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25/07/2024

Actualité

La protection des données en dehors de l’Union européenne : l’exemple chinois

Bientôt à l’origine d’un tiers des données à l’horizon 2025[1], la Chine a pour ambition de devenir un leader global en matière de gouvernance des données et de la régulation d’internet. Sur les plans national et international, la Chine se montre force de proposition en matière de gouvernance des données.

On désigne par données, l’ensemble des informations créées, traitées et conservées par des ordinateurs. La gouvernance des données désigne la façon dont les gouvernements interagissent entre eux et avec des entreprises pour décider des entités en mesure de collecter des données. La régulation des données doit également être appréhendée dans le cadre de la gestion d’internet. En ce qui concerne ce sujet, la Chine apparaît de plus en plus comme un modèle présentant une économie prospère combinée à l’un des systèmes de surveillance les plus sophistiqués au monde.

La présentation du contexte dans lequel évolue la Chine nous permettra de comprendre le positionnement de la Chine en matière de protection des données.

Une certaine vision du cyberespace

La place de la Chine dans le numérique est devenue substantielle avec plus d’1 milliard de personnes ayant accès à internet en Chine[2] , un chiffre qui a crû ces dernières années en raison des conditions créées par la crise sanitaire de la Covid-19.

Un utilisateur d’internet sur deux se trouve désormais en Asie et singulièrement en Chine

En conséquence, le chinois est devenu la langue dominante sur internet, devant l’anglais. Conscient de l’importance de cette position, le gouvernement s’est impliqué dans l’intégration du pays dans cette ère de l’information.

La conception du numérique de la Chine peut aussi être mise en perspective avec la possibilité évoquée par certains analystes d’une « balkanisation du cyberespace[3] » c’est à dire l’éclatement d’internet en des entités de navigation divisées, autonomes, cloisonnées et dépendantes de différents systèmes politiques. Rappelons que l’internet chinois possède ses propres caractéristiques qui suscitent la critique des Occidentaux. Le Great Firewall auquel sont soumis les utilisateurs d’internet sur le territoire chinois, restreint l’accès à un certain nombre d’applications, de services et de sites étrangers et permet le contrôle des discours qui y sont véhiculés, conformément aux dispositions énoncées dans le Livre blanc d’Internet[4]. Cette conception ravive les craintes d’une division de l’espace numérique marquée par une multiplication des frontières. L’internet chinois a notamment été présenté comme étant contrôlé par de grandes entreprises apparaissant comme des relais du pouvoir central. Toutefois, comme nous l’avons vu avec Didi, le pouvoir chinois a récemment porté des limitations au développement de certaines de ces entreprises.

La vision chinoise de la cybersécurité diffère significativement de la vision occidentale : « the Western idea of cybersecurity places a greater emphasis on technical threats, whereas the Chinese notion of cybersecurity prioritizes ideological threats ». L’organisation de l’internet chinois est dominée par une vision souveraine du cyberespace. Ainsi, l’approche de la Chine en matière de réglementation des flux de données est incarnée par le concept de cyber-souveraineté. De la même façon que la Chine récuse toute forme d’interventionnisme dans les affaires internationales, elle dispose de son propre écosystème au sein duquel elle impose ses propres règles. Il importe également à la Chine de préserver son indépendance technologique pour répondre aux exigences de la conception chinoise de la souveraineté.

Les pilliers de l'internet chinois

La souveraineté

Le livre blanc d’Internet publié en juin 2010, est l’une des premières sources élaborant la conception du numérique de la Chine, marquée par le respect d’une culture de la souveraineté.

Le confucianisme

Il est fondé sur une conception holistique dans laquelle le groupe prévaut sur l’individu. Il s’applique au numérique et à son organisation.

Le Great Firewall

Il permet de contrôler l’informations au sein des frontières chinoises. il est un instrument au service de la conception chinoise de la souveraineté.

La Cyberspace Administration of China

Organe de régulation chinois créé en 2014. Cette entité joue notamment un rôle dans le contrôle de l’information, des réseaux et des modes de diffusion de l’information en Chine.

