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27/02/2023

Cybersecurity Insights

Privacy by Design : La mise en œuvre complexe mais indispensable d’un principe prévu par le RGPD

Almond a pu accompagner différents clients sur la mise en place du processus Privacy by Design, « Protection des données dès la conception » en français, et il a été constaté qu’il existe parfois un manque de considération au regard de ce principe.

Introduction : Un principe imposé par le RGPD mais encore peu respecté

Selon certains retours :

  • « Le Privacy by Design n’est pas vraiment imposé par le RGPD, ce n’est pas une réelle obligation»
  • « Le respect de ce principe n’est pas très important, ce n’est pas ce que les autorités regardent pour sanctionner»
  • « Faisons le projet et nous nous adapterons ensuite au RGPD»

Il est en effet possible de penser que le principe de Privacy by Design, théoriquement, c’est bien, mais en pratique, c’est beaucoup de travail et des contraintes supplémentaires.
Oui mais : Le respect du principe de Privacy by Design est imposé par le RGPD. Par ailleurs, ne pas le respecter peut entraîner la mise en place de traitements qui ne respectent pas les principes du RGPD, notamment l’article 5. Le non-respect de ce principe est alors sanctionnable par les autorités de protection de données de l’Union Européenne, notamment la CNIL en France.

Le 28 novembre 2022, la société Meta (société mère de Facebook, Instagram, Whatsapp) en a d’ailleurs fait les frais : la Commission de protection des données (DPC), régulateur irlandais, a sanctionné l’entreprise d’une amende de 265 millions d’euros pour « manquement à la protection des données de ses utilisateurs ». La sanction se base notamment sur des infractions à l’article 25 du RGPD, article qui prévoit justement le principe de Privacy by Design[1].
« Les aspects matériels de cette enquête concernaient des questions de conformité à l’obligation du RGPD de prévoir la protection des données par conception et par défaut« , a déclaré le CPD.
« Le CPD a examiné la mise en œuvre de mesures techniques et organisationnelles conformément à l’article 25 du RGPD (qui traite de ce concept) ».

Il est donc indispensable de respecter le principe de Privacy by Design, non seulement afin d’être en conformité au RGPD et d’éviter une potentielle sanction de la CNIL, mais également pour s’assurer de la sécurité de ses projets et limiter les risques pour les personnes concernées.

Par ailleurs, l’importance de la prise en compte du Privacy by Design ne fait qu’accroître, dans la mesure où les principes de ce concept ont été intégrés au sein de la norme spécifique ISO 31700-1 au mois de février 2023.[2]

Mais alors, comment organiser la mise en place des mesures permettant de respecter le principe de Privacy by Design au sein de son entreprise ?

Il sera d’abord nécessaire de comprendre l’objectif du Privacy by Design et le contenu de ce principe, pour ensuite s’intéresser à l’application concrète de cette démarche au sein des projets.

L’objectif du principe de Privacy by Design : une application concrète des mesures de sécurité dès la conception des projets d’une entreprise

Concrètement, le Privacy by Design se formalise dans un document comportant plusieurs parties. Ce document doit être complété dès la conception du projet et mis à jour tout au long du projet :

  • Dans un premier temps (étape 1), il faut observer que le projet respecte les exigences fondamentales du RGPD telles que le principe de minimisation des données, ou encore la mise en place de durées de conservation limitées des données.
  • Dans un deuxième temps (étape 2), il faudra regarder les mesures de sécurité techniques et organisationnelles envisagées et/ou en place.
  • Dans un troisième temps (étape 3), il conviendra d’analyser les scénarios de risques qui pèsent sur les personnes concernées en cas de perte de confidentialité, intégrité, disponibilité des données. Des mesures de sécurité seront alors envisagées pour réduire ou traiter ces risques. Si le risque final est acceptable, le document pourra être validé par le responsable de traitement.

A titre d’exemple, un nouveau traitement pourrait être la mise en place d’une nouvelle newsletter au sein d’un service communication d’une entreprise.
Il sera alors nécessaire de différencier clients et prospects pour l’envoi de cette newsletter, de recueillir le consentement des personnes, de d’assurer du respect des durées de conservations imposées par les textes, s’assurer qu’une solution de désinscription simple et claire est proposé aux personnes concernées, et toutes autres mesures nécessaires pour garantir la sécurité du traitement de données à caractère personnel.

