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10/06/2024

Cybersecurity Insights

L’encadrement de l’intelligence artificielle par l’IA Act, quid des données personnelles ?

Adoption de la vidéosurveillance algorithmique en vue des JO 2024, interdiction de Open AI en Italie, l’équilibre entre protection des données et intelligence artificielle semble encore difficile à trouver. Cet article vise à présenter l’état du droit actuel de l’encadrement de l’intelligence artificielle par l’IA ACT. Comment les droits et les libertés des personnes physiques sont-ils garantis ?

Le cadre légal en matière d'intelligence artificielle

Le cadre légal en matière d'intelligence artificielle.

1 – Les composants du cadre légal.

Le cadre légal en matière d’intelligence artificielle (IA) est le suivant :

  • Le Règlement européen sur la gouvernance des données : règl. (UE) 2022/868, 30 mai 2022.
  • La Proposition de règlement sur l’IA : Comme. UE, 21 avr. 2021, Doc. COM (2021) 206 final, Artificial Intelligence Act (AI Act)

Concernant l’AI Act, il est encore en discussion. Les Comités et Contrôleurs européens de la protection des données (CEPD) a pris le soin d’émettre des recommandations sur cette proposition de règlement. L’une des limites soulevées par les CEPD porte sur la conjugaison de l’AI Act avec le cadre légal existant en matière de protection des données personnelles :

  • Règlement général sur la protection des données (UE) 2016/679 du 27 avril 2016 (RGPD) ;
  • Directive « police-justice » (UE) 2016/680 du 27 avril 2016 ;
  • Règlement (UE) 2018/1725 du 23 octobre 2018 sur la protection des données traitées par les institutions, organismes et organes de l’Union.
  • Règlement européen 2022/868 du 30 mai 2022 portant sur la gouvernance européenne des données et modifiant le règlement (UE) 2018/1724.

Précisions que l’on s’intéresse ici au cadre légal européen. Si toutefois vous êtes intéressés par les dispositions internationales, vous êtes invités à consulter l’article suivant : La prise de conscience internationale de l’importance de la question éthique – Almond.

2 – Les objectifs de l’encadrement juridique de l’IA.

Il convient de rappeler quels sont les objectifs visés par les textes qui composent le cadre légal en matière d’intelligence artificielle.

D’une part, l’IA Act a pour objet de :

  • Renforcer la confiance en la matière.
  • Rendre le marché européen compétitif.
  • Harmoniser des règles en matière d’IA.

D’autre part, le Règlement européen sur la gouvernance des données a pour objet de :

  • Garantir l’accès à de grands volumes de données au profit de l’économie européenne tout en garantissant un meilleur contrôle sur les données afin de renforcer la souveraineté numérique de l’Europe.
  • Favoriser le partage des données personnelles et non personnelles en mettant en place des structures d’intermédiation.
  • Encadrer et offrir une assistance technique et juridique facilitant la réutilisation de certaines catégories de données protégées du secteur public (informations commerciales confidentielles, propriété intellectuelle, données personnelles).
  • Mettre en place des certifications :
    • Une certification obligatoire pour les fournisseurs de services d’intermédiation de données.
    • Une certification facultative pour les organismes pratiquant l’altruisme en matière de données.

 3 – Tableau comparatif: AI Act vs RGPD. 

AI Act
RGPD
Mesures pour la protection des données
  • Approche fondée par les risques.
  • Interdiction des pratiques d’IA dont l’utilisation est considérée comme inacceptable car contraire aux valeurs de l’Union.
  • Absence de mesures spécifiques pour la protection des données personnelles.
  • Registre des traitements de données personnelles.
  • Durée de conservation.
  • Droits des personnes concernées.
  • Privacy by design.
  • Sécurité des données.
Digital ethic officer vs Data protection officer
  • Le Digital ethic officer :

