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04/11/2025

Cybersecurity Insights

SWIFT CSP : Les évolutions du référentiel pour 2026

Comme chaque année, SWIFT actualise son standard CSCF et apporte son lot de nouveautés. Il peut s’avérer complexe pour les clients SWIFT de suivre ces évolutions et les impacts potentiels sur leur architecture. A ce titre, l’année 2026 s’annonce marquante avec des changements significatifs, notamment pour les clients SWIFT historiquement basés sur une architecture de type B.

Dans une logique proactive, nous vous proposons ici quelques clés de lecture associées aux changements fondamentaux apportés par le CSCF v2025 et v2026.

La fin annoncée des architectures de type B

La grande nouveauté du CSCF v2025 a été l’introduction du « customer client connector » et le changement d’architecture pour la grande majorité des clients SWIFT précédemment évalués sur la base d’une architecture de type B et dorénavant évalués sur la base d’une architecture de type A4 (avec quelques spécificités).

Si vous êtes dans ce cas, vous devriez déjà avoir constaté dans votre KYC SWIFT que votre architecture est désormais indiquée comme étant « A4 ». Les mesures à appliquer pour cette nouvelle architecture restent recommandées en 2025 et les clients SWIFT concernés peuvent choisir de s’évaluer sur la base d’une architecture de type B pour cette année, mais cela ne sera plus possible en 2026.

Qu'est ce que le customer client connector et quels sont ses impacts sur les architectures B ?

Défini pour la première fois dans le CSCF v2025, le customer client connector (ou CCC dans la suite de cet article) fait référence à un client de transfert de fichier, un middleware ou un composant consommant une API. Un CCC est utilisé par un client SWIFT pour se connecter à un fournisseur d’accès SWIFT (outsourcing agent, remote Group Hub, …).

 

Historiquement, les architectures de type B utilisaient dans la majorité des cas un client de transfert de fichiers afin de transmettre les messages contenant les transactions à un partenaire connecté à SWIFT (Diapason, CEGID, Kyriba, etc). Avant le CSCF v2025, les seuls composants considérés dans le périmètre de l’évaluation étaient les postes bureautiques du client SWIFT ainsi que l’interface de gestion des transactions mis à disposition par le partenaire.

 

Dorénavant et sur la base de la définition du CCC ci-dessus, si vous êtes client SWIFT et que vous disposez d’un client de transfert de fichiers vers votre partenaire, ce client est considéré comme votre CCC (voir schéma ci-dessous):

Extrait webinar SWIFT - Avril 2025

Afin de simplifier l’identification du CCC, vous pouvez considérer que le CCC correspond au premier composant sous votre responsabilité tel que vu par votre fournisseur d’accès à SWIFT.

Si vous avez un doute sur votre architecture ou sur les composants, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre fournisseur d’accès à SWIFT. Les équipes ALMOND peuvent aussi vous accompagner dans l’identification des composants et des exigences applicables spécifiquement à votre contexte.

Vous pouvez également utiliser les schémas d’architecture fournis dans le CSCF SWIFT :

Schéma d'architecture A4 - SWIFT CSCF v2026

Il faut noter que certains clients qui étaient au préalable considérés comme architecture de type B le resteront. Il s’agit des clients qui n’ont pas d’échange applicatif avec leur fournisseur d’accès SWIFT et qui réalisent la totalité de leurs opérations SWIFT via une saisie manuelle des transactions dans une interface qui leur est mise à disposition. Ce cas particulier reste minoritaire car seulement envisageable lorsque le nombre d’opérations à réaliser est très faible.

Exigences applicables au customer client connector

Si vous faites partie des clients qui ont désormais un customer client connector, votre architecture évolue et vous devez vous évaluer sur la base d’une architecture de type A4. Cependant les mesures applicables à un CCC ne sont pas identiques à celles applicables à un customer connector (serveur de transfert de fichier).