Il est donc essentiel de comprendre le contenu du principe de Privacy by Design en profondeur, afin que l’application concrète de ce concept soit efficiente au sein de son entreprise.

Le contenu du principe de Privacy by Design

ETAPE 1 : Le respect des exigences du RGPD

Le processus Privacy by Design permet donc de s’assurer du respect des exigences du texte, notamment du principe de minimisation des données personnelles. Ce principe prévoit que les données à caractère personnel doivent être adéquates, pertinentes et limitées à ce qui est nécessaire au regard des finalités pour lesquelles elles sont traitées.
Ce principe va être pris en compte dès la conception du traitement avec le Privacy by Design : le responsable de traitement et le DPO s’assurent alors, avant la mise en œuvre du traitement, que les données qui seront traitées sont strictement nécessaires à la finalité du traitement et qu’aucune donnée non pertinente ne sera traitée, afin de garantir la conformité du traitement.

Autre exigence, le principe de finalité est également garanti par le respect du processus Privacy by Design. En effet, lors du processus Privacy by Design, le responsable de traitement s’assure que les données sont collectées et/ou utilisées pour une finalité précise, nécessaire et conforme au RGPD.
Cette finalité doit être déterminée dès la conception du traitement, ce qui permet alors de comprendre dans quel but un traitement est mis en place, et quelles données seront alors nécessaires à la réalisation de la finalité de ce traitement.
Pour pouvoir être mis en œuvre, chaque traitement de données doit également se fonder sur l’une des « bases légales » prévues par le RGPD. La détermination de la base légale appropriée est une étape-clé pour les entreprises et elle doit se faire lors de la conception du traitement. La base légale d’un traitement peut être le consentement, le contrat, l’obligation légale, la mission d’intérêt public, l’intérêt légitime, ou encore la sauvegarde des intérêts vitaux.

La prise en compte du Privacy by Design permettra également de respecter l’exigence d’une durée de conservation limitée en s’appuyant sur une obligation légale si possible ou en fixant une durée de conservation précise, en fonction du type d’information enregistrée et de la finalité du fichier, et ce dès la conception du traitement.
En effet, il n’est pas possible de conserver des informations sur des personnes physiques dans un fichier pour une durée indéfinie, et la définition d’une durée de conservation conforme au RGPD doit se faire lors de la mise en place du Privacy by Design.

Le respect du droit des personnes devra également être prévu dès la conception du traitement : il sera nécessaire de s’assurer que les personnes concernées ont effectivement un moyen d’exercer leur droit (droit d’accès, droit à l’effacement, …) via des moyens de contact adaptés, et qu’un processus de réponse conforme à ces demandes est prévu, avant la mise en œuvre du traitement.

ETAPE 2 : Les objectifs de sécurité du traitement et de protection des données à caractère personnel dès la conception du traitement

C’est l’essence même du principe de Privacy by Design.

Si le respect de ce principe permet de s’assurer de la conformité du traitement avant qu’il soit mis en œuvre, il permet alors d’éviter de modifier le traitement afin de le mettre en conformité, après que le traitement ait déjà été mis en œuvre.

Toutefois, cela ne veut pas dire qu’il ne faut plus du tout se soucier de la protection des données une fois que le traitement est lancé. Pour toute évolution et/ou modification du traitement, il sera nécessaire d’adapter les mesures de protection des données à ces changements. Par ailleurs, les mesures de sécurité sont prises en compte lors de la conception du traitement, mais s’appliquent évidemment pendant toute la durée de vie de ce traitement.

Mais l’objectif du Privacy by Design, c’est également et surtout la sécurité du traitement de données à caractère personnel.
En effet, les mesures à prendre lors de la mise en place du Privacy by Design garantissent, dans une certaine mesure, cette sécurité du traitement. Il peut alors s’agir de mesures techniques, telles que le chiffrement des données confidentielles, une politique de mots de passe (complexité, changement régulier), des outils de lutte contre les intrusions extérieures dans le réseau (firewall, anti-virus) ; mais aussi de mesures organisationnelles, telles que l’enregistrement du traitement dans le registre des traitements de données, le contrôle et la gestion des accès aux données personnelles, ou encore la sensibilisation de tous les acteurs du projet.