    • Rôle non défini par l’AI Act.
    • Joue un rôle central dans la conformité réglementaire.
    • Contrôler et réglementer les systèmes de conformité internes, et l’adoption de nouvelles technologies.
    • Réglementer l’utilisation éthique de la technologie. 
    • Développer de meilleures pratiques éthiques qui alignent l’entreprise sur les dernières nouveautés technologiques.
    • Responsable de toutes les conséquences juridiques ou financières pouvant résulter d’un manquement au respect éthique.
    • Définir le cadre éthique d’une entreprise.
  • Le Data protection officer :

    • Rôle prévu par le RGPD.
    • Informer et conseiller le responsable du traitement sur les obligations en matière de protections des données personnelles.
    • Assurer le respect des droits des personnes concernées.
    • Sensibiliser, informer et conseiller les salariés de l’entreprise sur la protection des données personnelles.
    • Contrôler le respect du RGPD.
    • Être disponible et répondre aux questions des personnes concernées (salariés, clients, patients, prospects, …).
    • Assurer une coopération avec la CNIL.
    • Non responsable en cas de non-conformité du responsable de traitement sauf si complicité.
Sanctions
Jusqu'à 30 000 000 EUR ou, jusqu’à 6 % du chiffre d’affaires annuel mondial total.
Jusqu'à 20 millions d’euros ou jusqu’à 4 % du chiffre d’affaires annuel mondial total.

Les enjeux de l'AI Act.

En tant que règlement, le texte sera d’application directe dès son entrée en vigueur, avec une portée extraterritoriale impliquant nombre d’acteurs non européens, et avec des sanctions dont les montants maximums dépassent ceux du RGPD et peuvent aller jusqu’à 30 millions d’euros ou 6 % du chiffre d’affaires annuel mondial, le montant le plus élevé étant retenu.

Présentation de l’AI Act.

1- Une approche fondée sur le risque.

La proposition de règlement sur l’IA est construite sur une approche fondée sur le risque et s’attache principalement à réguler les systèmes d’IA qu’elle identifie à haut risque et qui sont définis dans une annexe III.

Les systèmes d’IA à haut risque sont ceux utilisés dans les infrastructures dites « critiques » telles que l’énergie ou les transports, dans l’éducation ou la formation professionnelle (exemple : la notation d’épreuves d’examen), les composants de sécurité des produits (exemple : dans le cadre de la chirurgie assistée par robot), l’emploi et les ressources humaines (exemple : le tri de CV pour une procédure de recrutement), les services publics et privés essentiels (exemple : l’évaluation du risque de crédit pour obtenir un prêt), le maintien de l’ordre, la gestion de la migration, de l’asile et des contrôles aux frontières, l’administration de la justice, les processus démocratiques, etc.

Voici un aperçu des éléments retenus pour définir un haut risque.

Il s’agit des systèmes d’IA destinés à être utilisés :

  • Pour l’identification biométrique à distance « en temps réel » et  «a posteriori» des personnes physiques ;
  • En tant que composants de sécurité dans la gestion et l’exploitation du trafic routier et dans la fourniture d’eau, de gaz, de chauffage et d’électricité ;
  • Pour déterminer l’accès ou l’affectation de personnes physiques aux établissements d’enseignement et de formation professionnelle ;
  • Pour évaluer les étudiants des établissements d’enseignement et de formation professionnelle et pour évaluer les participants aux épreuves couramment requises pour intégrer les établissements d’enseignement ;
  • A aider les autorités judiciaires à rechercher et à interpréter les faits et la loi, et à appliquer la loi à un ensemble concret de faits.

La définition du haut risque représente un fort enjeu, car ce sont les systèmes d’IA qualifiés à haut risques qui feront l’objet d’une régulation.

2- Les pratiques d’IA interdites.

Le titre II établit la liste des pratiques d’IA interdites. Le règlement introduit une distinction entre les utilisations de l’IA qui créent un risque inacceptable, un risque élevé et un risque faible ou minimal. La liste des pratiques interdites comprend tous les systèmes d’IA dont l’utilisation est considérée comme inacceptable car contraire aux valeurs de l’Union, par exemple en raison de violations des droits fondamentaux.