La place de la Chine dans la réglementation des données

Afin de maintenir cette indépendance ainsi que son rayonnement technologique, Pékin et de nombreuses entreprises chinoises se sont emparées de la question des données personnelles. La Chine, consciente de la présence de centaines de millions d’internautes sur son territoire souhaite capitaliser sur ce réservoir de données et l’encadrer[5].

Sur le territoire national

Sur le plan interne, le contrôle de l’information apparaît comme un élément clé et transversal de la politique conduite par le gouvernement chinois qui s’inscrit dans la mise en œuvre d’une approche politique plus intégrée. En effet, « the issue of Internet governance is also the result of transforming China into a “world-class” information society[6] ». Ainsi, la Chine élabore depuis plusieurs années un régime de protection des données reposant principalement sur trois lois : la China are the Cybersecurity Law (CSL), la Data Security Law (DSL) et la Personal Information Protection Law (PIPL).

CSL (2017) Cadre de la politique chinoise en matière de données
PIPL (2021) Protection des données des individus
DSL (2021) Protection de la Sécurité nationale
S'applique à toutes les entreprises.
Selon l’article 4 de cette loi, les informations personnelles désignent « all kinds of information, recorded by electronic or other means, related to identified or identifiable natural persons, not including information after anonymization handling ».
Permet d'encadrer "data relationship with foreign governments and foreign companies [7]"
Limite le transfert de données à l'étranger notamment pour les infrastructures d'informations critiques (critical information infrastructure - CII).
Accorde au citoyens chinois droit d'interdire ou de restreindre le traitement de leurs données personnelles par les entreprises.
Une réponse directe au CLOUD Act américain ?
Met en place une évaluation des données avant que ces dernières soient envoyées à l'étranger.
Application extraterritoriale : s'applique aux activités de traitement des données menées en dehors de la Chine et impliquant des informations personnelles de personnes situées en Chine.
Priorise la sécurité nationale et les objectifs de développement.

Hors du territoire

Dans le monde contemporain, le nombre d’interactions augmente si vite qu’il devient plus difficile pour les États d’imposer leur autorité. Sur le plan international, nous pouvons notamment citer la Global Data Security initiative qui s’inscrit dans une démarche multilatérale.

Des mesures ciblant les États-Unis ?

Selon plusieurs sources, cette initiative permettrait à Pékin d’adresser une réponse au programme Clean Network reposant sur huit propositions[8]. Néanmoins, pour Li Haidong, professeur à la China Foreign Affairs University :

« China’s initiative should not be interpreted as specifically targeting the US[9] ».

En effet, il s’agirait d’une réponse possible apportée par Pékin au manque d’encadrement et de gestion des flux de données à l’échelle globale correspondant aux discours dominants chez les représentants du gouvernement afin de participer à l’harmonisation des relations entre États.

La protection des individus et de la sécurité nationale

Cette vision du cyberespace propre à la Chine se traduit dans la nature des mesures prises par le gouvernement. Afin d’améliorer le contrôle du cyberespace sur son territoire, la Chine a notamment mis en place la Personal Info Protection Law (PIPL) adoptée le 20 août 2021. Elle est centrée sur la protection des individus et permet de lutter contre tout abus de l’utilisation de leurs données.

Ce texte s’applique à toutes les organisations traitant des données ayant un lien avec le territoire chinois même si cette organisation n’a pas de présence effective en Chine. La PIPL contraint notamment les entreprises à se soumettre à des examens visant à qualifier leur niveau de sécurité.

Par ailleurs, cette loi a également une application extraterritoriale. Selon un article de New America, « data security is an element of cybersecurity […] [and] provisions of the draft reflect the government’s willingness to extend elements of its data governance regime beyond Chinese territory[10]».

