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13/12/2022

Cybersecurity Insights

Protection du patrimoine informationnel : regard sur le cyber-espionnage

Si la majorité des attaques (70%) sont motivées par les gains financiers, le nombre d’attaques de type cyber-espionnage est en constante augmentation. Dans son rapport de 2021 [1], l’ANSSI indiquait 14 attaques liées à des opérations de cyber-espionnage sur 17 traitées en France. Ce constat est visible partout, sur la période de janvier 2019 à avril 2020, l’ENISA constate que 20% des attaques impliquant de la fuite de données sont motivées par le cyber-espionnage [2].

Le cyber-espionnage, une menace de plus en plus préoccupante

Data breaches motivated by cyber espionage
0 %
Malicious actors connected with nation-states
0 %
Incidents motived by cyber espionage
0 %
Cyber espionage incidents involving phishing
0 %

ENISA Threat Landscape 2019-2020

Le cyber-espionnage est une des attaques les plus compliquées à détecter pour les entreprises et les institutions. En effet, il peut parfois s’écouler des années avant que l’intrusion ne soit détectée. De ce fait, cette attaque est peu signalée et il est très probable que le nombre d’attaques soit plus important que les chiffres annoncés dans les différents rapports.

Le cyber-espionnage est un moyen utilisé dans les marchés compétitifs pour obtenir des avantages économiques considérables. Un concurrent (1% des attaques)[3] pourra tirer avantage de ces données économiques et stratégiques en les achetant directement auprès des cybercriminels ou en réalisant des veilles sur le Darknet par exemple. Une entreprise peut être soit visée directement ou alors être utilisée comme une porte d’entrée pour atteindre d’autres entreprises partenaires de la victime (attaque par supply chain). Cette méthode d’intrusion est d’ailleurs en plein essor. La connaissance précise de sa chaîne d’approvisionnement, de ses fournisseurs et de leur niveau de sécurité est indispensable pour réduire les risques.

Tel a été le cas en 2021 avec la plateforme Orion de SolarWinds, fournisseur de logiciels américain qui compte plus de 350 000 clients à travers le monde. Profitant d’une mise à jour de la plateforme, de nombreux cybercriminels ont infecté le logiciel grâce à une faille et ont introduit une backdoor, transformant le logiciel en cheval de Troie, leur permettant de réaliser des manipulations à distance. Après sa découverte, Microsoft, SolarWinds et FireEye ont travaillé de concert pour trouver l’origine de ce malware, son fonctionnement, et pour le détruire. Un patch a été déployé et des mises à jour de l’antivirus Defender ont été déployé pour que ce dernier mette automatiquement Orion en quarantaine lorsqu’une activité suspecte est détectée. Le Washington Post accusait le groupe Cozy Bear, aussi connu sous le nom APT29, qui serait affilié au service de renseignements Russes.

Les groupes APT sont réputés pour mener des attaques sophistiquées et furtives pour collecter de l’information, et exercer du cyber-espionnage. En effet, ces derniers utilisent des techniques avancées et sophistiquées (Advanced), pratiquent des injections continues et des extractions dans le temps (Persistent) qui leur permettent de rester discrets et de capter le plus d’informations possible. Ces groupes (ou individu) ont des moyens structurés (Threat).

Si la majorité des attaques de type cyber-espionnage sont conduites par des groupes affiliés à des Etats (85%) ou des Etats eux-mêmes (8%), d’autres acteurs peuvent avoir des stratégies proches du cyber-espionnage. Par exemple, avec un identifiant VPN présent dans les bases de données volées, un attaquant va « pousser » sa victime à autoriser la connexion en le spammant de demande d’authentification double facteur (2FA). Une fois acceptée, il suffit à l’attaquant d’enrôler un nouvel appareil. Même si l’intérêt d’origine n’est pas dans ce cas le cyber-espionnage, reconnaissant la valeur des informations disponibles, l’attaquant va tenter d’extraire le maximum d’informations.

Le groupe LAPSUS$ s’est par exemple principalement spécialisé dans l’exfiltration d’informations[4]. Même si ce groupe n’est pas très discret sur ces activités[5], il reste un exemple pertinent notamment du fait des méthodes employées et les résultats obtenus. Responsable de plusieurs attaques majeures sur de grandes institutions et entreprises, le groupe a réussi à s’introduire dans le système de Microsoft en mars 2022. Les accès ont été achetés auprès de collaborateurs internes ou de fournisseurs via des « appels à candidature » en ligne (Telegram, Reddit, par mail). Une fois l’accès gagné, ils vont enrôler un nouvel appareil comme évoqué précédemment afin de poursuivre leur attaque[6].