La prise en compte du Privacy by Design dans tout le cycle de vie du projet passe donc par deux éléments importants : initier la réflexion le plus en amont possible des projets et affiner l’identification des risques et la construction des réponses au fur et à mesure de l’avancement des projets ; et la gestion du changement en sensibilisant, formant et responsabilisant les équipes projets aux principes de gestion des risques qui doivent être pris en compte.

ETAPE 3 : La limitation des risques pour les personnes concernées et pour l’entreprise

La sécurité du traitement implique directement la limitation des risques pour les personnes concernées. En effet, des mesures de sécurité sont adoptées en amont de la mise en œuvre du traitement lors du processus Privacy by Design. Et la mise en place de ces mesures de sécurité permet alors de limiter les risques de violation et de fuite de données pour les personnes concernées. Cette limitation des risques est également bénéfique pour le responsable de traitement et son entreprise, puisque le risque de perdre des données importantes et un temps de travail conséquent est également limité par ces mesures. Enfin, le respect du Privacy by Design permet également de limiter les risques de sanction par une autorité de protection de données de l’Union Européenne, telles que la sanction de 265 millions d’euros au groupe Meta. Il est donc nécessaire de prendre les mesures techniques et organisationnelles appropriées au traitement des données. Celles-ci doivent s’apprécier au regard de la finalité du traitement. Mais alors, comment intégrer concrètement ce principe de Privacy by Design lors de la conception de son projet ? (Parce que personne n’a envie d’être « responsable » d’une sanction pour son entreprise, mais surtout, chacun souhaite évidemment respecter toutes les exigences en matière de protection des données à caractère personnel !)

Comment appliquer concrètement les mesures prévues par le Privacy by Design ?

Les acteurs concernés par la mise en œuvre du Privacy by Design

Afin de comprendre comment s’organise la mise en œuvre concrète du Privacy by Design, il est d’abord nécessaire de s’intéresser aux acteurs concernés par ce concept. En première ligne, le responsable de traitement ou « chef de projet », accompagné du DPO, voir même du RSSI. Derrière, tous les collaborateurs participant au projet ou au traitement de DCP seront finalement tenus de prendre en compte les mesures prévues en première ligne pour protéger les DCP.

Qui doit prendre en compte le processus Privacy by Design ?

  • Le responsable de traitement ou « chef de projet » est chargé de mettre en œuvre le Privacy by Design. Le responsable de traitement est la personne morale (entreprise, commune, etc.) ou physique qui détermine les finalités et les moyens d’un traitement, c’est à dire l’objectif et la façon de le réaliser. En pratique et en général, il s’agit de la personne morale incarnée par son représentant légal.
  • Le DPO et le RSSI sont concernés par le Privacy by Design dans la mesure où ils s’assurent du suivi de la prise en compte de ce principe par les chefs de projets, et de la conformité des mesures de sécurité envisagées pour le traitement.
  • Les collaborateurs qui traitent des données personnelles dans le cadre du projet concerné doivent également prendre en compte le processus Privacy by Design déterminé par le chef de projet en collaboration avec DPO et RSSI.

Quand doit être pris en compte le processus Privacy by Design ?

  • Dès la conception du traitement : c’est le principe de Privacy by Design. Ainsi, des mesures techniques et organisationnelles sont prévues en amont de la mise en œuvre du traitement afin que le traitement soit conforme au RGPD lors de sa mise en œuvre.
  • Pour tout traitement déjà mis en œuvre lorsque celui-ci évolue, ou lorsque le processus Privacy by Design n’a pas été pris en compte dès la conception du traitement. En effet, il est nécessaire de s’assurer régulièrement de la conformité du traitement, notamment lorsque celui-ci évolue.

Exemple de structure d’une démarche Privacy by Design :

Lors de l’accompagnement RGPD, Almond propose une structure de démarche Privacy by Design adaptée à son client. Ainsi, cela permet de comprendre qui est concerné et à quel moment, et de s’appuyer sur cette démarche dès qu’un nouveau projet est mis en place. Voici un exemple de démarche PBD :

Selon l’exemple de démarche Privacy by Design, nous identifions quatre étapes à suivre lors de la conception d’un nouveau traitement, ou lors d’une évolution de celui-ci.

Les quatre étapes à suivre lors de la mise en place du Privacy by Design

La description du projet de traitement de DCP

En vue d’identifier si le projet implique un traitement de DCP, le chef de projet (ou le « responsable de traitement ») décrit le projet avec notamment à minima les informations suivantes :

  • L’objectif du projet ;
  • La nécessité du traitement de DCP ;
  • Les catégories de données traitées ;
  • L’identification des personnes concernées et des destinataires.