 

Cyberspace Administration of China :

La PIPL a été adoptée par la Cyberspace Administration of China (CAC). La CAC est un puissant organe de régulation chinois créé en 2014, équivalent de l’ANSSI française, directement dirigé par le président Xi Jinping. Cette entité joue notamment un rôle dans le contrôle de l’information, des réseaux et des modes de diffusion de l’information en Chine. Par ailleurs, cette administration participe entre autres à l’encadrement de la souveraineté numérique en Chine et participe notamment à la régulation des acteurs privés comme Didi Chuxing[11], entreprise qui a été accusée en 2021 de « illegaly collecting user’s personal data[12]». En conséquence, la CAC avait infligé des sanctions à l’application devenue inaccessible sur les plateformes ne permettant pas à de nouveaux utilisateurs de la télécharger l’application. Par ailleurs, nous n’avons pas identifié de structure similaire à la CNIL.

 

Cette loi revêt notamment une dimension géopolitique. En effet, la PIPL « gives to China to forbid all data transfers to a certain jurisdiction as retaliation against prohibitive or restrictive measures against China[13] ».

Au total, cette loi contribue donc à compliquer l’accès des entreprises étrangères au marché chinois. Elle a un impact concret sur la conduite des affaires des entreprises en Chine en imposant de lourds processus de mise en conformité.

Les exigences concernant les entreprises technologiques multinationales

La responsabilité des entreprises

Les entreprises doivent agir en tant que responsables du traitement des données

Multi-Level Protection Scheme (2019)

Les entreprises technologiques mondiales doivent se conformer au Multi-Level Protection Scheme – MLPS.

Localisation des données et transferts transfrontaliers

Une évaluation de la sécurité par la CAC une certification par une institution qualifiée ou un contrat type peuvent être exigés.

Par ailleurs, les entreprises étrangères ne respectant pas la PIPL sont susceptibles d’être placées sur une liste noire leur interdisant de traiter des données personnelles d’individus chinois[14], liste pouvant potentiellement être utilisée pour exercer des représailles notamment contre les États-Unis[15]. Ces mesures ont conduit de nombreuses entreprises à mettre fin à leurs activités sur le territoire chinois dont Yahoo et LinkedIn[16].

Nous pouvons également souligner que toute notre activité économique fonctionne sur le cyberespace et entraîne une dépendance absolue au numérique. Les données sont devenues un élément clé du développement de nos sociétés qui charrient des enjeux technologiques et géopolitiques.

La circulation de flots de données substantiels questionne l’indépendance stratégique des États avec la problématique de la souveraineté numérique.

Ainsi, la question des données en Chine est étroitement liée à la question de la sécurité nationale.  On parle d’encadrement des données avec des caractéristiques chinoises. Deux lois en particulier ont des implications pour la sécurité nationale : la Cyber Security Law ainsi que la Data Security Law (voir tableau dans la partie La place de la Chine dans la réglementation des données).

Un contrôle accru sur les données et la vie privée des citoyens chinois ?

Pour certains auteurs, l’implémentation de ces nouvelles lois, particulièrement la CLS, permettrait au gouvernement chinois d’exercer un plus grand contrôle sur la vie privée des Chinois. En effet, ces lois permettraient au gouvernement d’accéder plus facilement à des informations personnelles de façon à affermir la surveillance de masse. De plus, la plupart des entreprises chinoises évoluant dans le secteur de la technologie partageraient des données avec le gouvernement[16].

Parallèlement, la question du droit à la vie privée en Chine fait l’objet d’une prise de conscience croissante. Selon Privacy International, « data protection is also emerging as a distinct human or fundamental right[17] ». En dépit de la possibilité accordée par la PIPL aux citoyens chinois d’avoir accès à leurs données, certains observateurs critiquent les violations du droit à la vie privée perpétrées en Chine. Toutefois, nous pouvons notamment souligner que le code civil chinois de 2021 protège le droit des individus à la vie privée[18] et s’inscrit ainsi comme une étape supplémentaire dans la constitution d’un système de protection des données. Par ailleurs, selon Samm Sacks, chercheuse au Paulson Institute, « when we talk about data privacy in the Chinese context, […] we are talking about user’s ability to have more control over the way their private companies are handling their personal information which is really different from what the government is doing with your information[19]». En effet, la plupart de ces lois se concentrent avant tout sur les données manipulées par des entreprises ce qui ne permet pas aux citoyens chinois de s’exprimer sur la façon dont leurs données sont utilisées par le gouvernement. Ainsi, selon J. Lee, « Cybersecurity Law reflects China’s human rights philosophy[20] ».