Le mode opératoire[7] le plus courant consiste à :

Des outils sont développés spécifiquement pour ces attaques et sont souvent très efficaces et peu détectables par les outils de surveillance de la victime. L’attaquant sera donc très discret et restera le plus longtemps possible dans le système[8].

L’enjeu : la protection de son patrimoine informationnel

« Plus d’une entreprise sur deux considère que le niveau de menaces en matière de cyber-espionnage est élevé »[9] déclarait le CESIN qui a intégré cette question pour la première fois dans son baromètre 2022. L’information stratégique, voilà ce que recherche l’attaquant.

Une information stratégique va être différente selon l’entreprise mais il peut s’agir d’une propriété intellectuelle, d’un portefeuille client, d’une liste de fournisseurs exclusifs, d’une grille tarifaire, d’une recette, d’un code source de logiciel, d’un tableau de configuration d’outils de pointe, d’une stratégie de croissance, d’un projet d’acquisition, etc.

Ces informations sont des actifs immatériels et constituent le patrimoine informationnel de l’entreprise ou de l’institution.

La valeur d’une information repose sur les quatre critères bien connus de confidentialité, de disponibilité, d’intégrité et de traçabilité. En s’interrogeant sur l’impact d’une perte, d’une destruction ou d’une divulgation, l’entreprise peut déterminer le niveau de sensibilité de l’information. Il est aussi important de prendre en compte la temporalité dans la détermination de cette sensibilité.

Dans la guerre économique, le cyber-espionnage s’ajoute à l’arsenal existant pour perturber son concurrent. On s’aperçoit que contrairement aux autres types d’attaques, le cyber-espionnage vise essentiellement les actifs immatériels de l’entreprise qui constituent le patrimoine informationnel.

Source : Données, comparaison entre le court terme et le long terme

Dans un premier temps, les données volées sont des mots de passe afin d’accéder au système d’information. Il est important de noter que ce type de données n’a pas toujours besoin d’être volé.

Comme nous l’évoquions dans le chapitre précédent, les attaquants utilisent de plus en plus des systèmes de « petites annonces » afin d’acheter auprès de collaborateurs leurs accès. Il ne s’agit plus ici d’intrusion ni de phishing et les équipes de sécurité n’ont aucun moyen technique de le prévenir et d’y remédier[10].  On nomme cette technique « Insider Threat ».

Il est donc indispensable d’avoir un programme de sensibilisation qui inclut la gestion du patrimoine informationnel et que le collaborateur soit engagé juridiquement sur ses responsabilités vis-à-vis de la protection de l’Information. Il incombe donc aux équipes de recrutement de mener des « enquêtes » sur les futurs salariés, par exemple en appelant l’ancien employeur ; et aux équipes juridiques de prévoir dans les contrats de travail, et dans les différentes chartes (informatique par exemple) des clauses encadrant et sanctionnant ces pratiques malveillantes, pouvant aller de la sanction interne, aux prud’hommes, voir au pénal dans certains cas.

Source : La chaine Telegram de LAPSUS$

L’arsenal réglementaire : un outil de guerre économique

Les Etats se dotent de plus en plus d’instruments juridiques (Règlements, lois) à portée extraterritoriale (Cloud Act, FCPA, PRC Criminal Law,…) qui nécessitent une réponse adaptée au regard des risques qui sont induits.

En effet, s’il est difficile d’évaluer les impacts réels, l’analyse du risque d’ingérence et de fuite de données stratégiques révèle le caractère très vraisemblable de ces menaces. En effet, combinés à des intentions d’espionnage, ces arsenaux juridiques permettent d’obtenir en toute « légalité » des informations stratégiques et peuvent être considérés comme de véritables outils de guerre économique et notamment d’espionnage.

Si les instruments juridiques sont utilisés à des fins d’espionnage, ces derniers peuvent également être utilisés pour contrer l’espionnage, et plus précisément le cyber-espionnage.

En 2013, le pentagone a dénoncé les attaques ciblées chinoises à l’encontre des entreprises et institutions américaines[11], et a incité ces dernières à faire intervenir l’appareil judiciaire américain en déposant plainte. Les Etats-Unis ont également menacé de saisir l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).