Vous trouverez ci-dessous les mesures obligatoires (en vert) et recommandées (en orange) à appliquer sur un CCC en 2026: 

Attention, dans le schéma ci-dessus vous trouverez uniquement les mesures applicables au CCC et qui pourraient globalement avoir un impact sur celui-ci. D’autres mesures peuvent s’appliquer de manière obligatoires ou recommandées à d’autres composants dans votre périmètre (postes bureautiques, serveurs bridging, …) ou à des processus connexes (vérifications à l’embauche, revues RMA, …).

Le passage en architecture de type A4 et l’intégration au périmètre du CCC a donc un fort impact pour les clients SWIFT précédemment en architecture de type B.

Notamment par :

  • L’ajout au périmètre de nouveaux composants :
    • L’applicatif du CCC
    • Le serveur et la couche OS du CCC
    • La couche de virtualisation ou le cloud qui héberge le CCC
    • Les pares-feux chargés de protéger le CCC
  • L’ajout de nouvelles mesures jusqu’alors non appliquées dans le cadre d’une architecture de type B :
    • 1.2 : Contrôle des comptes OS à privilège
    • 1.3 : Sécurité de la couche de virtualisation ou cloud
    • 2.7 : Scan de vulnérabilité

A noter également que certains contrôles comme la 4.2 sur l’authentification multi facteur n’étaient applicables qu’à l’interface permettant d’effectuer les signatures des transactions SWIFT et que désormais ces contrôles vont également s’appliquer à la connexion au CCC et à la couche de virtualisation sous-jacente. Il est donc important de s’assurer en détail que l’ensemble des mesures sont bien appliquées sur ces nouveaux composants.

Ces changements étant parmi les plus importants depuis la création du CSCF, Almond recommande fortement à ses clients d’anticiper l’évaluation 2026 et propose une approche en deux temps (voir ci-dessous).

La mesure 2.4 a été délibérément omise de la liste ci-dessus et détaillée dans la suite de l’article. En effet, cette mesure préalablement recommandée s’appliquera de manière obligatoire en 2026 pour tous les types d’architecture.

Sécurité des flux de données Back-Office

Recommandées depuis maintenant plusieurs années, la mesure 2.4 devient officiellement obligatoire à partir de 2026.

A noter que cette mesure s’appliquera en deux temps, cette approche est détaillée dans l’annexe H du CSCF v2025 et v2026, dont nous allons faire la synthèse ci-après.

Afin d’expliciter la mesure 2.4, il est important de définir certains termes :

  • Back Office : Systèmes responsables de la logique métier et de la génération des transactions.
  • Serveurs Bridging : Serveurs de transfert de fichiers ou autre middleware utilisés pour l’échange de données entre les systèmes Back Office et les composants SWIFT.

Il est parfois difficile d’identifier clairement les serveurs bridging qui n’apparaissent pas forcément sur les diagrammes fonctionnels. Vous trouverez ci-dessous un schéma de base permettant de faciliter votre compréhension des composants du périmètre.

Le schéma ci-dessous se base sur une architecture A4 avec un customer client connector, mais vous pouvez remplacer ce customer client connector par votre zone sécurisée SWIFT pour les architectures de type A4 avec customer connector et pour les autres types d’architecture qui disposent d’une telle zone (A3, A2 et A1) :

Progressivement et à partir de 2026, la mesure 2.4 nécessite :

  • De mettre en place du chiffrement de données de bout en bout entre les systèmes Back Office et les composants SWIFT et d’assurer ainsi:
    • Le non rejeu des messages SWIFT
    • L’authentification des deux parties (Back Office et composant SWIFT)
    • La confidentialité et l’intégrité des messages SWIFT
  • OU si le chiffrement des données n’est pas en place :
    • d’ajouter dans le périmètre les serveurs bridging sur l’ensemble des exigences applicables
    • de sécuriser l’ensemble des nouveaux flux entre les systèmes Back Office, les serveurs bridging et les composants SWIFT (protocoles sécurisés, algorithmes robustes, …)
    • De formaliser un plan de sécurisation des flux historiques d’ici 2028
Pour les clients SWIFT ne souhaitant pas recourir au chiffrement de la donnée, vous trouverez ci-dessous les exigences applicables aux serveurs bridging :
Attention, dans le schéma ci-dessus vous trouverez uniquement les mesures applicables aux serveurs bridging et qui pourraient globalement avoir un impact sur ceux-ci. D’autres mesures peuvent s’appliquer de manière obligatoires ou recommandées à d’autres composants dans votre périmètre (postes bureautiques, customer connector, …) ou à des processus connexes (vérifications à l’embauche, revues RMA, …).