Conclusion

La Chine a élaboré un ensemble de lois visant à encadrer la circulation des données émanant du territoire chinois. L’implémentation de nombreuses régulations doit cependant être remise dans le contexte culturel et politique chinois et doit être appréhendée à travers le prisme de la question de la souveraineté. Ce cadre concernant la protection des données s’accompagne d’une amélioration relative du respect de la vie privée des citoyens chinois puisque le gouvernement chinois continue d’exercer une répression sur ces derniers. La Chine fait donc avancer la réflexion autour de la question de la régulation des données en proposant des lois comme la PIPL, plus aboutie que le RGPD, notamment sur la question des transferts de données. Enfin, ces mesures permettent notamment de mieux contrôler les dérives de grands groupes technologiques en matière d’utilisation abusive des données, dérives également observées en Occident chez les GAFAM.

Références

L'équipe SOC CERT CTI

Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes de fin d’année hautes en couleur et à l’année prochaine pour une année 2025 exaltante ! 🎉

🎁 Merci à tous pour votre participation au quiz de l’avent, nous contacterons le gagnant très prochainement.

🎅 Chez Almond, l’esprit festif des fêtes de fin d’année est arrivé en avance !

Nos collaborateurs ont profité d’une soirée chaleureuse et joyeuse dans l’un des restaurants les plus spectaculaires de Paris, Le Cirque avec un cocktail dinatoire, des surprises et un Secret Santa.

Et un peu plus de magie de Noël ? Almond a également ouvert ses portes aux familles de nos collaborateurs pour une après-midi conviviale autour de l’arbre de Noël. Les enfants ont été captivés par des contes enchantés, de 1001 contes Constance Felix et ont savouré un goûter délicieux avec des chocolats chauds préparés par les Empotés. Le Père Noël a distribué des coloriages géants et des cadeaux pour le plus grand bonheur des enfants 🎁

Jour 23 |

Jour 22 | Laquelle de ces menaces n’est pas un cryptoransomware ?

  • Réponse 1 : Lockbit3
  • Réponse 2 : Phobos
  • Réponse 3 : NotPetya
  • Réponse 4 : WannaCry

Laïus explicatif : Bien que NotPetya ressemble à un ransomware, il s’agit en réalité d’un wiper. Ce malware rend indisponible les fichiers de la victime, mais ne fournit aucun moyen de les déchiffrer, même après le paiement de la rançon. L’objectif principal de NotPetya n’est pas l’extorsion financière, mais la destruction de données.
En cas d’incident, voici les coordonnées de notre CERT : [email protected] +33 (0)1 83 75 36 94

Jour 21 | Vous dialoguez via votre terminal avec un service distant et vous vous rendez compte qu'il contient un stack-based overflow. Vous cherchez à l'exploiter à l'aveugle et trouvez finalement l'offset de l'adresse de retour, après avoir contourné les éventuelles protections. Vous cherchez maintenant un stop gadget pour continuer votre exploitation. Quelle est son utilité :

  • Réponse 1 : interrompre à la demande le flux d’exécution du binaire distant le temps de l’exploitation
  • Réponse 2 : obtenir une exécution fiable et maîtrisée avec un comportement reproductible
  • Réponse 3 : pouvoir mettre en pause le binaire temporairement pendant l’envoi de la payload
  • Réponse 4 : pouvoir stopper proprement le binaire afin d’éviter un éventuel crash à la fin de l’exploitation

Laïus explicatif : L’exploitation se déroulant en aveugle, il est nécessaire de trouver une adresse permettant d’obtenir un comportement particulier et reproductible à chaque exécution, comme l’affichage du texte “Bye”. Si une telle adresse est trouvée, elle correspond au stop gadget. Il permettra donc de continuer l’exploitation et de valider ou invalider nos déductions lors de l’exécution du binaire.