Face à cette escalade, lors de la rencontre entre le Président Barack Obama et Xi Jinping à Washington en 2015, des échanges relatifs au cyber-espionnage ont abouti à un accord entre les deux Etats, que certains qualifient d’accord de principe, qui stipulait « qu’aucun des deux pays ne conduira ou aidera intentionnellement le vol par Internet de propriété intellectuelle, secrets commerciaux ou autre information économique confidentielle inclus, dans le but de procurer des avantages concurrentiels à des entreprises ou des secteurs économiques »[12]. Si cet accord s’est révélé être une avancée majeure, l’absence de mesures concrètes ne lui a pas permis d’être réellement effectif et de perdurer. En effet, si le nombre d’intrusions chinoises d’origine étatique détectées aux Etats-Unis a diminué à l’issue de cet accord, la reprise progressive de ces intrusions a été notoire sous le gouvernement Trump.

Plus récemment, en 2021, un groupe d’experts nommés par l’Organisation des Nations Unies (ONU) a demandé un moratoire sur la vente de technologies de surveillance[13] et a signé un communiqué dans lequel il appelle les Etats à suspendre la vente et le transfert de ces technologies le temps qu’une réglementation internationale n’encadre ces pratiques et soit adoptée. Cet appel s’inscrit dans le contexte de l’affaire d’espionnage Pegasus.

Dans un même temps, le Conseil européen et le Parlement européen ont approuvé une série de règles pour restreindre l’exportation de technologies de cybersurveillance à usage civil et militaire vers des Etats non-respectueux des droits fondamentaux.

La régulation du cyber-espionnage semble une voie encore peu exploitée, souffrant également d’un manque d’efficacité , qui peut notamment s’expliquer par la difficulté d’imputer ces agissements à des acteurs.

Les recommandations de sécurité

Organisationnelle

  • Identifier et cartographier votre patrimoine informationnel.
  • Identifier les services et rôles critiques au sein de votre entreprise et estimer leur exposition aux risques d’espionnage.
  • Identifier et cartographier sa supply chain et les risques associés à l’espionnage.
  • Intégrer la dimension cyber-espionnage dans les risques business.
  • Mettre en place une veille CTI (cyber threat intelligence).
  • Réaliser une analyse des risques orientée risques IT.
  • Réaliser des audits de sécurité IT prenant en compte les enjeux d’extraterritorialité.
  • Adopter une stratégie claire sur le BYOD et lutter contre le shadow IT.

Technique et préventive

  • Mettre en œuvre les principes fondamentaux de la sécurité sur le système d’information (appareils, serveurs, réseaux, environnements virtuels), par exemple :
    • La gestion des identités et des accès (MFA, ségrégation des droits, moindre privilège…)
    • La sécurité des données (micro-segmentation, DLP, chiffrement…)
    • Le contrôle des périphériques réseaux (NAC, IDS/IPS, segmentation, durcissement…)
    • Le développement sécurisé des applications (librairies, OWASP, micro-services…)
    • La sécurité des périphériques (conformité, durcissement, EDR…)
  • Superviser sa surface d’attaque externe (services exposés sur internet) et interne.
  • Sensibiliser vos collaborateurs de façon continue (e-learning, phishing…).
  • Effectuer des audits et des tests d’intrusion réguliers.

Détection

  • Implémenter un système d’historisation et de collecte des journaux d’évènements.
  • Déployer une stratégie de détection pertinente, viable et contextualisée vis-à-vis du paysage de la menace (CTI) et des risques IT identifiés.
  • Mettre en place un système d’automatisation et d’orchestration (SOAR).
  • Améliorer en continu les propriétés et paramètres composant la stack de détection.
  • Tester et revoir la chaîne de traitement d’une alerte, via des audits purple-team.

Répondre

  • Disposer d’une stratégie de gestion de crise testée et constamment mise à jour.
  • Pratiquer régulièrement des exercices de crise et former les nouveaux membres.
  • Se constituer et entretenir une relation de confiance avec un ou plusieurs partenaires susceptibles d’intervenir en cas de réponse sur incident.

Références

Albane GIROLLET

Consultante Governance, Risks & Compliance

CHloé GREDOIRE

Consultante Governance, Risks & Compliance

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Jour 12 | Challenge OSINT

Réponse :

Jour 11 | Parmi ces propositions, quelle technique Mitre Atta&ck est la plus utilisée par les attaquants ?

  • Réponse 1 : OS Credential Dumping
  • Réponse 2 : Valid Account
  • Réponse 3 : Impair Defenses
  • Réponse 4 : Remote services

Laïus explicatif : L’achat ou la récupération de comptes valides sont de plus en plus commun. Certains cybercriminels appelés Initial Access Broker se spécialisent dans la compromission de victimes dans le but de récupérer des identifiants valides qui seront ensuite vendus à d’autres cybercriminels comme les groupes de ransomware.