Le chef de projet documente la description pour répondre aux obligations relatives à l’étude, l’implémentation et à la revue du projet de traitement de DCP.

L’étude / conception des exigences de gestion des DCP au projet

Lors du lancement de tout nouveau traitement, le chef de projet concerné s’appuie sur un outil (par exemple, un questionnaire via excel / word) permettant de décrire de quelle façon les exigences liées à la gestion des DCP seront respectées.

Les mesures décrites par le chef de projet dans l’outil permettent d’identifier si les exigences et les principes du RGPD ont été pris en compte.

Le chef de projet apporte toute la documentation nécessaire pour prouver le respect des exigences RGPD permettant d’implémenter le projet de traitement de DCP. Cette documentation constituera, avec l’outil, le dossier à transmettre pour avis au Délégué à la Protection des Données (DPO, Data Protection Officer).

Point d’attention : lors de cette phase d’étude, dans le cadre où une Analyse d’Impact relative à la Protection des Données (AIPD) est nécessaire, les résultats de cette analyse d’impact sont également intégrés au questionnaire.

Le DPO émet un avis sur le projet de traitement de DCP par rapport au respect des exigences telles que définies dans la politique.
En cas d’avis non favorable, le DPO renvoie le dossier au chef de projet qui définira les mesures à mettre en place pour respecter les exigences de la présente politique et de la politique de protection des données.

L’implémentation des exigences de gestion des DCP au projet

Le chef de projet implémente et documente les modalités d’intégration des exigences telles que définies en phase d’étude pour prouver le respect des exigences déclinées dans l’outil (ex : mentions d’information, demande de consentement, etc…).

Tout écart entre l’étude du projet et l’implémentation de celui-ci doit être documenté par le chef de projet, dans l’outil évoqué ci-dessus.


La revue de la bonne intégration des exigences de traitement de DCP au projet

Le DPO émet un avis final sur le projet de traitement de DCP permettant sa mise en production.
En cas d’avis non favorable, le DPO renvoie le dossier au chef de projet pour correction des éléments jugés non conformes aux exigences de protection des DCP.

En cas d’avis favorable, le chef de projet intègre le traitement au registre de traitement.

Chaque avis doit être conservé avec sa justification pour preuve.

En conclusion

La mise en place d’un processus Privacy by Design peut donc se révéler complexe et il est possible qu’un certain temps soit nécessaire avant que le processus soit véritablement efficace. Pour lancer la prise en compte du Privacy by Design, il est alors envisageable de commencer par une démarche réalisable même si imparfaite, ou du moins pas exactement conforme aux textes. Il est également nécessaire d’aider au plus près les métiers et la DSI dans un premier temps, notamment en faisant le lien entre ces deux parties pour que la prise en compte du privacy by Design se fasse de la manière la plus complète possible. Enfin, les parties prenantes, notamment chaque responsable de traitement (ou chef de projet), le DPO, les collaborateurs de la DSI et les collaborateurs étant concernés par des traitements de données personnelles, doivent être sensibilisés régulièrement à la protection des données et il est possible de sensibiliser également sur la prise en compte de ce sujet dès la conception de chaque traitement sans qu’un processus ne soit réellement formalisé, dans un premier temps néanmoins. Compte tenu de l’augmentation constante des sanctions appliquées par la CNIL et de l’importance du respect du Privacy By design, il est important que ce sujet soit véritablement pris en compte lors de la conception de tout nouveau projet au sein d’une entreprise. Au-delà de se conformer à une obligation légale, il est important de prendre ce sujet en compte car le respect du principe permet de s’assurer de la sécurité des données traitées, de limiter les risques de fuites/violations de données, mais aussi de travailler en amont du projet et ainsi éviter de prendre en compte le sujet une fois le traitement mis en place, un travail qui serait alors plus complexe qu’en traitant le sujet dès la conception d’un traitement de données à caractère personnel.

Liens utiles

Julien VAVASSEUR

Consultant Governance, Risks & Compliance

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Jour 23 |

Jour 22 | Laquelle de ces menaces n’est pas un cryptoransomware ?