Jour 20 | Le terme "spam" pour désigner les messages indésirables provient initialement

  • Réponse 1 : D’une marque de jambon en boîte
  • Réponse 2 : D’un acronyme signifiant “Stupid Pointless Annoying Messages”
  • Réponse 3 : D’un sketch des Monty Python
  • Réponse 4 : D’un code utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale

Laïus explicatif : Ce mot, à l’origine un acronyme de : SPiced hAM (du jambon épicé en boîte vendue par une entreprise américaine), est repris en masse, pour brouiller la conversation, dans un sketch des Monty Python.

Jour 19 | L’acronyme PACS désigne  :

A. Un format permettant la visualisation des images dans l’imagerie médicale

B. Un système d’archivage et de communication d’images dans l’imagerie médicale

C. Un prestataire d’audit et de conseil en cybersécurité

D. Un pacte civil de solidarité

  • Réponse 1 : L’ensemble des réponses
  • Réponse 2 : Réponses C et D
  • Réponse 3 : Réponses B, C et D
  • Réponse 4 : Réponses A, C et D

Laïus explicatif :

Un PACS, dans le secteur de l’imagerie médicale, désigne effectivement un système (et non un format) signifiant « Picturing Archiving and Communication System » permettant de gérer les images médicales grâce à des fonctions d’archivage.

De plus, depuis septembre, l’ANSSI a publié un référentiel d’exigences qui permet aux commanditaires de prestations de sécurité de bénéficier de garanties sur les compétences des prestataires, sur le processus d’accompagnement et de conseil, ainsi que sur la sécurité des systèmes d’information associés. Ce référentiel vise à reconnaître officiellement les prestataires en tant que “Prestataires d’accompagnement et de conseil en sécurité”.
Enfin, en France, le PACS désigne aussi une forme d’union civile dénommée Pacs.

Jour 18 | En quelle année l'ANSSI prévoit de ne plus recommander l'utilisation de certains algorithmes de chiffrement classiques en raison de l'augmentation de la puissance de calcul des ordinateurs classiques et de la menace posée par les ordinateurs quantiques ?

  • Réponse 1 : 2026
  • Réponse 2 : 2030
  • Réponse 3 : 2035
  • Réponse 4 : 2050

Laïus explicatif : Dans son dernier avis sur la migration vers la cryptographie post quantique, paru en janvier 2024, l’ANSSI encourage tous les éditeurs à mettre en œuvre dès à présent une hybridation entre la cryptographie standard et la cryptographie post-quantique (pour les produits qui doivent protéger des informations après 2030) et recommande d’utiliser en priorité la cryptographie post-quantique à partir de 2030.  

Jour 17 | Quelle est la dernière course à laquelle j’ai participé ?

  • Réponse 1 : Le Vendée Globe
  • Réponse 2 : National Figaro 3 en équipage
  • Réponse 3 : La Solitaire du Figaro Paprec
  • Réponse 4 : Le Havre Allmercup

Laïus explicatif : Le National Figaro 2024 s’est déroulé du 4 au 6 octobre dernier à Lorient. Thomas et son équipe sont arrivés en 2e position ! Cette course clôture ainsi la saison 2024 sur le circuit Figaro. 

  • Réponse 1 : Aetheris

  • Réponse 2 : Venopie

  • Réponse 3 : Lumidus

  • Réponse 4 : Pandama

Laïus explicatif : Au sein de la plateforme d’attaque – défense M&NTIS, le scénario Pandama propose une kill chain dont l’impact, après compromission du contrôleur de domaine, permet de déployer, par GPO, une charge utile effaçant les données présentes sur les systèmes de fichiers du SI simulé.

Pour rappel, basé sur les technologies d’émulation d’adversaire et de Cyber Range, M&NTIS permet d’exécuter des campagnes d’attaques réalistes afin de challenger dans un environnement immersif les procédures et l’expertise des équipes SOC et CERT. M&NTIS répond ainsi aux enjeux d’amélioration continue de la défense.

Jour 15 | Quel type de menace ne fait pas parti de l’insider threat?