L'approche d'Almond

Almond réalise des évaluations de conformité SWIFT CSP depuis leur mise en place en 2021 et accompagne ses clients aux évolutions du standard chaque année depuis.

Afin de préparer au mieux les clients SWIFT, Almond propose la mise à disposition d’experts SWIFT certifiés disposant des connaissances nécessaires pour identifier le périmètre ainsi que les mesures applicables.

2026 s’annonce comme une année forte en termes de changements et comme toujours, Almond prône l’anticipation via une méthodologie d’évaluation en deux étapes :

  • Une évaluation à blanc dès janvier ou février 2026 permettant d’obtenir la visibilité sur le périmètre, le niveau de conformité avec le CSCF v2026 et de démarrer la collecte de preuves ou d’éventuelles remédiations si des non conformités sont constatées;
  • Une évaluation finale planifiée dès que les éléments de preuves et les actions de remédiations sont prêts. Souvent plus légère que l’évaluation à blanc si celle-ci a déjà été réalisée, car les évaluateurs se baseront en partie sur les constats réalisés lors de l’évaluation à blanc.

À noter que de nombreux clients SWIFT restent persuadés qu’ils doivent attendre juillet de l’année en cours pour réaliser l’évaluation indépendante SWIFT. Il est vrai que le KYC n’ouvre qu’à partir de juillet mais il est tout à fait possible d’attester de sa conformité en juillet sur la base d’une évaluation réalisée dès janvier et sur la base de la version CSCF de l’année en cours, et ce tant qu’aucun changement majeur n’a eu lieu entre temps.

N’hésitez donc pas à nous contacter dès le début d’année afin de planifier votre évaluation.

Conclusion

Le CSCF est un framework complet, reprenant des exigences connues et éprouvées dans d’autres référentiels, permettant aux RSSI et à leurs équipes de traiter ces sujets de manière transverse, et non pas seulement pour se mettre en conformité avec le CSP. D’autres mesures sont en revanche orientées SWIFT, avec leurs spécificités, afin de répondre au mieux aux différents risques identifiés pour chaque thème de la sécurité.

Le CSP n’est donc pas une contrainte, il s’agit d’un recueil de bonnes pratiques issu de différents référentiels et standards en la matière. La plupart de ces mesures sont déjà mises en place par les clients avant même de commencer l’évaluation, car la gouvernance de la sécurité impose de les considérer dans la politique de l’entreprise.

Des nouveautés font leur apparition chaque année, qu’il faut analyser et considérer au cas par cas, selon son contexte et une étude d’opportunité doit logiquement en découler. Ces dispositions doivent être considérées afin de mettre toutes les chances de son côté dans le cadre de la réalisation des activités relatives à l’évaluation CSP. L’objectif principal de SWIFT à travers cette démarche est de promouvoir les actions permettant de gagner en maturité sur le thème de la cybersécurité, mais également de générer et maintenir la confiance entre toutes les parties prenantes de la chaîne d’utilisateurs et de prestataires utilisant des services fournis par SWIFT.

Lors des évaluations 2025, Almond a pu constater que de nombreux clients SWIFT n’étaient pas préparés à l’application des mesures et/ou à la fourniture d’éléments de preuve sur les composants apparaissant dans le périmètre SWIFT de cette année (customer client connector ou serveurs bridging).
Comme toujours l’anticipation est le maître mot et Almond encourage l’ensemble des clients SWIFT à analyser leur périmètre en amont de l’évaluation indépendante annuelle ou de réaliser une évaluation à blanc afin d’identifier les écarts.