Quelques exemples de pratiques d’IA interdites :

  • Système d’IA qui a recours à des techniques subliminales au-dessous du seuil de conscience d’une personne pour altérer substantiellement son comportement d’une manière qui cause ou est susceptible de causer un préjudice physique ou psychologique à cette personne ou à un tiers.
  • Système d’IA qui exploite les éventuelles vulnérabilités dues à l’âge ou au handicap physique ou mental d’un groupe de personnes donné pour altérer substantiellement le comportement d’un membre de ce groupe d’une manière qui cause ou est susceptible de causer un préjudice physique ou psychologique à cette personne ou à un tiers.
  • La mise sur le marché, la mise en service ou l’utilisation, par les pouvoirs publics ou pour leur compte, de systèmes d’IA destinés à évaluer ou à établir un classement de la fiabilité de personnes physiques au cours d’une période donnée en fonction de leur comportement social ou de caractéristiques personnelles ou de personnalité connues ou prédites, la note sociale conduisant à l’une ou l’autre des situations suivantes, ou aux deux :
    • le traitement préjudiciable ou défavorable de certaines personnes physiques ou de groupes entiers de personnes physiques dans des contextes sociaux dissociés du contexte dans lequel les données ont été générées ou collectées à l’origine;
    • le traitement préjudiciable ou défavorable de certaines personnes physiques ou de groupes entiers de personnes physiques, qui est injustifié ou disproportionné par rapport à leur comportement social ou à la gravité de celui-ci.
  • Systèmes d’identification biométrique à distance en temps réel dans des espaces accessibles au public à des fins répressives, sauf si et dans la mesure où cette utilisation est strictement nécessaire eu égard à l’un des objectifs suivants:
    • la recherche ciblée de victimes potentielles spécifiques de la criminalité, notamment d’enfants disparus;
    • la prévention d’une menace spécifique, substantielle et imminente pour la vie ou la sécurité physique des personnes physiques ou la prévention d’une attaque terroriste;
    • la détection, la localisation, l’identification ou les poursuites à l’encontre de l’auteur ou du suspect d’une infraction pénale visée à l’article 2, paragraphe 2, de la décision-cadre 2002/584/JAI du Conseil et punissable dans l’État membre concerné d’une peine ou d’une mesure de sûreté privatives de liberté d’une durée maximale d’au moins trois ans, déterminées par le droit de cet État membre.

Les recommandations des Comité et Contrôleurs européens de la protection des données (CEPD) à propos de la proposition de règlement sur l’IA.

1- Des interdictions plus strictes et davantage de risques à prendre en compte.

Les CEPD recommandent dans leur avis conjoint de compléter cette liste, notamment en y intégrant les systèmes d’IA utilisés pour déterminer une prime d’assurance, évaluer des traitements médicaux ou encore à des fins de recherche sur la santé.

Ils préconisent fortement de mettre régulièrement à jour l’annexe III, qui liste les systèmes d’IA identifiés à haut risque, afin de s’assurer que son périmètre soit toujours approprié et qu’elle corresponde à la pratique.

Les CEPD reprochent que les exceptions à l’interdiction de l’utilisation de la reconnaissance faciale en temps réel dans des espaces accessibles au public à des fins répressives sont tellement larges qu’elles permettent aisément de justifier son utilisation.

A propos de la liste des pratiques d’IA interdites, les CEPD recommandent d’être beaucoup plus tranché et d’inclure dans cette liste davantage de systèmes d’IA, tels que :

  • Tout système dont l’utilisation aurait un impact sur la dignité humaine, tout système de social scoring y compris ceux réalisés par les entreprises privées et non pas uniquement ceux des autorités publiques.
  • Tout système d’identification biométrique automatique dans l’espace public ou qui permettrait d’aboutir à une catégorisation des personnes sur la base de critères discriminants et supposés (origines ethniques, sexe, orientation sexuelle, opinions politiques, etc).

Les CEPD recommandent que des risques plus généraux devraient être pris en compte, tels que les risques suivants :

  • Risque pour un groupe d’individus,
  • Risque pour les droits et libertés fondamentaux,
  • Risque pour la société dans son ensemble.

2- La prise en compte de la protection des données personnelles.