  • Réponse 1 : Lockbit3
  • Réponse 2 : Phobos
  • Réponse 3 : NotPetya
  • Réponse 4 : WannaCry

Laïus explicatif : Bien que NotPetya ressemble à un ransomware, il s’agit en réalité d’un wiper. Ce malware rend indisponible les fichiers de la victime, mais ne fournit aucun moyen de les déchiffrer, même après le paiement de la rançon. L’objectif principal de NotPetya n’est pas l’extorsion financière, mais la destruction de données.
En cas d’incident, voici les coordonnées de notre CERT : [email protected] +33 (0)1 83 75 36 94

Jour 21 | Vous dialoguez via votre terminal avec un service distant et vous vous rendez compte qu'il contient un stack-based overflow. Vous cherchez à l'exploiter à l'aveugle et trouvez finalement l'offset de l'adresse de retour, après avoir contourné les éventuelles protections. Vous cherchez maintenant un stop gadget pour continuer votre exploitation. Quelle est son utilité :

  • Réponse 1 : interrompre à la demande le flux d’exécution du binaire distant le temps de l’exploitation
  • Réponse 2 : obtenir une exécution fiable et maîtrisée avec un comportement reproductible
  • Réponse 3 : pouvoir mettre en pause le binaire temporairement pendant l’envoi de la payload
  • Réponse 4 : pouvoir stopper proprement le binaire afin d’éviter un éventuel crash à la fin de l’exploitation

Laïus explicatif : L’exploitation se déroulant en aveugle, il est nécessaire de trouver une adresse permettant d’obtenir un comportement particulier et reproductible à chaque exécution, comme l’affichage du texte “Bye”. Si une telle adresse est trouvée, elle correspond au stop gadget. Il permettra donc de continuer l’exploitation et de valider ou invalider nos déductions lors de l’exécution du binaire.

Jour 20 | Le terme "spam" pour désigner les messages indésirables provient initialement

  • Réponse 1 : D’une marque de jambon en boîte
  • Réponse 2 : D’un acronyme signifiant “Stupid Pointless Annoying Messages”
  • Réponse 3 : D’un sketch des Monty Python
  • Réponse 4 : D’un code utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale

Laïus explicatif : Ce mot, à l’origine un acronyme de : SPiced hAM (du jambon épicé en boîte vendue par une entreprise américaine), est repris en masse, pour brouiller la conversation, dans un sketch des Monty Python.

Jour 19 | L’acronyme PACS désigne  :

A. Un format permettant la visualisation des images dans l’imagerie médicale

B. Un système d’archivage et de communication d’images dans l’imagerie médicale

C. Un prestataire d’audit et de conseil en cybersécurité

D. Un pacte civil de solidarité

  • Réponse 1 : L’ensemble des réponses
  • Réponse 2 : Réponses C et D
  • Réponse 3 : Réponses B, C et D
  • Réponse 4 : Réponses A, C et D

Laïus explicatif :

Un PACS, dans le secteur de l’imagerie médicale, désigne effectivement un système (et non un format) signifiant « Picturing Archiving and Communication System » permettant de gérer les images médicales grâce à des fonctions d’archivage.

De plus, depuis septembre, l’ANSSI a publié un référentiel d’exigences qui permet aux commanditaires de prestations de sécurité de bénéficier de garanties sur les compétences des prestataires, sur le processus d’accompagnement et de conseil, ainsi que sur la sécurité des systèmes d’information associés. Ce référentiel vise à reconnaître officiellement les prestataires en tant que “Prestataires d’accompagnement et de conseil en sécurité”.
Enfin, en France, le PACS désigne aussi une forme d’union civile dénommée Pacs.

Jour 18 | En quelle année l'ANSSI prévoit de ne plus recommander l'utilisation de certains algorithmes de chiffrement classiques en raison de l'augmentation de la puissance de calcul des ordinateurs classiques et de la menace posée par les ordinateurs quantiques ?

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  • Réponse 2 : 2030
  • Réponse 3 : 2035
  • Réponse 4 : 2050

Laïus explicatif : Dans son dernier avis sur la migration vers la cryptographie post quantique, paru en janvier 2024, l’ANSSI encourage tous les éditeurs à mettre en œuvre dès à présent une hybridation entre la cryptographie standard et la cryptographie post-quantique (pour les produits qui doivent protéger des informations après 2030) et recommande d’utiliser en priorité la cryptographie post-quantique à partir de 2030.  