Avec ces évolutions, il apparaît clairement que SWIFT cherche à étendre petit à petit le périmètre couvert par les mesures de sécurité. Bien que pertinent d’un point de vue sécurité, ces changements peuvent avoir un fort impact pour les clients SWIFT, notamment ceux disposant de peu de ressources IT et Sécurité.
Almond se positionne en conseil pour ces clients afin de réduire le périmètre et de trouver des solutions innovantes leur permettant de traiter les risques.

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Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes de fin d’année hautes en couleur et à l’année prochaine pour une année 2025 exaltante ! 🎉

🎁 Merci à tous pour votre participation au quiz de l’avent, nous contacterons le gagnant très prochainement.

🎅 Chez Almond, l’esprit festif des fêtes de fin d’année est arrivé en avance !

Nos collaborateurs ont profité d’une soirée chaleureuse et joyeuse dans l’un des restaurants les plus spectaculaires de Paris, Le Cirque avec un cocktail dinatoire, des surprises et un Secret Santa.

Et un peu plus de magie de Noël ? Almond a également ouvert ses portes aux familles de nos collaborateurs pour une après-midi conviviale autour de l’arbre de Noël. Les enfants ont été captivés par des contes enchantés, de 1001 contes Constance Felix et ont savouré un goûter délicieux avec des chocolats chauds préparés par les Empotés. Le Père Noël a distribué des coloriages géants et des cadeaux pour le plus grand bonheur des enfants 🎁

Jour 23 |

Jour 22 | Laquelle de ces menaces n’est pas un cryptoransomware ?

  • Réponse 1 : Lockbit3
  • Réponse 2 : Phobos
  • Réponse 3 : NotPetya
  • Réponse 4 : WannaCry

Laïus explicatif : Bien que NotPetya ressemble à un ransomware, il s’agit en réalité d’un wiper. Ce malware rend indisponible les fichiers de la victime, mais ne fournit aucun moyen de les déchiffrer, même après le paiement de la rançon. L’objectif principal de NotPetya n’est pas l’extorsion financière, mais la destruction de données.
En cas d’incident, voici les coordonnées de notre CERT : [email protected] +33 (0)1 83 75 36 94

Jour 21 | Vous dialoguez via votre terminal avec un service distant et vous vous rendez compte qu'il contient un stack-based overflow. Vous cherchez à l'exploiter à l'aveugle et trouvez finalement l'offset de l'adresse de retour, après avoir contourné les éventuelles protections. Vous cherchez maintenant un stop gadget pour continuer votre exploitation. Quelle est son utilité :

  • Réponse 1 : interrompre à la demande le flux d’exécution du binaire distant le temps de l’exploitation
  • Réponse 2 : obtenir une exécution fiable et maîtrisée avec un comportement reproductible
  • Réponse 3 : pouvoir mettre en pause le binaire temporairement pendant l’envoi de la payload
  • Réponse 4 : pouvoir stopper proprement le binaire afin d’éviter un éventuel crash à la fin de l’exploitation

Laïus explicatif : L’exploitation se déroulant en aveugle, il est nécessaire de trouver une adresse permettant d’obtenir un comportement particulier et reproductible à chaque exécution, comme l’affichage du texte « Bye ». Si une telle adresse est trouvée, elle correspond au stop gadget. Il permettra donc de continuer l’exploitation et de valider ou invalider nos déductions lors de l’exécution du binaire.

Jour 20 | Le terme "spam" pour désigner les messages indésirables provient initialement

  • Réponse 1 : D’une marque de jambon en boîte
  • Réponse 2 : D’un acronyme signifiant « Stupid Pointless Annoying Messages »
  • Réponse 3 : D’un sketch des Monty Python
  • Réponse 4 : D’un code utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale

Laïus explicatif : Ce mot, à l’origine un acronyme de : SPiced hAM (du jambon épicé en boîte vendue par une entreprise américaine), est repris en masse, pour brouiller la conversation, dans un sketch des Monty Python.