Articulation avec le droit de la protection des données personnelles. Concernant l’articulation de l’AI Act avec le droit de la protection des données personnelles, la proposition de règlement sur l’IA manque de précision sur son articulation avec les textes régissant la protection des données à caractère personnel, à savoir :
  • le règlement général sur la protection des données (UE) 2016/679 du 27 avril 2016 (RGPD) ;
  • la directive « police-justice » (UE) 2016/680 du 27 avril 2016 ;
  • le règlement (UE) 2018/1725 du 23 octobre 2018 sur la protection des données traitées par les institutions, organismes et organes de l’Union.
Privacy by design. Les CEPD regrettent l’absence de mention relatives aux personnes concernées et de leurs droits. Par ailleurs, les CEPD recommandent de prévoir que les systèmes d’IA soient respectueux des données dès la conception (privacy by design), notamment pour les systèmes de machine learning qui utilisent de nombreuses données d’entraînement, y incluant le cas échéant des données à caractère personnel. Droits des personnes concernées. Les CEPD recommandent que l’AI Act devrait citer les droits des personnes concernées, comme le droit de ne pas faire l’objet d’une prise de décision automatisée. En outre, les CEPD estiment que les droits à l’effacement et de rectification devraient être pensés dès la conception et les droits à la limitation et à l’effacement devraient toujours être garantis. Dans un souci de transparence, le CEPD rappelle enfin que les personnes doivent toujours être informées lorsque leurs données personnelles sont utilisées par un système d’IA. Analyse d’impact. Les CEPD recommandent d’effectuer une évaluation des risques ultérieure et adaptée à l’usage voulu, comme une analyse d’impact relative à la protection des données. Par ailleurs, les CEPD précisent que la proposition de règlement devrait spécifier que le responsable de traitement doit le cas échéant l’effectuer. Le mécanisme de mise en conformité. Concernant les mécanismes de mise en conformité :
  • le marquage CE devrait inclure la protection des données by design ;
  • l’évaluation de la conformité effectuée par un tiers doit être généralisée à tous les systèmes d’IA à haut risque ;
  • les mécanismes de certification devraient inclure les normes relatives à la protection des données personnelles.
Pour veiller à la conformité de l’AI Act, le texte prévoit que les Etats membres auront le choix de désigner l’autorité de contrôle chargée de veiller au respect du prochain règlement. En France, c’est la CNIL qui se démarque pour endosser ce rôle. En effet, c’est ce qui ressort de l’étude du  Conseil d’Etat publiée le 30 août 2022, particulièrement en raison de « la très forte adhérence entre la régulation des systèmes d’IA et celle des données, en particulier des données à caractère personnel ».

Création d'un service dédié à l'IA (SIA) au sein de la CNIL.

Consciente des enjeux présents et futurs de l’IA sur la protection des données personnelles, la CNIL annonce, le 23 janvier 2023, la création d’un SIA.

 

  • Composition du SIA : 5 personnes. Juristes et ingénieurs spécialisés. Le SIA sera rattaché à la direction des technologies et de l’innovation de la CNIL dont le directeur, Bertrand PAILHES, était précédemment coordonnateur national pour la stratégie d’IA au sein de la Direction interministérielle du numérique et du SI de l’Etat (DINSIC).

 

  • Objectifs du SIA :
    • Répondre aux interrogations des organismes publics et privés sur la légalité de certains usages liés au développement de l’IA.
    • Promouvoir les bonnes pratiques liées au développement de l’IA au regard du RGPD et dans la perspective de la proposition de règlement sur l’IA.

 

  • Principales missions du SIA :
    • Faciliter au sein de la CNIL la compréhension du fonctionnement des systèmes d’IA, mais aussi pour les professionnels et les particuliers ;
    • Consolider l’expertise de la CNIL dans la connaissance et la prévention des risques pour la vie privée liées à la mise en œuvre de ces systèmes ;
    • Préparer l’entrée en vigueur de l’AI Act (en cours de discussion au niveau européen) ;
    • Développer les relations avec les acteurs de l’écosystème ;
    • Produire du « droit souple » (référentiels, recommandations, etc.) ;
    • Instruire les demandes d’avis adressées par le gouvernement ;
    • Apporter un support dans l’instruction de plaintes et l’adoption de mesures correctrices en cas de manquements liés à l’utilisation d’un système d’IA.