Jour 17 | Quelle est la dernière course à laquelle j’ai participé ?

  • Réponse 1 : Le Vendée Globe
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Laïus explicatif : Le National Figaro 2024 s’est déroulé du 4 au 6 octobre dernier à Lorient. Thomas et son équipe sont arrivés en 2e position ! Cette course clôture ainsi la saison 2024 sur le circuit Figaro. 

  • Réponse 1 : Aetheris

  • Réponse 2 : Venopie

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Laïus explicatif : Au sein de la plateforme d’attaque – défense M&NTIS, le scénario Pandama propose une kill chain dont l’impact, après compromission du contrôleur de domaine, permet de déployer, par GPO, une charge utile effaçant les données présentes sur les systèmes de fichiers du SI simulé.

Pour rappel, basé sur les technologies d’émulation d’adversaire et de Cyber Range, M&NTIS permet d’exécuter des campagnes d’attaques réalistes afin de challenger dans un environnement immersif les procédures et l’expertise des équipes SOC et CERT. M&NTIS répond ainsi aux enjeux d’amélioration continue de la défense.

Jour 15 | Quel type de menace ne fait pas parti de l’insider threat?

  • Réponse 1 : Malicious
  • Réponse 2 : Ransomware group
  • Réponse 3 : Negligent
  • Réponse 4 : Vendors

Laïus explicatif : Almond a proposé une étude sur la menace interne qui décrit chaque type d’insider. Les groupes de ransomware sont externes à l’entreprise mais peuvent recruter des employées pour récupérer des accès valides et compromettre l’entreprise. Retrouvez l’étude ici.

Jour 14 | Selon vous, quelle proportion des cyberattaques réussies sont liées à une erreur humaine ?

  • Réponse 1 : 40%

  • Réponse 2 : 100%

  • Réponse 3 : 70%

  • Réponse 4 : 90%

Laïus explicatif : 90% des cyberattaques trouvent leur origine dans une erreur humaine. L’erreur humaine en cybersécurité englobe toutes les actions, conscientes ou non, qui exposent les systèmes et les données à des menaces. Cela inclut des gestes apparemment innocents, comme le fait de :

  • Cliquer sur les liens malveillants
  • Utiliser des mots de passe faibles ou partagés
  • Partager des informations sensibles
  • Négliger la mise à jour des logiciels et systèmes
  • Commettre une erreur de configuration ou mal administrer les accès
  • Utiliser des clés USB non sécurisées ou prévenant de sources inconnues

Jour 13 | Almond & Amossys sont présents en France et à l’international pour garantir proximité et réactivité grâce à nos services 24/7. Dans quels pays se trouvent nos équipes ?

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Jour 12 | Challenge OSINT

Val Thorens

Laïus explicatif : Depuis plusieurs années consécutives, notre CSE organise des séjours à Val Thorens pour profiter des sports d’hiver. Que l’on aime dévaler les pistes de ski à toute allure, tenter l’aventure en prenant des cours d’initiation ou simplement déguster une raclette après une randonnée raquette et un passage à la piscine et au sauna, ce séjour est l’occasion de partager des moments convivaux avec ses collègues ! TIC, TAC, le prochain séjour ski approche à grands pas !

Jour 11 | Parmi ces propositions, quelle technique Mitre Atta&ck est la plus utilisée par les attaquants ?

  • Réponse 1 : OS Credential Dumping
  • Réponse 2 : Valid Account
  • Réponse 3 : Impair Defenses
  • Réponse 4 : Remote services

Laïus explicatif : L’achat ou la récupération de comptes valides sont de plus en plus commun. Certains cybercriminels appelés Initial Access Broker se spécialisent dans la compromission de victimes dans le but de récupérer des identifiants valides qui seront ensuite vendus à d’autres cybercriminels comme les groupes de ransomware.

Jour 10 | Parmi ces structures de données de la mémoire dans Windows, quelle est celle qui permet de lister les processus en cours d’exécution ?