Jour 10 | Parmi ces structures de données de la mémoire dans Windows, quelle est celle qui permet de lister les processus en cours d’exécution ?

  • Réponse 1 : EPROCESS
  • Réponse 2 : Kernel Debugger Data Block (KDBG)
  • Réponse 3 : Kernel Processor Control Region (KPCR)
  • Réponse 4 : Process Environment Block (PEB)

Laïus explicatif : La structure EPROCESS (Executive Process) est utilisée par Windows pour gérer chaque processus en cours d’exécution. Elle contient des informations essentielles comme l’identifiant du processus (PID), l’état, les threads associés, et d’autres données nécessaires au système pour suivre les processus actifs. En analysant les structures EPROCESS, on peut lister les processus actuellement en mémoire. Le PEB est lié à chaque processus de manière individuelle. Enfin le KPCR est nécessaire pour trouver l’adresse du KDB qui à son tour permettra de pointer vers le EPROCESS.  

Jour 9 | Quel est le problème si la suite cryptographique TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 est utilisée avec l'extension encrypt_then_mac pour la sécurité d'une communication TLS ?

  • Réponse 1 : L’algorithme de chiffrement est trop faible

  • Réponse 2 : L’intégrité de la communication n’est pas assurée

  • Réponse 3 : Il n’y a pas la propriété de confidentialité persistante (Perfect Forward Secrecy)

  • Réponse 4 : Le serveur n’est pas correctement authentifié

Laïus explicatif : La bonne réponse est le manque de confidentialité persistante.

La suite TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 utilise la clé publique RSA du serveur pour chiffrer le secret partagé utilisé pour sécuriser les échanges de la session TLS : en cas de compromission de la clé privée du serveur, l’ensemble des échanges des sessions passées peuvent être déchiffrés par un attaquant.
La confidentialité persistante (connue sous le nom de Perfect Forward Secrecy en anglais) consiste en l’utilisation d’un échange Diffie-Hellman éphémère pour négocier le secret partagé, sans utilisation de la clé RSA du serveur.

Jour 8 | Quel est l'avantage d'utiliser un outil de couverture de code lors d'une session de fuzzing ?

  • Réponse 1 : Réduire le temps de fuzzing en optimisant certaines instructions assembleur.

  • Réponse 2 : Utiliser la technique de “pré-chauffage” du harnais (“warming code attack”).

  • Réponse 3 : Pouvoir analyser facilement les sections de code atteintes par le fuzzer.

  • Réponse 4 : Ne pas prendre en compte les vulnérabilités de type use-after-free.

Laïus explicatif : Les outils de couverture de code (“code coverage” en anglais) permettent de savoir avec précision quelles lignes de code d’un programme qui ont réellement été exécutées. Lors d’une session de “fuzzing”, ces outils peuvent aider l’analyste à savoir si les fonctions ciblées ont été atteintes par le fuzzer. Cette technique a notamment été utilisée par un membre de l’équipe Offsec pour trouver une vulnérabilité dans une bibliothèque open-source (voir notre article de blog)

Jour 7 | Quelle est la principale éthique qui doit être prise en compte dans le développement de l’Intelligence Artificielle ?

  • Réponse 1 : L’équité et la non-discrimination

  • Réponse 2 : La transparence des algorithmes utilisés

  • Réponse 3 : La sécurité et la confidentialité des données

  • Réponse 4 : Toutes les réponses

Laïus explicatif : L’équité et la non-discrimination sont des principes fondamentaux dans le développement de l’IA. Les systèmes d’IA doivent être conçus pour éviter les biais et assurer qu’ils ne favorisent pas des groupes spécifiques au détriment d’autres, afin de garantir un traitement juste et égal pour tous les utilisateurs. La transparence des algorithmes est cruciale. Les utilisateurs doivent comprendre comment les décisions sont prises par l’IA, ce qui inclut la possibilité d’expliquer les résultats ou actions générés par un système d’intelligence artificielle, afin d’éviter des décisions opaques ou injustes. La sécurité et la confidentialité des données sont enfin des préoccupations majeures lorsque l’on développe des systèmes d’IA, car ces technologies peuvent collecter et traiter des informations sensibles, ce qui soulève des questions sur la protection des données personnelles et la vie privée.

Jour 6 | Selon vous, en moyenne combien de ransomware ont eu lieu par jour en 2023 dans le monde ?

  • Réponse 1 : 1 par jour

  • Réponse 2 : 100 par jour

  • Réponse 3 : 30 par jour

  • Réponse 4 : 12 par jour

Laïus explicatif : En moyenne 12 attaques ransomware ont été signalées par jour par des victimes dans le monde en 2023 selon les chiffres d’Almond. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter notre Threat Landscape.