Jour 19 | L’acronyme PACS désigne  :

A. Un format permettant la visualisation des images dans l’imagerie médicale

B. Un système d’archivage et de communication d’images dans l’imagerie médicale

C. Un prestataire d’audit et de conseil en cybersécurité

D. Un pacte civil de solidarité

  • Réponse 1 : L’ensemble des réponses
  • Réponse 2 : Réponses C et D
  • Réponse 3 : Réponses B, C et D
  • Réponse 4 : Réponses A, C et D

Laïus explicatif :

Un PACS, dans le secteur de l’imagerie médicale, désigne effectivement un système (et non un format) signifiant « Picturing Archiving and Communication System » permettant de gérer les images médicales grâce à des fonctions d’archivage.

De plus, depuis septembre, l’ANSSI a publié un référentiel d’exigences qui permet aux commanditaires de prestations de sécurité de bénéficier de garanties sur les compétences des prestataires, sur le processus d’accompagnement et de conseil, ainsi que sur la sécurité des systèmes d’information associés. Ce référentiel vise à reconnaître officiellement les prestataires en tant que « Prestataires d’accompagnement et de conseil en sécurité ».
Enfin, en France, le PACS désigne aussi une forme d’union civile dénommée Pacs.

Jour 18 | En quelle année l'ANSSI prévoit de ne plus recommander l'utilisation de certains algorithmes de chiffrement classiques en raison de l'augmentation de la puissance de calcul des ordinateurs classiques et de la menace posée par les ordinateurs quantiques ?

  • Réponse 1 : 2026
  • Réponse 2 : 2030
  • Réponse 3 : 2035
  • Réponse 4 : 2050

Laïus explicatif : Dans son dernier avis sur la migration vers la cryptographie post quantique, paru en janvier 2024, l’ANSSI encourage tous les éditeurs à mettre en œuvre dès à présent une hybridation entre la cryptographie standard et la cryptographie post-quantique (pour les produits qui doivent protéger des informations après 2030) et recommande d’utiliser en priorité la cryptographie post-quantique à partir de 2030.  

Jour 17 | Quelle est la dernière course à laquelle j’ai participé ?

  • Réponse 1 : Le Vendée Globe
  • Réponse 2 : National Figaro 3 en équipage
  • Réponse 3 : La Solitaire du Figaro Paprec
  • Réponse 4 : Le Havre Allmercup

Laïus explicatif : Le National Figaro 2024 s’est déroulé du 4 au 6 octobre dernier à Lorient. Thomas et son équipe sont arrivés en 2e position ! Cette course clôture ainsi la saison 2024 sur le circuit Figaro. 

  • Réponse 1 : Aetheris

  • Réponse 2 : Venopie

  • Réponse 3 : Lumidus

  • Réponse 4 : Pandama

Laïus explicatif : Au sein de la plateforme d’attaque – défense M&NTIS, le scénario Pandama propose une kill chain dont l’impact, après compromission du contrôleur de domaine, permet de déployer, par GPO, une charge utile effaçant les données présentes sur les systèmes de fichiers du SI simulé.

Pour rappel, basé sur les technologies d’émulation d’adversaire et de Cyber Range, M&NTIS permet d’exécuter des campagnes d’attaques réalistes afin de challenger dans un environnement immersif les procédures et l’expertise des équipes SOC et CERT. M&NTIS répond ainsi aux enjeux d’amélioration continue de la défense.

Jour 15 | Quel type de menace ne fait pas parti de l’insider threat?

  • Réponse 1 : Malicious
  • Réponse 2 : Ransomware group
  • Réponse 3 : Negligent
  • Réponse 4 : Vendors

Laïus explicatif : Almond a proposé une étude sur la menace interne qui décrit chaque type d’insider. Les groupes de ransomware sont externes à l’entreprise mais peuvent recruter des employées pour récupérer des accès valides et compromettre l’entreprise. Retrouvez l’étude ici.