  • Réponse 1 : Malicious
  • Réponse 2 : Ransomware group
  • Réponse 3 : Negligent
  • Réponse 4 : Vendors

Laïus explicatif : Almond a proposé une étude sur la menace interne qui décrit chaque type d’insider. Les groupes de ransomware sont externes à l’entreprise mais peuvent recruter des employées pour récupérer des accès valides et compromettre l’entreprise. Retrouvez l’étude ici.

Jour 14 | Selon vous, quelle proportion des cyberattaques réussies sont liées à une erreur humaine ?

  • Réponse 1 : 40%

  • Réponse 2 : 100%

  • Réponse 3 : 70%

  • Réponse 4 : 90%

Laïus explicatif : 90% des cyberattaques trouvent leur origine dans une erreur humaine. L’erreur humaine en cybersécurité englobe toutes les actions, conscientes ou non, qui exposent les systèmes et les données à des menaces. Cela inclut des gestes apparemment innocents, comme le fait de :

  • Cliquer sur les liens malveillants
  • Utiliser des mots de passe faibles ou partagés
  • Partager des informations sensibles
  • Négliger la mise à jour des logiciels et systèmes
  • Commettre une erreur de configuration ou mal administrer les accès
  • Utiliser des clés USB non sécurisées ou prévenant de sources inconnues

Jour 13 | Almond & Amossys sont présents en France et à l’international pour garantir proximité et réactivité grâce à nos services 24/7. Dans quels pays se trouvent nos équipes ?

  • Réponse 1 : FRA – CHE – AUS – JPN

  • Réponse 2 : FRA – CAN – CHE – KOR

  • Réponse 3 : FRA – AUS – CAN – GBR

  • Réponse 4 : FRA – BEL – ITA – USA

Jour 12 | Challenge OSINT

Val Thorens

Laïus explicatif : Depuis plusieurs années consécutives, notre CSE organise des séjours à Val Thorens pour profiter des sports d’hiver. Que l’on aime dévaler les pistes de ski à toute allure, tenter l’aventure en prenant des cours d’initiation ou simplement déguster une raclette après une randonnée raquette et un passage à la piscine et au sauna, ce séjour est l’occasion de partager des moments convivaux avec ses collègues ! TIC, TAC, le prochain séjour ski approche à grands pas !

Jour 11 | Parmi ces propositions, quelle technique Mitre Atta&ck est la plus utilisée par les attaquants ?

  • Réponse 1 : OS Credential Dumping
  • Réponse 2 : Valid Account
  • Réponse 3 : Impair Defenses
  • Réponse 4 : Remote services

Laïus explicatif : L’achat ou la récupération de comptes valides sont de plus en plus commun. Certains cybercriminels appelés Initial Access Broker se spécialisent dans la compromission de victimes dans le but de récupérer des identifiants valides qui seront ensuite vendus à d’autres cybercriminels comme les groupes de ransomware.

Jour 10 | Parmi ces structures de données de la mémoire dans Windows, quelle est celle qui permet de lister les processus en cours d’exécution ?

  • Réponse 1 : EPROCESS
  • Réponse 2 : Kernel Debugger Data Block (KDBG)
  • Réponse 3 : Kernel Processor Control Region (KPCR)
  • Réponse 4 : Process Environment Block (PEB)

Laïus explicatif : La structure EPROCESS (Executive Process) est utilisée par Windows pour gérer chaque processus en cours d’exécution. Elle contient des informations essentielles comme l’identifiant du processus (PID), l’état, les threads associés, et d’autres données nécessaires au système pour suivre les processus actifs. En analysant les structures EPROCESS, on peut lister les processus actuellement en mémoire. Le PEB est lié à chaque processus de manière individuelle. Enfin le KPCR est nécessaire pour trouver l’adresse du KDB qui à son tour permettra de pointer vers le EPROCESS.  

Jour 9 | Quel est le problème si la suite cryptographique TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 est utilisée avec l'extension encrypt_then_mac pour la sécurité d'une communication TLS ?