  • Réponse 1 : EPROCESS
  • Réponse 2 : Kernel Debugger Data Block (KDBG)
  • Réponse 3 : Kernel Processor Control Region (KPCR)
  • Réponse 4 : Process Environment Block (PEB)

Laïus explicatif : La structure EPROCESS (Executive Process) est utilisée par Windows pour gérer chaque processus en cours d’exécution. Elle contient des informations essentielles comme l’identifiant du processus (PID), l’état, les threads associés, et d’autres données nécessaires au système pour suivre les processus actifs. En analysant les structures EPROCESS, on peut lister les processus actuellement en mémoire. Le PEB est lié à chaque processus de manière individuelle. Enfin le KPCR est nécessaire pour trouver l’adresse du KDB qui à son tour permettra de pointer vers le EPROCESS.  

Jour 9 | Quel est le problème si la suite cryptographique TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 est utilisée avec l'extension encrypt_then_mac pour la sécurité d'une communication TLS ?

  • Réponse 1 : L’algorithme de chiffrement est trop faible

  • Réponse 2 : L’intégrité de la communication n’est pas assurée

  • Réponse 3 : Il n’y a pas la propriété de confidentialité persistante (Perfect Forward Secrecy)

  • Réponse 4 : Le serveur n’est pas correctement authentifié

Laïus explicatif : La bonne réponse est le manque de confidentialité persistante.

La suite TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 utilise la clé publique RSA du serveur pour chiffrer le secret partagé utilisé pour sécuriser les échanges de la session TLS : en cas de compromission de la clé privée du serveur, l’ensemble des échanges des sessions passées peuvent être déchiffrés par un attaquant.
La confidentialité persistante (connue sous le nom de Perfect Forward Secrecy en anglais) consiste en l’utilisation d’un échange Diffie-Hellman éphémère pour négocier le secret partagé, sans utilisation de la clé RSA du serveur.

Jour 8 | Quel est l'avantage d'utiliser un outil de couverture de code lors d'une session de fuzzing ?

  • Réponse 1 : Réduire le temps de fuzzing en optimisant certaines instructions assembleur.

  • Réponse 2 : Utiliser la technique de “pré-chauffage” du harnais (“warming code attack”).

  • Réponse 3 : Pouvoir analyser facilement les sections de code atteintes par le fuzzer.

  • Réponse 4 : Ne pas prendre en compte les vulnérabilités de type use-after-free.

Laïus explicatif : Les outils de couverture de code (“code coverage” en anglais) permettent de savoir avec précision quelles lignes de code d’un programme qui ont réellement été exécutées. Lors d’une session de “fuzzing”, ces outils peuvent aider l’analyste à savoir si les fonctions ciblées ont été atteintes par le fuzzer. Cette technique a notamment été utilisée par un membre de l’équipe Offsec pour trouver une vulnérabilité dans une bibliothèque open-source (voir notre article de blog)

Jour 7 | Quelle est la principale éthique qui doit être prise en compte dans le développement de l’Intelligence Artificielle ?

  • Réponse 1 : L’équité et la non-discrimination

  • Réponse 2 : La transparence des algorithmes utilisés

  • Réponse 3 : La sécurité et la confidentialité des données

  • Réponse 4 : Toutes les réponses

Laïus explicatif : L’équité et la non-discrimination sont des principes fondamentaux dans le développement de l’IA. Les systèmes d’IA doivent être conçus pour éviter les biais et assurer qu’ils ne favorisent pas des groupes spécifiques au détriment d’autres, afin de garantir un traitement juste et égal pour tous les utilisateurs. La transparence des algorithmes est cruciale. Les utilisateurs doivent comprendre comment les décisions sont prises par l’IA, ce qui inclut la possibilité d’expliquer les résultats ou actions générés par un système d’intelligence artificielle, afin d’éviter des décisions opaques ou injustes. La sécurité et la confidentialité des données sont enfin des préoccupations majeures lorsque l’on développe des systèmes d’IA, car ces technologies peuvent collecter et traiter des informations sensibles, ce qui soulève des questions sur la protection des données personnelles et la vie privée.

Jour 6 | Selon vous, en moyenne combien de ransomware ont eu lieu par jour en 2023 dans le monde ?

  • Réponse 1 : 1 par jour

  • Réponse 2 : 100 par jour

  • Réponse 3 : 30 par jour

  • Réponse 4 : 12 par jour

Laïus explicatif : En moyenne 12 attaques ransomware ont été signalées par jour par des victimes dans le monde en 2023 selon les chiffres d’Almond. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter notre Threat Landscape.

Jour 5 | Challenge de stéganographie

Réponse : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI, ANJ, Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company et Swift

Etape 1 : Observer l’image, trouver 3 logos cachés (Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company & Swift) et une indication pour chercher dans les métadonnées du fichier. 

