantage d'utiliser un outil de couverture de code lors d'une session de fuzzing ?

  • Réponse 1 : Réduire le temps de fuzzing en optimisant certaines instructions assembleur.

  • Réponse 2 : Utiliser la technique de « pré-chauffage » du harnais (« warming code attack »).

  • Réponse 3 : Pouvoir analyser facilement les sections de code atteintes par le fuzzer.

  • Réponse 4 : Ne pas prendre en compte les vulnérabilités de type use-after-free.

Laïus explicatif : Les outils de couverture de code (“code coverage” en anglais) permettent de savoir avec précision quelles lignes de code d’un programme qui ont réellement été exécutées. Lors d’une session de “fuzzing”, ces outils peuvent aider l’analyste à savoir si les fonctions ciblées ont été atteintes par le fuzzer. Cette technique a notamment été utilisée par un membre de l’équipe Offsec pour trouver une vulnérabilité dans une bibliothèque open-source (voir notre article de blog)

Jour 7 | Quelle est la principale éthique qui doit être prise en compte dans le développement de l’Intelligence Artificielle ?

  • Réponse 1 : L’équité et la non-discrimination

  • Réponse 2 : La transparence des algorithmes utilisés

  • Réponse 3 : La sécurité et la confidentialité des données

  • Réponse 4 : Toutes les réponses

Laïus explicatif : L’équité et la non-discrimination sont des principes fondamentaux dans le développement de l’IA. Les systèmes d’IA doivent être conçus pour éviter les biais et assurer qu’ils ne favorisent pas des groupes spécifiques au détriment d’autres, afin de garantir un traitement juste et égal pour tous les utilisateurs. La transparence des algorithmes est cruciale. Les utilisateurs doivent comprendre comment les décisions sont prises par l’IA, ce qui inclut la possibilité d’expliquer les résultats ou actions générés par un système d’intelligence artificielle, afin d’éviter des décisions opaques ou injustes. La sécurité et la confidentialité des données sont enfin des préoccupations majeures lorsque l’on développe des systèmes d’IA, car ces technologies peuvent collecter et traiter des informations sensibles, ce qui soulève des questions sur la protection des données personnelles et la vie privée.

Jour 6 | Selon vous, en moyenne combien de ransomware ont eu lieu par jour en 2023 dans le monde ?

  • Réponse 1 : 1 par jour

  • Réponse 2 : 100 par jour

  • Réponse 3 : 30 par jour

  • Réponse 4 : 12 par jour

Laïus explicatif : En moyenne 12 attaques ransomware ont été signalées par jour par des victimes dans le monde en 2023 selon les chiffres d’Almond. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter notre Threat Landscape.

Jour 5 | Challenge de stéganographie

Réponse : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI, ANJ, Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company et Swift

Etape 1 : Observer l’image, trouver 3 logos cachés (Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company & Swift) et une indication pour chercher dans les métadonnées du fichier. 

Etape 2 : Challenge de stéganographie

En lançant dans son terminal un des outils les plus courants, « binwalk », on trouve une image JPEG dans le PDF. En extrayant les données grâce au même outil et en renommant le fichier en .jpeg, on voit apparaitre une image cachée. Ensuite, en utilisant « steghide », on peut extraire le fichier avec le mot de passe « Almond ». Ce fichier contient une suite de caractère encodée en base64. En la déchiffrant, on obtient les quatre autres certifications : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI et ANJ. 

Jour 4 | Concernant les accompagnements de la nouvelle qualification PACS de l’ANSSI, sur la portée Sécurité des Architectures, quels sont les domaines qui font partie du périmètre possible d’un accompagnement ?

  • Réponse 1 : la sécurité réseau, l’authentification, et l’administration du SI

  • Réponse 2 : la sécurité réseau, la sécurité système, et les mécanismes de chiffrement

  • Réponse 3 : l’administration du SI, le cloisonnement, les sauvegardes, et la stratégie de détection/réponse

  • Réponse 4 : tous ces sujets et plus encore

  • Laïus explicatif : Le référentiel PACS, sur la portée Sécurité des Architectures, porte bien sur tous les sujets liés de près ou de loin aux infrastructures du SI. La liste n’est pas exhaustive et est à adapter à chaque prestation d’accompagnement suivant le périmètre d’intervention. Dans le référentiel, l’ANSSI propose une liste de sujets à adresser dans un rapport PACS page 28 et 29.

    https://cyber.gouv.fr/sites/default/files/document/PACS_referentiel-exigences_v1.0.pdf

Jour 3 | Quel référentiel permet la certification de produits de sécurité ?

  • Réponse 1 : NIS2

  • Réponse 2 : Critères Communs

  • Réponse 3 : PASSI

  • Réponse 4 : ISO27001

Laïus explicatif : Le schéma Critères Communs est un ensemble de normes et méthodologies permettant de cadrer les moyens utilisés pour évaluer, de manière impartiale, la sécurité d’un produit de sécurité (logiciel ou matériel). Ce schéma est reconnu internationalement au travers de plusieurs accords (SOG-IS, CCRA et prochainement EUCC).

Le référentiel PASSI permet la qualification, par l’ANSSI, des prestataires d’audit de la sécurité des SI. ISO27001 est la norme décrivant les bonnes pratiques à suivre dans la mise en place d’un SMSI. Enfin, NIS2 est une directive visant à harmoniser et à renforcer la cybersécurité du marché européen.

Jour 2 | Quel est l’artefact forensique qui permet de prouver une exécution d’un programme sous Windows ?

  • Réponse 1 : JumpList

  • Réponse 2 : ShimCache

  • Réponse 3 : $MFT

  • Réponse 4 : Prefetch

Laïus explicatif : Le Prefetch est un artefact spécifique à Windows qui optimise le chargement des programmes. Lorsqu’un programme est exécuté pour la première fois, Windows crée un fichier dans le dossier C:\Windows\Prefetch, qui contient des informations sur le programme et les ressources qu’il a utilisées. Ces fichiers incluent également des horodatages correspondant à la première et aux dernières exécutions. L’existence d’un fichier Prefetch (.pf) pour un programme est une preuve solide qu’il a été exécuté. C’est l’un des artefacts forensiques les plus fiables pour prouver l’exécution d’un programme.

Jour 1 | Quel texte européen permettra qu’à partir de fin 2027, tous les produits vendus dans l’UE et comprenant des composants numériques seront exempts de vulnérabilités et maintenus pendant tout leur cycle de vie ? #DigitalTrust

  • Réponse 1 : Le Cyber Security Act
  • Réponse 2 : Le Cyber Resilience Act
  • Réponse 3 : La Directive REC
  • Réponse 4 : La Directive NIS2 

Laïus explicatif : Le Cyber Resilience Act, qui a été publié ces derniers jours au Journal Officiel de l’Union Européenne est entré en vigueur le 10 décembre 2024. A compter de cette date, les fabricants et éditeurs doivent adapter leur processus pour pouvoir continuer à vendre des produits au sein de l’UE après le 10/12/2027.

EU Cyber Resilience Act | Shaping Europe’s digital future