  • Réponse 1 : L’algorithme de chiffrement est trop faible

  • Réponse 2 : L’intégrité de la communication n’est pas assurée

  • Réponse 3 : Il n’y a pas la propriété de confidentialité persistante (Perfect Forward Secrecy)

  • Réponse 4 : Le serveur n’est pas correctement authentifié

Laïus explicatif : La bonne réponse est le manque de confidentialité persistante.

La suite TLS_RSA_WITH_AES_256_CBC_SHA256 utilise la clé publique RSA du serveur pour chiffrer le secret partagé utilisé pour sécuriser les échanges de la session TLS : en cas de compromission de la clé privée du serveur, l’ensemble des échanges des sessions passées peuvent être déchiffrés par un attaquant.
La confidentialité persistante (connue sous le nom de Perfect Forward Secrecy en anglais) consiste en l’utilisation d’un échange Diffie-Hellman éphémère pour négocier le secret partagé, sans utilisation de la clé RSA du serveur.

Jour 8 | Quel est l'avantage d'utiliser un outil de couverture de code lors d'une session de fuzzing ?

  • Réponse 1 : Réduire le temps de fuzzing en optimisant certaines instructions assembleur.

  • Réponse 2 : Utiliser la technique de “pré-chauffage” du harnais (“warming code attack”).

  • Réponse 3 : Pouvoir analyser facilement les sections de code atteintes par le fuzzer.

  • Réponse 4 : Ne pas prendre en compte les vulnérabilités de type use-after-free.

Laïus explicatif : Les outils de couverture de code (“code coverage” en anglais) permettent de savoir avec précision quelles lignes de code d’un programme qui ont réellement été exécutées. Lors d’une session de “fuzzing”, ces outils peuvent aider l’analyste à savoir si les fonctions ciblées ont été atteintes par le fuzzer. Cette technique a notamment été utilisée par un membre de l’équipe Offsec pour trouver une vulnérabilité dans une bibliothèque open-source (voir notre article de blog)

Jour 7 | Quelle est la principale éthique qui doit être prise en compte dans le développement de l’Intelligence Artificielle ?

  • Réponse 1 : L’équité et la non-discrimination

  • Réponse 2 : La transparence des algorithmes utilisés

  • Réponse 3 : La sécurité et la confidentialité des données

  • Réponse 4 : Toutes les réponses

Laïus explicatif : L’équité et la non-discrimination sont des principes fondamentaux dans le développement de l’IA. Les systèmes d’IA doivent être conçus pour éviter les biais et assurer qu’ils ne favorisent pas des groupes spécifiques au détriment d’autres, afin de garantir un traitement juste et égal pour tous les utilisateurs. La transparence des algorithmes est cruciale. Les utilisateurs doivent comprendre comment les décisions sont prises par l’IA, ce qui inclut la possibilité d’expliquer les résultats ou actions générés par un système d’intelligence artificielle, afin d’éviter des décisions opaques ou injustes. La sécurité et la confidentialité des données sont enfin des préoccupations majeures lorsque l’on développe des systèmes d’IA, car ces technologies peuvent collecter et traiter des informations sensibles, ce qui soulève des questions sur la protection des données personnelles et la vie privée.

Jour 6 | Selon vous, en moyenne combien de ransomware ont eu lieu par jour en 2023 dans le monde ?

  • Réponse 1 : 1 par jour

  • Réponse 2 : 100 par jour

  • Réponse 3 : 30 par jour

  • Réponse 4 : 12 par jour

Laïus explicatif : En moyenne 12 attaques ransomware ont été signalées par jour par des victimes dans le monde en 2023 selon les chiffres d’Almond. Pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter notre Threat Landscape.

Jour 5 | Challenge de stéganographie

Réponse : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI, ANJ, Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company et Swift

Etape 1 : Observer l’image, trouver 3 logos cachés (Cybersecurity made in Europe, PCI QSA Company & Swift) et une indication pour chercher dans les métadonnées du fichier. 