 

La CNIL n’est pas la seule autorité de protection des données à s’intéresser à l’IA. La CNIL britannique, l’ICO (Information Commissioner’s Office), a quant à elle participé à un groupe de travail dédié à l’IA. En effet, l’ICO préside un groupe de travail informel pour les régulateurs qui se concentre sur les questions liées à l’IA. Ce groupe a été créé sur la base des principes de partage d’informations, de coordination et d’harmonisation. Il sert de forum pour le développement d’une approche collaborative et multilatérale de la réglementation de l’IA par les régulateurs britanniques existants.

 

L’IA constitue un enjeu présent, et l’existence d’un texte juridique qui répond aux défis posés par l’IA est plus que nécessaire. Toutefois, comme nous avons pu le voir, il n’est pas aisé d’y répondre efficacement et l’entrée en vigueur de l’AI Act peut prendre du temps.

Pour toute question portant sur l’usage éthique de l’intelligence artificielle, vous pouvez contacter nos équipes d’experts : Nous contacter – Almond

Sources

Maria IDJOUBAR

Consultante Governance, Risks & Compliance

Jour 21 |

  • Réponse 1 :  

  • Réponse 2 :  

  • Réponse 3 :  

  • Réponse 4 : 

Jour 20 |

  • Réponse 1 : 

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  • Réponse 3 : 

  • Réponse 4 : 

Jour 19 | L’acronyme PACS désigne  :

A. Un format permettant la visualisation des images dans l’imagerie médicale

B. Un système d’archivage et de communication d’images dans l’imagerie médicale

C. Un prestataire d’audit et de conseil en cybersécurité

D. Un pacte civil de solidarité  

  • Réponse 1 : L’ensemble des réponses
  • Réponse 2 : Réponses C et D
  • Réponse 3 : Réponses B, C et D
  • Réponse 4 : Réponses A, C et D

Jour 18 | En quelle année l'ANSSI prévoit de ne plus recommander l'utilisation de certains algorithmes de chiffrement classiques en raison de l'augmentation de la puissance de calcul des ordinateurs classiques et de la menace posée par les ordinateurs quantiques ?

  • Réponse 1 : 2026
  • Réponse 2 : 2030
  • Réponse 3 : 2035
  • Réponse 4 : 2050

Laïus explicatif : Dans son dernier avis sur la migration vers la cryptographie post quantique, paru en janvier 2024, l’ANSSI encourage tous les éditeurs à mettre en œuvre dès à présent une hybridation entre la cryptographie standard et la cryptographie post-quantique (pour les produits qui doivent protéger des informations après 2030) et recommande d’utiliser en priorité la cryptographie post-quantique à partir de 2030.  

Jour 17 | Quelle est la dernière course à laquelle j’ai participé ?

  • Réponse 1 : Le Vendée Globe
  • Réponse 2 : National Figaro 3 en équipage
  • Réponse 3 : La Solitaire du Figaro Paprec
  • Réponse 4 : Le Havre Allmercup

Laïus explicatif : Le National Figaro 2024 s’est déroulé du 4 au 6 octobre dernier à Lorient. Thomas et son équipe sont arrivés en 2e position ! Cette course clôture ainsi la saison 2024 sur le circuit Figaro. 

  • Réponse 1 : Aetheris

  • Réponse 2 : Venopie

  • Réponse 3 : Lumidus

  • Réponse 4 : Pandama

Laïus explicatif : Au sein de la plateforme d’attaque – défense M&NTIS, le scénario Pandama propose une kill chain dont l’impact, après compromission du contrôleur de domaine, permet de déployer, par GPO, une charge utile effaçant les données présentes sur les systèmes de fichiers du SI simulé.

Pour rappel, basé sur les technologies d’émulation d’adversaire et de Cyber Range, M&NTIS permet d’exécuter des campagnes d’attaques réalistes afin de challenger dans un environnement immersif les procédures et l’expertise des équipes SOC et CERT. M&NTIS répond ainsi aux enjeux d’amélioration continue de la défense.