Etape 2 : Challenge de stéganographie

En lançant dans son terminal un des outils les plus courants, “binwalk”, on trouve une image JPEG dans le PDF. En extrayant les données grâce au même outil et en renommant le fichier en .jpeg, on voit apparaitre une image cachée. Ensuite, en utilisant “steghide”, on peut extraire le fichier avec le mot de passe “Almond”. Ce fichier contient une suite de caractère encodée en base64. En la déchiffrant, on obtient les quatre autres certifications : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI et ANJ. 

Jour 4 | Concernant les accompagnements de la nouvelle qualification PACS de l’ANSSI, sur la portée Sécurité des Architectures, quels sont les domaines qui font partie du périmètre possible d’un accompagnement ?

  • Réponse 1 : la sécurité réseau, l’authentification, et l’administration du SI

  • Réponse 2 : la sécurité réseau, la sécurité système, et les mécanismes de chiffrement

  • Réponse 3 : l’administration du SI, le cloisonnement, les sauvegardes, et la stratégie de détection/réponse

  • Réponse 4 : tous ces sujets et plus encore

  • Laïus explicatif : Le référentiel PACS, sur la portée Sécurité des Architectures, porte bien sur tous les sujets liés de près ou de loin aux infrastructures du SI. La liste n’est pas exhaustive et est à adapter à chaque prestation d’accompagnement suivant le périmètre d’intervention. Dans le référentiel, l’ANSSI propose une liste de sujets à adresser dans un rapport PACS page 28 et 29.

    https://cyber.gouv.fr/sites/default/files/document/PACS_referentiel-exigences_v1.0.pdf

Jour 3 | Quel référentiel permet la certification de produits de sécurité ?

  • Réponse 1 : NIS2

  • Réponse 2 : Critères Communs

  • Réponse 3 : PASSI

  • Réponse 4 : ISO27001

Laïus explicatif : Le schéma Critères Communs est un ensemble de normes et méthodologies permettant de cadrer les moyens utilisés pour évaluer, de manière impartiale, la sécurité d’un produit de sécurité (logiciel ou matériel). Ce schéma est reconnu internationalement au travers de plusieurs accords (SOG-IS, CCRA et prochainement EUCC).

Le référentiel PASSI permet la qualification, par l’ANSSI, des prestataires d’audit de la sécurité des SI. ISO27001 est la norme décrivant les bonnes pratiques à suivre dans la mise en place d’un SMSI. Enfin, NIS2 est une directive visant à harmoniser et à renforcer la cybersécurité du marché européen.

Jour 2 | Quel est l’artefact forensique qui permet de prouver une exécution d’un programme sous Windows ?

  • Réponse 1 : JumpList

  • Réponse 2 : ShimCache

  • Réponse 3 : $MFT

  • Réponse 4 : Prefetch

Laïus explicatif : Le Prefetch est un artefact spécifique à Windows qui optimise le chargement des programmes. Lorsqu’un programme est exécuté pour la première fois, Windows crée un fichier dans le dossier C:\Windows\Prefetch, qui contient des informations sur le programme et les ressources qu’il a utilisées. Ces fichiers incluent également des horodatages correspondant à la première et aux dernières exécutions. L’existence d’un fichier Prefetch (.pf) pour un programme est une preuve solide qu’il a été exécuté. C’est l’un des artefacts forensiques les plus fiables pour prouver l’exécution d’un programme.

Jour 1 | Quel texte européen permettra qu’à partir de fin 2027, tous les produits vendus dans l’UE et comprenant des composants numériques seront exempts de vulnérabilités et maintenus pendant tout leur cycle de vie ? #DigitalTrust

  • Réponse 1 : Le Cyber Security Act
  • Réponse 2 : Le Cyber Resilience Act
  • Réponse 3 : La Directive REC
  • Réponse 4 : La Directive NIS2 

Laïus explicatif : Le Cyber Resilience Act, qui a été publié ces derniers jours au Journal Officiel de l’Union Européenne est entré en vigueur le 10 décembre 2024. A compter de cette date, les fabricants et éditeurs doivent adapter leur processus pour pouvoir continuer à vendre des produits au sein de l’UE après le 10/12/2027.

EU Cyber Resilience Act | Shaping Europe’s digital future