Etape 2 : Challenge de stéganographie

En lançant dans son terminal un des outils les plus courants, “binwalk”, on trouve une image JPEG dans le PDF. En extrayant les données grâce au même outil et en renommant le fichier en .jpeg, on voit apparaitre une image cachée. Ensuite, en utilisant “steghide”, on peut extraire le fichier avec le mot de passe “Almond”. Ce fichier contient une suite de caractère encodée en base64. En la déchiffrant, on obtient les quatre autres certifications : PASSI RGS, PASSI LPM, CESTI et ANJ. 

Jour 4 | Concernant les accompagnements de la nouvelle qualification PACS de l’ANSSI, sur la portée Sécurité des Architectures, quels sont les domaines qui font partie du périmètre possible d’un accompagnement ?

  • Réponse 1 : la sécurité réseau, l’authentification, et l’administration du SI

  • Réponse 2 : la sécurité réseau, la sécurité système, et les mécanismes de chiffrement

  • Réponse 3 : l’administration du SI, le cloisonnement, les sauvegardes, et la stratégie de détection/réponse

  • Réponse 4 : tous ces sujets et plus encore

  • Laïus explicatif : Le référentiel PACS, sur la portée Sécurité des Architectures, porte bien sur tous les sujets liés de près ou de loin aux infrastructures du SI. La liste n’est pas exhaustive et est à adapter à chaque prestation d’accompagnement suivant le périmètre d’intervention. Dans le référentiel, l’ANSSI propose une liste de sujets à adresser dans un rapport PACS page 28 et 29.

    https://cyber.gouv.fr/sites/default/files/document/PACS_referentiel-exigences_v1.0.pdf

Jour 3 | Quel référentiel permet la certification de produits de sécurité ?

  • Réponse 1 : NIS2

  • Réponse 2 : Critères Communs

  • Réponse 3 : PASSI

  • Réponse 4 : ISO27001

Laïus explicatif : Le schéma Critères Communs est un ensemble de normes et méthodologies permettant de cadrer les moyens utilisés pour évaluer, de manière impartiale, la sécurité d’un produit de sécurité (logiciel ou matériel). Ce schéma est reconnu internationalement au travers de plusieurs accords (SOG-IS, CCRA et prochainement EUCC).

Le référentiel PASSI permet la qualification, par l’ANSSI, des prestataires d’audit de la sécurité des SI. ISO27001 est la norme décrivant les bonnes pratiques à suivre dans la mise en place d’un SMSI. Enfin, NIS2 est une directive visant à harmoniser et à renforcer la cybersécurité du marché européen.

Jour 2 | Quel est l’artefact forensique qui permet de prouver une exécution d’un programme sous Windows ?

  • Réponse 1 : JumpList

  • Réponse 2 : ShimCache

  • Réponse 3 : $MFT

  • Réponse 4 : Prefetch

Laïus explicatif : Le Prefetch est un artefact spécifique à Windows qui optimise le chargement des programmes. Lorsqu’un programme est exécuté pour la première fois, Windows crée un fichier dans le dossier C:\Windows\Prefetch, qui contient des informations sur le programme et les ressources qu’il a utilisées. Ces fichiers incluent également des horodatages correspondant à la première et aux dernières exécutions. L’existence d’un fichier Prefetch (.pf) pour un programme est une preuve solide qu’il a été exécuté. C’est l’un des artefacts forensiques les plus fiables pour prouver l’exécution d’un programme.

Jour 1 | Quel texte européen permettra qu’à partir de fin 2027, tous les produits vendus dans l’UE et comprenant des composants numériques seront exempts de vulnérabilités et maintenus pendant tout leur cycle de vie ? #DigitalTrust

  • Réponse 1 : Le Cyber Security Act
  • Réponse 2 : Le Cyber Resilience Act
  • Réponse 3 : La Directive REC
  • Réponse 4 : La Directive NIS2 

Laïus explicatif : Le Cyber Resilience Act, qui a été publié ces derniers jours au Journal Officiel de l’Union Européenne est entré en vigueur le 10 décembre 2024. A compter de cette date, les fabricants et éditeurs doivent adapter leur processus pour pouvoir continuer à vendre des produits au sein de l’UE après le 10/12/2027.

EU Cyber Resilience Act | Shaping Europe’s digital future