Jour 15 | Quel type de menace ne fait pas parti de l’insider threat?

  • Réponse 1 : Malicious
  • Réponse 2 : Ransomware group
  • Réponse 3 : Negligent
  • Réponse 4 : Vendors

Laïus explicatif : Almond a proposé une étude sur la menace interne qui décrit chaque type d’insider. Les groupes de ransomware sont externes à l’entreprise mais peuvent recruter des employées pour récupérer des accès valides et compromettre l’entreprise. Retrouvez l’étude ici.

Jour 14 | Selon vous, quelle proportion des cyberattaques réussies sont liées à une erreur humaine ?

  • Réponse 1 : 40%

  • Réponse 2 : 100%

  • Réponse 3 : 70%

  • Réponse 4 : 90%

Laïus explicatif : 90% des cyberattaques trouvent leur origine dans une erreur humaine. L’erreur humaine en cybersécurité englobe toutes les actions, conscientes ou non, qui exposent les systèmes et les données à des menaces. Cela inclut des gestes apparemment innocents, comme le fait de :

  • Cliquer sur les liens malveillants
  • Utiliser des mots de passe faibles ou partagés
  • Partager des informations sensibles
  • Négliger la mise à jour des logiciels et systèmes
  • Commettre une erreur de configuration ou mal administrer les accès
  • Utiliser des clés USB non sécurisées ou prévenant de sources inconnues

Jour 13 | Almond & Amossys sont présents en France et à l’international pour garantir proximité et réactivité grâce à nos services 24/7. Dans quels pays se trouvent nos équipes ?

  • Réponse 1 : FRA – CHE – AUS – JPN

  • Réponse 2 : FRA – CAN – CHE – KOR

  • Réponse 3 : FRA – AUS – CAN – GBR

  • Réponse 4 : FRA – BEL – ITA – USA

Jour 12 | Challenge OSINT

Val Thorens

Laïus explicatif : Depuis plusieurs années consécutives, notre CSE organise des séjours à Val Thorens pour profiter des sports d’hiver. Que l’on aime dévaler les pistes de ski à toute allure, tenter l’aventure en prenant des cours d’initiation ou simplement déguster une raclette après une randonnée raquette et un passage à la piscine et au sauna, ce séjour est l’occasion de partager des moments convivaux avec ses collègues ! TIC, TAC, le prochain séjour ski approche à grands pas !

Jour 11 | Parmi ces propositions, quelle technique Mitre Atta&ck est la plus utilisée par les attaquants ?

  • Réponse 1 : OS Credential Dumping
  • Réponse 2 : Valid Account
  • Réponse 3 : Impair Defenses
  • Réponse 4 : Remote services

Laïus explicatif : L’achat ou la récupération de comptes valides sont de plus en plus commun. Certains cybercriminels appelés Initial Access Broker se spécialisent dans la compromission de victimes dans le but de récupérer des identifiants valides qui seront ensuite vendus à d’autres cybercriminels comme les groupes de ransomware.

Jour 10 | Parmi ces structures de données de la mémoire dans Windows, quelle est celle qui permet de lister les processus en cours d’exécution ?

  • Réponse 1 : EPROCESS
  • Réponse 2 : Kernel Debugger Data Block (KDBG)
  • Réponse 3 : Kernel Processor Control Region (KPCR)
  • Réponse 4 : Process Environment Block (PEB)

Laïus explicatif : La structure EPROCESS (Executive Process) est utilisée par Windows pour gérer chaque processus en cours d’exécution. Elle contient des informations essentielles comme l’identifiant du processus (PID), l’état, les threads associés, et d’autres données nécessaires au système pour suivre les processus actifs. En analysant les structures EPROCESS, on peut lister les processus actuellement en mémoire. Le PEB est lié à chaque processus de manière individuelle. Enfin le KPCR est nécessaire pour trouver l’adresse du KDB qui à son tour permettra de pointer vers le EPROCESS.  