Jour 14 | Selon vous, quelle proportion des cyberattaques réussies sont liées à une erreur humaine ?

  • Réponse 1 : 40%

  • Réponse 2 : 100%

  • Réponse 3 : 70%

  • Réponse 4 : 90%

Laïus explicatif : 90% des cyberattaques trouvent leur origine dans une erreur humaine. L’erreur humaine en cybersécurité englobe toutes les actions, conscientes ou non, qui exposent les systèmes et les données à des menaces. Cela inclut des gestes apparemment innocents, comme le fait de :

  • Cliquer sur les liens malveillants
  • Utiliser des mots de passe faibles ou partagés
  • Partager des informations sensibles
  • Négliger la mise à jour des logiciels et systèmes
  • Commettre une erreur de configuration ou mal administrer les accès
  • Utiliser des clés USB non sécurisées ou prévenant de sources inconnues

Jour 13 | Almond & Amossys sont présents en France et à l’international pour garantir proximité et réactivité grâce à nos services 24/7. Dans quels pays se trouvent nos équipes ?

  • Réponse 1 : FRA – CHE – AUS – JPN

  • Réponse 2 : FRA – CAN – CHE – KOR

  • Réponse 3 : FRA – AUS – CAN – GBR

  • Réponse 4 : FRA – BEL – ITA – USA

Jour 12 | Challenge OSINT

Val Thorens

Laïus explicatif : Depuis plusieurs années consécutives, notre CSE organise des séjours à Val Thorens pour profiter des sports d’hiver. Que l’on aime dévaler les pistes de ski à toute allure, tenter l’aventure en prenant des cours d’initiation ou simplement déguster une raclette après une randonnée raquette et un passage à la piscine et au sauna, ce séjour est l’occasion de partager des moments convivaux avec ses collègues ! TIC, TAC, le prochain séjour ski approche à grands pas !

Jour 11 | Parmi ces propositions, quelle technique Mitre Atta&ck est la plus utilisée par les attaquants ?

  • Réponse 1 : OS Credential Dumping
  • Réponse 2 : Valid Account
  • Réponse 3 : Impair Defenses
  • Réponse 4 : Remote services

Laïus explicatif : L’achat ou la récupération de comptes valides sont de plus en plus commun. Certains cybercriminels appelés Initial Access Broker se spécialisent dans la compromission de victimes dans le but de récupérer des identifiants valides qui seront ensuite vendus à d’autres cybercriminels comme les groupes de ransomware.

Jour 10 | Parmi ces structures de données de la mémoire dans Windows, quelle est celle qui permet de lister les processus en cours d’exécution ?

  • Réponse 1 : EPROCESS
  • Réponse 2 : Kernel Debugger Data Block (KDBG)
  • Réponse 3 : Kernel Processor Control Region (KPCR)
  • Réponse 4 : Process Environment Block (PEB)

Laïus explicatif : La structure EPROCESS (Executive Process) est utilisée par Windows pour gérer chaque processus en cours d’exécution. Elle contient des informations essentielles comme l’identifiant du processus (PID), l’état, les threads associés, et d’autres données nécessaires au système pour suivre les processus actifs. En analysant les structures EPROCESS, on peut lister les processus actuellement en mémoire. Le PEB est lié à chaque processus de manière individuelle. Enfin le KPCR est nécessaire pour trouver l’adresse du KDB qui à son tour permettra de pointer vers le EPROCESS.  

Jour 9 | Quel est le problème si la suite cryptographique TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 est utilisée avec l'extension encrypt_then_mac pour la sécurité d'une communication TLS ?