Jour 5 | Challenge de stéganographie

Réponse : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI, ANJ, Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company et Swift

Etape 1 : Observer l’image, trouver 3 logos cachés (Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company & Swift) et une indication pour chercher dans les métadonnées du fichier. 

Etape 2 : Challenge de stéganographie

En lançant dans son terminal un des outils les plus courants, “binwalk”, on trouve une image JPEG dans le PDF. En extrayant les données grâce au même outil et en renommant le fichier en .jpeg, on voit apparaitre une image cachée. Ensuite, en utilisant “steghide”, on peut extraire le fichier avec le mot de passe “Almond”. Ce fichier contient une suite de caractère encodée en base64. En la déchiffrant, on obtient les quatre autres certifications : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI et ANJ. 

Jour 4 | Concernant les accompagnements de la nouvelle qualification PACS de l’ANSSI, sur la portée Sécurité des Architectures, quels sont les domaines qui font partie du périmètre possible d’un accompagnement ?

  • Réponse 1 : la sécurité réseau, l’authentification, et l’administration du SI

  • Réponse 2 : la sécurité réseau, la sécurité système, et les mécanismes de chiffrement

  • Réponse 3 : l’administration du SI, le cloisonnement, les sauvegardes, et la stratégie de détection/réponse

  • Réponse 4 : tous ces sujets et plus encore

  • Laïus explicatif : Le référentiel PACS, sur la portée Sécurité des Architectures, porte bien sur tous les sujets liés de près ou de loin aux infrastructures du SI. La liste n’est pas exhaustive et est à adapter à chaque prestation d’accompagnement suivant le périmètre d’intervention. Dans le référentiel, l’ANSSI propose une liste de sujets à adresser dans un rapport PACS page 28 et 29.

    https://cyber.gouv.fr/sites/default/files/document/PACS_referentiel-exigences_v1.0.pdf

Jour 3 | Quel référentiel permet la certification de produits de sécurité ?

  • Réponse 1 : NIS2

  • Réponse 2 : Critères Communs

  • Réponse 3 : PASSI

  • Réponse 4 : ISO27001

Laïus explicatif : Le schéma Critères Communs est un ensemble de normes et méthodologies permettant de cadrer les moyens utilisés pour évaluer, de manière impartiale, la sécurité d’un produit de sécurité (logiciel ou matériel). Ce schéma est reconnu internationalement au travers de plusieurs accords (SOG-IS, CCRA et prochainement EUCC).

Le référentiel PASSI permet la qualification, par l’ANSSI, des prestataires d’audit de la sécurité des SI. ISO27001 est la norme décrivant les bonnes pratiques à suivre dans la mise en place d’un SMSI. Enfin, NIS2 est une directive visant à harmoniser et à renforcer la cybersécurité du marché européen.

Jour 2 | Quel est l’artefact forensique qui permet de prouver une exécution d’un programme sous Windows ?

  • Réponse 1 : JumpList

  • Réponse 2 : ShimCache

  • Réponse 3 : $MFT

  • Réponse 4 : Prefetch

Laïus explicatif : Le Prefetch est un artefact spécifique à Windows qui optimise le chargement des programmes. Lorsqu’un programme est exécuté pour la première fois, Windows crée un fichier dans le dossier C:\Windows\Prefetch, qui contient des informations sur le programme et les ressources qu’il a utilisées. Ces fichiers incluent également des horodatages correspondant à la première et aux dernières exécutions. L’existence d’un fichier Prefetch (.pf) pour un programme est une preuve solide qu’il a été exécuté. C’est l’un des artefacts forensiques les plus fiables pour prouver l’exécution d’un programme.

Jour 1 | Quel texte européen permettra qu’à partir de fin 2027, tous les produits vendus dans l’UE et comprenant des composants numériques seront exempts de vulnérabilités et maintenus pendant tout leur cycle de vie ? #DigitalTrust

  • Réponse 1 : Le Cyber Security Act
  • Réponse 2 : Le Cyber Resilience Act
  • Réponse 3 : La Directive REC
  • Réponse 4 : La Directive NIS2 

Laïus explicatif : Le Cyber Resilience Act, qui a été publié ces derniers jours au Journal Officiel de l’Union Européenne est entré en vigueur le 10 décembre 2024. A compter de cette date, les fabricants et éditeurs doivent adapter leur processus pour pouvoir continuer à vendre des produits au sein de l’UE après le 10/12/2027.

EU Cyber Resilience Act | Shaping Europe’s digital future