Jour 9 | Quel est le problème si la suite cryptographique TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 est utilisée avec l'extension encrypt_then_mac pour la sécurité d'une communication TLS ?

  • Réponse 1 : L’algorithme de chiffrement est trop faible

  • Réponse 2 : L’intégrité de la communication n’est pas assurée

  • Réponse 3 : Il n’y a pas la propriété de confidentialité persistante (Perfect Forward Secrecy)

  • Réponse 4 : Le serveur n’est pas correctement authentifié

Laïus explicatif : La bonne réponse est le manque de confidentialité persistante.

La suite TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 utilise la clé publique RSA du serveur pour chiffrer le secret partagé utilisé pour sécuriser les échanges de la session TLS : en cas de compromission de la clé privée du serveur, l’ensemble des échanges des sessions passées peuvent être déchiffrés par un attaquant.
La confidentialité persistante (connue sous le nom de Perfect Forward Secrecy en anglais) consiste en l’utilisation d’un échange Diffie-Hellman éphémère pour négocier le secret partagé, sans utilisation de la clé RSA du serveur.

Jour 8 | Quel est l'avantage d'utiliser un outil de couverture de code lors d'une session de fuzzing ?

  • Réponse 1 : Réduire le temps de fuzzing en optimisant certaines instructions assembleur.

  • Réponse 2 : Utiliser la technique de “pré-chauffage” du harnais (“warming code attack”).

  • Réponse 3 : Pouvoir analyser facilement les sections de code atteintes par le fuzzer.

  • Réponse 4 : Ne pas prendre en compte les vulnérabilités de type use-after-free.

Laïus explicatif : Les outils de couverture de code (“code coverage” en anglais) permettent de savoir avec précision quelles lignes de code d’un programme qui ont réellement été exécutées. Lors d’une session de “fuzzing”, ces outils peuvent aider l’analyste à savoir si les fonctions ciblées ont été atteintes par le fuzzer. Cette technique a notamment été utilisée par un membre de l’équipe Offsec pour trouver une vulnérabilité dans une bibliothèque open-source (voir notre article de blog)

Jour 7 | Quelle est la principale éthique qui doit être prise en compte dans le développement de l’Intelligence Artificielle ?

  • Réponse 1 : L’équité et la non-discrimination

  • Réponse 2 : La transparence des algorithmes utilisés

  • Réponse 3 : La sécurité et la confidentialité des données

  • Réponse 4 : Toutes les réponses

Laïus explicatif : L’équité et la non-discrimination sont des principes fondamentaux dans le développement de l’IA. Les systèmes d’IA doivent être conçus pour éviter les biais et assurer qu’ils ne favorisent pas des groupes spécifiques au détriment d’autres, afin de garantir un traitement juste et égal pour tous les utilisateurs. La transparence des algorithmes est cruciale. Les utilisateurs doivent comprendre comment les décisions sont prises par l’IA, ce qui inclut la possibilité d’expliquer les résultats ou actions générés par un système d’intelligence artificielle, afin d’éviter des décisions opaques ou injustes. La sécurité et la confidentialité des données sont enfin des préoccupations majeures lorsque l’on développe des systèmes d’IA, car ces technologies peuvent collecter et traiter des informations sensibles, ce qui soulève des questions sur la protection des données personnelles et la vie privée.

Jour 6 | Selon vous, en moyenne combien de ransomware ont eu lieu par jour en 2023 dans le monde ?

  • Réponse 1 : 1 par jour

  • Réponse 2 : 100 par jour

  • Réponse 3 : 30 par jour

  • Réponse 4 : 12 par jour

Laïus explicatif : En moyenne 12 attaques ransomware ont été signalées par jour par des victimes dans le monde en 2023 selon les chiffres d’Almond. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter notre Threat Landscape.

Jour 5 | Challenge de stéganographie

Réponse : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI, ANJ, Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company et Swift

Etape 1 : Observer l’image, trouver 3 logos cachés (Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company & Swift) et une indication pour chercher dans les métadonnées du fichier. 