  • Réponse 1 : L’algorithme de chiffrement est trop faible

  • Réponse 2 : L’intégrité de la communication n’est pas assurée

  • Réponse 3 : Il n’y a pas la propriété de confidentialité persistante (Perfect Forward Secrecy)

  • Réponse 4 : Le serveur n’est pas correctement authentifié

Laïus explicatif : La bonne réponse est le manque de confidentialité persistante.

La suite TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 utilise la clé publique RSA du serveur pour chiffrer le secret partagé utilisé pour sécuriser les échanges de la session TLS : en cas de compromission de la clé privée du serveur, l’ensemble des échanges des sessions passées peuvent être déchiffrés par un attaquant.
La confidentialité persistante (connue sous le nom de Perfect Forward Secrecy en anglais) consiste en l’utilisation d’un échange Diffie-Hellman éphémère pour négocier le secret partagé, sans utilisation de la clé RSA du serveur.

Jour 8 | Quel est l'avantage d'utiliser un outil de couverture de code lors d'une session de fuzzing ?

  • Réponse 1 : Réduire le temps de fuzzing en optimisant certaines instructions assembleur.

  • Réponse 2 : Utiliser la technique de « pré-chauffage » du harnais (« warming code attack »).

  • Réponse 3 : Pouvoir analyser facilement les sections de code atteintes par le fuzzer.

  • Réponse 4 : Ne pas prendre en compte les vulnérabilités de type use-after-free.

Laïus explicatif : Les outils de couverture de code (“code coverage” en anglais) permettent de savoir avec précision quelles lignes de code d’un programme qui ont réellement été exécutées. Lors d’une session de “fuzzing”, ces outils peuvent aider l’analyste à savoir si les fonctions ciblées ont été atteintes par le fuzzer. Cette technique a notamment été utilisée par un membre de l’équipe Offsec pour trouver une vulnérabilité dans une bibliothèque open-source (voir notre article de blog)

Jour 7 | Quelle est la principale éthique qui doit être prise en compte dans le développement de l’Intelligence Artificielle ?

  • Réponse 1 : L’équité et la non-discrimination

  • Réponse 2 : La transparence des algorithmes utilisés

  • Réponse 3 : La sécurité et la confidentialité des données

  • Réponse 4 : Toutes les réponses

Laïus explicatif : L’équité et la non-discrimination sont des principes fondamentaux dans le développement de l’IA. Les systèmes d’IA doivent être conçus pour éviter les biais et assurer qu’ils ne favorisent pas des groupes spécifiques au détriment d’autres, afin de garantir un traitement juste et égal pour tous les utilisateurs. La transparence des algorithmes est cruciale. Les utilisateurs doivent comprendre comment les décisions sont prises par l’IA, ce qui inclut la possibilité d’expliquer les résultats ou actions générés par un système d’intelligence artificielle, afin d’éviter des décisions opaques ou injustes. La sécurité et la confidentialité des données sont enfin des préoccupations majeures lorsque l’on développe des systèmes d’IA, car ces technologies peuvent collecter et traiter des informations sensibles, ce qui soulève des questions sur la protection des données personnelles et la vie privée.

Jour 6 | Selon vous, en moyenne combien de ransomware ont eu lieu par jour en 2023 dans le monde ?

  • Réponse 1 : 1 par jour

  • Réponse 2 : 100 par jour

  • Réponse 3 : 30 par jour

  • Réponse 4 : 12 par jour

Laïus explicatif : En moyenne 12 attaques ransomware ont été signalées par jour par des victimes dans le monde en 2023 selon les chiffres d’Almond. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter notre Threat Landscape.

Jour 5 | Challenge de stéganographie

Réponse : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI, ANJ, Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company et Swift

Etape 1 : Observer l’image, trouver 3 logos cachés (Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company & Swift) et une indication pour chercher dans les métadonnées du fichier. 

Etape 2 : Challenge de stéganographie

En lançant dans son terminal un des outils les plus courants, « binwalk », on trouve une image JPEG dans le PDF. En extrayant les données grâce au même outil et en renommant le fichier en .jpeg, on voit apparaitre une image cachée. Ensuite, en utilisant « steghide », on peut extraire le fichier avec le mot de passe « Almond ». Ce fichier contient une suite de caractère encodée en base64. En la déchiffrant, on obtient les quatre autres certifications : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI et ANJ. 

Jour 4 | Concernant les accompagnements de la nouvelle qualification PACS de l’ANSSI, sur la portée Sécurité des Architectures, quels sont les domaines qui font partie du périmètre possible d’un accompagnement ?

  • Réponse 1 : la sécurité réseau, l’authentification, et l’administration du SI

  • Réponse 2 : la sécurité réseau, la sécurité système, et les mécanismes de chiffrement

  • Réponse 3 : l’administration du SI, le cloisonnement, les sauvegardes, et la stratégie de détection/réponse

  • Réponse 4 : tous ces sujets et plus encore

  • Laïus explicatif : Le référentiel PACS, sur la portée Sécurité des Architectures, porte bien sur tous les sujets liés de près ou de loin aux infrastructures du SI. La liste n’est pas exhaustive et est à adapter à chaque prestation d’accompagnement suivant le périmètre d’intervention. Dans le référentiel, l’ANSSI propose une liste de sujets à adresser dans un rapport PACS page 28 et 29.

    https://cyber.gouv.fr/sites/default/files/document/PACS_referentiel-exigences_v1.0.pdf

Jour 3 | Quel référentiel permet la certification de produits de sécurité ?

  • Réponse 1 : NIS2

  • Réponse 2 : Critères Communs

  • Réponse 3 : PASSI

  • Réponse 4 : ISO27001

Laïus explicatif : Le schéma Critères Communs est un ensemble de normes et méthodologies permettant de cadrer les moyens utilisés pour évaluer, de manière impartiale, la sécurité d’un produit de sécurité (logiciel ou matériel). Ce schéma est reconnu internationalement au travers de plusieurs accords (SOG-IS, CCRA et prochainement EUCC).

Le référentiel PASSI permet la qualification, par l’ANSSI, des prestataires d’audit de la sécurité des SI. ISO27001 est la norme décrivant les bonnes pratiques à suivre dans la mise en place d’un SMSI. Enfin, NIS2 est une directive visant à harmoniser et à renforcer la cybersécurité du marché européen.

Jour 2 | Quel est l’artefact forensique qui permet de prouver une exécution d’un programme sous Windows ?

  • Réponse 1 : JumpList

  • Réponse 2 : ShimCache

  • Réponse 3 : $MFT

  • Réponse 4 : Prefetch

Laïus explicatif : Le Prefetch est un artefact spécifique à Windows qui optimise le chargement des programmes. Lorsqu’un programme est exécuté pour la première fois, Windows crée un fichier dans le dossier C:\Windows\Prefetch, qui contient des informations sur le programme et les ressources qu’il a utilisées. Ces fichiers incluent également des horodatages correspondant à la première et aux dernières exécutions. L’existence d’un fichier Prefetch (.pf) pour un programme est une preuve solide qu’il a été exécuté. C’est l’un des artefacts forensiques les plus fiables pour prouver l’exécution d’un programme.

Jour 1 | Quel texte européen permettra qu’à partir de fin 2027, tous les produits vendus dans l’UE et comprenant des composants numériques seront exempts de vulnérabilités et maintenus pendant tout leur cycle de vie ? #DigitalTrust

  • Réponse 1 : Le Cyber Security Act
  • Réponse 2 : Le Cyber Resilience Act
  • Réponse 3 : La Directive REC
  • Réponse 4 : La Directive NIS2 

Laïus explicatif : Le Cyber Resilience Act, qui a été publié ces derniers jours au Journal Officiel de l’Union Européenne est entré en vigueur le 10 décembre 2024. A compter de cette date, les fabricants et éditeurs doivent adapter leur processus pour pouvoir continuer à vendre des produits au sein de l’UE après le 10/12/2027.

EU Cyber Resilience Act | Shaping Europe’s digital future