Etape 2 : Challenge de stéganographie

En lançant dans son terminal un des outils les plus courants, “binwalk”, on trouve une image JPEG dans le PDF. En extrayant les données grâce au même outil et en renommant le fichier en .jpeg, on voit apparaitre une image cachée. Ensuite, en utilisant “steghide”, on peut extraire le fichier avec le mot de passe “Almond”. Ce fichier contient une suite de caractère encodée en base64. En la déchiffrant, on obtient les quatre autres certifications : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI et ANJ. 

Jour 4 | Concernant les accompagnements de la nouvelle qualification PACS de l’ANSSI, sur la portée Sécurité des Architectures, quels sont les domaines qui font partie du périmètre possible d’un accompagnement ?

  • Réponse 1 : la sécurité réseau, l’authentification, et l’administration du SI

  • Réponse 2 : la sécurité réseau, la sécurité système, et les mécanismes de chiffrement

  • Réponse 3 : l’administration du SI, le cloisonnement, les sauvegardes, et la stratégie de détection/réponse

  • Réponse 4 : tous ces sujets et plus encore

  • Laïus explicatif : Le référentiel PACS, sur la portée Sécurité des Architectures, porte bien sur tous les sujets liés de près ou de loin aux infrastructures du SI. La liste n’est pas exhaustive et est à adapter à chaque prestation d’accompagnement suivant le périmètre d’intervention. Dans le référentiel, l’ANSSI propose une liste de sujets à adresser dans un rapport PACS page 28 et 29.

    https://cyber.gouv.fr/sites/default/files/document/PACS_referentiel-exigences_v1.0.pdf

Jour 3 | Quel référentiel permet la certification de produits de sécurité ?

  • Réponse 1 : NIS2

  • Réponse 2 : Critères Communs

  • Réponse 3 : PASSI

  • Réponse 4 : ISO27001

Laïus explicatif : Le schéma Critères Communs est un ensemble de normes et méthodologies permettant de cadrer les moyens utilisés pour évaluer, de manière impartiale, la sécurité d’un produit de sécurité (logiciel ou matériel). Ce schéma est reconnu internationalement au travers de plusieurs accords (SOG-IS, CCRA et prochainement EUCC).

Le référentiel PASSI permet la qualification, par l’ANSSI, des prestataires d’audit de la sécurité des SI. ISO27001 est la norme décrivant les bonnes pratiques à suivre dans la mise en place d’un SMSI. Enfin, NIS2 est une directive visant à harmoniser et à renforcer la cybersécurité du marché européen.

Jour 2 | Quel est l’artefact forensique qui permet de prouver une exécution d’un programme sous Windows ?

  • Réponse 1 : JumpList

  • Réponse 2 : ShimCache

  • Réponse 3 : $MFT

  • Réponse 4 : Prefetch

Laïus explicatif : Le Prefetch est un artefact spécifique à Windows qui optimise le chargement des programmes. Lorsqu’un programme est exécuté pour la première fois, Windows crée un fichier dans le dossier C:\Windows\Prefetch, qui contient des informations sur le programme et les ressources qu’il a utilisées. Ces fichiers incluent également des horodatages correspondant à la première et aux dernières exécutions. L’existence d’un fichier Prefetch (.pf) pour un programme est une preuve solide qu’il a été exécuté. C’est l’un des artefacts forensiques les plus fiables pour prouver l’exécution d’un programme.

Jour 1 | Quel texte européen permettra qu’à partir de fin 2027, tous les produits vendus dans l’UE et comprenant des composants numériques seront exempts de vulnérabilités et maintenus pendant tout leur cycle de vie ? #DigitalTrust

  • Réponse 1 : Le Cyber Security Act
  • Réponse 2 : Le Cyber Resilience Act
  • Réponse 3 : La Directive REC
  • Réponse 4 : La Directive NIS2 

Laïus explicatif : Le Cyber Resilience Act, qui a été publié ces derniers jours au Journal Officiel de l’Union Européenne est entré en vigueur le 10 décembre 2024. A compter de cette date, les fabricants et éditeurs doivent adapter leur processus pour pouvoir continuer à vendre des produits au sein de l’UE après le 10/12/2027.

EU Cyber Resilience Act | Shaping Europe’s digital future